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ENCLOS PAROISSIAL DE GUIMILIAU

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L'enclos paroissial est un ensemble architectural typiquement breton. Situé au centre du bourg, l'enclos paroissial est un domaine considéré comme sacré par les bretons. L'enclos typique est constitué de quatre éléments indissociables : l'entrée monumentale, le calvaire, l'ossuaire et l'église (parfois entourée du cimetière). L'existence des enclos paroissiaux est liée à une histoire : celle de la prospérité économique de la Bretagne aux XVIème et XVIIème siècles.

 Enclos paroissial de Guimiliau 

GUIMILIAU (environ 750 habitants) doit son nom à son saint patron et fondateur, saint MILIAU, prince bon et pieux, descendant des anciens rois de Bretagne. Décapité en 792, sur l'ordre de son frère, on l'invoque pour la guérison des ulcères et des rhumatismes. 

Ce bel ensemble architectural, édifié aux XVI-XVIIème siècle, est appelé « enclos paroissial » parce que groupant, comme en un essaim : arc de triomphe, clocher, ossuaire, grand porche, église (avec baptistère, tribune des orgues, chaire, retables), sacristie, chapelle funéraire et cimetière. 

D'abord un coup d'oeil général sur cet ensemble, où le granit et le kersanton se mêlent harmonieusement en un mélange de gothique et de Renaissance, qu'agrémente la conception bretonne de l'architecture du XVIème siècle. 

ARC DE TRIOMPHE : Bien modeste sans doute, mais d'une beauté fruste, surmonté de deux cavaliers, comme en faction. 

 

CLOCHER-TOUR (1530-1550) : Style Beaumanoir. Pyramide octogonale, gothique ajourée, à encorbellement sculpté, flanquée de sa tourelle ronde. 

 

OSSUAIRE (XVIIème siècle) : Adossé au flanc gauche du porche, son soubassement est orné de « bénitiers » et de « bas-reliefs » en kersanton ... 

 

PORCHE (1606-1617) : Gothique et Renaissance. Arcade extérieure en plein cintre avec deux colonnes corinthiennes et deux colonnes ioniques. Contreforts à moulures. Frises ornées de têtes variées. Au-dessus du porche : deux frises et deux frontons triangulaires ; deux gargouilles d'une maigreur extrême ; trois bustes et deux têtes d'ange. Au milieu du deuxième fronton la niche ionique abrite saint Miliau, assis sur son trône. Coiffant le tout, un superbe clocheton terminé par un lanternon. 

VOUSSURES DU PORCHE : Petit poème architectural exprimant la vie : naïve dans les scènes de l'Ancien Testament, pleine de finesse dans les figurines du Nouveau Testament. Pour lire ces scènes, alterner de gauche à droite, en commençant par le bas.

A gauche

A droite

1 Tentation d'Eve.  1 Adam et Eve chassés du Paradis.
2 Eve mère et Adam laboureur. 2 Crime de Caïn. Arche de Noé.
3 Sacrifices de Caïn et d'Abel. 3 Noé dans la vigne, foulant le raisin. Ivresse de Noé.
4 Ange de l'Annonciation. 4 Vierge de l'Annonciation.
5 Nativité de Jésus. 5 Visitation.
6 Adoration des Mages. 6 Anges et bergers de la Nativité.
7 Fuite en Egypte.  7 Circoncision de Jésus.
  

En haut, divers personnages et anges porteurs d'instruments de la Passion. Belle clé de voûte. 

INTERIEUR DU PORCHE : Polychrome dans son coloris d'origine. Statue des Apôtres, majestueux dans des niches à colonnettes ioniques (1). Dais (Renaissance). Sous les Apôtres, frise à têtes saillantes, symbolisant les pêchés capitaux. Trois « bas-reliefs » : « Moine exorciste », « Création d'Eve », « Deux lutteurs à la corde ». Joli bénitier en kersanton, surmonté d'un dais très ornementé (Renaissance). En haut, statue du « Christ bénissant » entre Adam et Eve (roman). Voûte ogivale avec belle clé pendante. 

(1) en sortant de l'église, à gauche : Saint Pierre avec sa clé ; Saint Jacques le majeur (chapeau et coquille) ; Saint Jean (avec cahier, sans barbe) ; Saint André (avec croix de multiplication) ; Saint Mathieu (rien dans les mains, n'a pas de balance) ; Saint Jacques le mineur (avec un bâton courbé à la base). Entrée du porche, à gauche : Saint Philippe (avec une croix latine dans les mains) ; Saint Barthélemy (avec un couteau) ; Saint Simon (avec une scie) ; Saint Jude (avec une palme) ; Saint Mathias (avec une hachette) ; Saint Thomas (avec une équerre). 

