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LE DOYENNÉ DE BOURBRIAC

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COMPOSITION DU DOYENNÉ.

Le Doyenné de Bourbriac comprend les paroisses de Bourbriac, Kérien, Magoar, Plésidy, Pont-Melvez, Saint-Adrien, Saint-Norgant et Senven-Léhart. Avant de parler de chaque paroisse en particulier, rappelons qu'avant la Révolution le Doyenné actuel de Bourbriac relevait des trois évêchés de Tréguier, Quimper et Dol. Bourbriac, Plésidy, Pont-Melvez, Saint-Adrien et Senven-Léhart dépendaient de l'évêché de Tréguier ; Kérien et Saint-Norgant de celui de Quimper, et Magoar de celui de Dol. C'est ainsi qu'on peut expliquer le nom donné à une fontaine, Feunteun tri escop, fontaine des trois évêques, située dans le village de Guerguiniou et limitant les trois paroisses de Bourbriac, Kérien et Magoar. Les évêques de Tréguier, de Quimper et de Dol auraient pu, disaient nos vieux Pères, s'y réunir chacun sur son territoire.

 

BOURBRIAC.

Bourbriac ne possède aucun document relatif à la Révolution. Au commencement de cette période terrible, M. Loas était pasteur légitime de la paroisse. J'ai pu constater par le registre des mariages de Magoar, le 15 février 1792, que Messire V.-J. Le Saint était alors curé de Bourbriac. Il envoie à M. P. Pérennès, desservant de Magoar, un certificat de publications de bans. Ce fut donc M. Le Saint qui remplaça M. Loas. M. Le Saint, avait prêté serment à la constitution civile du clergé, puisqu'il avait des rapports avec P. Pérennès, lequel en avait lui-même, comme nous le dirons plus loin, avec le citoyen Philippe Le Bescond, curé de Plésidy, prêtre assermenté. Un des prêtres de Bourbriac, fidèle à la sainte Eglise, dut rester caché dans le pays pendant la terreur, car la tradition rapporte que les sacrements étaient administrés en secret dans la paroisse pendant cette terrible période de la Révolution. Une pauvre femme de Magoar, Marie-Renée Pivert, assure avoir été baptisée par ce prêtre, sous un chêne, au village de Guersandiry. C'est là, m'a-t-on dit, dans les familles Magoarou et Steunou, que ce bon prêtre se serait habituellement caché.

 

KÉRIEN.

Avant la Révolution, Kérien n'était qu'une trêve de l'importante paroisse de Bothoa, et dépendait de l'évêché de Quimper. Quand éclata la Révolution, le curé de cette trêve était Messire J. Le Moël qui l'administrait depuis au moins 1788. En 1792, le 20 juin, d'après les registres de Magoar, M. Le Moël, curé de Kérien, baptise solennellement Jean Jégou, ondoyé à Magoar. Puisqu'il administrait ainsi ouvertement et solennellement les sacrements, il est fort probable que ce prêtre était assermenté.

En 1797, le 16 juillet, M. F. Le Roy, curé d'office de Kérien, baptise solennellement sous condition, ainsi que le porte le registre, F. Le Neindre, né au bourg de Magoar et ondoyé en cas de nécessité. M. F. Le Roy était-il un prêtre assermenté ou plutôt l'un de ces prêtres courageux qui, après la mort de Robespierre, le 28 janvier 1794, réorganisèrent le culte catholique dans les paroisses ? L'histoire, en effet, nous apprend, qu'au moment du Concordat, le culte catholique avait été rétabli dans plus de 40.000 paroisses. Je n'ai malheureusement rien trouvé me permettant d'éclaircir ce point si important pour l'histoire de la paroisse de Kérien.

 

MAGOAR.

On trouve à la mairie de Magoar les registres des baptêmes, mariages et sépultures depuis 1615.

