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COESMES

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La commune de Coësmes (pucenoire.gif (870 octets) Koem) fait partie du canton de Retiers. Coësmes dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COESMES

Coësmes vient soit du breton « coët-em » (bois mouillé), soit d’un nom gaulois.

On ignore les commencements de cette paroisse, mais elle a donné son nom à une famille déjà puissante au XIIème siècle, ce qui fait présumer qu'elle existait dès cette époque. Du temps d'Herbert, évêque de Rennes de 1184 à 1198, Brient de Coësmes, « Briencius de Coesmis », donna pour le salut de son âme, aux moines de l'abbaye de Savigné, la moitié de sa dîme de Rhetiers (Retiers). Cette donation fut confirmée par les fils du donateur, nommés Hervé et Mathieu, et par ses frères, Nicolas et Guillaume. Vers la même époque et au siècle suivant l'on voit les sires de Coësmes figurer habituellement à la cour des barons de Vitré (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 602, 722, 772, 777, 778, 834, etc.). Plusieurs d'entre eux prirent aussi part aux Croisades. Mais la branche aînée, qui possédait la seigneurie de Coësmes, se fondit vers le XIVème siècle dans la famille Le Vayer. Cette dernière s'allia en 1377 aux de Maillé et leur transféra Coësmes. Puis vinrent au XVème siècle les de Chevaigné , et au XVIème siècle les de la Roë. Claude de la Roë, en épousant en 1555 Jean du Refuge, lui apporta la seigneurie de Coësmes. On voit ainsi la grossière erreur d'Ogée, qui fait dès 1186 Briand du Refuge seigneur de Coësmes, et qui se complaît à donner sa descendance, entièrement étrangère à cette paroisse. (Dictionnaire de Bretagne, I, 190.) En 1672, Gédéon du Refuge, seigneur de Coësmes, habitait encore le château du Plessix de Coësmes, ruiné depuis cette époque, mais dix ans plus tard une sentence du Châtelet de Paris ordonna la vente de la seigneurie de Coësmes, dont les de Goyon furent les derniers propriétaires. Le Rolle diocésain ms. de 1646 dit que le revenu du recteur de Coësmes, présenté par l'ordinaire, était alors de 450 livres.

Ville de Coësmes (Bretagne).

La seigneurie passe par alliance ou par achat entre les mains des familles Le Vayer, Maillé (en 1427), Chevaigné (en 1459), du Refuge (en 1555), Saget de La Joncherie (en 1726), Goyon de Vaudurant, et Sesmaisons. Coësmes relevait de la vicomté ou seigneurie de Thourie qui dépendait de la châtellenie de Rougé, elle même vassale de Vitré.

Ville de Coësmes (Bretagne).

Le bourg de Coësmes et pillé et incendié partiellement en 1590 par les Ligueurs. En juillet 1795, la paroisse de Coësmes, qui dépendait de l'ancien évêché de Rennes, est investie par une bande de chouans.

Ville de Coësmes (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : ecclesia de Coesmis (en 1516), Couaismes (au XVIIème siècle).

Ville de Coësmes (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisses de Coësmes : Michel Foulgeré (en 1587), Bertrand Dolleaux (vers 1612), Guillaume Dolleaux (résigna en 1642), Jean-Baptiste de la Roche (1642-1649), André Lhoir (en 1662 et en 1674), N... Dubois (1674-1684), René du Londel (1684-1726, inhumé dans l'église), René Dubois (en 1727), Yves Le Tort (1727-1743, inhumé dans l'église), Joseph-Pierre Mancel (1743-1751, inhumé dans l'église), Georges-Jean Trochu (1752-1766), Jean Gendrot (1766-1767, inhumé dans le cimetière), Georges Bertin (1767-1778), Guillaume Dussault de la Loussais (1778-1780, inhumé dans le choeur de l'église), Michel-Guillaume Betton (1781-1789), M.-G. Belloir (1789), Guillaume-André Le Roux (1803-1813), Jean-Joseph Richard (1813-1827), Antoine-François Legendre (1827-1842), Michel Goudel (1842-1855), Jean Busnel (1855-1859), N... Périgault (1859-1868), N... Poignant (1868-1872), Jean-Baptiste Fortin (1872-1877), Eugène Haudouin (en 1877), Amédée Ollivier (1877-1879), Michel-Marie Georgeault (à partir de 1879), ....