 

INTERIEUR DE L'EGLISE (XVI-XVIIème siècle) : Ordonnance d'une simplicité originale, bien bretonne dans sa conception. Deux nefs et cinq chapelles latérales à fenêtres flamboyantes. Murs blanchis à la chaux. Sablières et poutres d'origine, à figurations variées. Piliers cylindriques, en ordre dispersé. Arcs transversaux en plein cintre. Voûte lambrisée, en forme de bâteau renversé. 

BAPTISTERE (1675) : véritable merveille en chêne sculpté, somptueux et varié dans un décor de « bas-reliefs », de guirlandes, rosaces et motifs de toutes sortes. Abritant la cuve baptismale en granit, un magnifique baldaquin (Renaissance) porté sur huit colonnes torses, où oiseaux, escargots, serpents grappillent baies et raisins. Au-dessus, des arcades en plein cintre, agrémentées de sujets historiés (angelots, Renommée couronnant un dauphin, rosaces et guirlandes...). Au-dessus des arcades, très belle frise... Puis un tambour octogonal, animé d'un petit Paradis de statuettes finement sculptées. A remarquer, entre autres (face au vitrail) : Saint Louis, roi de France, sous les traits de Louis XIV. Prolongeant ce dôme, une balustrade étagée et ajourée et, sous la coupole, le « Baptême de Jésus ». Couronnant ce massif de charme, un lanternon surmonté d'un ange qui semble soutenir la voûte. Un regret : on ignore le nom du sculpteur, pourtant digne de passer à la postérité. 

ORGUES (1677) : un "Dallam" de trente-deux jeux, restauré en 1989 à l'identique par le facteur d'orgues Gérald GUILLEMIN, de Malaucène. Tribune des orgues en chêne sculpté. Outre son beau coup d'oeil d'ensemble, voir les bas-reliefs. 

1- Face au baptistère, le « Triomphe d'Alexandre », reproduction de Le Brun : hérauts à cheval sonnant de la trompe ; peuple en liesse acclamant son souverain (Louis XIV), assis sur son char ; Victoire ailée qui le couronne. Au-dessus, « Le Soleil », symbole du roi. 

2- Face à la nef : « David jouant de la harpe » et « Sainte Cécile touche l'orgue » etc. 

CHAIRE (1677) : Etudiée de près, la chaire offre des finesses de sculpture insoupçonnées. Quatre anges dodus et trois cariatides soutiennent la cuve aux panneaux couverts de « médaillons » d'une ornementation très soignée : aucun détail n'est omis dans les traits... (Vertus théologales). 

ENTREE DU CHŒUR : Adossés aux piliers, « Saint Yves », « Saint Hervé » et son loup. Balustrade du XVIIème siècle. 

RETABLE DE LA ROSAIRE (XVIIème siècle) : La Vierge, saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. Dans « médaillons », les mystères du Rosaire. Colonnes torses avec angelots, animaux divers..., saint Nicolas, saint Zacharie, le Père éternel. 

BANNIERES (1658) : Parmi les plus belles et les plus anciennes de Bretagne. Broderies tissées de fil de soie, d'or et d'argent. Arabesques et bouquets. Clochettes, démesurément lourdes. 

CHŒUR : Saint Michel et le dragon. Statuettes des Apôtres. Vitrail central (1599). Siège du célébrant. Statues... 

RETABLE SAINT MILIAU : Saint Miliau et divers épisodes de sa vie. Sa tête sur la main, sa femme Aurélie le soutenant. 

RETABLE SAINT JOSEPH : Sainte Anne et sainte Elisabeth. Saint Laurent et son gril. Arbre du Bien et du Mal. Colonnes richement décorées, symbole des fruits de la prière. Aigles, ailes déployées. Personnages de l'Ancien Testament, on les dirait vivants. Richesse des peintures. Saint François d'Assise. Saint Yves, le riche et le pauvre. Saint Hervé, son loup et le petit guide. 

 

CALVAIRE (1581-1588). Granit, moucheté de lichen sédentaire. Deux cents personnages, beaucoup en costume d'époque. Drame de la Passion, et scène de l'Enfance de Jésus. Soubassement carré, avec contreforts ajourés d'arcades. Personnages, étage inférieur : corps rigides, longues robes, scènes naïves ; étage supérieur : mouvement fougueux, lignes courbes, visages expressifs, vibrants de vie, on les dirait faits de chair... 

