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CLEDER

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La commune de Cléder (pucenoire.gif (870 octets) Kleder) fait partie du canton de Plouzévédé. Cléder dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CLEDER

Cléder vient de "Ke" ou "Keenan", un saint irlandais surnommé Colodoc, né en Hybernie vers le milieu du Vème siècle, puis ermite en Grande-Bretagne.

Cléder est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouescat. Selon sa Vie légendaire, saint Ke aurait édifié à l'emplacement de l'église de Cléder un petit monastère, dans lequel il aurait placé des reliques apportées de son pays. C'est en ce lieu qu'il enterra aussi son disciple l'ermite Kerian.

Selon une tradition, Brélévenez, qui était desservie jadis par des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, avait cessé d'exister en tant que centre paroissial au profit du bourg actuel de Cléder à la suite d'une épidémie de peste.

Ville de Cléder (Bretagne).

Vers le Xème ou XIème siècle, Cléder devient une paroisse indépendante, détachée de Plouescat, et dépendant de l'évêché de Léon (en 1330, la paroisse de Cléder est mentionnée dans le Pouillé comme faisant partie de l'archidiaconé de Léon). La paroisse de Cléder est confirmée par des lettres du Pape Jean XXII (Jacques d'Euze, 1245-1334)

Les plus importantes seigneuries de Cléder sont celles de Kergournadeac'h, de Tronjoly et de Kermenguy. En 1364, est mentionné un certain Guy de Cléder, docteur es lois, conseiller du Duc de Bretagne (il se trouva au service de Charles de Blois). En 1406, un aveu d'Yves Goezien, fils de Hamon, seigneur de Kerno déclare posséder une terre à Cléder.

A signaler que lors des guerres de la Ligue, presque tout le Léon (à l'exception de Pierre de Boiséon, seigneur de Kerouzéré et Menfaoutet) était acquis à la Ligue. Pierre de Boiséon fut arrêter à Morlaix et enfermer au château de Tonquédec durant 22 mois avec son ami Goezbriand qui lui ne resta que 14 mois. Pour sa libération, une rançon de 20 200 écus fut payée à Jean de Goulaine (seigneur du Faouët) et à François de Kersauzon. La rançon pour la libération de Goezbriand était de 9 242 écus. En 1594, Henry IV nomma Boiséon gouverneur de Morlaix. Son fils Pierre de Boiséon hérita de la baronnie de Kerouzéré, Trogoff, Menfaoutet, ...

On trouve l'appellation Parrochia de Cleder (en 1282 et vers 1330).

Ville de Cléder (Bretagne).

Note 1 : Le premier patron de la paroisse est saint Pierre et le patron secondaire, saint Ké, fondateur de la paroisse, selon sa légende qu'Albert le Grand raconte en ces termes : Saint Ké-Kenan — surnommé Collodoc ou Collédoc — ermite en Grande Bretagne, « prit congé de ses confrères, et leur nomma un Supérieur pour tenir sa place, puis s'alla embarquer au port de Landegu, et envoya de ses disciples chez un riche marchand lui demander, par aumône, quelque peu de pain, pour ayder à leur voyage. Cet homme, se moquant d'eux leur dit : « Allez mes amis, voila une grosse berne de bled sur mon aire, si vous la pouvez emporter tout entière je vous la donne », ils s'en retournèrent avec cette réponse vers saint Ké, qui ne répondit que : Meulomp Doue, ne gollomquet on esperance a fiziomp en he providance (Louons Dieu ne perdons pas espoir et fions nous à la Providence) ils n'étoient encore loin du rivage que cette bern de bled parut sur l'eau et suivit leur navire jusqu'à la côte de Léon, où le Saint et ses confrères ayant mouillé l'ancre mirent pied à terre et se retirèrent au lieu où est à présent l'église parrochiale de Cléder, où il bâtit un petit monastère (environ l'an 472) auquel il remit des reliques qu'il avoit apportées de son pays et le livre des Evangiles qu'il avoit écrit de sa main. Après un voyage en Grande Bretagne, le Saint retourna à Cléder, et y ayant enterré son condisciple l'ermite Kerianus, — il tomba luy même malade et mourut le 1er samedy d'Octobre environ 495 — et fut enterré dans l'oratoire de son ermitage, lequel ayant été ruiné par le malheur des guerres, la mémoire du lieu de la sépulture se perdit, jusqu'à ce qu'il pleut à Dieu de la relater par le moyen d'un habitant de Cléder nommé Britaliensis lequel fut commandé par un ange de fouiller au côté droit du cimetière de Cléder, qu'il y trouverait 7 corps et celui sous lequel il rencontrerait une source d'eau vive, c'étoit celui de St Ké, et que lorsqu'on le leveroit de terre, il se feroit un tremblement de terre, ce qui arriva, il fut donc solennellement levé, et mit en un sépulchre honorable, ou plusieurs ont reçu soulagement en leurs infirmités. Son sépulchre se voit en une petite chapelle à luy dédiée en un coin du cimetière de Cléder ». — M. de Kerdanet ajoute : cette chapelle n'existe plus, elle tenait à l'ancienne église et fut démolie vers 1787. Plusieurs habitans de la paroisse se rappellent très bien l'avoir vue et disent qu'elle avoit les mêmes dimensions que la petite chapelle qu'on remarque aujourd'hui dans le cimetière de Cléder et qui a servi dans l'origine de reliquaire, et plus tard de chapelle pour y célébrer les offices pendant qu'on reconstruisait l'église — on reconnaît encore la place qu'occupait le tombeau du Saint lorsqu'en creusant des tombes dans le cimetière, on y rencontre cette source abondante, où l'on assure, de plus, que les cercueils ont le privilège, malgré l'extrême humidité, de se conserver fort longtemps. — Outre cette fontaine souterraine, il y en a une autre à découvert non loin de l'église même. — Albert le Grand cite une vie du Saint écrite en latin par Maurice, vicaire de Cléder, « gardée es archives de l'église, et à moi communiquée, dit-il, par M. Sébastien, marquis de Rosmadec, comte de la Chapelle, baron de Molac, etc., fondateur de ladite paroisse à cause de sa maison de Kergournadec'h, appartenant à sa femme » (M. Peyron).