Note 2 : liste non exhaustive des maires de Coësmes : Jean-Baptiste-Marie Hanet de la Jartière (1790), Jean-Baptiste Després (1790-1791), Gilles-Guillaume Taillandier (1791-1793), Julien Demé (1793), Jean Bercegeay (1800-1836), Jean-Baptiste Després (1836-1840), Jean-Marie Guyot (1840-1872), Jean-Marie Guyot, fils du précédent (1872-1888), Simon Châtellier (1888-1903), Evariste Lasne (1903-1929), Pierre Perrin (1929-1943), Augustin Havard (1943-1944), Marcel Girard (1944-1965), Henri Cherruault (1965-1977), Paul David (1977-2005), Michel Heude (2005-2008), Luc Gallard (2008-2026), etc ....

Ville de Coësmes (Bretagne).

Voir   Ville de Coësmes (Bretagne) " Le cahier de doléances de Coësmes en 1789 ".

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PATRIMOINE DE COESMES

l'église Notre-Dame (ancien régime - XIX-XXème siècle), restaurée en 1903 sous la direction de l'architecte Arthur Regnault. Saint Pierre, apôtre, est semble-t-il le patron de l'église primitive de Coësmes, édifice sans intérêt composé de deux parties d'époque différente. Elle a la forme d'une croix : le chevet droit, les chapelles et le haut de la nef sont anciens, mais sans aucun style. Le bas de la nef et la façade occidentale, surmontée d'une tour, sont de style ogival et datent de 1859. On dit que les autels, refaits en 1652, furent restaurés aux frais des dames du Refuge, protestantes converties à la religion catholique. Nous avons retrouvé dans les archives du couvent de Bonne-Nouvelle une requête non datée du recteur de Coësmes et de ses paroissiens pour obtenir l'érection du Rosaire. Il est probable que, par suite, cette confrérie y fut érigée dans le courant du XVIIème siècle (Pouillé de Rennes). Le clocher-porche date de 1859. Le reste de l'édifice est reconstruit en 1902 par Arthur Regnault. La nef et le transept sont érigés sous l'Ancien Régime. Le retable du maître-autel, oeuvre de Jean et Michel Langlois, date de 1652 (il porte les armes de la famille du Refuge). Le retable de la Sainte-Famille, situé au Sud et oeuvre des sculpteurs Jean Simonneau et Pierre Robin, date de 1658. Le retable, situé au Nord, date de 1647 (il comporte un tableau représentant "la Donation du Rosaire" et les statues de sainte Marguerite, de saint Louis et de la Vierge à l'Enfant). Certaines verrières situées dans les bras du transept et sur les bas-côtés, sont l'oeuvre du maître-verrier Charles Lorin. On y trouvait autrefois les armes des seigneurs du Plessis de Coësmes ;

Eglise de Coësmes (Bretagne).

l'ancien manoir de la Chevronnière (XV-XVIIIème siècle). Il possédait autrefois une chapelle privative édifiée en 1726. Propriété des familles Davy (en 1400), Gascher (de 1495 à la Révolution), du Breil, seigneurs de Rays (en 1726) ;

le manoir du Plessis de Coësmes (XVIIème siècle). Il est pris par les Ligueurs en 1589 puis repris par les Royaux en 1590. Il avait une chapelle, une fuie et possédait autrefois un droit de haute justice. Il existait au XVIème siècle une chapelle au manoir du Plessix de Coësmes et nous en avons la preuve dans l'acte suivant : Le octobre 1540, Nicolas de Chevaigné, seigneur de Coësmes, habitant alors le manoir de Houzillé, en Vergéal, présenta à l'évêque Jehan Papin, clerc, pour une chapellenie de trois messes par semaine, vacante par la mort de François Dolleaux, « lesdites messes devant être dites en la chapelle de son manoir du Plessix de Coaysmes » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 84 - Pouillé de Rennes). Le manoir relevait de la seigneurie de Thourie qui dépendait de la baronnie de Vitré. Propriété successive des seigneurs de Coësmes (à la fin du XIIème siècle), le Vayer (à la fin du XIIIème siècle), Maillé (en 1377), Chevaigné (vers 1455 et en 1540), de la Roë (avant 1555), du Refuge (en 1555), Saget, seigneurs de la Jonchère (en 1726), Goyon, seigneurs de Vaudurant (en 1770), Sesmaisons (en 1789). La porte date du XVI-XXème siècle ;

l'ancien manoir de la Jarretière (XVIIIème siècle). On y trouve un cadran solaire de 1779 ;

les maisons ouvrières (XIX-XXème siècle), situées route de Martigné. La création des ardoisières du Plessix remonte à 1840. Elles sont exploitées par la Société des Ardoisières d'Anjou dont le siège est à Angers. La cité ouvrière est édifiée à partir de 1892 à l'initiative de Louis Vierron, directeur des ardoisières. Dès 1909, le site comprend deux puits donnant accès à des chambres d'exploitation. Entre 1907 et 1928, les ardoisières occuperont environ 200 salariés. Les ardoisières cessent leur activité en 1933 ;

Ville de Coësmes (Bretagne).

