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La Vicomté de Coëtmen.

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En quoi consistait, à l'origine, la vicomté de Coëtmen ? Il est fort difficile, en l'absence de documents anciens, de le préciser, l'acte le plus reculé qui nous soit parvenu à ce sujet étant, à notre connaissance, le minu rendu par Jean de Coëtmen le 9 décembre 1471 (Archives des Côtes-d'Armor, E, 1668). Déjà, en 1633, lors d'un long procès au sujet des prééminences de Goudelin, c'était le plus vieux des titres produits sur le fief de Coëtmen.

Dom Morice prétend cependant avoir vu les actes de partage des filles de cette maison, mais, malheureusement pour nous, n'en a pas donné l'intéressant détail.

Or, bien que ces partages paraissent avoir entamé principalement l'héritage de Tonquédec et les biens qui échurent aux Coëtmen par alliances, la petite seigneurie de Lanloup et l'importante vicomté de Pléhédel et Langarzeau furent, au moins, comme nous l'avons indiqué, détachées du fief primitif de Coëtmen. D'autre part, la seigneurie de Goudelin-Coëtmen fit-elle partie de ce fief à l'origine ou fut-elle, au contraire, apportée par l'héritière de Tonquédec ou par Marie de Dinan ? C'est là, ainsi que nous l'avons déjà exposé, un point que nous ne pouvons trancher.

D'après ce minu de 1471 le fief, au point de vue territorial, consistait, à cette époque, en fort peu de choses :

« Le chasteau de Quoitmen, herbages et bois anciens et autres, ses appartenances en la parouesse de Tréméven, laquelle est généralement garaine deffensable avec colombier et pescherie à la ripvière du lieu au-dessous du dit chasteau, quielx sont lors ferme ».

Le minu rendu plus tard, en 1661, par Marguerite de Gondi, précise à ce sujet :

« Le vieil emplacement du chasteau situé en la paroisse de Tréméven avec les rabines et les bois de haute futaye, cours, douves, vieilles murailles, contenant environ 12 journaulx qui ne donnent aucun revenu ».

Tout le reste du fief consistait en chef-rentes, cens, lodes et ventes au 8ème denier, droits de haute justice, foires et coutumes.

Le minu rendu le 6 août 1541, après le décès de Jehan d'Acigné, énumère les mêmes articles que celui de 1471, mais donne beaucoup plus de détails (Archives Nationales, M. 372).

D'après ces deux actes, le Sr de Coëtmen avait, dans la paroisse de Tréméven, l'universalité de fief et était Supérieur et fondateur de l'église paroissiale, des chapelles de Saint-Jacques et de Saint-Jean-Kermouster. Dans la paroisse de Lannebert, il était supérieur et fondateur par concurrence avec le seigneur comte de Goëllo et le Sr de Langarzeau. Il était seul supérieur et fondateur des chapelles de Notre-Dame-de-Liscorno, de Sainte-Catherine et de Saint-Maudez.

Dans la paroisse de Goudelin, il était fondateur par concurrence, dans l'église paroissiale, avec le comte de Toulouse, Sr de la Roche-Suhart, et avec les Srs de Goëllo et de la Grandville. Il était seul supérieur et fondateur des chapelles de Notre-Dame-de-l'Isle, de Saint-David, de Sainte-Anne et de Sainte-Brigitte.

Enfin, dans la paroisse de Saint-Loup, était supérieur dans l'église paroissiale.

De nombreuses terres nobles relevaient de Coëtmen ; quelques-unes avaient droit de juridiction avec appel à la barre de Coëtmen.

C'étaient :

Paroisse de Tréméven.
Kermilven.
Kermarquer.
Kerautret.
Portandre.
Kernoz.
La Ville-Jacques.
Kerbizien.
Trauspont.

Paroisse de Lannebert.
La Grandville.
Les Garennes.
Le Borgne.
Goarmeace.
La Villebasse.

Paroisse de Saint-Loup.
La seigneurie de Lanloup.

Paroisse de Goudelin.
Montjoye.
La Villebasse.
Kernéguès.
Kerardiou.
Kercadio.
Kerleau.
Saint-Laurent.
Kertanguy.
Le Cosquer.
Kergo.
Le Grand Launay.
Scavedou.
Le Petit Launay.

En outre, un grand nombre de convenants nobles et roturiers relevaient de Coëtmen. Ceux situés dans la paroisse de Goudelin sont particulièrement intéressants à citer, car ils permettent de délimiter assez exactement la portion de cette paroisse relevant de Coëtmen.