Note 2 : Etat de la mendicité en 1774 (état demandé à tous les Recteurs du Léon, par Mgr. de la Marche) : « 1° Le nombre des mendiants domiciliés dans la paroisse de Cléder est d'environ cinq cents, les plus aisés et qu'on peut appeler riches vivants de leurs travaux, formant 40 ménages ; deux cents ménages peuvent se tirer de presse, et ne sont pas mal, deux cents qui ont assez de peine à vivre. 2° Les causes les plus ordinaires sont l'augmentation considérable des prix de fermes avec des commissions inouïes, et le grand nombre d'étrangers qui souvent viennent mendier sans nécessité, et pour voler ; les vagabonds qui ont du corps et qui ne veulent pas travailler, mais plutôt dérober ; les tisserans trouvent toujours de l'ouvrage et sont même recherchés quand ils travaillent bien. Tous les bons journaliers trouvent de quoy s'occuper dans les ménages, leur seule journée ne suffit pas pour nourrir leur famille, mais ordinairement on leur donne quelque chose au delà. Plusieurs sont sans vaches qui leur seraient nécessaires pour entretenir leurs familles, mais ils n'ont pas de terres ; autrefois, du temps des terres incultes, ils en nourrissaient avec un seul jardin, ceux qui ont de quoy les nourrir, on leur en donne avec plaisir sans presque en rien exiger. 3° Espèces de mendiants ? — Dans ma paroisse, il y a beaucoup de vieillards, d'infirmes, et d'enfants hors d'état de gagner, mais il serait à souhaiter qu'à l'âge de 14 ans, les garçons robustes fûssent servir, si absolument on n'a pas besoin d'eux, pour nourrir les autres, et que les filles du même âge demeurassent filer chez elles trouvant de quoy travailler avec un salaire honnête. 4° Moyens pour supprimer la mendicité ? — Le nombre des mendiants quoiqu'il soit très grand, ma paroisse est en état de les nourrir, à condition qu'on n'y vienne pas mendier des autres paroisses et diocèses étrangers, et que les seigneurs absents, et qui ont du bien dans la paroisse, y contribuent. 5° — Dans ma paroisse, il n'y a ni hôpital, ni fond, ni casuel des pauvres provenant des quêtes. 6° — Il n'y a pas d'établissement pour les pauvres, il y a un peu de terres vagues que si les seigneurs des fiefs voulaient les leur donner, au lieu de les donner aux riches, ils en tireraient du profit, et ils s'en trouveraient mieux. Pour ce qui est de l'article du gouesmon, la défense de les vendre hors de la paroisse est plus ruineuse et plus préjudiciable à chacun qu'utile ».

Note 3 : liste non exhaustive des Recteurs de la paroisse de Cléder : - 1320 : Pierre du Tertre. - 1368 : Jean Yves Fabri, ancien prêtre de Lectoure, dans le Gers, ... - 1562 : François de Parcevaux, chanoine de Léon. - 1604 : Prigent Le Moyne, chanoine de Léon. - Vers 1618 : Tanguy Cueff, recteur de la confrérie des maîtres es-arts de l'Evêché de Léon. - 1656 : François de Kersaintgilly ou Kersaint-Gilly, seigneur du Ménec - 1691-1698 : Prigent de Kersaintgilly, docteur en théologie, vicaire général, se démet. - 1698 : Joseph de Kersaintgilly, se démet de la paroisse de Plourin, pour devenir recteur de Cléder (R. G. 78). - 1713 : décès d'Hervé Prigent. - 1713-1721 : Jean-Claude du Bourg-Blanc, licencié in utroque, décédé. - 1721-1725 : Augustin-Marie du Bourg-Blanc, licencié in utroque, décédé. - 1725-1735 : Henri Melchior de Colombe, docteur en théologie, se démet. - 1735-1758 : Joseph de Kersaintgilly ou Kersaint-Gilly. - 1758-1780 : Sébastien de Kermarrec. - 1783-1790 : Bernard Laurent. En 1791, il fut maintenu, quoique n'ayant pas prêté serment, faute de prêtre assermenté ; il ne fut remplacé qu'aux élections du 28 Mai 1792, par le Sr. Demeuré, vicaire, de Bohars. Quant à M. Laurent, il s'embarqua à Roscoff pour l'Angleterre, le 29 Septembre de cette même année. - 1804-1812 : Bernard Laurent, de Guissény. - 1813-1836. Jean-Marie Le Got, de Plouguerneau. - 1836-1887 : René Jézéquel, de Taulé. - 1887 : Yves-Marie Léon, de Saint-Jean-du-Doigt, .... Liste non exhaustive des Vicaires de Cléder : - René-Marie Le Got. - 1813 : Yves Berthoulous. - 1821 : Christophe Le Saout. - 1824 : Yves Lotrou. - 1826 : Guillaume Lescop. - 1829 : Paul-Marie Léon. - 1833 : Yves-Marie Pouliquen. - 1835 : Gabriel Rolland. - 1836 : Guillaume Breton. - 1837 : Luc-Alain Martin. - 1839 : Hervé Kerdilès. - 1841 : Louis Inisan. - 1842 : François-Marie Boga. - 1843 : Yves-Marie Rivoal. - 1844 : Michel Le Férec. - 1854 : Mathurin Guillerm. - 1857 : Berthelemé Castel. - 1857 : Jean-Marie Picart. - 1857 : Pierre-Emmanuel Troussel. - 1861 : Goulven Le Roux. - 1862 : Louis-Marie Miniou. - 1864 : Jacques Cantina. - 1864 : Yves Savain. - 1868 : Jean-François Quéguiner. - 1874 : Aimé Le Goff. - 1875 : Ernest Rolland. - 1877 : Yves-Marie Richou. - 1881 : Jean-Marie Salaun. - 1882 : Yves-Gabriel Rannou. - 1883 : Emile Simon. - 1887 : Nicolas Simon. - 1893 : Gilles Rannou. - 1899 : Jean-Marie Boulch. - 1904 : Pelage-Paul Gloux, .... (Archives de l'Evêché).

