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LA PAROISSE DE CREDIN

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Cette paroisse de Crédin, du doyenné de Porhoët, avait, dès le commencement du XIIème siècle, pour titulaire de son église, l'apôtre saint Pierre auquel vint s'adjoindre plus tard l'apôtre saint Paul, A cette époque reculée, le bénéfice de Crédits était de libre collation, mais les dîmes s'y trouvaient levées à parts égales par le recteur, le vicomte de Rohan et un certain maître Geoffroy, fils de Raoul, que les titres ne qualifient pas autrement. Or, le prieuré bénédictin de Saint-Martin de Josselin, membre de la grande abbaye de Marmoutier, venait de se fonder sur les confins de notre diocèse. Pour contribuer à. sa dotation, Morvan, évêque de Vannes, par acte passé en 1116 devant l'autel de Saint-Hilaire dans sa cathédrale, lui annexa le patronage sur cette église paroissiale et même les dîmes dont jouissait le recteur. En 1129, cette libéralité fut confirmée par Jacques, son successeur sur le siège de saint Patern. La même année vit s'élever une contestation sur les dîmes entre le susdit maître Geoffroy et les moines dont le lot s'était probablement accru. L'évêque Jacques intervint pour les concilier et régla que, pendant sa vie, Geoffroy aurait, dans ces dîmes, une part égale à celle des bénédictins, mais que, à sa mort, tous ses droits passeraient au prieuré. Converti à de meilleurs sentiments, le fils de Raoul n'attendit pas cette extrémité pour s'acquérir la reconnaissance des religieux : vers 1137, il fit cession de ses dîmes entre les mains de l'évêque de Vannes Yves, qui les passa immédiatement aux moines. Dans tous ses actes relatifs à cette affaire, il le faut remarquer, l'Ordinaire réserva toujours les droits épiscopaux sur la paroisse, et, en particulier, le droit de visite.

Voilà donc, peu après sa fondation, le prieuré de Saint-Martin muni du privilège de présenter le vicaire perpétuel de Crédin et de la faculté de percevoir les deux tiers des dîmes de cette paroisse. Avant la fin du siècle, le vicomte de Rohan avait imité maître Geoffroy et cédé, lui aussi, sa part des dîmes de Crédin. Il fit même plus : il concéda au prieuré la juridiction civile sur la moitié de la paroisse et lui donna une forêt joignant la rivière d'Oust, mais non toutefois sans se réserver une rente sur ce qu'il octroyait. Cette juridiction, comportant les trois degrés ordinaires de haute, moyenne et basse justice, s'exerçait encore au nom du prieur à la fin du XVIIème siècle. Quand aux dîmes, leur perception souffrit des difficultés et leur produit une notable diminution. Vers 1175, les moines adressèrent, contre ceux qui les refusaient, une plainte à l'évêque et au chapitre de Vannes. Une sentence d'excommunication vint, sans retard, briser la résistance des paroissiens. Après avoir confirmé lui-même la libéralité du vicomte, l'évêque Rouand « excommunia tous ceux qui s'opposeraient sciemment à l'objet de sa confirmation et de la libéralité du vicomte, et ordonna au chapelain de Rohan, à celui de Crédin et aux prêtres du voisinage d'excommunier immédiatement les coupables, tous les dimanches et tous les jours de fête à neuf leçons, à moins qu'ils ne vinssent à résipiscence » ; ce sont les propres termes du décret. Ces dons, dus à la générosité du seigneur, furent de nouveau confirmés au monastère en 1205 par Alain V, vicomte de Rohan [Note : Fonds du prieuré de Saint-Martin de Josselin, aux archives départementales du Morbihan. Dom Martène, Histoire de Marmoutier, II, 27].

Pendant plusieurs siècles, le prieuré eut la jouissance de tous ces bienfaits. En 1580, le prieur de Saint-Martin percevait encore toutes les dîmes de la paroisse et fournissait une portion congrue au vicaire perpétuel. Plus tard, ces conditions se modifièrent. Toutes ces dîmes, qui se levaient à la 6ème gerbe et, pour cette raison, s'appelaient Sixte de Crédin, furent abandonnées au titulaire de la paroisse, moyennant une rente annuelle servie au monastère. En 1617, la Sixte produisait 210 liv. Comme on le voit, ce bénéfice n'avait qu'une médiocre importance. C'est probablement ce qui, joint à la négligence des abbés de Marmoutier, permettrait d'expliquer la perte du patronage et le retour de cette paroisse sous le droit commun du pays. A la fin du XVIème siècle, les bénédictins de Saint-Martin parlent bien encore du privilège qu'ils attribuent aux susdits abbés de présenter à l'évêque le vicaire de Crédin, lorsque les vacances se déclarent aux mois de mars, juin, septembre et décembre ; mais il est de fait qu'à cette époque déjà, Crédin avait des recteurs pourvus à l'alternative et que, plus tard, ce bénéfice se mettait au concours. Le catalogue des titulaires montrera la vérité de ces assertions.

