|
Bienvenue chez les Colpéens |
COLPO |
Retour page d'accueil Retour Canton de Grand-Champ
La commune de Colpo ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COLPO
Colpo vient de Scolpo.
Colpo est un démembrement de la paroisse de Bignan. La commune de Colpo est à l'origine un village situé un peu plus au nord et appelé aujourd'hui le Vieux-Colpo. Une partie du territoire de Colpo, autour du village de Kerdroguen, a été prise sur Saint-Jean-Brévelay. Colpo s'est également étendue sur les landes de Lanvaux au détriment de Locmaria et de Grand-Champ.
En 1857, la princesse Elisa Bacciochi (1806-1869), née à Lucques le 3 juin 1806, cousine de l'empereur Napoléon III, acquiert 527 hectares de terres sur les territoires de Bignan, Grand-Champ et Saint-Jean-Brévelay. Elle fait construire sa résidence à Korn-er-Houët. Grâce à son action, Colpo est érigé en commune le 4 juin 1864 et en paroisse le 21 février 1866. Le bourg de Colpo (église, presbytère, mairie, ) est créé et financé de toutes pièces par Napoléon III.
Note 1 : Le territoire de Colpo se compose de quatre lambeaux arrachés aux paroisses voisines : à Bignan on a pris le quartier de Colpo, à Saint-Jean-Brévelay celui de Kerdroguen, à Grand-Champ et à Locmaria une partie de la lande de Lanvaux. Sa superficie est de 2638 hectares, partagés entre champs, prairies, bois et landes. En 1891, sa population est de 1157 habitants. Le bourg, à peu près central, est à 7 kilomètres de Grand-Champ et à 20 de Vannes. Les Celtes ont laissé sur ce sol des traces nombreuses. A l'est du bourg, sur la lande de Lanvaux, se trouve un groupe de plus de cent menhirs, les uns debout, les autres renversés ; entremêlés de blocs énormes de pierres, présentant à leur surface des bassins et des rigoles d'écoulement ; si plusieurs de ces excavations sont anciennes, d'autres peuvent être l'oeuvre des pâtres modernes et des agents atmosphériques. Au village de Kerjagu, au coin du champ des " Esprits follets ", se voit un dolmen à galerie, dont la table principale mesure 4m,40 de longueur. Fouillé en 1884, il a donné des traces de sépulture avec de nombreux fragments de diverses poteries. Au village de Larcust, vers le nord-est, se trouvent deux dolmens, qui ont été explorés par des inconnus, sans profit pour la science. — Au sud du même village, dans le champ de la Motte, la Société polymathique a fouillé, en 1885, un tumulus aplati, qui a donné un pot à quatre anses ; et un dolmen, qui a fourni plusieurs lames en silex (Bull. 1884, p. 178. — 1885, p. 122). Les Romains ont fait passer par ici la voie qui vient de Carhaix et de Castennec, et qui traverse le vieux Colpo et Kerdroguen, pour se rendre vers Plaudren. On a trouvé des briques à rebords à Ellizen. Un autre vieux chemin, mais non romain, traverse ce territoire de l'ouest à l'est ; on l'appelle le chemin des Potiers et le chemin de Cornouaille ; il servait jadis de limite entre Bignan et Grand-Champ. Les Bretons, venus au VIème siècle, ont peu à peu peuplé ces solitudes et y ont maintenu leur langue jusqu'à nos jours. Lors d'un voyage qu'elle fit en Bretagne en 1857, la princesse Elisa Bacciochi fut péniblement impressionnée à la vue de la lande de Lanvaux et des misérables huttes qui la couvraient, et elle résolut de créer un domaine sur ce sol déshérité. Quelques temps après, elle vint s'établir à Corn-er-hoet, acheta 525 hectares de terres, couvertes presque toutes de landes, les transforma en une véritable oasis, et construisit un petit mais élégant château. Elle obtint ensuite l'érection de Colpo en commune le 4 juin 1864, son érection en paroisse le 21 février 1866, et son rattachement au canton de Grand-Champ et à l'arrondissement de Vannes. De son côté, l'empereur Napoléon III créa, au centre de la commune, un bourg modèle, dans lequel il fit construire à ses frais, une église, un presbytère, une mairie, des écoles, un hôpital, et quatre maisons pour servir de types aux logements ruraux. Une vaste place s'étend de l'église à la route de Locminé (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Note 2 : Liste non exhausticve des maires de Colpo : ......., Henri Le Corre (1947-1953), Henri Conan (1953-1963), Joachim Brient (1963-1971), Eugène Gainié (1971-1981), Félix Le Falher (1981-1983), Eugène Gainié (1983-1991), Félix Le Falher (1991-1995), André Le Corff (1995-2008), Jean-François Stephan (2008-2014), Freddy Jahier (2014-....), etc, ....