Note 4 : liste non exhaustive des Maires de la ville de Cléder : François-Marie Grall (1790-1791), Jean Riou (1792), Yves Roudaut (1792), Joseph-Marie-Augustin de Kerguvelen (1793-1798), Jean-Marie Cahel (1798), Paul Tanné (1800-1801), René Moal (1801-1807), Ambroise-Toussaint de Parcevaux, seigneur de Tronjoly (1808-1818), Charles de Parcevaux de Tronjoly (1818-1826), Vincent Le Traon (1831-1837), Louis Lacaze (1837-1843), Jean-Marie Cadiou (1844-1846), Paul Pennors (1846-1848), Vicomte Emile de Kermenguy (1848-1852, ancien maire de Saint-Pol-de-Léon) [Note : Le comte Émile de Kermenguy, (1810-1893), propriétaire du château de Kermenguy, député monarchiste du Finistère de 1871 à 1893. Né à Saint-Pol-de-Léon en 1810 et décédé à Paris en 1893, il s'est manifesté en démissionnant de son poste de conseiller général le 2 décembre 1851 pour protester contre le coup d'État de Napoléon III], Vincent Milin (1854-1862), Jean-Marie Rozec (1862-1873), Louis de Parcevaux (1874-1878), Vicomte Emile de Kermenguy (1878-1893), Comte Gaston-Marie-Guy de Kermenguy (1893-1908), Paul Marc (1908), Comte Gaston-Marie-Guy de Kermenguy (1908-1920), Jean-Hervé de Penhoat (1920-1925), Pierre Abjean (1929-1945), Jean-Marie Postec (1945-1947), Yves Berthevas (1947-1977), Yves Guillou (1977-1995), Jean-Luc Uguen (1995-2008), Gérard Daniélou (2008-...).

Voir   Ville de Cléder (Bretagne) " Cléder sous la Révolution ".

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PATRIMOINE de CLEDER

l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul ou Saint-Coledoc (XVIIème siècle), restaurée en 1830. De l'ancienne construction, on a conservé la tour à double galerie de 1697 (date indiquée au-dessus du portail ouest) surmontée d'une flèche datant de 1700 (date indiquée au-dessus du premier cordon). De plan rectangulaire, l'église comprend une nef de dix travées avec bas-côtés précédée d'une tour : le choeur est arrondi à l'intérieur. L'ancien ossuaire a été transformé en chapelle et le petit oratoire situé dans le cimetière et contenant jadis le tombeau de saint Ké fut démoli en 1787. De chaque côté du maître-autel est un ange adorateur du XVIIIème siècle. L'ancien maître-autel du XVIIème siècle est relégué au bas de l'église. Dans la chapelle latérale de gauche, on voit une Vierge-Mère et dans le même bas-côté, un tableau de la Mort de Jacob, don de Louis-Philippe vers 1835. On y trouve d'autres statues dont celles de saint Ké et saint Corentin. Le Rosaire est établi à Cléder le 30 août 1639 : l'acte de fondation comporte les noms de Nicolas Symon (sous-curé), Prigent Floch, Yves Bihan, François Laurent, Pierre Priser, Paul Errol, Hervé Ollivier, et Paul Kerlifiou prêtres, ainsi que Claude de Kermenou, seigneur de Pluvern. Le pignon du maître-autel de l'ancienne église fut réparé en 1656. En 1786, il fut décidé de reconstruire l'église. Les travaux furent adjugés en 1789 pour 65 000 F. Ils furent terminés en 1830, la révolution ayant interrompu les travaux. A signaler que l'ancien reliquaire de l'enclos de l'église de Cléder servit jadis de chapelle, puis fut remplacé par la chapelle Notre-Dame d'Espérance, aujourd'hui disparue, construite en 1855 dans le nouveau cimetière. De nombreuses chapellenies avaient été créées : - la chapellenie Nédelec fondée en 1581 par le prêtre Tanguy Nédelec ayant pour titulaire l'abbé Jean Le Mesmeur (vers 1581), Charles Le Garo (vers 1600), Yves Rozec (vers 1616), Vincent Quillévéré (de 1681 à 1712), Jean Breton (en 1729), - la chapellenie des Cinq Plaies fondée en 1618 par Jehan Nédelec, - la chapellenie des Rozec, fondée en 1618 par Adelice Rozec avec pour titulaire Nicolas Rozec, - la chapellenie des Grall, fondée par l'abbé Christophe Grall et ayant pour titulaire l'abbé Paul Sparfel (vers 1683), Yves Gliner (vers 1707), Yves Grall (vers 1727 et en 1770), Joseph Corre (vers 1786), Louis-Marie Thomas (vers 1788), - la chapellenie fondée par Paul Goulven et ayant pour titulaire l'abbé Etienne Le Corre (1746-1749) et Jean Le Roux (1785), - la chapellenie de Jean Le Sparfel, - les chapellenies de François Priser, Yves Le Floch, Lannusel, Hervé Coadou, etc... ;

