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CONFLITS ENTRE NOBLESSE ET TIERS-ETAT

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La province était abonnée à la capitation pour une somme annuelle de 1.800.000 livres, sur cette somme le roi faisait habituellement une remise de 100.000 livres. Le reste était réparti ainsi : noblesse ; 100.000 livres ; villes : 350.000 livres ; paroisses de campagne : 1.250.000 livres.

Le Tiers-Etat protesta contre cette répartition aux Etats de 1776 ; des orateurs démontrèrent que la part de la noblesse, si minime, était manifestement inférieure à la valeur de ses propriétés au lieu que les bourgeois des villes et le peuple des campagnes étaient surchargés par cette imposition.

La noblesse répondit que la situation n’avait pas changé depuis que l’intendant avait établi cette répartition en 1740. Le clergé proposa son arbitrage. Il demanda à la noblesse de prendre, sur la part du Tiers, 20 ou 25.000 livres. La noblesse ayant refusé, le clergé déclara qu’il n’était pas assez complètement éclairé pour trancher la question, et proposa de renvoyer celle-ci pour enquête à la Commission intermédiaire. Le Tiers protesta violemment, disant qu’il avait pleinement justifié ses assertions et fourni tous les éclaircissements désirables ; mais la noblesse s’empressa d’accepter le compromis et l’accord des deux ordres privilégiés formant décision le Tiers dut s’incliner.

L’affaire revint à la session suivante (1778). Le champion du Tiers fut le maire de Lannion qui demanda que la part de la noblesse fut portée à 180.000 livres.

La noblesse répondît : l’interdiction de faire du commerce ne nous permet pas d’augmenter nos biens ; en dévoilant l’état des fortunes, le Tiers provoquera l’établissement du cadastre tant redouté.

La discussion s’envenima. Le Tiers déclara qu’il représentait le peuple ; la noblesse répliqua qu’il ne représentait que la bourgeoisie et que c’étaient les seigneurs qui représentaient les habitants des campagnes.

L’Eglise, cette fois encore, servit d’arbitre. La décision porta le rôle de la noblesse à 125.000 livres. Le Tiers se déclara satisfait, mais la noblesse fut mortifiée et humiliée (d’après B. Pocquet, Histoire de Bretagne, Tome VI, p. 344, 345 et 352).

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