PATRIMOINE de COLPO
l'église
Notre-Dame (vers 1864), édifiée grâce à la générosité de Napoléon
III et de la princesse Bacciochi. C'est une construction élégante,
remarquable par l'emploi habile de la brique heureusement harmonisée avec
la pierre blanche. La tour est composée de deux étages, tandis que la
flèche s'élance au milieu de quatre pinacles. Aux clefs de voûte figurent les armes de Mgr Bécel, évêque
de Vannes, qui a bénit l'église le 23 décembre 1867, et celles de
Napoléon III et de la princesse Bacciochi. On y trouve, placé dans une chapelle au Sud
du choeur, le tombeau en granit (XIXème siècle) de la princesse Bacciochi
décédée à Korn-er-Houët, le 3 février 1869. La face
antérieure du tombeau est ornée d'un aigle aux ailes à demi-déployées,
d'une draperie surmontée de la couronne impériale, et porte pour épitaphe
"Son altesse Napoléon. Elisa Bacciochi, née à Lucques, le 3 juin
1806, décédée à Korn-er-Houët, Morbihan, le 3 février 1869".
[Note : « Le tombeau de la princesse Bacciochi a été réalisé
par le sculpteur Charles Boismen, qui a résidé du côté de Saint-Cado et
du Pont-Lorois (56) au village de Kerlourdes. Il était né à Nantes en
1832 et aurait enseigné à l'Ecole des Beaux Arts. Il semble avoir travaillé
en d'autres circonstances pour la famille Impériale. Charles avait un frère
Eugène Boismen, architecte diocésain, né également à Nantes où il
semble avoir résidé toute sa vie et qui a notamment achevé le choeur de
la cathédrale de Nantes et entretenu d'autres monuments religieux. Il a
collaboré avec Viollet Leduc et a pris sa relève pour la réalisation de
la résidence Dobrée, aujourd'hui l'un des musées d'Archéologie de Nantes » (Paul Vinay)] ;
Nota : L'église paroissiale, dédiée à la Vierge, sous le titre de l'Assomption, et bénite en 1867, a la forme d'une croix latine, et est régulièrement orientée de l'ouest à l'est ; au portail occidental s'élève une tour carrée, surmontée d'une tour polygonale en pierre ; dans l'intérieur de l'église, le long des murs, se trouvent deux séries de colonnes, en belles pierres de Kersanton ; le choeur est à pans coupés et les fenêtres sont ornées de vitraux peints. Au nord du choeur, se trouve la sacristie, et au sud une pièce renfermant le tombeau de la princesse Bacciochi, morte le 3 février 1869. Les chapelles de la paroisse sont : — 1. Saint-Men, détachée de Bignan et située au village du vieux Colpo ; elle n'offre rien de particulier. — 2. Notre-Dame, à Kerdroguen, jadis en Saint-Jean-Brévelay et siège d'une ancienne chapellenie ; son plan est rectangulaire, en grand et moyen appareil ; on y trouve les dates de 1593 sur la cloche, 1599 sur le cadran solaire et 1605 sur une sablière. Notre-Dame de Kerdroguen (dont la fête arrive le 8 septembre), est un des pèlerinages les plus fréquentés de la contrée. La chapellenie avait été fondée avant 1516 par N. du Fresnay, sieur du Quenhoet. On en connaît les titulaires depuis 1578 jusqu'à 1790. Ses revenus furent vendus à la révolution. — 3. Saint-Gobrien, auprès de Kerjaffré ; la chapelle n'existe plus, mais la fontaine est toujours visitée par les fidèles. En avril 1794, un engagement eut lieu au village de Colpo entre les chouans et les bleus. C'est à Ellizen, actuellement en Colpo, qu'est née Perrine Samson, — en religion soeur sainte Angèle — fondatrice et première supérieure générale de la congrégation des dévouées Filles de Jésus, dont la maison-mère est à Kermaria , près de Locminé. Avant de commencer la grande et belle oeuvre à laquelle Dieu la destinait, elle débuta en apprenant le catéchisme et les prières aux enfants pauvres de son quartier. Plusieurs jeunes filles du pays la suivirent et jetèrent ainsi les fondements de cette très utile congrégation qui se consacre à l'éducation de la jeunesse et au soin des malades. En 1891 a eu lieu la bénédiction d'un beau calvaire qui est placé au centre du bourg, le recteur de Colpo en a fait don à la paroisse en souvenir de ses noces d'argent (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle
Notre-Dame (1583), située au village de Kerdroguen.