3 moulins dont le moulin à eau de la Pille, et les moulins à vents de la Grasserie et de la Hermanière ;

A signaler aussi :

le tumulus de la Motte de la Salle situé dans le bois de Sainte-Christine. On y a découvert, vers 1870, des poteries et des monnaies en bronze ;

La Roche aux fées à Coësmes (Bretagne).

le cimetière renfermait autrefois une chapelle ;

l'ancienne chapelle Sainte-Marguerite, située jadis dans le bourg même de Coësmes. Cette chapelle appartenait aux paroissiens en 1785 ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame des Bois. Par acte du 10 janvier 1674, Jeanne Le Breton, femme de René Guérault, sieur du Malousset, fonda une messe tous les dimanches « en la chapelle de Nostre Dame des Boys », que ses ancêtres avaient toujours fort affectionnée. On voit par là que ce sanctuaire est ancien. Le Pouillé ms. de Rennes y mentionne aussi la fondation d'une messe aux fêtes de l'Assomption et de la Nativité de Notre-Dame. En 1738, Bernard Le Breton, sieur de la Garenne, présenta pour desservir cette chapelle Jean des Grées, qui fut remplacé en 1757 par Jean Ledo, et en 1777 par Joachim Rivet (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 79). A la fin du XIXème siècle, Notre-Dame-des-Bois n'était qu'un petit oratoire non desservi, mais très fréquenté par les pèlerins ;

l'ancienne chapelle Sainte-Christine. Cette chapelle, bâtie dans un bois voisin de l'ancien manoir de la Georgerie, était peut-être une fondation des sires de Chevaigné, seigneurs de la Georgerie en 1477 et en 1513 ;

l'ancienne chapelle de la Chevronnière. Le 9 novembre 1726, Julien Roger, recteur de Thourie, bénit la chapelle de la maison noble de la Chevronnière, appartenant au comte du Breil de Rays ;

l'ancienne maison de la Maladrerie, située près du ruisseau de Gadouilles ;

sur la lande de la Grasserie, l’existence d’une ancienne pyramide de 12 m de hauteur élevée en 1790 pour perpétuer le souvenir de la fête de la Fédération, et démolie en 1815 ;

l'ancien manoir de la Coëfferie. Il appartenait à la famille Chevaigné en 1513 ;

l'ancien manoir de la Georgerie. Il possédait une chapelle privative dans le bois de Sainte-Christine. Propriété de la famille Chevaigné en 1427 et en 1513 ;

Ville de Coësmes (Bretagne).

 

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ANCIENNE NOBLESSE de COESMES