Au moment où la Révolution éclata, l'Église tréviale de Magoar, paroisse de Coadout, évêché de Dol, dans les enclaves de celui de Tréguier, avait pour curé, depuis le 14 octobre 1788, Messire Joseph Hamon. Le recteur de Magoar résidait habituellement à Coadout. C'était alors M. J. Riou qui signait les registres : recteur de Coadout et de Magoar. Le 1er janvier 1791, c'est encore M. Joseph Hamon qui signe les registres. En 1792, ils sont signés par M. Pérennès, prêtre-desservant. Il est donc fort probable que M. Jh. Hamon, mis en demeure de trahir son devoir par la prestation du serment à la constitution civile du clergé, préféra quitter son poste, se cacher dans le pays ou s'expatrier. Il fut alors remplacé par P. Pérennès qui prêta le serment impie et sacrilège. Ce qui le prouve, c'est que Philippe Le Bescond, curé assermenté de Plésidy, envoie à Pérennès un certificat de publications de bans et que celui-ci le reçoit comme venant du pasteur légitime et en fait mention dans l'acte de mariage qu'il rédige le 12 janvier 1792. M. Pérennès quitta la trève de Magoar vers la fin de décembre 1792. Le 25 décembre, un enterrement est présidé par Marc Le Méner, officier public. La paroisse était donc sans prêtre. M. Pérennès se retira dans sa famille à Saint-Gilles-les-Bois, où il mourut après avoir eu le bonheur de se rétracter. En l'an XI de la République, 1803, les premiers registres de la trève de Magoar, érigée par le Concordat en paroisse, sont signés par M. Durand, qui gouverne cette paroisse jusqu'en 1805.

 

PLESIDY.

Messire Pierre Quérou, né à Belle-Isle-en-Terre, était recteur de Plésidy depuis 1769 quand éclata la Révolution. Ce prêtre vertueux aima mieux renoncer à son bénéfice que de prêter le serment impie et sacrilège. Mais il ne quitta pas le pays à cause de son grand âge. Il se tenait caché au Tividou, village de Bourbriac assez rapproché de Plésidy. — Son vicaire ne montra pas la même fidélité à Dieu et à l'Eglise, ainsi que le prouve l'extrait suivant du cahier des assemblées du conseil municipal de Plésidy : « Ce jour, 17 août, s'est présenté devant nous, officiers municipaux de la commune de Plésidy ; le citoyen Philippe Le Bescond, curé constitutionnel de la dite commune, lequel pour se conformer à la loi du 14 août 1792 a prêté le serment suivant : Je jure d'être fidèle à la constitution et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant. Signé : Philippe LE BESCOND, curé constitutionnel de Plésidy. De quoi a été rapporté acte sous nos seings, ledit jour et an. P. Le NY, m. p. STÉPHAN, m. p. LOZAC'H, m. p. THORAVAL, m. p. Le DIOURON, maire ». — Ce pauvre prêtre accablé sans doute de remords, et détesté des fidèles paroissiens de Plésidy, prit la fuite et alla cacher sa honte dans une autre paroisse ou à l'étranger. « Ce jour, huit ventôse, quatrième année républicaine, lisons-nous encore dans le cahier des assemblées du Conseil municipal de Plésidy, nous soussigné, adjoint de la commune de Plésidy, attendu l'absence de l'agent, vu le départ du citoyen Phi­lippe Le Bescond, curé constitutionnel, et le transport qu'il a fait de ses effets et l'abandon du presbytaire, du jardin et autres appartements en dépendant, je donne pouvoir au citoyen Claude Menguy, d'en avoir soin et prendre gouvernement d'ici au huit vendémiaire pour la convention et jusqu'à ce qu'il en soit autrement vu et arrêté ; même de faire état et procès-verbal sur le présent registre des meubles et effets qui sont restés au presbytaire et à y faire mettre des clefs où besoin sera ; ainsi arrêté ce dit jour que ci-dessus. — Guillaume GUÉRIN, adjoint ».

La paroisse de Plésidy profita du départ de l'intrus Philippe Le Bescond pour redemander son ancien recteur qui était resté fidèle à ses brebis et leur administrait en secret les sacrements. La municipalité n'osa refuser : « La municipalité, dit le cahier des assemblées, considérant que la commune est sans curé, que les réclamations de la grande majorité des habitants appellent le citoyen Pierre Quérou, leur ancien curé, à remplir cette place, considérant que cette demande est conforme aux lois qui établissent la liberté des cultes, arrête que le citoyen Pierre Quérou, en se conformant aux lois de la République, sera usité à exercer les fonctions curiales de la commune de Plésidy, et que copie de la présente délibération sera adressée à l'administration du département pour avoir en tant que besoin son approbation. A Plésidy, ce jour neuf floréal, l'an V de la République. PIRIOU, agent, GUÉRIN, adjoint ».