Nota 1 : En 1656, le vitrail principal comportait plusieurs armoiries : celles des Kergournadec'h (échiqueté d'or et de gueules), de Kerc'hoent (losangé d'argent et de sable), de Rosmadec (pallé d'argent et d'azur de six pièces), de Rohan (de gueules à neuf mâcles d'or), de Botigneau (d'azur à l'aigle esployé d'or), de Kergoet (d'azur au léopard d'or chargé sur l'épaule d'un croissant de gueules), de Hiniec de Coetanfao (d'azur à la fleur de lys d'or cotoyée en pointe de deux mâcles de même), de Penhoadic (de sable semé de billettes d'argent au lion de même sur le tout), de Parcevaux (d'argent avec trois chevrons de gueules), Derrien, seigneur de Kermenguy (losangé d'argent et de sable à la fasce de gueules chargée d'un croissant d'argent), Le Ny (d'argent à l'écu d'azur en abîme accompagné de six annelets d'argent en orle). Dans la partie inférieure de ce vitrail, en trois panneaux, on voyait le Christ entre deux larrons, un ange portant aux cieux un petit personnage nu (l'âme du bon larron), et en bas Saint-Jean, la Vierge, Marie-Madeleine et Longin perçant de sa lance le côté du Christ ("Notices sur les Paroisses" des chanoines Pezron et Abgrall).

