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LE DOYENNÉ DE MUR

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La paroisse de Mûr avant la Révolution comprenait outre la paroisse mère, les trêves de Saint-Guen et de Saint-Connec, et dépendait de l'évêché de Quimper.

En 1790, trois prêtres exerçaient le saint ministère dans la paroisse de Mûr : M. Le Coq, recteur, M. Derrien vicaire, et M. Le Goff, prêtre auxiliaire. M. Le Coq mourut le 14 août 1791, à l'âge de 39 ans. Que devinrent MM. Derrien et Le Goff pendant la persécution religieuse ? On n'en sait rien.

Au commencement du mois d'octobre de l'année 1791 arriva à Mûr M. Thomas Le Frappaire, curé constitutionnel. On lit son nom sur les registres jusqu'à la fin de l'année 1793.

En 1792, M. Burlot, prêtre attaché à la paroisse de Saint-Guen, se réfugia à Mûr, sa paroisse natale. Il se tenait caché chez sa mère, à Guergadic, où les fidèles allaient le chercher quand ils avaient besoin de son ministère.

La paroisse de Saint-Guen eut le bonheur de conserver au moins quatre prêtres pendant la Révolution : MM. Odic, Jouannic et les deux frères Le Denmat.

M. Odic, né à Neuillac le 22 avril 1751, ordonné prêtre la Saint-Mathieu en 1775, avait été nommé à la succursale de Saint-Guen le 4 avril 1783. Il ne prêta point le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Il voulut émigrer en Angleterre avec M. Jouannic, prieur des Carmes de Sainte-Anne, et M. Le Bris, recteur de Saint-Connec, et il put se rendre jusqu'à Erquv. Mais là, il changea de résolution et il revint dans sa paroisse accompagné de M. Jouannic.

M. Le Bris parvint à se réfugier en Angleterre.

De retour à Saint-Guen, MM. Odic et Jouannic s'y tinrent cachés de leur mieux et ne quittèrent plus le pays. Ils habitèrent plusieurs mois la chambre de la sacristie de la chapelle de Saint-Elouan. Ce lieu était fort retiré à cette époque et éloigné des chemins que suivait d'ordinaire la colonne mobile de Mûr. Ayant appris que leur asile de la chapelle n'était plus sûr, ils se réfugièrent à Coët-Drezo, dans le grenier à foin de M. Corniquel du Bodon, où on leur avait préparé une cachette, à laquelle on accédait par la grange. Là ils demeurèrent longtemps sans être découverts. On ne pouvait soupçonner M. du Bodon, qui était président de la municipalité de Saint-Guen et qui avait été en 1789 un peu partisan des idées nouvelles, de donner asile à deux prêtres réfractaires et mis hors la loi. Ils profitèrent de cette sécurité relative, particulièrement M. Odic, pour se livrer avec un dévouement complet à l'exercice de leur saint ministère. Ils célébraient la messe, tantôt dans une vaste grange dépendant de l'habitation de M. Joseph Jouan, à Coët-Drezo, tantôt à Kerivon, village voisin, dans la demeure de la famille Ollitrault, où il y avait un autel dans la pièce au-dessus du vestibule.

Deux membres de la famille 0llitrault faisaient partie du clergé à cette époque. L'aîné était dans l'enseignement à Quimper. Le plus jeune alla le rejoindre, et tous deux passèrent sans accident la tourmente révolutionnaire, sans émigrer et sans prêter serment. Le jeune abbé 0llitrault, après avoir été recteur de Tramain et de Saint-Caradec, est mort à Paris en 1831, aumônier d'un régiment de cavalerie.

Depuis 1795 jusqu'à la fin de 1801, M. Odic, curé d'office de Saint-Guen et de Saint-Connec, a baptisé plus de 300 enfants. Dans ce nombre, il y a plusieurs enfants de Saint-Connec, quelques-uns de Saint-Caradec, du Quillio, de Mûr, de Merléac et même de Loudéac.

Après le Concordat, M. Odic fut maintenu comme recteur de Saint-Guen. En 1814, ses infirmités l'obligèrent à se retirer dans sa famille, à Neuillac, où il mourut peu de temps après.

M. Jouannic, né à Saint-Guen en 1756, docteur en théologie et prieur des Carmes avant la Révolution, résida à Saint-Guen, comme je l'ai déjà dit, pendant la persécution religieuse. Il fit plusieurs baptêmes à Saint-Connec et à Saint-Guen. Après la Révolution, il fut nommé curé de Gouarec.

Les deux frères Le Denmat, dont l'un était capucin et l'autre bernardin, furent les seuls prêtres du canton de Mûr à prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Empressons-nous de dire à leur honneur qu'ils se rétractèrent le plus tôt possible. Ils demeurèrent dans le pays pendant toute la tourmente révolutionnaire. Le 16 juillet 1806, le capucin fut nommé vicaire à Saint-Guen, et, en 1814, il succéda à M. Odic en qualité de recteur de Saint-Guen. Il est mort recteur de Saint-Guen et de Saint-Connec, le 1er juin 1820, à l'âge de 64 ans.

En 1790, M. Guillaume-Isidore Le Bris était recteur de Saint-Connec. Il passa en Angleterre tout le temps de la persécution religieuse. En 1802, il revint au pays et fut nommé recteur de Saint-Connec où il resta jusqu'à sa mort, arrivée le 29 septembre 1814. Il était âgé de 74 ans. Il fut inhumé dans l'église de Saint-Connec qu'il avait fait construire.

Avant la Révolution, les paroisses de Saint-Gilles-Vieux-Marché et de Caurel étaient trêves de Saint-Mayeux.

En 1790, M. Le Denmat était recteur de Saint-Gilles. Son nom figure sur les registres jusqu'à l'année 1792. Qu'est-il devenu après ? On n'en sait rien.

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

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