Quand la paix fut rendue à l'Eglise, M. P. Quérou fut de nouveau placé à la tête de la paroisse de Plésidy, où il mourut le 1er mai 1810.

 

PONT-MELVEZ.

Dans les temps anciens, la cure de Pont-Melvez était à la présentation du commandeur du Palacret de la Feuillée, de l'ordre militaire de Saint-Jean de Jérusalem, connu sous le nom d'ordre de Malte, et à l'approbation de l'évêque de Tréguier. Le pasteur avait le titre de vicaire perpétuel et était ordinairement choisi parmi les prêtres originaires de Pont-Melvez.

Lorsqu'éclata la persécution religieuse à la suite des lois du 2 décembre 1790 et du 17 avril 1791, le recteur qui administrait la paroisse de Pont-Melvez était Charles-Julien Le Bivic (1783 à 1791) et le vicaire, François Mahé (26 décembre 1790).

Messire Charles-Julien Le Bivic, fils de Maurice Le Bivic et de Jeanne Grimault, était né au Gollot, en Pont-Melvez. Il appartenait par sa naissance à l'une des familles les plus honorables et les plus fortunées de la paroisse. Devenu prêtre, il rentra dans sa famille, y jouissant selon l'usage du temps du fruit de son titre clérical et prêtant son concours sacerdotal au pasteur chargé du ministère des âmes, Charles Kervaudy Blanvillain, alors vicaire perpétuel. Son mérite en fit un curé ou vicaire de Pont-Melvez, et plus tard un recteur de ladite paroisse. Depuis 1783, il occupait ce poste lorsque la révolution vint à éclater. On exigea de lui le serment impie et schismatique à la constitution civile du clergé. Il refusa d'abord, ainsi que son vicaire, comme prouve le document suivant :

« Procès-verbal de la municipalité, 13 février 1791. Ce jour de dimanche, 13 février 1791, à l'issue de la grand messe paroissiale de Pont-Melvez, dite et célébrée par Charles-Julien Le Bivic, curé, et répondue par François Mahé, son vicaire, se sont assemblés les membres composant la municipalité de Pont-Melvez, le procureur de la commune et les membres formant le Conseil Général du dit Pont-Melvez, au lieu ordinaire des séances. En l'endroit, François Allain, maire, a dit qu'il s'agissait de demeurer assemblés jusqu'à la fin de vêpres pour si les dits curé et vicaire se présenteraient ensemble ou en particulier pour prêter le serment requis par la loi relative au serment prêter par les évêques, archevêques et autres fonctionnaire publics, donnée à Paris le 26 décembre 1790. Tous les membres de l'assemblée composée de F. Allain, maire, F. Le Graet, Guillaume Le Meur, Louis Prigent, Jean Le Biniguer et Jean 0llivier, officiers municipaux ; Pierre Guégan, procureur de la commune, etc., ont demeuré assemblés en corps jusqu'à la fin des vêpres, moment auquel les dits curé et vicaire ont entré dans la sacristie pour remettre leurs ornements et surplis. Et après s'être dévêtus de leurs ornements ils ont sorti de la sacristie et même de l'église. L'assemblée a cru devoir faire sonner la cloche pour appeler ceux qui étaient absents et qui devaient être présents. Environ une heure distante de la fin de l'office, les dits curé et vicaire ne s'étant point présentés pour prêter le dit serment requis, ni même pour donner leur refus, lesdits membres ont cru être leur devoir d'arrêter le présent procès-verbal de la non-comparution des dits curé et vicaire ; duquel copie sera passée à la diligence de M. le Maire à Messieurs les administrateurs du district de Guingamp, dans la huitaine, pour d'avoir pris note la fera passer au Directoire du département et pour conster de son exécution, il rendra reçu à l'assemblée de cette paroisse, dimanche prochain, 20 du mois. Arrêté sous les seings des dits membres composant la municipalité, procureur et conseil de Pont-Melvez ». — Hélas ! pourquoi faut-il qu'une si généreuse conduite ait été si tôt suivie d'une funeste défection, d'une chute lamentable. Voici dans quels termes le recteur et le vicaire de Pont-Melvez prêtèrent serment. Assemblée du dimanche, 6 mars 1791. « Je soussigné Charles-Julien Le Bivic, curé de la paroisse de Pont-Melvez, jure que je veillerai avec soin et diligence sur le salut des âmes qui me sont confiées, que je serai fidèle à la nation, à la loi et au Roi, que je maintiendrai de tout mon pouvoir la constitution compétamment décrétée par l'Assemblée nationale et sanctionnée par le roi, parce que je suppose, comme nous l'assurent et le garantissent les représentants du peuple français, par le décret du 21 janvier 1791, que cette Constitution n'est ni ne sera contraire à la foi orthodoxe, aux bonnes moeurs, ni à la religion catholique, apostolique et romaine, dans laquelle je déclare vouloir vivre et mourir. Signé : Le Bivic, curé de Pont-Melvez ».

