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LES PAROISSES DE COURNON ET GLENAC

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Unies à une date inconnue ces deux paroisses de Cournon et Glénac, au moins depuis le commencement du XVIème siècle, ont toujours fait partie du territoire de Rieux [Note : Outre un pouillé de 1516, un document de la fin du XVème siècle mentionne déjà leur qualité de paroisses annexées et ruine l'assertion d'Ogée rapportant à l'année 1650 l'érection de l'une d'elles]. En 870, la première, non encore érigée, se trouvait dans la grande paroisse de Bains et possédait un petit monastère dont elle a pris et gardé le nom (Cartulaire de Redon, p. 181). En se démembrant de Bains, elle ne s'est pas entièrement soustraite à l'abbaye de Saint-Sauveur, comme on le verra plus bas ; elle ne passa pas non plus immédiatement au territoire de Rieux ; avec Glénac, elle se trouvait encore au XVème siècle dans le doyenné de Carentoir. Son église paroissiale était sous le vocable de saint Amand. Elle possédait, en outre, les chapelles de Saint-Marcellin, à 5 kilomètres du bourg ; du Tertre et de la Croix, aux villages de ces noms, sans parler de celle de l'Hôpital-Saint-Jean qui faisait partie d'un établissement des chevaliers de Malte, tombé en ruine et perdu par cet Ordre longtemps avant la Révolution. Dans cette paroisse, il s'était fondé deux chapellenies : la première, le 23 avril 1726, par les époux Charles Guénot et Julienne Guillet, qui la chargèrent de deux messes par semaine, le lundi et le samedi, outre deux services à Noël et à la Pentecôte, et la dotèrent de plusieurs parcelles de terre ; la seconde, le 5 janvier 1732, par les époux Mathurin Guillet et Laurence Renac, pour être desservie en la chapelle de Notre-Dame de Sainte-Croix dans l'église paroissiale et dont le temporel, consistant en une maison, four, jardin, terres et pré, se trouvait au village de la Croix.

La paroisse de Glénac, que je suppose avoir été entraînée dans le doyenné de Carentoir par celle de Cournon, passa avec elle au territoire de Rieux, lorsque le titulaire des deux bénéfices eut fixé ici sa résidence. Son église paroissiale était dédiée au Pape saint Léon et possédait de son titulaire des reliques vénérées avec une dévotion spéciale par les goûteux. Sur le territoire de cette paroisse, je n'ai rencontré que la chapelle du Haut-Sourdéac, rebâtie et bénite le 28 juillet 1751, et celle du manoir de la Forêt-Neuve qui appartenait aux seigneurs de Rieux. Mais, il y avait plusieurs chapellenies.

Anciennement, celles de Saint-Augustin, de Sainte-Marguerite, et de Saint-Sébastien se desservaient dans la première de ces chapelles dont la ruine en fit transférer le service à l'église paroissiale [Note : Un pouillé de 1516 mentionne, sans en désigner le vocable, une chapellenie de Sourdéac ; c'était, en particulier, la dotation de celle-ci qui se trouvait dispersée dans les paroisses des environs]. Ce ne fut point leur seule infortune : elles perdirent aussi la partie de leurs dotations consistant en rentes sises aux paroisses d'Arzal et de Bourg-Paul, de Marzan et de Questembert, rentes qui furent aliénées à l'abbaye de Prières et à quelques seigneurs. Comme conséquence naturelle de cet état de choses, au commencement du XVIIème siècle, elles se trouvaient sans titulaires et ne se présentaient même plus. Aussi le recteur déclarait-il, en 1619, que Glénac ne renfermait aucun bénéfice secondaire. Ce qui restait de leurs temporels fut réuni ; en y annexa la chapellenie de Saint-Jacques, des Fougerêts, et, par ordonnance du 28 janvier 1742, l'évêque consacra ces annexions, réduisit les charges de ces quatre bénéfices à deux messes par semaine, le dimanche et le lundi ou le jour de fête, s'il y en avait une dans la semaine, et en transporta le service à la seconde chapelle citée plus haut. Les seigneurs de Rieux en devaient présenter le titulaire unique, et celui-ci, pourvu par l'Ordinaire, était obligé de prêter son concours au recteur trop pauvre pour fournir un curé à Glénac. Ce dernier point était même le vrai motif de l'union de tous ces petits bénéfices. Leur commune dotation comprenait alors des terres situées dans les frairies de Tremenan, de la Crolais, de la Boulais, en Saint-Martin-sur-Oust ; une maison, avec jardin derrière, au village de Beslé, en Saint-Gongard ; le pré Bignard et d'autres prairies, dont quelques-unes sises en Rieux.

A la date du 8 juillet 1706, apparait aux archives départementales, pour l'unique fois, une autre chapellenie : celle de Saint-Michel, sur laquelle manque tout renseignement.

