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LE DOYENNÉ DE MATIGNON

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SAINT-GERMAIN DE LA MER (Matignon).

Ernault, recteur de Saint-Germain de la Mer (Matignon), prêta serment et devint vicaire général de l'évêque intrus de Saint-Brieuc (Jacob).

Jouan, vicaire à Saint-Germain (Matignon), prêta serment et devint recteur intrus d'Allineuc.

Dayot, prêtre de Morieux, prêta serment et devint recteur intrus à Saint-Germain de la Mer. On fait remarquer que, sur tous ses actes, il signait : Curé constitutionnel.

Quétissant, chanoine de la collégiale de Matignon, émigra à Jersey.

Boudet, chanoine de la collégiale de Matignon, prêta serment.

En 1803-1804, M. Guillaume Nais fut nommé curé de Matignon. Il était, au moment de la Révolution, recteur de Ruca.

 

LA BOUILLIE.

Jean-Raptiste-Julien Lefebvre, prêtre de La Bouillie, succéda comme recteur, au commencement de l'année 1788, à Messire Pierre-François Droguet, recteur de la paroisse depuis 36 ans.

En 1789, d'après la tradition locale, M. Jean-Baptiste Lefebvre fut dénoncé pour avoir parlé contre les actes du gouvernement, et fut emmené au district de Lamballe. Le jour où les gendarmes vinrent le saisir, on raconte que les gens de la paroisse, munis de fourches et autres instruments, s'opposèrent de tout leur pouvoir à l'arrestation de leur recteur. Il fallut toutefois céder à l'autorité et à la force du gouvernement.

M. Lefebvre ne prêta pas serment et émigra.

Bérest, prêtre de Plurien, prêta serment et devint recteur intrus à La Bouillie.

Salmon, prêtre de La Bouillie, prêta serment et devint curé intrus (vicaire) à Hénanbihen.

En 1803-1804, Jean-Baptiste Lefebvre, à son retour de l'exil, fut rétabli dans son rectorat.

 

HÉNANBIHEN.

Jean-François Fourré, né à Hillion en 1735, prêtre en 1760, fut vicaire, puis recteur de Hénanbihen en 1774. Il ne prêta pas serment et émigra à Jersey vers la fin de mai 1791.

Renault, Georges-Antoine, né à Pléhérel, au village de Saint-Aide, prêtre habitué, prêta serment et devint recteur intrus à Hénanbihen. Il dressa aussi les registres de la commune avec les officiers civils jusqu'à l'arrestation des prêtres restés fidèles à l'Eglise. Le 24 février 1794, il signe comme maire les actes civils.

M. Pinard de la Porte-Blanche, originaire de Pléhérel, vicaire à Hénanbihen et connu sous le nom de M. Porte-Blanche, pour le distinguer de son frère, prêtre comme lui, ne prêta pas serment et suivit dans l'exil M. l'abbé Fourré, son recteur.

Salmon, prêtre de La Bouillie, prêta serment et devint intrus (vicaire) à Hénanbihen.

Le 12 mars 1801, M. Jean-François Fourré, après 10 ans d'exil, reparaît à Hénanbihen. Au bas d'un acte de baptême administré par M. Lefebvre, recteur de La Bouillie, avant l'arrivée de M. Fourré, on trouve la signature de Jean-François Fourré, ancien recteur de la paroisse de Hénanbihen. Ce vénérable confesseur de la foi mourut le 7 mai 1813, âgé de 78 ans, et fut enterré près du porche de l'église. Il avait administré la paroisse pendant 39 ans, y compris ses dix années d'exil.

M. l'abbé Pinard de la Porte-Blanche, qui avait suivi dans l'exil M. Fourré, son recteur, revint avec lui et occupa sa place de vicaire à Hénanbihen. Il devint infirme et se retira au château de la Ville-Josse, où il mourut le 6 octobre 1817.

Nous citerons encore M. Joseph Lemaître, prêtre du diocèse de Saint-Malo, chapelain de la chapelle du château de la Ville-Josse, dénoncé et arrêté dans cette maison par les monstres de la Révolution. Il fut exécuté à Saint-Brieuc le 6 janvier 1794.

