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LE DOYENNÉ DE SAINT-NICOLAS-DU-PÉLEM

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BOTHOA.

Bothoa a eu ses jours de gloire. Faisant partie du diocèse de Quimper jusqu’à la Révolution, elle disputait à Crozon le premier rang. Cette dernière, prétend-on, comptait deux âmes de plus. A cette époque, Saint-Nicolas, Lanrivain, Canihuel, Sainte-Tréphine, Peumerit-Quintin et Kerrien formaient la cure de Bothoa. Seuls, les docteurs de Sorbonne l'enlevaient au concours. Elle comptait, d’après dom Lobineau, dix mille âmes vers 1650. Mais le temps a fait son oeuvre ; et M. Gaultier du Mottay nous apprend qu’en 1836 Bothoa est dépossédée du canton civil, et, en 1861, de la cure ecclésiastique. Aujourd’hui, complètement privée de ses titres et de toutes ses anciennes ressources, elle n’est plus qu’un village et une simple succursale de Saint-Nicolas-du-Pélem.

En 1790 et en 1791, elle avait pour recteur M. Beubry, et pour vicaire ou curé, M. Alano, avec deux prêtres habitués, probablement de la paroisse : MM. Guillaume et Poëzévara. En juin 1791, on trouve la signature de C. Le Roux, prêtre de la paroisse.

M. Beubry était recteur de Bothoa depuis le mois de novembre 1788. D’après les nombreuses signatures, il paraît avoir résidé habituellement dans sa paroisse, dans les années 1790-1791.

C’est le 24 octobre 1791, que paraissent les prêtres intrus : M. Souvestre comme curé constitutionnel, M. Le Roux, vicaire.

MM. Beubry et Alano se sont retirés en Angleterre d’où ils sont revenus en 1802. L’année suivante, M. Beubry était nommé recteur, et M. Alano vicaire de Bothoa.

En 1806, M. Beubry fut transféré à Loudéac, et M. Alano nommé recteur de Bothoa.

Les souvenirs de la période révolutionnaire sont assez vagues d’après le récit du peuple, voici ce qu’on peut en conclure d’après les registres.

Les deux prêtres constitutionnels ont exercé le ministère depuis octobre 1791, jusqu’au 1er janvier 1793, époque où les registres sont tenus par agent public. Leur ministère s’étendait aux baptêmes, rarement aux mariages ; les actes ne font jamais mention de décès. Le pays n’a pas été abandonné par les bons prêtres ; les anciennes familles de Bothoa parlent souvent d’un prêtre catholique qui est resté longtemps caché à Resmerrien, Kergroas et Sainte-Tréphine. Tout porte à croire que ce bon prêtre s’appelait M. Le Garrec, il signe prêtre catholique. Deux autres prêtres, dont on ignore les noms, sont restés sur le territoire de Saint-Nicolas pendant la tourmente révolutionnaire. Les actes recueillis plus tard par M. Alano, ne font mention que de deux baptêmes en 1793, l’un par M. Le Garrec, et l’autre par M. Souvestre. En 1794, M. Le Garrec est aidé par M. Fiberge, vicaire général apostolique, et M. Guillaume. En 1795, il signe curé d’office, et a le secours de ces deux Messieurs et de M. Mahé.

En 1796, M. Le Garrec affirme que M. Fiberge défendit de conférer le baptême avec cérémonies et ne fit plus que des ondoiements.

M. Le Garrec est curé d’office jusqu’à 1802.

 

LANRIVAIN.

Lanrivain, trêve de Bothoa, comptait cinq prêtres nés à Lanrivain : Dom Jules Derrien, Dom Pierre Le Pennec, Dom Jean Le Pennec, Dom François Le Pennec, Dom Le Roy. Dom Jules Derrien est mort exilé en Espagne ; Dom Pierre Le Pennec est mort exilé en Angleterre ; Dom Jean Le Pennec est revenu d'Espagne en 1802 ; Dom François Le Pennec, administrant la trêve de Saint-Norgant, fut saisi par la colonne pendant qu’il y disait la messe ; il réussit à s’échapper et on ne le revit qu’en 1801. Il s’était retiré en Espagne, et est mort en 1844, à l’âge de 78 ans, recteur de sa trêve. Deux prêtres de Lanrivain se dévouèrent au salut des âmes pendant la tourmente révolutionnaire, Dom Alain Février et Dom Yves Février.

Peumerit-Quintin a pour recteur, depuis 1720 jusqu’à 1793 M. Le Moigne. Depuis cette époque, il n’y a plus de registres ecclésiastiques, et la tradition se tait.