Ces terres, frappées de chef-rentes, étant, en effet, les suivantes :

Tenue Hauguezen.
Tenue de Rangaré.
Tenue de Quénal.
Tenue du bois de la Roche.
Tenue de Kergaultier.
Querbuscoret.
Tenue de Kerhuel et de Kerjean Leff.
Tenue de Kermaurel.
Tenue Treverzou.
Tenue de Lesbellec.
Tenue de Kerdonnetz.
Tenue de Kerarziou et Kergallic.
Le Petit Pré.
Maesenforch.
Tenue de Trévesson.
Tenue de Kergadiou Clary.

Il en résulte que la seigneurie de Coëtmen s'étendait à toutes les terres de la paroisse de Goudelin situées au nord de la route Lanvollon-Goudelin-Saint-Agathon.

L'aveu de 1541 sépare les chef-rentes et autres droits en deux chapitres bien distincts, suivant qu'ils étaient dus à la seigneurie de Coëtmen ou à celle de Goudelin-Coëtmen.

A. — REVENUS DE LA SEIGNEURIE DE COETMEN.

Les chef-rentes et cens en argent s'élevaient à 86 sols 10 deniers ; celles en froment à 4,5 boisseaux de froment payables à Noël, selon « l'apreciement de Gouelou ».

De plus, le Sr de Coëtmen avait droit de foire à Lanloup et de quatre foires annuelles et un marché par semaine à Saint-Jacques, en Tréméven.

En 1541, ces foires et poullaiges de Sant-Jacques étaient affermés 100 sols pour l'année, et la foire de Saint-Loup, 30 sols.

A ces modestes recettes s'ajoutaient les dixmes de la seigneurie et les fermes plus rémunératrices des moulins.

Toujours d'après le même aveu, nous trouvons à cette époque :

La dixme de Tréméven, afféagée à Jehan Toullic, 8 rais, 3,5 tonneaux froment.

La dixme de Lannebert, à Nicolas le Bihan, moyennant 16 tonneaux froment.

Quant aux moulins seigneuriaux, ils étaient au nombre de trois :

Le moulin bladeret de Coëtmen et le moulin bladeret de Saint-Jacques, affermés ensemble 17 rais 3/4 ;
Enfin, le moulin fouleret, près de Saint-Jacques, affermé « par argent cornées dues à mon dit seigneur au nombre de 74 cornées, chacune cornée à 3 sols, soit 11 livres 2 sols ».

En plus de ces moulins, il était dû au sire de Coëtmen l'attache de plusieurs autres moulins payant à la Saint-Michel les redevances suivantes :

par François le Borgne, Sr de la Villebalin, pour l'attache de son moulin à Keranion : 12 boisseaux froment.

par Jean le Corre, Sr de Keruzaré, dessus son moulin : 6 boisseaux froment.

par maître Jean Poulart, Sr de Kerberzault, pour l'attache de son moulin de Traou : 3 boisseaux froment.

par Guillaume du Perrier, cause ayant de Jehan Clech, dessus son moulin du Pré : 3 boisseaux froment.

par Guillaume Taillart, Sr de la Grandville, pour l'attache de l'escluse de son moulin de Pandernec : 12 boisseaux seigle.

Enfin, pour rentes diverses, il était dû au Sr de Coëtmen :

Une paire de gants et 25 chapons.

Les mêmes aveux nous font connaître les charges ordinaires de la seigneurie, qui étaient, toujours en 1541 :

1° les gages des officiers :

au sénéchal : 10 livres.

l'alloué : 6 livres.

au lieutenant : 100 sols.

au procureur : 100 sols.

au receveur : 10 livres.

2° les Fondations :

Aux chanoines de Tonquédec, à raison de l'anniversaire fondé en l'église dé Tonquédec par feu Monsieur de Gurunhuel : 12 livres.

Auxdits chapelains de Tonquédec pour le collège de Tonquédec : 11 tonneaux froment.

A l'abbé et au couvent de Bégard : 25 boisseaux froment.

B. — SEIGNEURIE DE GOUDELIN.
Les chef-rentes de cette seigneurie atteignaient le total de 9 livres 11 sols 2 deniers, auquel il y avait lieu d'ajouter différentes rentes convenancières par froment et l'affermage du moulin vieil de Goudelin (R. Couffon).

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