Messire Mahé, vicaire, prête ensuite le même serment avec cette seule différence : « Je soussigné, jure que je remplirai avec soin et diligence mes fonctions ». Ce prêtre disparut, paraît-il, peu de temps après, de la paroisse de Pont-Melvez, et sa fin est complètement ignorée.

M. Charles Bivic, après avoir prêté serment, continua de remplir les fonctions du saint ministère dans la paroisse dont il était naguère le pasteur légitime, mais qu'il n'avait plus, par suite de son apostasie, le droit d'exercer au nom de la sainte Eglise.

Sa faiblesse ne le sauva pas de la haine et de la fureur des révolutionnaires. Voici ce que nous lisons au registre des décès de cette époque néfaste, au sujet de sa mort : « Ce jourd'hui, seize ventôse, 4ème de la République une et indivisible, devant nous, Julien Allain, agent municipal provisoire de la municipalité de Pont-Melvez, se sont présentés les citoyens François Le Meur, cultivateur, et Marie-Anne Le Coz, veuve de feu Mathias Le Bivic, demeurant ensemble au Gollot en cette commune de Pont-Melvez, le premier âgé d'environ 58 ans et la seconde d'environ 36 ans, lesquels nous ont déclaré que le 2 du présent mois de ventôse, Charles Julien Le Bivic, ci-devant curé de cette commune, âgé d'environ cinquante-sept ans, fut fusillé par les chouans dans une pièce de terre, dite Parc-ar-Groas-tostan, près la croix dite Croas Bodic, entre le Gollot et le bourg en cette commune environ les deux ou trois heures de l'après-midi, que le lendemain ils firent la même déclaration que ci-dessus au citoyen Pierre Le Meur, lors officier public de cette commune, lequel se transporta sur le lieu pour s'assurer du décès du dit Charles Julien Le Bivic, ci-devant curé, fils de défunt Mathias Le Bivic et de Jeanne Grimault de cette commune ». Il importe de constater ici que, contrairement à l'assertion de l'auteur de ce dernier acte « fut fusillé par les chouans, » la perpétration de ce crime doit être uniquement attribuée aux révolutionnaires de la commune même, qui se gardèrent bien de faire aucune démarche pour découvrir les trois assassins qui, un dimanche et pendant la célébration de la sainte messe, vinrent violemment à l'autel enlever le ministre du sacrifice non sanglant pour consommer eux-mêmes un sacrifice barbare et sanguinaire. Cette rectification historique, nous la consignons ici, lisons-nous au cahier de paroisse, sans indication plus précise des monstrueux assassins qui du reste ont commencé l'expiation de leur crime dans ce monde.

C'est ainsi que mourut lâchement assassiné, Charles Le Bivic, recteur de Pont-Melvez. Il est à croire qu'il ne comprit pas qu'il se rendait coupable d'hérésie et d'apostasie en prêtant serment à la constitution civile du clergé. « Je suppose, disait-il en prêtant le serment, que cette constitution n'est ni ne sera contraire à la foi orthodoxe, aux bonnes moeurs, ni à la religion catholique, apostolique et romaine, dans laquelle je déclare vouloir vivre et mourir ». Espérons que Dieu a jugé favorablement ce pasteur et que son sang, répandu en haine de la religion, lui a mérité miséricorde et pardon.