Levée, à la 33ème gerbe sur toute la surface de ces deux paroisses, la dîme se partageait entre l'abbaye de Redon, qui on prenait les deux tiers pour sa sacristie, et le recteur, dont le lot n'avait ainsi qu'une médiocre valeur. Ce droit, conservé par Saint-Sauveur et exercé dans les mêmes proportions sur Glénac et sur Cournon, ne prouverait-il pas que la seconde de ces paroisses, aussi bien que la première, s'était démembrée de la grande paroisse de Bains ? Si avec son double bénéfice, le recteur était loin de l'opulence, il avait, en retour, le choix entre deux résidences : il pouvait se fixer dans l'un ou l'autre bourg. Pendant le XVIème siècle, Cournon eut la préférence et ce fut une cause de ruine pour le presbytère de Glénac. Dès le milieu de ce siècle, on n'en voyait plus que l'emplacement. Aussi cette paroisse était-elle considérée alors comme une simple trève. Cet édifice ayant été relevé de ses ruines en 1671-1673, et le recteur étant venu l'habiter, ce fut au tour de Cournon de tomber, en apparence, au rang de trêve.

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Recteurs de Cournon et Glénac.

1493. Guillaume Duhan,
1566-1579. Jean Michiel, chanoine de Vannes.
1579. R. Abel Jégat, prêtre du diocèse, pourvu en Cour de Rome le 12 juin 1579, prit possession le 2 décembre et résigna immédiatement entre les mains de l'évêque el devint plus tard vicaire perpétuel de Locmariaquer.
1579. Julien Riallan, prêtre du diocèse, pourvu par l'ordinaire le 6 décembre 1579, prit possession le 25.
1591. Alain le Guelhauff, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape le 20 août 1591, prit possession le 11 juin 1592.
1611. Jean Labbé, ex-archidiacre de Vannes.
1616-1620. Guy Hanchart, prêtre du diocèse du Mans et curé d'une de ces paroisses, pourvu en 1616, mourut en 1620.
1620-1636. Jean Hanchart, neveu du précédent, pourvu par l'ordinaire le 30 avril 1620, prit possession le 12 juillet. Il eut à se défendre contre Benoît Morin, de Saint-Malo, qui avait obtenu des provisions de Rome.
1636-1641. Claude Allaire,
1651-1667. R. Pierre Baudet résigne en faveur du suivant.
1667. Jacques Dallerac.
1671-1686. R. Claude Nonet. Après sa résignation, il se retira à Vannes où il mourut en 1714.
1686-1706. R. Vincent Cado, sieur de Kerloyo. Malade, il résigna entre les mains de l'évêque le 5 avril 1706.
1706-1709. Claude Jagu, du diocèse, pourvu par l'ordinaire le jour même de la vacance, prit possession le surlendemain.
1709-1728. Guillaume Roquet, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque le 16 mai 1709, prit possession le 5 juin. Décédé le 12 juillet 1728, il fut inhumé le lendemain dans le cimetière de Glénac.
1728-1747. R. Pierre Guehennec, de Plumelec, pourvu en cour de Rome le 10 novembre 1728, prit possession le 13 février 1729. Il donna, le 7 mars 1747, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant. Bien que jeune encore, il ne jouit pas longtemps d'une pension de 300 livres qu'il s'était réservée ; il mourut à Plumelec, à nge de 59 ans, le 3 avril 1750.
1747-1750. René-Jude Duguest, de la paroisse du Temple, pourvu par le Souverain Pontife le 7 avril 1747, prit possession le 23 mai. Décédé à l'âge de 35 ans, le 16 juillet 1750 , il fut enterré le 17 au cimetière de Glénac.
1750-1757. Joachim Glehello, de Sainte-Croix de Josselin, pourvu par le Pape, fut aussi inhumé dans le cimetière de Glénac le 9 avril 1757.
1757-1776. Pierre Danilo, de Limerzel, et curé de Carentoir, pourvu par l'évêque le 3 juin 1757, prit possession le 10. Mort le 1er avril 1776, il fut enterré le lendemain au même cimetière.
1776-1795. Pierre Fleury, de Lantillac, pourvu par l'Ordinaire le 3 juin 1776, prit possession le 18. Il ne prêta point le serment exigé par la constitution civile du clergé. Resté caché dans le pays et arrêté auprès des Fougerêts, vers le 1er janvier 1794, il fut mis en détention au Petit-Couvent, où il se trouvait encore au mois de septembre suivant. Son âge le préserva de la déportation; mais j'ignore le motif qui lui épargna le voyage de Josselin. Transféré plus tard à la Retraite des femmes, il y mourut, à 68 ans, le 21 janvier 1795.

(Abbé Luco).

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