 

SAINT-GILLES-PLIGEAUX.

Saint-Gilles-Pligeaux faisait partie du diocèse de Quimper.

M. Alain Pezron, docteur en Sorbonne, fut remplacé comme recteur de Saint-Gilles en 1787, par M. Yves Philippe. M. Philippe, né à Saint-Michel, trêve de Glomel, fut recteur de la paroisse pendant cinq ans. Il avait pour vicaires MM. Jean Le Polotec et François Tanguy ; les trois refusèrent le serment. M. Philippe se retira en Angleterre où il mourut.

C’est le 20 mai 1792 que parut l’intrus Le Carff, Julien, originaire de Goudelin ; il administra la paroisse de Saint-Gilles pendant deux ans. En 1794, M. Julien Le Carff, ayant voulu se retirer dans sa paroisse natale, fut assassiné en route par des brigands. A cette époque, il y avait à Saint-Gilles un vieux prêtre, nommé Le Gall, que son grand âge avait mis à couvert de l'émigration. Ce bon prêtre, qui avait toute la confiance du peuple, se dévoua au salut des âmes pendant l’intrusion de Julien Le Carff.

De 1794 à 1800, Saint-Gilles fut sans pasteur. M. Guillaume Pérennès, enfant de la paroisse, y fut nommé recteur en 1800 ; son rectorat ne fut que de deux ans, il mourut en traitement à Quintin, et eut pour successeur, en 1802, M. Henry.

 

SAINT-CONNAN.

Saint-Connan était une trêve de Saint-Gilles-Pligeaux.

M. Louis Robert, prêtre de la localité, y remplit les fonctions du saint ministère depuis 1784 jusqu’à l’an IV de la Révolution. Il continua (d’après les registres) jusqu’au 24 septembre 1792, de rédiger les actes comme délégué et sous l’approbation spéciale du recteur de Saint-Gilles. A cette époque deux actes sont simultanément signés par lui et par Julien Le Carff, curé de Saint-Gilles. Lorsque survint la loi rendue par l'Assemblée législative pour confier aux municipalités nouvellement constituées la tenue des registres de l’état civil, il se produisit à Saint-Connan un fait qui peut paraître singulier, fait qui n’était certainement pas prévu par les législateurs révolutionnaires. Par délibération de la commune de Saint-Connan, en date du 1er octobre 1792, M. Louis Robert fut élu pour rapporter les actes de naissances, mariages et décès des citoyens de la commune, et non seulement l’élection lui confia cette fonction nouvelle qui n’était autre que celle qu’il avait auparavant comme prêtre, mais encore il résulte de l’inscription d’un acte de naissance, fait à la date du 11 décembre 1792, que Louis Robert, prêtre, prenait en même temps la qualité de maire et officier public de Saint-Connan. Pendant toute l’année 1793, les actes de l’état civil sont tous rapportés par M. Louis Robert qui continue à se qualifier maire et officier public de Saint-Connan. Les actes de mariage sont généralement rapportés avec les mêmes formules que sous l’ancien régime. M. Robert dit qu’il a uni les conjoints après avoir entendu leur consentement, puis qu’il a célébré la sainte messe, le tout suivant les formes et cérémonies prescrites par notre sainte mère l'Église. Toutefois, à la fin de 1793, cette mention se trouve quelquefois omise. Ce M. Robert devenu, par suite de son adhésion aux principes généraux de la Révolution, officier public, a dû manquer de fermeté comme prêtre et sacrifier plus ou moins les droits de la religion dont il était le représentant.

M. Robert eut une fin cruelle. Il fut assassiné dans sa maison par les brigands, le 29 pluviôse an IV. Ce ne fut que le 21 prairial an IV que l’officier public nommé pour le remplacer put rapporter son acte de décès. En l’an V les actes sont rédigés par Olivier Rolland Sérandour et par Joseph-Julien Bahezre, qualifié agent de la commune de Saint-Connan. C’est le même Joseph-Julien Bahezre qui s’appelait Bahezre de Lanlay avant la Révolution. M. Henry, résidant au hameau de Kerdavid, paraît, à la date du 10 août 1801, chargé de la direction des habitants de la trêve. Comme il ne signe qu’en qualité de prêtre, on ne sait si Saint-Connan était déjà commune et si ce prêtre en était recteur ou pasteur. Le 31 juillet 1804, il se fixa comme desservant à Saint-Gilles, et le 30 septembre de la même année, M. Le Moël vint de Kerrien prendre possession de Saint-Connan érigée alors en succursale.

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

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