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ENCLOS PAROISSIAL DE BODILIS

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L'enclos paroissial est un ensemble architectural typiquement breton. Situé au centre du bourg, l'enclos paroissial est un domaine considéré comme sacré par les bretons. L'enclos typique est constitué de quatre éléments indissociables : l'entrée monumentale, le calvaire, l'ossuaire et l'église (parfois entourée du cimetière). L'existence des enclos paroissiaux est liée à une histoire : celle de la prospérité économique de la Bretagne aux XVIème et XVIIème siècles.

 Enclos paroissial de Bodilis 

 

BODILIS (environ 1300 habitants) était jusqu'à la Révolution une trève de Plougar. Son nom vient du vieux breton Bot : demeure, résidence et ilis : église. 

L'ensemble architectural des XVIème et XVIIème siècles fait partie de ce que l'on appelle les « enclos paroissiaux » : le périmètre entourant l'église est ceint de murs qu délimitent encore le cimetière, la porte principale de cet enclos est constituée de pilet coiffées de lanternons et les deux entrées latérales sont barrées par des échalier (pierres levées destinées à empêcher le passage du bétail), le calvaire est une simple crucifixion, l'ossuaire a été détruit en 1825 (les pierres auraient probablement servi construire l'ancien presbytère, aujourd'hui mairie).

Différentes phases de la construction :

- 1567 : choeur et nef centrale,

- 1570 : clocher et portail,

- 1574 : une partie du collatéral sud,

- 1601 : porche,

- 1657-1659 : agrandissements de l'église,

- 1682 : sacristie.

 

A l'extérieur : On peut s'attarder sur trois parties : le clocher-porche, le porche monumental et la sacristie.

- Le clocher (1570) : il se dresse sur 4 arcades. C'est le dernier clocher de style gothique construit en Léon.

- Le porche (1601) : c'est l'un des plus complets et des plus originaux du Léon. A remarquer : les colonnes cannelées et baguées de son arcade en plein cintre, de chaque côté les statues de la Vierge et de l'Ange Gabriel formant une Annonciation, et, sous la galerie des apôtres, les décors à entrelacs inspirés des dessins d'Androuet du Cerceau séparés par de bien étranges caryatides. Sous le porche, le portail gothique (1570) comporte la statue de Notre Seigneur bénissant (attribuée à Roland Doré), flanquée d'anges ; dans les voussures (en partant du haut à gauche, puis en. remontant par la droite) : saint Miliau, saint Hervé et son compagnon, saint Côme et saint Damien, saint Yves et son habit aux mouchetures d'hermines, saint François d'Assise montrant ses stigmates, saint Sébastien. 

- La sacristie (1682) : elle est de plan polygonal, avec un étage auquel on accède par un escalier à vis apparent. Les contreforts d'angle sont décorés de niches à coquille, et surmontés de lanternons avec des vases funéraires. 

 

A l'intérieur :

- Les berceaux lambrissés (XVIème et XVIIème siècles) :  La restauration (2000-2002) de la charpente permet aujourd'hui de découvrir la richesse extraordinaire des multiples sculptures : des sablières - « les plus remarquables par le nombre et la variété des sujets représentés » (L. Le Guennec) des entraits à engoulants, des blochets, des culots de poinçon (diverses pièces de bois constituant une charpente). Scènes mythologiques et bibliques, sujets profanes et sacrés s'y entremêlent étrangement. Un exemple parmi tant : licorne et lion tirant un attelage (nef centrale, face à la chaire).

 

Les 5 retables : (en partant de la gauche).

- Le retable de la Sainte Famille (1674), sculptée par le landernéen Maurice Le Roux. 

Scène centrale : Marie et Joseph tenant Jésus par la main sous le regard de la colombe (le Saint Esprit),

Dans les niches latérales : saint Joachim et sainte Anne, 

Au-dessus : statues de saint Mathurin (évêque) et de saint Jacques le Majeur. 

- Le retable de Notre Dame de Bodilis, patronne de l'église. C'est le seul autel surmonté d'une voûte en pierre.

Autour de la statue mariale, on remarque 4 panneaux. représentant 4 épisodes de l'enfance de Jésus : la Nativité, l'offrande des mages, la fuite en Egypte, le massacre des innocents. 

Au-dessus : une Annonciation et les statues de sainte Barbe et sainte Elisabeth.

- Le Maître-autel (1699) : Réalisation adjugée à Guillaume Lerrel de Landivisiau en 1695. Décoration somptueuse. 

Les panneaux représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament sont parfois inspirés d'oeuvres hollandaises ; ils préfigurent l'Eucharistie : 

Tabernacle inférieur : la rencontre d'Emmaüs ;

Tabernacle supérieur : sacrifice d'Isaac ; 

A gauche : Melchisédech offrant le pain et le vin à Abraham, la Cène ; 

A droite : la manne au désert, la première Pâque en Egypte. 