La paroisse de Pont-Melvez se signala entre toutes les autres par son acharnement à poursuivre et à persécuter le clergé. Il se trouva dans son sein des révolutionnaires dignes de représenter le gouvernement des Danton, des Marat et des Robespierre. Non contents d'avoir imposé à leurs prêtres le serment à la constitution civile du clergé, que Rome qualifia d'impie et de sacrilège, ils appliquèrent scrupuleusement tous les décrets de la Convention et allèrent jusqu'à dénoncer les prêtres fidèles des paroisses voisines et en particulier ceux de Pestivien.

 

SAINT-ADRIEN.

Avant la Révolution, la paroisse de Saint-Adrien n'était qu'une simple trève de Bourbriac ; mais c'était une trêve richement dotée, pouvant entretenir plusieurs prêtres. De précieux documents nous apprennent que Mgr. de Kergoatrieux, gouverneur de Guingamp, était originaire de Saint-Adrien ; qu'avant de mourir il fit des dispositions charitables et des fondations en faveur des prêtres de Saint-Adrien. C'est dans l'église de cette paroisse qu'il fut enterré.

En 1809, après la Révolution, Lafayette qui possédait en Bretagne des biens considérables, étant devenu par les Rivière l'héritier de Mgr. de Kergoatrieux, refusa de payer les fondations faites par le sus-dit seigneur. Les conseillers de Saint-Adrien portèrent la cause devant le tribunal de Guingamp. Ce tribunal condamna Lafayette à payer les fondations parce que, disent les considérants du jugement, si les fondations n'ont pas été acquittées pendant la révolution, vu l'état de choses existant, elles n'ont jamais cessé, avant comme après la Révolution, d'être exactement acquittées par les prêtres de Saint-Adrien.

L'un des prêtres de Saint-Adrien, Messire Rouzeaut, préféra émigrer en Espagne que de prêter le serment impie et sacrilège. Après la tourmente révolutionnaire, il revint, en 1802, dans sa paroisse de Saint-Adrien, dont il devint le recteur en 1804. Il succéda à M. Lozac'hic, originaire de Senven-Léhart, qui fut alors nommé recteur de sa paroisse natale.

De 1802 à 1804, rapporte la tradition locale, M. Rouzeaut habitait au village dit Le Harz, à un kilomètre du bourg : on y montre encore sa chambre. Pour se rendre à l'église, ce vénérable confesseur de la foi n'avait d'autre route qu'un sentier profond rempli de boue en hiver et couvert toute l'année de ronces et d'épines.

 

SAINT-NORGANT.

Avant la Révolution, la paroisse de Saint-Norgant était une trève de celle de Bothoa, diocèse de Quimper. Elle était desservie par Dom François Le Pennec. Surpris par les révolutionnaires au moment du Saint Sacrifice, l'abbé Le Pennec put, grâce à sa connaissance du pays, s'échapper de leurs mains, rejoindre ses deux frères prêtres à Maël-Carhaix, et émigrer avec eux en Espagne. Revenu en France, Dom François Le Pennec fut nommé recteur de Lanrivain, sa paroisse natale, où il est mort en 1844. Il fut remplacé par M. Daniel, qui avait été son vicaire pendant près de deux ans.

 

SENVEN-LÉHART.

Senven-Léhart n'était, avant la Révolution, qu'une simple trêve de Plésidy et dépendait de l'évêché de Tréguier. L'église était sous l'invocation de la sainte Vierge.

Ce n'est qu'en 1802 que cette trêve fut détachée de Plésidy et érigée en succursale. En 1804, M. Lozac'hic, né au village de Coldorck, en Senven, déjà desservant de Saint-Adrien, fut nommé recteur de la paroisse. Il paraît avoir été le premier recteur de Senven-Léhart après son érection en succursale. On ne sait rien par ailleurs de l'histoire de cette paroisse avant la Révolution, si ce n'est le nom de deux prêtres, M. Guillou, né à Senven, et M. Philippe qui sont morts dans cette paroisse après y avoir exercé le saint ministère pendant 20 ans.

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

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