Nota 2 : L'église de Cléder avait pour fondateurs les seigneurs de Kergournadech, descendants de ce fameux jeune homme de Cléder qui, seul, osa accompagner saint Paul lorsque le saint Évêque s'avança jusqu'à l'antre du dragon de l'Ile-de-Batz pour le précipiter dans la mer. C'est à raison de sa bravoure qu'on donna à sa maison le nom de « Ker gour na dech, le château de celui qui ne sait fuir », et que lui et ses descendants jouissaient du privilège, « d'aller seuls à l'offrande, dans la cathédrale, avec l'épée au costé et les éperons dorez, le dimanche après les octaves de saint Pierre et de saint Paul qui est le jour de la dedicace de l'église de Léon ». M. de Kerdanet ajoute qu'ils avaient même le privilège, pendant les vêpres de ce dimanche, d'occuper le fauteuil du Prélat, qui devait prendre un autre siège. La terre de Kergournadech passa, vers 1500, dans la famille de Kerchoent, dans celle de Rosmadec en 1616, au moment de la Révolution elle appartenait au marquis de la Grandville. A l'occasion d'une réparation à faire au pignon du maître-autel, en 1656, un état fut fait des armoiries qui ornaient la maîtresse-vitre, et, pour la mieux décrire, on en fit une représentation exacte avec les couleurs des armoiries et des sujets peints dans les vitraux. Ce dessin colorié existe aux Archives départementales. Dans les trois panneaux de la partie inférieure, on voit Notre-Seigneur crucifié entre les deux larrons, un ange emporte vers le ciel un petit personnage nu qui représente du bon larron ; au bas se voient saint Jean et la Sainte-Vierge, sainte Marie-Madeleine et Longin perçant le côté du Sauveur. La partie supérieure contient un grand nombre d'armoiries aux armes des Kergournadech et de leurs alliances. Nous y avons remarqué celles des Kergournadech : echiqueté d'or et de gueules ; de Kerc'hoent : losangé d'argent et de sable ; Rosmadec : pallé d'argent et d'azur de six pièces ; de Rohan : de gueules à neuf macles d'or ; de Botigneau : d'azur à l'aigle esployée d'or ; de Kergoet : d'azur au léopard d'or chargé sur l'épaule d'un croissant de gueules ; de Hirriec de Coetenfao : d'azur à la fleur de lys d'or, cotoyée en pointe de deux macles de même ; de Penhoadic : de sable semé de billettes d'argent au lion de même sur le tout ; de Parcevaux : d'argent aux trois chevrons de gueules ; Derrien, Sr. de Kermenguy : losangé d'argent et de sable à la fasce de gueules chargée d'un croissant d'argent ; Le Ny : d'argent à l'écu d'azur en abîme accompagné de six annelets d'argent en orle, etc. Le pignon, qu'ornait ce beau vitrail, menaçait ruine en 1656, ce fut peut-être pour en empêcher la chute qu'on y adossa une sacristie qui, en 1780, en bouchait un bon tiers, comme le constate un état fait à cette époque des réparations incombantes aux héritiers de M. Kermarrec, recteur, pour le cancel de l'église ; dans cet état le maître-autel est ainsi décrit : « Le maître-autel est adossé au pignon oriental composé d'un tombeau quarré en pierre de taille garni d'un parement en planches de sapin, posé sur une estrade à quatre marches et surmonté de deux gradins, deux panneaux d'un tabernacle, couronné d'une niche pour le Saint Sacrement, le tout de menuiserie et sculpture de bas relief décorée de plusieurs petites colonnes, vases, niches, petites statues, les panneaux du dit autel représentant la Passion de N.-S., le tout doré en plein à la colle sur détrempe avec mordant, du côté de l'Epître est une niche en menuiserie avec portières fermantes, portée sur un corbelet de pierre de taille renfermant la statue de saint Paul, du côté de l'Evangile une pareille niche renfermant la statue de saint Pierre ; les statues en bois peintes en draperie et dorées en partie ». Au dernier pilier côté Nord, bout du Couchant est adossé un petit autel, dont le tombeau est en pierre de taille ayant à son parement un écusson en pierre portant un léopard, il appartient donc à un seigneur, et ne dépend pas du cancel. L'église étant en très mauvais état depuis 1770, on jugea en 1786, qu'il était impossible de la réparer et qu'il fallait procéder à sa reconstruction, sur des plan et devis dressés par M. Robinet, ingénieur-architecte ; les travaux furent adjugés en 1789, pour la somme de 65.000 francs, mais ne furent pas heureusement exécutés car le plan qui est conservé aux Archives départementales, est encore plus mauvais que celui qui fut exécuté en 1830 ; jusqu'à cette époque en effet, la paroisse, de Cléder demeura sans église. En 1791, les murs étaient encore debout et une noble dame de la paroisse n'hésite pas à réclamer de M. de Kergariou, président du Directoire du département, la restauration de l'église, dans un style et avec une orthographe qui n'ont rien de noble (Archives départementales) : « A Leslaout ans Cleder ce 3 feuvrier 1791. MON SIEUR LE PRESIDAND, Jay veux (vu) par les decret de l'azamblez nationnal que lon hauret reparez les eglisse ; je ne suis point devote, je ne lait jamais ettet ny amie des prêtre, mais je suis raisonnables et je sait qu'il faut une religions vray ou fausse et un culte a la portez du peuple. An conséquence Monsieur le présidant je vous suplie an grace de jetez les yeux sur l'etat de leglisse de Cleder, les muraille anssont superbe, il ne faut que reaussez de trois pied de hauteur les muraille sur les arcade pour mettre le tout soux le mesme toit, mettre le bas de leglisse haux nivaux du haut pour joindre a la tours quy est toute neuf, etgalement que la zacristie, cest un meurtre que de vouloir abatre de paraille édifice batie a chaut et a sable, c'est un antettement dun unbesille devaique (Evêque) et dun eservele de recteur quy avait antreprit de faire une catredralle, de mange la rente du zaing (saint) et ruynez ses paroissiens. On dit que St Pieres a 2000 livres de rante, les ofrande valle plus 1200 livres il n'y a pas une chape qui valle trante sol le recteur avait touche 2400 livres pour le canselle, des heritiez de M. Kermarech il na pas fait mettre une pieres sur leglisse le toit est pourie faute de reparationz il a fait un marche de 65.000 livres avec un antrepreneur quy na riend des cauzions ausy pauvre que luy, vous savez Monsieur que ouille ny a riend le Roy perd cest droit se lon moy il faut rompre ce marche ruineux voyla le jugement dune femme philosophe amie de la nation jay lhonneur destre dun respects tres patriotique. Monsieur le presidant, votre tres humble et tres obeissante servante. Grislet de K. ». Après la Révolution, les paroissiens ne s'empressèrent pas de reconstruire l'église, la messe se disait dans une grange, si peu sûre et si peu décente que Mgr Dombideau finit par l'interdire en 1817, les offices durent se faire alors dans la petite chapelle du cimetière, et ce ne fut qu'en 1830 que Cléder fut doté d'une église dont l'architecture ne porte que trop le cachet de son époque. La tour, seule relique de l'ancienne église, porte la date de 1697. Le Rosaire avait été établi à Cléder, le 30 Août 1639. Interviennent à l'acte prônal : Nicolas Symon, soubz curé ; Prigent Floch, Yves Bihan, François Laurent, Pierre Priser, Paul Errot, Hervé 0llivier et Paul Kerlidou, prêtres ; écuyer, Claude de Kermenou, sr. de Pluvern.

