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LA PAROISSE DE CLEGUER

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Aussi du doyenné des Bois et à l'alternative, la paroisse de Cléguer se trouve mentionnée dès 1235, comme nous le verrons plus bas, dans l'acte de fondation de la chapellenie de Notre-Dame du Bas-Pontscorff. Saint-Géran, titulaire de l'église paroissiale et patron de la localité, n'est autre que Saint-Guevrock ou Kirec, originaire de la Grande-Bretagne et mort le 17 février, vers l'an 547, auprès de Landerneau, quoiqu'il fût à la tête d'un monastère appelé depuis Loc-Kirec et situé à une dizaine de lieues de Tréguier. Guerec, étant le nom de ce saint en langue celtique, il est facile d'y trouver l'étymologie de Cléguer et de Cléguérec, en y ajoutant clos pour pays ou territoire. Le recteur y était seul gros décimateur à la 33ème gerbe, excepté, peut-être, sur le tiers du village de Madiou, donné vers 1119 par des particuliers à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé [Note : Dom Placide Le Duc, Histoire de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, p. 187].

Les chapelles suivantes s'élevaient sur le territoire de la paroisse : de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, de l'aumônerie de Saint-Jean de Jérusalem, au village du Bas-Pontscorff ; de Saint-Guenhaël, au village de ce nom ; de Saint-Nicolas et de Saint-Etienne, en des lieux isolés. Il y avait aussi celles de Saint-Yves et de Saint-Louis ; mais je ne puis affirmer qu'elles ne fissent point partie de l'église paroissiale. Sur ce même territoire, je n'ai trouvé que les frairies du Bourg et de Saint-Guenhaël ; elles n'étaient certainement pas les seules.

Outre le rectorat, il y avait ici trois autres bénéfices secondaires. C'était d'abord la sacristie même de l'église paroissiale et qui figure encore avec ce titre dans un pouillé de 1516.

Venait ensuite l'aumônerie de Saint-Jean de Jérusalem, dite eleemosina de Cleker dans la charte par laquelle, en 1160, le duc Conan IV confirme tous les établissements qu'il a précédemment concédés dans l'étendue de son duché à cet Ordre de chevaliers [Note : Dom Morice, Preuves, I, col. 638. L'auteur se trompe en disant que cette charte est pour les Templiers]. En érigeant canoniquement la chapellenie ci-dessous, l'évêque de Vannes manifesta, en 1235, l'intention de lui annexer tous les revenus de cette aumônerie [Note : « Nos autem omnes redditus hospitalitatis dicti loci dictæ capellaniæ duximus adjungendos, salvo in manibus (ou mieux in omnibus) jure parochialis de Cléguer » (Dom Morice, P. I, col. 895). Je ne puis encore m'empêcher de faire remarquer ici la fausseté du titre donné à cette pièce par le savant Bénédictin ; ce n'est point l'acte de la fondation de l'hôpital de Pontscorff.]. Ce projet ne fut pas exécuté, puisque, d'une part, le 8 mars 1540 (n. s.), nous trouvons le Frère Jean de Barro, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur de Quimper-Beauvoir, comprenant dans son aveu au roi « la chapelle et ospital Pontscorff, ô ses appartenances et dépendances » (Archives départementales de la Loire-Inférieure, fonds des commanderies), et que, d'autre part, cet établissement fut dans la suite une annexe de la commanderie du Croisty, en Saint-Tugdual. A l'époque de la Révolution française, le temporel de ce bénéfice, appartenant encore à l'Ordre de Malte, se composait d'une maison dite l'Hôpital, de la chapelle de Saint-Jean, d'un petit jardin contigu aux immeubles précédents, d'un petit pré nommé Fraiche, d'un côteau en friche appelé le Georget, et enfin du Pré de la Commanderie. Le 30 mai 1794, les quatre premières pièces furent vendues à un particulier de Lorient pour la somme de 2.325 livres. A. cause d'une contestation qui s'éleva alors sur leur possession, les deux dernières ne furent aliénées que le 4 novembre 1795 ; la dépréciation des assignats les fit monter au prix fabuleux de 30.100 livres.