Sur le territoire de la paroisse s'élevaient les deux chapelles isolées de Saint-Maudan et de Saint-Yves ; mais il ne s'était fondé ici ni prieuré, ni chapellenie dont le souvenir se soit conservé. Il faut cependant remarquer que la fabrique possédait des immeubles dont un portait le nom de clos de la chapellenie, qu'il y avait, sur la paroisse, un village appelé Bourg-aux-Moines et que le prieuré de Rohan possédait ici huit parcelles de terre.

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Recteurs de Crédin.

…………Guy de Quifistre, scolastique et chanoine de Vannes, avait résigné en faveur du suivant, mais avec réserve des fruits jusqu'à sa mort arrivée en 1537.
1532-1546. R. Jean Thébaud résigna aussi en 1546 avec réserve des fruits du bénéfice.
1546-1554. Charles Rolland, pourvu en Cour de Rome.
1578-1579. R. Jean Jagu, prêtre de Ploërmel. Il mourut en juillet 1585.
1579-1585. Robert Le Veyer. Il eut pour compétiteur le chanoine Georges Trébiet.
1585…… Julien Bouézo, pourvu le 7 mai 1585, prit possession le 22 juillet. Raoul Joubé en fut aussi pourvu le 10 mai de l'année suivante, mais j'ignore sur quelle sorte de vacance et s'il put s'y maintenir et résigner efficacement, car il devint, à la même époque, vicaire perpétuel de Saint-Pierre.
1593. Julien Thomazo, originaire de Crédin.
1593-1608. R. François Jagourel, de Crédin, pourvu par l'évêque le 15 décembre 1593, prit possession le 19 et résigna en 1608 en Cour de Rome.
1608-1646. Jean Jagourel, de Crédin, pourvu par le Pape le 10 juillet 1608, prit possession le 8 janvier 1609.
1650-1655. Jacques Bault.
1661-1692. François du Brandonnier, mort le 2 août 1692.
1692. Étienne Verdier, prêtre du diocèse de Rodez, pourvu par un des vicaires capitulaires le 14 août 1792, prit possession le 16 et mourut au mois de décembre,
1693-1694. R. Nicolas Raoul, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque le 28 janvier 1693, prit possession le 25 février suivant et résigna en Cour de Rome le 15 janvier 1694.
1694-1707. Guy Gambert, prêtre de Saint-Brieuc, pourvu par la Pape le 15 janvier 1694, prit possession le 23 juin. Il fut enterré au cimetière le 17 septembre 1707.
1708-1729. François Le Vexier, prêtre du diocèse de Coutances, pourvu en Cour de Rome le 26 janvier 1708, prit possession le 26 août, et fut inhumé dans le cimetière le 21 avril 1729.
1729-1733. R. Pierre-Paul du Fou, originaire de Cléguérec, pourvu par l'évêque le 28 mai 1729, résigna entre les mains de l'Ordinaire en 1733.
1733-1752. R. Joseph Mat, vicaire perpétuel de Sainte-Croix de Josselin, pourvu par l'Ordinaire le 31 janvier 1733, prit possesion le 8 février et résigna en Cour de Rome, le 15 mai 1752, en faveur du suivant.
1752-1762. Claude-Pierre Modille, de Séglien et curé d'ici, pourvu par le Pape le 15 mai 1752, prit possession le 6 juillet et fut inhumé dans le cimetière le 23 novembre 1762
1763-1775. R. Joseph Rio, originaire et curé de Péaule, pourvu par le Pape le 15 mars 1763 , sur les résultats favorables du concours tenu à Vannes le 10 février, prit possession le 5 mai, Il donna, le 22 septembre 1774 et le 7 juin 1775, procurations pour résigner entre les mains de l'Évêque.
1775-1781. François Naël, originaire et curé de Peillac, pourvu par l'Ordinaire le 2 août 1775 prit possession le 16. Il fut enterré au cimetière le 21 juin 1781.
1781-1799. Julien Le Gentil, originaire et curé de Radenac, pourvu par l'Ordinaire le 14 septembre 1781, prit possession le 20. Bien que muni d'un passe-port pour Jersey, délivré le 15 septembre 1792 par la municipalité de Crédin, on le trouve, peu de temps après, détenu au Petit-Couvent comme sexagénaire. Par arrêt du 24 décembre 1799, rendu sur sa demande par l'administration centrale du département il fut alors mis en liberté. J'ignore ce qu'il devint dans la suite.

(Abbé Luco).

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