Nota 3 : Lors de la fondation de la confrérie du Saint-Rosaire, le 30 Août 1639, la paroisse de Cléder comptait à son service au moins huit prêtres, sans compter le Recteur ; c'étaient à cette époque : MM. Nicolas Symon, sous-curé, Prigent Floch, Yves Bihan, François Laurens, Pierre Priser, Paul Errot, Hervé 0llivier et Paul Kerlidou ; ce nombre de prêtres n'était que suffisant pour desservir les chapellenies fondées dans celte église; en voici les principales : — La chapellenie fondée en 1581 par Tanguy Nédelec, prêtre, demeurant au tref de Kerhas, et qui y présenta comme premier titulaire Jean Le Mesmeur, dont quelques-uns des successeurs furent : vers 1600, Charles Le Garo, prêtre de Plounéventer ; en 1616, Yves Rosec ; de 1681 à 1712, Vincent Quilleveré ; en 1729, Jean Breton. — Chapellenie fondée par Jean Cozou, prêtre, pour être desservie dans la chapelle de Saint-Quay et dont furent titulaires : en 1641, François Goasdoué ; en 1681, Jean Rosec ; en 1753, Charles 0llivier. — Chapellenie de Goulven Paul, dont furent titulaires : en 1746-1769, Etienne Le Corre ; en 1785, Jean Le Roux. — Chapellenie fondée par Christophe Grall, prêtre, dont furent titulaires : en 1683, Paul Sparfel ; en 1707, Yves Gliner, vicaire de Saint-Jan, à Saint-Paul ; en 1727, Yves Grall ; en 1770, autre Yves Grall, scholastique do Léon et vicaire de Toussaints ; en 1786, Joseph Corre, recteur du Minihy ; en 1788, Louis-Marie Thomas, prêtre de Landerneau. — Chapellenie des cinq plaies, instituée on 1618 par Johan Nédelec, prêtre. — Chapellenie do Saint-André, dont était titulaire, en 1770, André Guillerm, prêtre, demeurant au manoir de Coznengazel. — Chapellenie d'Adelico Rosec, en 1618, qui y nomma comme titulaire son neveu, Nicolas Rosec. — Le gouvernement de Lomaria, en la chapelle de ce nom, dont furent titulaires : en 1777, M. Dupont, chanoine de Saint-Merry de Linois, au diocèse de Paris ; en 1780, Anastase Blouch ; en 1784, Vincent-Marie Bernicot, acolyte de Brest. — On y comptait, de plus, les chapellenies d'Adeline Nédelec, Jean Le Sparfel, François Priser, Yves Le Floch, de Lanusel, d'Hervé Coadou, etc., ce qui faisait dire au Commissaire enquêteur sur l'état des bénéfices du Léon, en 1780 : « Cette paroisse fourmille de fondations et de bénéfices. Il ne sera jamais possible d'y placer assez de prêtres pour y desservir les chapellenies ; c'est donc une des premières paroisses dont, s'il est possible, Monseigneur pourra détacher quelques bénéfices pour en transférer le service et les revenus à l'établissement de son petit séminaire » (Archives de l'Evêché).

Eglise de Cléder (Bretagne).

la chapelle Sainte-Anne (1950), située à Kerfissien. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, oeuvre de Le Jane et Lafforêt. La chapelle a été bénie le 12 octobre 1950. Les pierres, qui ont servi à la construction de la chapelle, semblent provenir de l'ancien manoir de Mesormel en Saint-Vougay ;

la chapelle Notre-Dame de l'Espérance (vers 1855), située dans le cimetière. Edifice de plan rectangulaire avec chevet à trois pans. Cette chapelle aurait remplacé un ancien reliquaire qui aurait servi de chapelle ;

la chapelle de Tronjoly (vers 1880). Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire. On y trouve d'anciennes statues : celle de saint René, saint Yves, sainte Marguerite et saint Charles ;

les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle Saint Quay ou Saint-Ké (située jadis dans l'ancien cimetière et détruite en 1787; à noter qu'une chapellenie de Saint-Quay, fondée par l'abbé Jean Cozou, était tenue par l'abbé François Goasdoué en 1641, Jean Rozec en 1681 et Charles Ollivier en 1753), la chapelle de Kergournadech, la chapelle de Kerliviry, la chapelle Saint-Cosme et Saint-Damien, la chapelle de Locmaria (ayant eu comme titulaires, le chanoine Dupont en 1777, Anastase Blouch en 1780, et Vincent-Marie Bernicot en 1784), la chapelle Saint-André (fondée par les seigneurs de Kérouzéré en Sibiril ; à noter qu'une chapellenie Saint-André était tenue par l'abbé André Guillerm qui vivait au manoir de Cornangazel), la chapelle de Brélévenez (en ruines en 1835) ;

Nota 4 : Sur le bord de la route e Plouescat à Cléder, à 2 kilomètres environ de ce dernier bourg, au haut d'un tertre dominant tout le pays, sont les ruines de la chapelle de Notre-Dame de Brélévénez. Fréminville, qui les vit en 1835, dit qu'elles lui parurent anciennes et qu'il remarqua sur plusieurs pierres les armoiries des Kergournadec'h. Miorzec de Kerdanet dit, à son tour, que la chapelle fut démolie pour construire le moulin de Crec'hzuguel, à Landivisiau, et qu'on n'y trouvait plus que quelques arcades et des fragments de statues mouchetées d'hermines. Brélévénez doit être cité au nombre des ruines romanes du Finistère, car les cinq arcades qui en subsistent sont en plein cintre et retombent sur des piliers courts et massifs. Au XVème ou au XVIème siècle, cette chapelle était déjà délabrée, et on l'avait alors restaurée en supprimant les bas-côtés et en remplissant les arcades d'une maçonnerie où l'on pratiqua des fenêtres gothiques. Sur le devant, sont deux vieilles croix, l'un pattée, l'autre élevant sur un haut piédestal disjoint son fût surmonté des débris du croisillon, où deux anges courbés ne supportent plus rien. Le nom de Brélévénez signifie : Hauteur de la joie et doit avoir une origine celtique. On voit encore auprès la pierre des sacrifices signalée par Fréminville (t. II, p. 261-262), mais on l'a en partie recouverte d'un talus qui empoche d'en distinguer le bassin à rigoles et les caractères. La vue est très belle, du tertre de Brélévénez, sur tout l'Arvor do Cléder et de Plouescat et sur la mer. Le prieuré de Notre-Dame de Brélévénez ne jouissait, en 1789, que de 25 livres de revenu (Notes de M. Louis Le Guennec).

