Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE DOYENNÉ DE PLANCOET

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Plancoët   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

BOURSEUL.

Pas de registre de paroisse. Les registres ecclésiastiques nous permettent de constater la présence de M. Huet, recteur en 1790. Nous trouvons aussi à cette époque les noms de MM. Ménard, prêtre, Goupil, curé (vicaire), dans la même paroisse. En 1792, le recteur assermenté de Bourseul est M. Félix Goinguené, qui signe pendant plusieurs années comme recteur, officier public et vicaire d'office. Quant à M. Huet, il s'était exilé à Jersey. Pendant la période dite de la terreur, outre le recteur intrus Goinguené, nous voyons un grand nombre de prêtres signer sur les registres : en 1792-1793-1794, M. Lohier, qui n'avait pas prêté le serment, M. Louis A. Minet. En 1795, on trouve fréquemment les noms de MM. Henry, prêtre, Robichon, curé (vicaire) de Saint-Servan, Gallais, recteur de Plélan, F.-M. Dépagne, desservant de Plancoët, André Lorre, de Plorec, Jacques Raffray, prêtre, Lesage, curé de Corseul. Les baptêmes, les mariages, les sépultures étaient faits tantôt par les uns, tantôt par les autres. Cependant une note spéciale fait observer que M. Robichon avait pour fonction particulière de refaire les mariages. Pendant les deux ou trois années suivantes, on trouve plusieurs de ces mêmes noms ; M. Henry semble alors avoir la principale direction de la paroisse ; en 1799, en 1800 et en 1801, il signe : curé d'office. Mais le 7 mars 1802, lorsque la tempête révolutionnaire s'apaisa déjà un peu, M. Huet reparaît sous le titre d'ancien recteur. Enfin, en 1803, M. Huet fut rétabli comme recteur de Bourseul. A cette époque figure le nom de M. Margely comme vicaire de cette paroisse. Quant à M. Goinguené, il avait abandonné son poste depuis longtemps et s'était marié.

 

CORSEUL.

Corseul, à cette époque, avait pour recteur M. Lemée Beauléart ; il y était depuis 1773. Issu d'une famille bourgeoise de Jugon, il prêta le serment constitutionnel et resta dans la paroisse jusqu'au moment où Robespierre l'en expulsa. Il se retira à Jugon et s'y maria. Ses deux vicaires, M. Lesage, Louis, et M. Valois, curé à l'abbaye de Nazareth, furent plus fidèles à leur foi que leur recteur. M. Lesage fut obligé de quitter le presbytère le 1er septembre 1791, mais non pour s'enfuir à Jersey, comme nous le verrons bientôt, et il eut pour successeur M. Ménard, L.-F., qui venait de faire le serment. M. Valois, curé à l'abbaye de Nazareth, fut plus heureux que son confrère ; il n'eut pas à quitter son presbytère, ou du moins il put rester dans la rue de l'Abbaye, où il ne cessa d'exercer son ministère pendant et depuis cette époque, l'espace de 61 ans. Il mourut à Nazareth, infirme, âgé de 97 ans, en 1826.

Certains documents ont prétendu que M. Lesage avait dû quitter la paroisse, puisqu'il avait refusé d'adhérer à la constitution schismatique. Non, il ne la quitta point. Déguisé en garçon boucher, il la parcourait en tous les sens, administrant les malades, baptisant les nouveaux-nés, bénissant les mariages. Il recevait le concours de M. Henry, ancien recteur de Tréméreuc, de M. Robichon, quelquefois aussi de M. Leborgne, recteur de Ploubalay, et enfin de M. de la Ville-Girouard, son vicaire, qui venaient lui aider à conserver la foi à Corseul. Le calme étant revenu, M. Lesage reparut à l'église en qualité de curé d'office, aidé toujours de M. Henry, qui redevint recteur de Tréméreuc peu de temps après. Mgr. Caffarelli, sur la demande de la saine partie de la population, nomma M. Louis Lesage desservant de Corseul le 22 novembre 1803. Il y est mort le 17 août 1819, à l'âge de 58 ans, après y avoir fait le bien pendant 28 ans et 8 mois. Il était né à Pleslin le 18 décembre 1761.

