Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Coglès"  

Ecclesia de Cogles (1158) ; Ecclesia Coglarum (1170).
Notes de l'Annuaire de 1792 : Beaucoup de landes ; avoine, chanvre, sarrasin, seigle, cidre. Les habitants sont presque tous commerçants. Plusieurs moulins à papier ; on distingue celui de la Galesnais, dirigé par le sieur Roussin.
Altitude : 124 mètres. — Superficie : 1.721 hectares.
Population : en 1792, 1.429 habitants ; en 1801, 1.456 ; en 1841, 1.262 ; en 1911, 966 ; en 1921, 900.

En tant qu'agglomération, Coglès paraît avoir une très ancienne origine. Il se pourrait que cette localité fût le chef-lieu de l'antique circonscription appelée le Coglais. On ignore l'époque de la constitution en paroisse.

La paroisse de Coglès appartenait à l'abbaye de Saint-Melaine qui, jusqu'en 1770, conserva le droit de présenter le Recteur ; après quoi la présentation revint à l'Evêque.

Saint-Melaine jouissait des 2/3 des dîmes, levées à la 11ème gerbe, laissant l'autre tiers au recteur. La part de celui-ci produisit, en 1790, 1.972 livres, dont il faut déduire 400 livres pour frais de récolte. Parmi les charges du recteur, il faut compter l'entretien d'un vicaire (400 livres) ; aumônes, 300 livres, etc., etc...

Le clergé de Coglès, qui se composait, lors de la Révolution, du recteur, M. Julien Hamard, originaire de la paroisse, du curé ou vicaire, M. Pierre Pilier, originaire d'Etrelles, et du chapelain du Rocher-Portail, M. Taillepain, refusa de prêter le serment. Le recteur se retira d'abord (2 octobre 1791) à la Celle-en-Cogles (Selle-en-Coglès) ; puis il dut s'éloigner pour obéir à l'arrêté du 15 avril 1792 qui obligeait les prêtres fidèles à se rendre à Rennes, mais il préféra s'exiler à Jersey. Il reparut à Coglès lors de l'accalmie de la fin de 1796, puis se cacha après le 18 fructidor (4 septembre 1797). Il fut arrêté le 9 mai 1799 et enfermé à la Tour Le Bast à Rennes. Réinstallé en 1803 ; il mourut à Cogles en 1805.

Quant au vicaire, il se retira dans sa paroisse natale, où il demeura caché jusqu'à la fin de la Révolution, après quoi il y resta comme vicaire. M. Taillepain émigra à Jersey le 22 septembre 1792 ; il y mourut le 22 mars 1795.

Le curé constitutionnel, élu le 18 septembre 1792, fut François Ménard, ancien Capucin, originaire de la Manche, qui était devenu vicaire constitutionnel de Saint-Léonard de Fougères. Il abdiqua en avril 1794 et mourut dans le schisme en 1795.

L'église de Coglès est sous le patronage de saint Jean ; elle a conservé quelques vestiges de l'époque romane, et fut reconstruite par parties aux XVIIème et XVIIIème siècles. Les prééminences appartenaient au seigneur de Marbré.

CHAPELLES.

1° La chapelle du PRIEURÉ (détruite). Le Prieuré de Saint-Melaine fut vendu nationalement le 27 juin 1795, pour 1.000 livres.

2° Saint-Denis, dans le cimetière (détruite).

3° à la BRETONNIÈRE (détruite).

4° à MARBRÉ (détruite).

A mentionner une verrerie dans le Bois de Gastine.

(Emile Pautrel).