La seigneurie de Coësmes, dans la paroisse de ce nom, appartint dès le XIIème siècle à la famille des sires de Coësmes, dont plusieurs branches s'établirent dans les diocèses de Rennes et de Nantes. Cette maison remontait à Briant de Coësmes, qui fit en 1191 don à l'abbaye de Savigné de la moitié de sa dîme de Retiers ; ce seigneur avait deux frères, nommés Nicolas et Guillaume de la Forêt, et deux fils, appelés Hervé et Mathieu, qui souscrivirent tous à cette donation. En 1201, Briant de Coësmes donna aux religieuses de l'abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois l'autre moitié de sa dîme de Retiers. A la même époque, l'on voit le sire de Coësmes figurer habituellement à la cour du baron de Vitré (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 722 et 772). La branche aînée de la famille de Coësmes se fondit au XIIIème siècle dans les Le Vayer, par le mariage de Mahaud de Coësmes, dame dudit lieu, avec Jean Le Vayer. Celui-ci mourut vers 1301, laissant un fils, Jean Le Vayer, qui fut seigneur de Coësmes, du chef de sa mère, et eut lui-même un fils, nommé également Jean Le Vayer, seigneur de Coësmes, marié à Marguerite Rogier de Beaufort ; qui ratifia en 1381 le traité de Guérande. La fille de ce dernier, Mahaud Le Vayer, épousa Hardouin de Maillé, baron dudit lieu, et lui apporta la seigneurie de Coësmes (Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne, 661). Le fils des précédents, autre Hardouin de Maillé, devint à son tour seigneur de Coësmes, terre que son père ou lui-même possédait en 1427 ; ce second Hardouin épousa Perronnelle d'Amboise et dut vendre vers 1455 la seigneurie de Coësmes, non pas aux La Roë, comme dit M. de Courcy, mais aux de Cheveigné. En 1459, en effet, le seigneur de Coësmes était Bertrand de Cheveigné, fils de feu Jean de Cheveigné, seigneur du Plessix-de-Coësmes en Noyal-sur-Seiche ; il rendit aveu en 1471 à la seigneurie de Rougé pour son fief des Mottes en Coësmes et mourut le 18 janvier 1478, laissant veuve Isabeau d'Espinay. L'année suivante, son fils, Jacques de Cheveigné, seigneur de Coësmes, rendit aveu. En 1513 il était marié à Antoinette de Beaucours ; il possédait en la paroisse de Coësmes les manoirs du Plessix-de-Coësmes, de la Coëfferie et de la Georgerie (nota : dès 1427, Jean de Cheveigné possédait la Georgerie), et habitait la première de ces maisons. Son successeur, Nicolas de Cheveigné, semble, au contraire, avoir préféré résider à son manoir d'Houzillé en Vergeal. En 1541, ce Nicolas de Cheveigné, seigneur de Coësmes, se présenta à la montre des nobles « en robe, mais fournissant un homme armé en estat d'homme d'armes, accompagné de quatre hommes et quatre chevaux, scavoir deux archers bien armés, un coustilleux bien armé et un page » ; il déclara avoir de 700 à 800 livres de revenu noble ; il ajouta même que le seigneur de la Roë était héritier de sa défunte femme (Ms. De Missirien – Bibliothèque de Rennes). Il paraît que ce seigneur de la Roë hérita quelque temps après de Nicolas de Cheveigné lui-même, car ce fut Claude de la Roë qui apporta en 1555 la seigneurie de Coësmes à son mari, Jean Ier du Refuge, baron de Galurdon, gentilhomme de la chambre du roi Henri II. Cette dame vivait encore en 1583 ; son fils, Jean II du Refuge, qualifié comte de Coësmes, chambellan du duc d'Alençon, épousa Claude de Montgommery et fut tué en duel à Paris en 1579. Jean III du Refuge, comte de Coësmes, fils du précédent, fut chambellan du duc d'Anjou et s'unit en 1602 à Marie de Clugny, dont il eut Jean IV du Refuge, comte de Coësmes, qui épousa en 1632 Suzanne de Meaussé. Ces derniers époux eurent deux garçons successivement après eux seigneurs de Coësmes : Jean-Louis du Refuge, qui se maria avec Catherine Le Roulx et mourut sans enfants, en 1667 ; son corps fut inhumé le 13 novembre dans l'enfeu des sires de Coësmes, au chanceau de l'église de cette paroisse ; sa veuve se remaria à Benjamin Le Clerc, seigneur de Verdelles, — et Gédéon du Refuge, comte de Coësmes après la mort de son frère aîné ; il épousa Louise de Chaumont, dont il n'eut que deux filles (La Chesnaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse) ; il décéda à son manoir du Plessix-de-Coësmes le 19 juillet 1717, âgé de quatre-vingts ans. Sa fille aînée, Marie-Magdeleine du Refuge, entra alors en possession de la seigneurie de Coësmes, mais elle mourut elle-même le 20 mars 1726, à l'âge de cinquante-trois ans, et fut inhumée en l'église de Coësmes (Registre des sépultures de la paroisse de Coësmes). La terre de Coësmes fut alors mise en vente ; elle fut achetée par René-Georges Saget, seigneur de la Jonchère en Martigné, qui avait épousé Mauricette Ruellan du Tiercent. Mais ce seigneur mourut le 23 septembre 1748, âgé de cinquante-deux ans, et son corps fut inhumé en l'église de Martigné. Soit par acquêt, soit par héritage, la seigneurie de Coësmes passa ensuite à M. de Goyon de Vaudurant, qui en jouissait en 1770 ; elle fut donnée, peu de temps après, en partage à Renée-Modeste de Goyon, femme de François-Jean-Donatien comte de Sesmaisons, qui rendit hommage en 1784. Cette dame, séparée de biens d'avec son mari, émigra au moment de la Révolution, et la terre de Coësmes, confisquée après son départ, fut vendue nationalement en 1795 ; elle mourut le 11 avril 1811, étant veuve depuis 1804. Ancienne bannière, dit Ogée, la seigneurie de Coësmes est qualifiée par M. de Courcy de baronnie, mais nous ne l'avons point trouvée ailleurs décorée de ce titre ; aussi n'avons-nous pas cru devoir la ranger parmi les vraies baronnies de notre contrée. Toutefois, comme aux Etats tenus à Vannes en 1451, 1455 et 1462, le sire de Coësmes fut appelé à prendre place parmi les bannerets, nous avons cru devoir ranger sa seigneurie au nombre des châtellenies.