Il y avait à cette époque beaucoup de prêtres issus de la paroisse de Corseul. L'on peut dire que la plupart prêtèrent le serment, à l'exemple du recteur. Plusieurs aussi, comme lui, se marièrent. Nous ne croyons pas utile de les nommer. Quant aux religieux qui étaient à Nazareth, l'on connaît le nom du P. Tobie, religieux dominicain, qui fut placé comme curé intrus à Saint-Sauveur de Dinan ; le nom d'un autre religieux, Avel ou Level, qui fut mis à mort par les chouans à cause de son serment ; enfin le P. Escalot qui, des trois, fut le seul à ne pas trahir sa conscience, et qui est mort recteur de Lanvallay.

La paroisse de Corseul, à cette époque de triste souvenir, fut, paraît-il, très mauvaise. Corseul, disent les registres paroissiaux, se jeta en plein dans la révolution ; on brisa les croix, on ferma l'église et les chapelles, l'on enleva les cloches. Tous les titres concernant l'Église, la religion et la noblesse furent entassés dans un monceau énorme, non loin du bourg ; on les fit garder par deux fusiliers et deux conseillers municipaux, et après l'office national, on y mit le feu au chant de la Marseillaise.

Corseul qui a toujours été, de temps immémorial, un centre important, devint pendant la Révolution chef-lieu de canton, grâce à un enfant de Corseul, M. Forcoueffe, du bourg, qui, étant devenu membre du district de Dinan, voulut obtenir cet honneur pour son pays natal. Corseul, devenu chef-lieu, avait pour succursales Languenan, Trigavou, Saint-Maudez, La Landec, Saint-Michel et Aucaleuc.

Forcoueffe, d'ailleurs fort bon républicain, fut massacré par les adversaires de la Révolution. Il fut le premier maire de Corseul depuis 1793 ; un ex-prêtre, M. Lebreton, fut le second.

 

CRÉHEN.

La paroisse de Créhen avait pour recteur, en 1790, Jean-Baptiste Morvan, de Combourg. Il y était depuis 1778. Obligé de s'exiler en Angleterre pour fuir la persécution, en 1793, il y demeura jusqu'à la rentrée du clergé en France. M. l'abbé Gautier, qui était rentré quelque temps auparavant, remplissait les fonctions de curé d'office. A la restauration générale du clergé, le 1er mai 1803, M. Morvan fut de nouveau institué recteur de Créhen. Il y mourut le 13 novembre 1817, et fut inhumé dans le cimetière de cette paroisse. On ne trouve le nom d'aucun vicaire pendant la période que nous avons à étudier.

 

LANDÉBIA.

Nous ne trouvons aucun registre de paroisse. En 1790, M. Colas était recteur. Il émigra à Jersey. Nous ne savons ce qu'il devint. En 1803, M. Brouté, ancien recteur de Plévin, fut nommé recteur de Plévin et de Landébia.

 

LANGUENAN.

Même absence de renseignements sur l'époque que nous examinons. Nous trouvons seulement le nom de M. Bourgaut, recteur, qui s'expatria à Jersey, se refusant à signer l'abdication de sa conscience. En 1803, M. Charles Béteau y fut nommé recteur.

 

NAZARETH.

La paroisse qui porte actuellement le nom de Nazareth faisait partie de l'immense paroisse de Corseul. L'érection de Nazareth comme paroisse ne remonte qu'à l'année 1827.

 

PLANCOET.