Lorsque les églises furent rendues au culte catholique, Renault, le recteur intrus de Hénanbihen, se retira dans sa famille, à Pléhérel. Après quelques années d'épreuve, Mgr l'Evêque de Saint-Brieuc le réintégra, et, le 12 mai 1820, lui permit de dire la sainte messe. Il desservait la chapelle de Saint-Sébastien, en Pléhérel. Il mourut le 18 mars 1828.

Charles-Joachim Salmon, vicaire intrus de Hénanbihen, se retira chez sa soeur, à la ferme de la Ville-Bargouët, en La Bouillie. Il devint fou et mourut le 26 novembre 1815, à l'âge de 52 ans.

 

HÉNANSAL.

Baudouar, Pierre, né en 1738, prêtre en 1762, recteur de Hénansal en 1768, émigra à Jersey. Il fut remplacé par Guesnier, prêtre d'Erquy, qui prêta serment. D'après la tradition, ce malheureux prêtre mourut misérablement sans s'être rétracté, couché sur un sac de grains ou de farine, au Petit-Moulin, en Plurien.

Gauthier, curé à Hénansal, émigra aussi à Jersey. En 1803, Etienne Baudouar est nommé recteur.

 

PLÉBOULLE.

Heurtault, Gilles, né en 1733, prêtre en 1757, recteur de Pléboulle en 1772, émigra à Jersey.

Rouxel, Pierre-François, vicaire à Pléboulle, émigra aussi à Jersey où il assista, le 4 avril 1797, « à l'inhumation de Messire Louis Guinard, prêtre d'Hillion, décédé paroisse Saint-Laurent, île de Jersey ».

Le Goff, prêtre de Pléboulle, prêta serment et devint recteur intrus à Saint-Alban.

En 1803, François Trotel fut nommé recteur de Pléboulle.

 

PLÉHÉREL.

Bouëtard aîné, recteur, prêta serment et devint recteur intrus de Moncontour, en remplacement de M. Quéro, qui émigra.

Bouëtard cadet, vicaire à Pléhérel, prêta serment et devint intrus de cette paroisse.

Renault, prêtre de Pléhérel, prêta serment et devint recteur intrus de Hénanbihen, comme nous l'avons dit ci-dessus.

En 1803, Louis Bichemin fut nommé recteur de Pléhérel.

 

PLÉVENON.

Lemée, Guy, né en 1728, prêtre en 1743, recteur en 1758, prêta serment et devint recteur intrus à Jugon.

Lemée cadet, vicaire à Plévenon, prêta serment.

Lossois, prêtre de Plévenon, émigra à Jersey.

Droguet, prêtre de Plévenon, prêta serment et devint recteur intrus à Plurien.

Paytra, prêtre de Plévenon, prêta serment et devint vicaire intrus à Dinan.

En 1803, François Orhan, né en 1744, prêtre en 1774, ancien vicaire de Pléhérel, fut nommé recteur de Plévenon.

 

RUCA.

M. Nais, recteur de Ruca au moment de la Révolution, émigra à Jersey et fut nommé, en 1803-1804, curé de Matignon.

En 1803, Olivier Lecouëdic fut nommé recteur de Ruca. Un abbé Lecouëdic ou du Couëdic avait été curé de Ruca. Pendant la Révolution, il se réfugia en Allemagne. A son retour, il devint. recteur de Hillion, et enfin chanoine de la cathédrale.

 

SAINT-CAST.

M. André Rouxel, recteur de Saint-Cast, émigra à Jersey.

M. Pilorget, curé de Saint-Cast, émigra également à Jersey, où il assista, le 5 juin 1796, à l'inhumation de Jean de Montaubault.

Les baptêmes furent faits pendant quelque temps par un M. Combe, prêtre de Rennes, qui émigra à son tour.

En 1803, Mathurin Cosson fut nommé recteur de Saint-Cast, et M. Rouxel devint curé de Saint-Michel de Saint-Brieuc.

 

SAINT-DENOUAL.

M. François Orieux, recteur de Saint-Denoual en 1774, y est encore au moment de la Révolution. On trouve sa signature sur les registres de baptêmes, mariages et décès, jusqu'au 7 novembre 1792. Depuis ce moment, trois actes de décès, du 9 novembre, 16 et 31 décembre de la même année, sont signés par M. J. Goermaus, prêtre de Saint-Aubin.

On ne trouve dans les registres aucun autre détail sur M. Orieux.

En 1803, Claude Rouxel fut nommé recteur de Saint-Denoual.