L'édification de la chapelle est attestée par les dates de 1583 sur une
cloche, 1599 sur le cadran solaire et de 1605 sur une sablière intérieure.
L'édifice est achevé en 1605 et dépendait alors de Saint-Jean-Brévelay. De plan
rectangulaire, entourée d'un banc en pierre extérieur, la chapelle est
couverte d'une charpente dont les sablières sont grossièrement sculptées.
Au Sud, la porte du XVI-XVIIème siècle est décorée de motifs Renaissance. Un clocheton de pierre
à deux baies s'élève sur le pignon occidental, dont les rampants, comme ceux du pignon
oriental, sont décorés de crochets, de choux et d'animaux, et les
contreforts sont amortis de pinacles Renaissance. Le retable-lambris date du
XIXème siècle et a été restauré en 2000. On y trouve un cadran solaire qui
date de 1599 et une Vierge à l'Enfant, en bois polychrome, du XVIIème siècle ;
l'ancienne
chapelle Saint-Méen (XVI-XVIIème siècle), située au Colpo-Vieux et appartenant à
la paroisse de Bignan jusqu'en 1866. Cette chapelle sert
d'église jusqu'à l'édification de la nouvelle église au bourg neuf en
1868. Il s'agit d'un édifice rectangulaire de la fin du
XVIème siècle qui a été amputé en 1932. La chapelle abritait autrefois de curieuses statues en bois du
XVIIIème siècle. Au-dessus de la porte Ouest on peut voir les armoiries
martelées de Kerméno et la date de 1605 ou 1665 ;
le calvaire de Trébimoel (1680).
Un calice est sculpté en relief sur la base de son fût ;
la croix des patriotes (XXème siècle) située à Botségalo.
Cette croix commémore le sacrifice de deux FFI tués en juin 1944 ;
le manoir de Quenhouët
ou Quesnouet ou Quenoet (XIIIème siècle), remanié au XVII-XVIIIème
siècle avec l'édification d'un manoir qui succède à la forteresse.
Le manoir reprend des éléments anciens : une échauguette et une guérite
en pierre placées en saillie à l'angle des murs. Cette ancienne seigneurie, qui avait droit de haute justice, se
trouvait jadis dans la paroisse de Saint-Jean de Cantorbie (devenue
Saint-Jean Brévelay en 1557). Il possédait autrefois une chapelle privée.
Propriété successive des familles Fresnay (au XVIème siècle), La Haye
(au XVIIème siècle), Kervazic de Malestroit et Nicolas Le Mintier (en 1718) ;
le château de Korn-er-Houët
ou Corn-ar-Houët (XIXème siècle), édifié vers 1860 pour la princesse
Bacciochi. Elisa Bacciochi est née en 1806 en Italie, fille de
la grande duchesse de Toscane, nièce et filleule de Napoléon Ier, cousine
de Napoléon III. Elle décède au château le 3 février 1869. Les
initiales de la princesse sont sculptées dans la pierre au-dessus de
l'entrée. Le domaine de Korn-er-Houët est cédé à la mort de Elisa Bacciochi au prince impérial,
qui le cède à son tour au général Comte de Courcy. Il est acheté en
1938 au duc de Gramont (petit-fils de Courcy), par la caisse
primaire d'Assurance Maladie du Morbihan
et devient, sous le nom d'Aérium, une maison pour enfants. L'Aérium est ensuite
reconverti en maison de repos et de convalescence pour adultes ;
la fontaine de
Kerdroguen. On y trouve une statue de la Vierge à l'Enfant ;
A signaler aussi :
le dolmen situé à Kerjagu (V-IIème siècle avant Jésus-Christ) ;
le mégalithe situé à Botségalo ;
le
menhir couché du village de Ty Nehué ;
le site mégalithique situé à Larcuste
ou Larcust (IVème siècle avant Jésus-Christ) ;
ANCIENNE NOBLESSE de COLPO
Les anciennes seigneuries de ce territoire étaient :
1. Colpo, jadis en Bignan.
2. Trébimoel, également en Bignan.
3. Le Quenhoet, en Saint-Jean-Brévelay.
(de Joseph-Marie Le Mené).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Colpo. Colpo dépendait autrefois de Bignan.
© Copyright - Tous droits réservés.