Au-dessus, de gauche à droite, les statues de l'Ange Raphaël accompagnant Tobie (?), de saint Pierre, de saint Paul et de saint Pol Aurélien avec le dragon entourent le choeur. 

- Le retable de saint Jean Baptiste :  Le Précurseur y est représenté avec le livre sur lequel se tient l'agneau pascal. 

Autour, 4 panneaux représentent 3 évangélistes et saint Pierre et saint Paul ; 

Au-dessus : statues de saint Eloi et sainte Claire. 

- Le retable du Rosaire : Du même auteur que celui de la Sainte Famille, il est aussi caractéristique des nouvelles dévotions mises en honneur par la réforme catholique qui suit le concile de Trente. 

Scène centrale : la donation du rosaire (sous forme d'un chapelet aujourd'hui disparu) par la Vierge à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne, toujours coiffée de la couronne d'épines qui rappelle qu'elle médita longuement les scènes de la passion du Christ. Autour des trois personnages, quinze médaillons retracent les mystères de la vie de la Vierge : cinq joyeux, cinq douloureux et cinq glorieux, de l'Annonciation au Couronnement. 

Au-dessus : saint Joseph et l'enfant Jésus. 

Au-dessous : statuettes de saint Jean et d'un autre saint non identifié. 

 

Les fonts baptismaux (XVIème siècle) : en pierre, le baldaquin est de forme hexagonale ; le dôme est inspiré de celui du clocher de Berven. Il est orné de statues polychromes en kersantite attribuées à Roland Doré (de gauche à droite) : saint Matthieu, saint Marc, Le Père Eternel tenant son Fils mort dans les bras, saint Grégoire Le Grand (pape), saint Jean, saint Pierre, saint Ambroise de Milan (évêque). 

 

La chaire à prêcher (1744) : réalisée en bois des Iles par François de Lesquelen, elle est ornée de bas-reliefs étonnamment naïfs (les 4 Evangélistes et la Vierge) ; au-dessus de l'abat-voix, l'ange du jugement dernier ; en-dessous, le Saint-Esprit souffle sur le prédicateur, inspiré par le crucifix qui lui fait face. 

 

La Descente de croix (XVIème siècle.) : au-dessus du portail, elle regroupe 9 personnages richement vêtus à la mode renaissance. 

 

La Statuaire : la statuaire de Bodilis est riche et les récentes restaurations permettent d'admirer ces oeuvres du XVIème et XVIIème siècles dans leurs couleurs d'origine ; on admirera par exemple L'Ecce homo (ou Christ aux outrages) à la blondeur inattendue et aux multiples blessures, mais aussi : 

- dans la nef sainte Catherine (et sa roue brisée), sainte Marguerite (sortant du dragon), saint Jean (et son calice), saint François aux stigmates ; 

- dans le bas-côté sud, saint Dominique près d'une étrange Vierge à l'enfant ; 

- dans le choeur, un ange porte-lutrin inspiré du Bernin.

 

Nota : Le pardon de Notre-Dame de Bodilis se célèbre ici chaque année au 15 août.

 

     

  

enclos paroissial de Bodilis

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L'église Notre-Dame de Bodilis

L'église Notre-Dame de Bodilis

 
   

enclos paroissial de Bodilis

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Le porche d'entrée de l'église de Bodilis

Une des statues située à droite du porche

   

enclos paroissial de Bodilis

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Les saints apôtres sous le porche

Les saints apôtres sous le porche

   

enclos paroissial de Bodilis

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Le bénitier et les figurines sous le porche

L'entrée sous le porche

 
   

enclos paroissial de Bodilis

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Les figurines sous le porche

Les figurines sous le porche

   

enclos paroissial de Bodilis

enclos paroissial de Bodilis

Intérieure de l'église (partie centrale)

Partie droite de l'église

   

enclos paroissial de Bodilis

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Le sommet du retable du maître-autel

Le maître-autel (1699)

 
   

enclos paroissial de Bodilis

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Le retable situé à gauche du maître-autel (dans le choeur)

Le retable situé à droite du maître-autel (dans le choeur)

   

enclos paroissial de Bodilis

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La Sainte Famille (1674)

Le retable de Notre-Dame de Bodilis

   

enclos paroissial de Bodilis

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Le retable du Rosaire

Le retable de saint Jean-Baptiste

   

enclos paroissial de Bodilis

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Les fonts baptismaux (XVIème siècle)

La chaire (1744)

   

enclos paroissial de Bodilis

enclos paroissial de Bodilis

Ensemble de reliquaires

Le confessional

 
   

enclos paroissial de Bodilis

Un bénitier

enclos paroissial de Bodilis

 

Un bénitier

   

enclos paroissial de Bodilis

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La descente de croix (XVIème siècle)

Un ange porte-lutrin

   

enclos paroissial de Bodilis

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Un Ecce Homo

 
   

enclos paroissial de Bodilis

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Quelques détails des sablières

Quelques détails des sablières

   

Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur la commune de Bodilis, voir Histoire, Monuments, Noblesse de la commune de Bodilis)

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