Ville de Coësmes (Bretagne).

La seigneurie de Coësmes relevait de la baronnie de Vitré ou, plus exactement, de la vicomté de Tourie, membre de cette baronnie. Dès 1294, le sire de Vitré, reconnaissant devoir à l'armée du duc de Bretagne cinq ou six chevaliers, dit que l'un de ces derniers lui devait être fourni par le seigneur de Coësmes ; ce devoir d'un chevalier à l'ost ducal prouve l'importance relative de la seigneurie de Coësmes. Mais aux fiefs formant la seigneurie proprement dite de Coësmes, et s'étendant surtout en Coësmes et en Retiers (nota : en Retiers se trouvait un grand fief appelé Coësmes-à-Retiers qu'aliénèrent les sires de Coësmes et qu'achetèrent les du Hallay, seigneurs de Retiers), était joint un autre fief relevant directement du roi, celui des Mottes-en-Coësmes. Le tout formait une haute justice exercée au bourg de Coësmes. Le sire de Coësmes avait les droits de fondation et de prééminence en l'église de Coësmes, où se voyaient ses banc, enfeu, lisière, etc.; aujourd'hui on y retrouve seulement, sculptées sur le maître-autel avec la date de 1652, les armoiries de la maison du Refuge : d'argent à deux fasces de gueules, deux bisses affrontées d'azur en pal, languées de gueules, brochantes sur le tout.

Ville de Coësmes (Bretagne).

Au XVIIIème siècle, le domaine proche de la seigneurie de Coësmes formait une assez belle terre : c'était le château et la retenue du Plessix-de-Coësmes, avec chapelle, colombier, rabines, etc., — les anciens manoirs et les métairies des Préaux, de la Coëfferie, de la Georgie et de la Mettrie, — l'étang et le moulin à eau de la Pille, — l'étang Ramet, — le moulin à vent de l'Herminière, — l'emplacement des halles de Retiers, — les bois de la Pommeraye et de Sainte-Christine. Dans ce dernier bois, voisin de la Georgerie, était une chapelle dépendant, semble-t-il, de ce manoir et fondée par les seigneurs du lieu en l'honneur de Dieu et de sa glorieuse vierge et martyre sainte Christine. Cette chapelle n'existe plus et l'ancien manoir seigneurial du Plessix-de-Coësmes n'est plus lui-même qu'une maison de ferme (abbé Guillotin de Corson).

Ville de Coësmes (Bretagne).

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Eon Pofraie et Jean le Corcin, plusieurs nobles sont mentionnés à Coësmes (134 contribuants, 8 mendiants) :

Hardouin de la Maillé, sr. de Coaismes (Coësmes) ;

Jean de Chevene (Chevaigné), sr. du manoir de la Georgerie ;

Guillaume Davi (Davy) de la Chevronnière, notaire noble, fils de feu Eon Davi (Davy) qui est avocat.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Couesmes (Coësmes) les nobles suivants :
" Nicolas de Cheveigné seigneur de Coaismes se présente en robe et fournist ung homme armé en estat d'homme d'armes acompaigné de quatre hommes et quatre chevaulx, sçavoir deux archers bien arméz, ung coustilleux bien armé et ung paige.

Et dict avoir faict cy davant déclaracion de sept à ouict cens livres de rente. Et dit que en cela il comprenoit la pièce de La Robinaye qui apartenoit à sa deffuncte femme qui valloit bien cent livres de rente. De laquelle le seigneur de La Roë héritier de sadicte deffuncte femme jouyst. Et a ledict seigneur de Coaismes vériffié par serment sa déclaracion véritable et dit se refférer à icelle sadicte déclaracion. Et a faict le serment.

Jehan Juzel seigneur de Bohurel [Note : Par le même auteur sont mentionnés les Juzel, seigneurs de Bothurel, en Sérent (Morbihan), Ibid., p. 468] remonstre pour Jehan Bogeu seigneur de La Chevronnière comme ledict Bojeu se présente et fournist aux armes ou pays de Poytou. Et pour en informez il a produict Nicolas de Cheveigné seigneur de Coaismes, Jacques Ernault et chaincun qui par serment ont vériffié le dire et remonstrance dudict Bohurel estre véritable. De [quoy] luy a esté ordonné estre baillé acte. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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