En l'année 1790, nous trouvons la cure de Plancoët occupée par M. Alexis Chenu, qui portait le titre de recteur depuis 1764. Ne voulant point faire le serment constitutionnel, il dut se retirer. Il fut remplacé par M. Trobert, prêtre assermenté, recteur de Saint-Lormel, qui reçut sa mission des électeurs du département, avec l'approbation de l'évêque Jacob. Il prit le titre de recteur de Plancoët et de Saint-Lormel en même temps. M. Trobert administra sa paroisse pendant deux ans. Quand la Terreur arriva, il fut obligé de s'enfuir. La cure fut vacante pendant toute cette époque de persécution sanglante. Elle fut desservie clandestinement par M. Dépagne qui était prêtre de Plancoët.

Les notes que nous avons sous les yeux nous fournissent un détail caractéristique concernant tout à la fois M. Chenu et son successeur M. Trobert. M. Chenu, bien que d'un âge très avancé et de plus sous le poids d'une infirmité très grave, homme d'ailleurs d'une remarquable douceur de caractère, reçut une double insulte. M. Trobert, trouvant que ce vénérable vieillard ne lui cédait pas assez promptement le presbytère, le somma verbalement d'en sortir, et fit jeter brusquement ses meubles à la porte. M. Chenu, à qui ses infirmités n'avaient point permis de suivre ses confrères en exil, se fit porter chez une personne charitable de Plancoët, et de là à Plévenon, dans sa famille, où l'attendait une vexation bien plus douloureuse encore, et que l'on a peine à croire. Etant dans son lit de mort, il reçut les sacrements d'un prêtre resté fidèle à sa religion. Mais le prêtre constitutionnel du lieu se présenta aussi pour lui administrer les derniers secours de la religion. Voyant qu'il n'était pas admis, il se fit escorter par des soldats du fort Lalatte, armés de baïonnettes, et sous cette protection il contraignit le saint vieillard à subir son ministère. L'infortuné, versant des larmes, le repoussait autant qu'il lui était possible avec le seul bras dont il eût encore l'usage. M. Morel, neveu de M. Chenu, et qui plus tard a été maire de Plancoët, fut témoin de cette triste scène dans son enfance.

Le Concordat du 14 pluviôse an XI, ayant rétabli un curé dans chaque chef-lieu de canton, M. Augustin Quéro, natif d'Uzel, qui avant la Révolution avait, par concours, obtenu la cure de Moncontour, et qui, pendant la Terreur, s'était expatrié en Angleterre puis en Allemagne, fut nommé curé de Plancoët et de Saint-Lormel. Il est décédé à Plancoët le 25 janvier 1841.

 

PLESSIS-BALISSON.

A l'époque désastreuse qui nous occupe, M. Jérôme Huet en était recteur depuis 1778. En 1803, Jacques Raffray, natif de Corseul, y était nommé desservant.

 

PLÉVEN.

M. Brouté, recteur, suivit ses confrères fidèles dans l'exil, à Jersey. En 1803, il redevint recteur de Pléven avec Landébia.

 

PLUDUNO.

Point de notes de paroisse. Les registres ecclésiastiques nous donnent en 1790 les noms de M. Denis, curé, Joanny, prêtre, Lefort, prêtre, qui émigrèrent plus tard à Jersey ; en 1791, M. Joanny et M. Lefort signent encore. Mais on rencontre surtout les noms de Goinguené, jureur, Boudet, Marc Cyrille, etc. Le 30 décembre 1792, Marc Cyrille, ci-devant vicaire, est nommé membre du Conseil général de la commune et élu officier de l'état-civil. Il rédige les actes en cette qualité. En 1803 M. Colas, probablement l'ancien recteur de Landébia, fut nommé recteur à Pluduno.

 

SAINT-LORMEL.

M. Trobert, recteur, ayant prêté serment, fut nommé curé de Plancoët. Pendant la tourmente révolutionnaire, ce fut M. Trobert qui fit les baptêmes, les mariages, et il les faisait dans l'église de Plancoët. Les registres de cette période sont les mêmes pour les deux paroisses. En 1803, la commune de Saint-Lormel devint oratoire de Plancoët. Ce n'est qu'en 1820 que Saint-Lormel devint succursale et qu'il y fut nommé un desservant.

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

 © Copyright - Tous droits réservés.