DETAILS DU CALVAIRE

Façade ouest, en bas, « Entrée à Jérusalem » : Jésus escorté du peuple portant rameaux... ; « La Cène » : devant Jésus, à table avec ses disciples, l'Agneau pascal ; serviteur apportant le pain et le vin. En haut : la « Résurrection du Christ » : autour de lui, des soldats en des attitudes bien diversifiées (soudard non encore éveillé, avec sa gourde ; deux autres donnent des signes d'épouvante ; beaucoup, terrassés par l'éclat de la Résurrection, gisent en tous sens)... On dirait une photo prise sur le vif. A gauche, en haut : la « Pietà » ; à l'angle droit : « Katel-gollet » : une jeune fille aux moeurs dissolues ; on la voit ici traînée en Enfer. Cet Enfer symbolisé par la gueule béante d'un monstre d'où sortent des démons hideux qui s'acharnent à plaisir sur Katel (Catherine). La pauvre damnée, dénudée, est toute pantelante à la pensée du châtiment qui l'attend. 

Façade nord, côté église : « Saint Pierre coupe l'oreille de Malchus » ; « Arrestation de Jésus » et Judas ; « Agonie » ; « Présentation de Jésus ». En haut : la « Flagellation » ; « Jésus les mains liées » (très belle scène).

Façade Est, en haut : « Pilate sur son trône ». Au milieu : « Ensevelissement » ; derrière la tête du Christ, la Vierge, debout, contemple le visage de son Fils. Puis trois « Saintes Femmes » : celle de droite représente Marie Stuart, reconnaissable à sa physionomie et à son accoutrement. Nicodème, Gamadiel, Joseph d'Arimathie, etc. En bas : « Fuite en Egypte », « Nativité », « les Mages »

Façade sud, en bas : « Visitation » ; au milieu : « Lavement des pieds » : le Christ lave le pied d'un Apôtre, au milieu des autres, médusés par ce beau geste de charité de Jésus. A droite : « Annonciation ». En haut : « Portement de Croix » scène grandiose, bouleversante de vérité. Autour du Christ, ployant sous le poids de la Croix, une foule s'agite, toute à ses tâches. On y reconnaît les soudards brutaux et joyeux lurons du temps d'Henri III, menant tambour battant et au son des olifants un véritable charivari autour du Christ. (Panorama vestimentaire...). A gauche : « Baptême de Jésus » par Jean-Baptiste ; « Descente aux limbes » ; « Véronique et la Sainte Face »

 

SACRISTIE (1683) : coupole ronde au toit conique, flanqué de quatre demi-coupoles, séparées de contreforts saillants. Intérieur en cul-de-four. Au-dessus, statue de saint Miliau. 

 

CHAPELLE FUNERAIRE (1648) : Façade ornée de colonnes et petites baies en plein cintre. Une chaire extérieure servait à la prédication en plein air. C'est dans cette chapelle qu'autrefois on déposait les corps des défunts, en attendant l'ensevelissement, surtout en cas de peste ou de choléra. A l'intérieur, autel en granit (1644), surmonté d'un retable de sainte Anne (épisode de sa vie), « Pietà » et « Christ aux liens »

 

CHEVET DE L'EGLISE : Passant au chevet de l'église, à voir noues, corniches, clochetons, sans oublier le cimetière de campagne.


enclos paroissial de Guimiliau

L'enclos de Guimiliau et l'arc de triomphe

 

enclos paroissial de Guimiliau

 

L'entrée de l'enclos et le porche Sud (1606-1617)

   
enclos paroissial de Guimiliau

enclos paroissial de Guimiliau

La chapelle funéraire (1648)

Le calvaire (1581-1588)

 

 

enclos paroissial de Guimiliau

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Le calvaire (1581-1588)

Le calvaire (1581-1588)

   

enclos paroissial de Guimiliau

enclos paroissial de Guimiliau

L'entrée du porche : les apôtres côté Est

L'entrée du porche : les apôtres côté Ouest

   

enclos paroissial de Guimiliau

enclos paroissial de Guimiliau

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle)

Les retables de Saint Miliau et de Saint Joseph (XVIIème siècle)

   

enclos paroissial de Guimiliau

L'intérieur de l'église

enclos paroissial de Guimiliau

 

Les fonts baptismaux (XVIIème siècle)

   

enclos paroissial de Guimiliau

enclos paroissial de Guimiliau

La chaire (1677)

 

 Orgues + buffet (XVIIème siècle)

 

Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur la commune de Guimiliau voir Histoire, Monuments, Noblesse de la commune de Guimilliau)

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