Nota 5 : La chapelle de Locmaria, entièrement détruite, située sur le bord de la mer, était un gouvernement dont le seigneur de Kergournadec'h était présentateur; son revenu était, en 1777, de 300 livres, à charge d'une messe basse à célébrer dans la chapelle les dimanches et fêtes. Le 3 Janvier 1692, le titulaire, qui était un René Descartes, étant entré en religion, fut remplacé par Jacques Guérin, clerc de Nantes (R. G. 78).

le calvaire de Croaz-Doué (XVème siècle) ;

le calvaire de Kerzéan (XVIème siècle) ;

le calvaire de Poulscavennou ou Croaz-Iliz-Coz (moyen âge) ;

les trois croix de Brélévenez (Haut Moyen Age, XIIème siècle et XVIème siècle) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Bois-Neuf (1867), Bougourouan (XVIème siècle), Bournazou (1631), la croix du cimetière (1888), Croaz-Mari-Verzer (Haut-Moyen Age), croix (1944), Coat-Quévroc (1596), Creac'h-Avel (XVIIème siècle), Creac'h-Morvan (XVIIème siècle), Creac'h-Piguet (XVIème siècle), Croaz-ar-Bandu (Haut Moyen Age), Kerfissien (XVIème siècle), Kerider (Moyen Age), Kerliviry (XVIème siècle), Kermargar ou Croaz-ar-Belec (XVIème siècle), Kermenguy (XVIème siècle), Kernebeudic (1892), Kersaudy (1598, 1639), Keryaouen (XIXème siècle), Kerzuoc'h (1625), Lanneusfeld ou Croas-Deliou (XXème siècle), Lesradenec (1640,1942), Lézomy ou Croaz-Hent-ar-Bail ou Croaz-Coz (XVIème siècle), Péren (Haut Moyen Age), les 3 croix de Pont-Caradec (Haut Moyen Age, Haut Moyen Age et 1944), Tronjoly (Haut Moyen Age), Tronjoly (XVème siècle), Kerbuzuguet ;

la fontaine Saint-Ké de Leslaou, situé à environ 1 kilomètre 1/2 au Sud du bourg. Dans une niche surmontant la fontaine se trouvait encore au début du XXème siècle la tête de l'ancienne statue du saint ;

le château de Kergournadeac'h ou Kergonadeac'h ou Kergournadech (1620), édifié sur l'emplacement du château fort. La famille de Kergournadeac'h est issue de la famille et du seigneur de Nuz de Cléder qui aida au VIème siècle saint Paul Aurélien à combattre le dragon de l'île de Batz. La lignée mâle directe des Nuz se perpétue jusque la fin du XIIIème siècle. En mars 1280, un certain Olivier de Gergournadeg, scelle de son sceau un accord entre le comte Hervé de Léon et le vicomte de Rohan. On trouve ensuite mentionné un certain Guyomarc'h (fils d'Olivier de Kergournadec'h). Un Olivier de Kergournadech épouse le 26 avril 1464 Mencie du Chastel, fille d'Olivier et de Jeanne de Ploeuc et décède le 18 octobre 1482. L'abbé Salomon de Kergournadec'h escorte la duchesse Anne de Bretagne à Saint-Jean-du-Doigt en 1506. La terre de Kergounadeac'h ou Kergournadec'h, propriété vers l'an 1500 de la famille Coetquelfen, passe, vers l'an 1530, dans la famille de Kerc'hoent (suite au mariage d'Alain de Kerc'hoent avec Jeanne de Coetquelfen et de Kergournadec'h), puis dans celle de Rosmadec en 1616. A l'époque de la Révolution, elle appartient au marquis de Grandville et devient par acquêt en 1878, la propriété des comtes de Guébriant. L'édification du château est commencée par Olivier de Kerc'hoent, époux de Marie de Ploeuc (dame de Coëtanfao), décédé en 1594 et terminée par son fils François, dont la fille unique, Renée de Kerc'hoent, épouse le 1er mai 1616, Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac, gouverneur de Quimper et de Dinan. Sébastien de Rosmadec meurt en 1643. Le fils Sébastien, lieutenant général de Bretagne et gouverneur de Nantes recueille la succession et se marie à Renée Budes, marquise de Sacé et comtesse de Guébriant. Veuve de sa première femme, Sébastien de Rosmadec convole, l'an 1681, avec Catherine d'Escorailles. La fille du premier lit, Marie-Anne hérite de Kergournadeac'h qu'elle apporte en dot à René Le Sénéchal, comte de Carcado, en 1681. Le château devient en 1726 la propriété de Mathieu Pinsonneau, maréchal héréditaire du Leonnais pour 502.000 livres. C'est à sa veuve et à sa fille Pétronille (épouse de Julien Bidé de la Grandville dès 1752) qu'on attribue la ruine du château. Après eux en héritèrent les familles d'Hautefort, puis de Maillé, de laquelle les Budes de Guébriant (originaire, semble-t-il, de la paroisse de Pluduno dans les Côtes-d'Armor, et ayant comme devise "Superis victoria faustia") acquirent Kergournadeac'h en 1878. Une partie des pierres servit à la construction des églises de Plounévez-Lochrist et de Plouider. Un grand pavillon du XVIIIème siècle s'élève à côté des ruines. Vers 1878, on découvrit dans les ruines du château de Kergournadec'h, de 20 à 25 pièces d'or, à la frappe de Charles V et Charles VII de France, d'Henri II d'Angleterre. A signaler aussi que vers 1830, le chevalier de Fréminville voit dans l'église de Lochrist en Plounévez-Lochrist un sarcophage de pierre portant en son milieu le blason de Kergournadec'h (il pourrait s'agir de celui de Guyomarc'h, fils d'Olivier de Kergournadec'h, second seigneur de Kergournadec'h, ou celui de l'abbé Salomon de Kergournadec'h) ;

Ville de Cléder (Bretagne) : château de Kergournadech.