C'était enfin la chapellenie de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle ou de Didreiz pareillement située au village du Bas-Pontscorff et fondée, le 14 juillet 1235, par Eudon, seigneur d'Hennebont. La chapelle de Notre-Dame de Pontscorff existait déjà. En ce lieu et en présence de l'évêque de Vannes, le chevalier Eudon fit sa fondation, afin de s'assurer des prières pour lui, ses parents et ses héritiers. Pour dotation, il assigna à ce petit bénéfice 1° la moitié de son moulin à eau de Pontscorff, dit plus tard Moulin-Maria, avec obligation de suite pour ses sujets habitant les bords de la rivière dans une étendue déterminée par l'acte ; 2° son four et le droit de suite, audit village de Pontscorff, avec faculté de prendre sur ses terres le bois nécessaire au chauffage de ce four ; 3° la moitié de sa maison et de sa grange situées auprès de cette chapelle. En retour, le chapelain, qui avait la jouissance de tous ces immeubles, devait, toutes les fois qu'il le pourrait, célébrer l'office divin dans cette même chapelle. Le fondateur avait seul le droit d'en présenter le titulaire à l'évêque ; mais, après lui, ce patronage ne devait point passer à ses successeurs, la libre collation étant abandonnée à l'ordinaire [Note : Tous ces renseignements se trouvent consignés dans la pièce déjà citée de Dom Morice et qui n'est autre que l'acte de fondation et d'érection canonique de cette chapellenie]. Pas plus que l'annexion de la susdite aumônerie, cette dernière clause ne reçut aucune exécution, parce que, peu de temps après, devenus propriétaires de la châtellenie de Pontcallec dont relevaient la paroisse de Cléguer et sa forteresse de Tronchâteau, les ducs de Bretagne s'arrogèrent, sur cette chapellenie, le droit de patronage qu'ils prétendirent être annexé à la terre de Tronchâteau, qu'ils se réservèrent lors de l'aliénation de cette terre vers le milieu du XVème siècle, et qui passa ensuite aux rois de France fidèles à en user jusqu'à la Révolution. On a voulu expliquer cette réserve au profit de nos anciens ducs par leur dévotion spéciale envers Notre-Dame et par les tombes et enfeus qu'ils avaient dans la chapelle, témoin la statue de pierre, maintenant reléguée dans un coin de l'édifice, qui se trouvait dans le chœur, sur un monument élevé, représentant probablement une dame de Tronchâteau, membre de la famille ducale et inhumée en ce lieu [Note : Acte de réclamation du chapelain, dressé le 14 janvier 1671 en l'étude d'un notaire royal d'Hennebont et reproduit à la page 134 du Bulletin de la Société polymathique, 2ème semestre de 1874]. A tort ou à raison, le double droit de moulin et de four donna occasion au chapelain de s'arroger la pêcherie de la rivière à Pontscorff et la juridiction sur les sujets du duc. Un seigneur particulier ayant voulu, vers le milieu du XVIIème siècle, usurper ce fief et s'attribuer les prééminences dans la chapelle, pour arriver plus tard au droit de patronage sur le bénéfice, le titulaire d'alors protesta contre toutes ces entreprises. Je dois néanmoins avouer que l'origine de ce fief m'est assez inconnue et qu'il m'est impossible d'affirmer que cette juridiction, dont le chapelain jouissait aux siècles derniers, n'était pas celle des Régaires de l'évêché, qui s'exerçait dans la rue l'Évêque et fut aliénée bien longtemps avant la Révolution.

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Recteurs de Cléguer.

1470. Guillaume de Leslé.
1470-1475. R. Guillaume du Fresne. Comme il était aussi recteur de Pluméliau et qu'il n'était point ici paisible possesseur, il résigna, en 1473, cette autre paroisse en faveur de son compétiteur. Deux ans plus tard, il permuta Cléguer contre un bénéfice inconnu.
1504. Georges de Kerpuncze, chanoine de Vannes.
1504-1544. R. Guillaume de la Villeneuve, chanoine de Vannes et simultanément recteur de plusieurs autres paroisses, résigna le tout, en 1544, entre les mains du Pape.
1544-1569. Louis Bizien, d'une famille noble d'Arzano, pourvu par le Souverain Pontife, mourut en décembre 1569.
1593-1619. R. Louis Le Hen, pourvu en 1593, résigna eu 1619 entre les mains du Pape en faveur du suivant, moyennant réserve d'une pension annuelle de 100 livres.
1619-1621. Jacques Ezécael, orginaire et sous-curé de cette paroisse, pourvu en Cour de Rome, le 24 avril 1619, prit possession en juillet 1620.
1649. Jean Le Bruch.
1653-1681. R. Nicolas Guiguen, originaire de la paroisse, y fit une fondation de 600 livres et résigna en 1681. Resté ici et mort, en cette année, il fut enterré le 16 octobre.
1681-1709. R. Guillaume Cadio, depuis longtemps curé de Cléguer. Agé de 78 ans et malade, il donna, le 12 septembre 1709 procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1710-1754. Guy Jouan, prêtre du diocèse de Quimper, pourvu, à l'âge de 26 ans, par le Souverain Pontife le 12 février 1710, ne prit possession que le 12 juillet, à cause des difficultés rencontrées à Vannes pont le visa de ses provisions. Il mourut à 70 ans, le 22 avril 1754, et fut inhumé le 24 au cimetière.
1754-1761. R. Hyacinthe-Marie de Livoys, de Kervignac, prêtre à Hennebont et sieur de Keralvé, pourvu par l'ordinaire le 15 septembre 1754, prit possession le 27. Devenu recteur de Plœmeur, il résigna Cléguer entre les mains de l'évêque, le 29 janvier 1761.
1761-1765. Vincent Le Clerc, de Noyal-Muzillac et recteur de Guénin, pourvu par l'ordinaire le 29 janvier 1761, prit possession le 6 février. Décédé, à l'Age de 66 ans le 7 août 1765, il fut inhumé le 8 au cimetière.
1765-1790. Pierre Ordonneau, de Pontivy et recteur de Quistinic, pourvu par un des vicaires généraux le 2 décembre 1765, prit possession le 8. Il donna, le 24 octobre 1782, procuration pour résigner, en Cour de Rome, en faveur de Marie Le Goff, prêtre du diocèse de Quimper, et se réservait une pension de 500 livres ; mais, parvenu sur ces entrefaites au rectorat de Landerneau, cet ecclésiastique déclara, le 30 novembre, renoncer au bénéfice de cette résignation. Ordonneau garda sa paroisse. Il ne prêta point le serment prescrit par la constitution civile et dut se retirer devant un recteur constitutionnel installé à Cléguer le 26 juin 1791. J'ignore ce qu'il devin par la suite. Sur une liste fournie, en 1792 ou 1793, au directoire du département, il figure avec cette note : « vieillard infirme, peu dangereux ».

(Abbé Luco).

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