 

SAINT-POTAN.

M. Yves Demoy, ancien vicaire de Hénansal, né en 1744, prêtre en 1769, devint recteur de Saint-Pôtan et émigra à Jersey. En 1803, il fut rétabli dans son rectorat.

M. Labbé, vicaire à Saint-Pôtan, émigra également à Jersey.

 

LE GUILDO.

Cette paroisse n'existait pas à l'époque de la Révolution.

Un des bénédictins de Saint-Jacut prêta serment.

Un religieux, le R. P. Bonenfant, fut longtemps caché dans le pays et surtout au château de Galinée. On voit encore son calice « en plomb ou étain » dans la famille Le Clerc, au Clos-Georget, en Saint-Pôtan.

 

Notice sur M. Chenu, prêtre de Plévenon, curé de Plancoët. — Entrait des archives de l'église Saint-Sauveur de Plancoët.

A la fin de 1789 ou au commencement de 1790, quoique d'un âge très avancé et sous le poids d'une maladie grave, et par conséquent sous ces deux rapports, ainsi que par la douceur de son caractère, homme inoffensif, M. Chenu fut néanmoins, pendant cette époque de Terreur, l'objet d'une double insulte.

M. Trobert, prêtre assermenté, recteur de Saint-Lormel, fut nommé par l’assemblée des électeurs et envoyé par l'évêque constitutionnel de Saint-Brieuc, Jacob, à la cure de Plancoët, pour y remplacer M. Chenu. Ce prêtre assermenté trouvant que son vénérable prédécesseur ne lui cédait pas assez promptement le presbytère, le somma verbalement d'en partir et fit jeter brusquement ses meubles à la porte. Il entrait par là dans l'esprit de la Révolution qui voulait insulter à tous ceux qui avaient gardé l'obéissance au Saint-Siège. M. A. Chenu voulant rester fidèle à la religion qu'il avait si bien pratiquée et si longtemps enseignée, avait donc refusé le serment qu'on exigeait des ecclésiastiques, et son grand âge ne lui permettant pas de suivre ses confrères en émigration, se fit porter chez une personne charitable de Plancoët, et ensuite se fit transporter à Plévenon, dans sa famille, où l'attendait une autre vexation bien autrement grande et qu'on a en quelque sorte peine à croire.

Etant dans son lit de mort, il reçut en cachette les sacrements d'un prêtre non assermenté comme lui. Le prêtre constitutionnel du lieu se présenta aussi pour lui administrer les sacrements ; voyant qu'il n'était pas admis, il se fit escorter par des soldats du fort la Latte, armés ; et ce fut sous la protection des baïonnettes qu'il le contraignit à subir la réception des sacrements.

L'infortuné, en versant des larmes, repoussait son malheureux confrère égaré, autant qu'il était en lui, avec le seul bras dont l'usage lui était resté.

M. Morel, maire de Plancoët, neveu de M. Chenu, fut témoin, dans son enfance, de cette triste scène.

 

Notice sur le départ de M. Quéro, recteur de Moncontour, à la nomination de M. Bouëtard, de Pléhérel, prêtre assermenté.

M. Augustin Quéro, né à Uzel, était recteur de Moncontour au moment de la Révolution, et refusa de prêter le serment prescrit. M. Bouëtard aîné, prêtre assermenté, recteur de Pléhérel, fut nommé par les électeurs pour le remplacer. Le vénérable confesseur de la foi dut faire à ses paroissiens ses derniers adieux ; il monta en chaire et encouragea son troupeau tout ému du départ de son pasteur.

« Estote fortes in fide, » etc. — Il le remit sous la protection de Saint-Mathurin, etc..

« Quant au misérable désigné par l'autorité du département pour me remplacer, ne l'écoutez pas, c'est un jurous, l'esprit de Dieu s'est retiré de lui et la vérité ne peut plus sortir de sa bouche. Ah ! sans doute, le Viédase ! il voudrait jeter sur vous le venin de sa parole de mort, du haut de cette chaire de Moncontour d'où ne doit tomber que la parole de vie. Eh bien, morbleu, qu'il y vienne à Moncontour ; mais s'il ose jamais monter dans cette chaire, eh bien, morbleu, il n'y montera toujours que par une échelle, car j'emporte la clef de la porte de l'escalier et elle me suivra jusque dans mon exil ».

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

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