Nota 6 : En 1638, M. de Rosmadec, propriétaire de Kergournadech, écrivait, le 2 Février, le récit de la découverte qui fut faite près du château : « J'ay à vous dire comme il s'est trouvé une chose merveilleuse dans le fonds d'une haulte butte environnée de grands rochers qui est située au milieu de la rabine que je vais faire. Lorsqu'on aplanissait cette butte, on a découvert une forme de sépulture en forme de voute, toute massonnée autour par le dedans, ayant de profondeur de ras de terre cinq pieds, trois et demy de largeur et huit grands pieds de longueur, et la couverture toute d'une seule pierre. On n'a trouvé dedans qu'une manière de cendre noire espandue au fond tout partout à l'épaisseur d'un teston, deux formes de lames de cuivre d'une empare de long et trois doigts de largeur, toutes rouillées et mangées de crasse et deux petites pièces d'écailles faites et taillées en forme de pointe pour armer des flèches. A l'entour de ladite sépulture, sous six pieds de hauteur de terres qu'on a remuées pour aplanir la rabine, se trouve à chaque coup de pelle qu'on besche, toutes sortes de grains connaissants, scavoir : froment, seigle, orge et avoyne et sont tous brutes quoique néant moins les grains paraissent en leur entier, et quand on vient à les manier ils deviennent tous en cendre. Je réserve toutes ces pièces et de ces grains à vous faire voir, on ne sait ce que cela veut signifier. Ce lieu est assez visité par le peuple. On ne parle que de cela en ce canton, quoi que c'en soit, je ne fais pas moins d'aplanir ce lieu pour rendre parfaite la pièce que je fais faire qui, sans vanité, est la plus belle pièce de Bretagne pour une advenue » (Société Archéologique, XXV, p. 321). M. de Kerdanet, dans ses notes à la Vie des Saints d'Albert-le-Grand (p. 196), nous donne quelques détails sur les constructions entreprises par le marquis de Rosmadec et sur la généalogie de la maison à laquelle il venait de s'allier : « Marc Wulson, dit-il, dans sa généalogie des Rosmadec, cite une enquête de 1434 dans laquelle les gentilshommes du pays de Léon déposaient avoir entendu dire et tenir par longue tradition que, depuis le temps de saint Paul jusqu'à celui de l'enquête, tous les seigneurs de Kergournadec'h avaient été chevaliers, d'où le proverbe : Araoc ma voa a aotrou e neb leac'h - E soa eur marc'hec e Kergournadeac'h (Avant qu'il y eut seigneur en quelque lieu - Il y avait un chevalier à Kergournadec'h). Le premier dont il soit fait mention, après celui des légendes, est Olivier de Quergournadehq, qui vivait en 1288 ; son fils Guyomar se signala dans les guerres de Montfort contre Charles de Blois. La terre de Kergournadech passa, en 1504, dans la famille de Kerchoent, par le mariage de Alain de Kerchoent avec Jeanne de Kergournadech. Leur petit-fils François épousa Jeanne de Botigneau, dont il n'eut que deux filles, Claude et Renée ; cette dernière épousa, le 1er Mai 1616, à l'âge de quinze ans, Sébastien, marquis de Rosmadec, qui détruisit le vieux palais de Kergournadech pour bâtir, un peu plus bas, une nouvelle bastille que Wulson, qui y avait séjourné quelque temps, assurait être " l'une des plus belles et régulières maisons en son architecture qui se pût voir en France ". Dans les deux gravures que Wulson nous a laissées du château, on voit qu'en 1644, il était flanqué de quatre grosses tours rondes, avec machicoulis, guérites et meurtrières. Dans l'enceinte du château régnait un vaste corps de logis avec ses portes et ses fenêtres gothiques. Derrière le château, on remarquait un bel étang entouré de quelques bois et, plus loin, une chapelle groupée sur une petite éminence. La tradition rapporte que le roi n'avait voulu donner à cette forteresse que trente années d'existence après son achèvement, que ce temps expiré, on eut ordre de la démanteler et que de ses débris on construisit alors la jolie maison voisine, et plus tard les églises de Plounévez et de Plouider ».

Cléder (Bretagne) : château de Kergournadech (1632).

 

Cléder (Bretagne) : château de Kergournadech (1632).

le manoir de Tronjoly (1535), édifié par Christophe de Kergoët, d'une vieille famille bretonne citée en 1256. Christophe comptait parmi ses ancêtres Yves, médecin des ducs Jean IV et Jean V, évêque de Tréguier en 1401. La famille de Kergoët, branche cadette, semble-t-il, de la famille des vicomtes du Faou, était originaire du manoir de Kergoët en Dinéault (comté de Cornouailles). Le manoir de Tronjoly est formé d'un corps de logis flanqué de deux ailes latérales. Le grand salon a été lambrissé à la fin du XVIIème siècle. Le mobilier date du XVIIIème siècle. L'aile droite offre sur son portail, les armoiries en alliance d'Olivier de Kergoët et de sa femme Marie du Louet, seigneur et dame de Tronjoly en 1580. La famille de Kergoët de Tronjoly, connue depuis Guyon, époux vers 1380 de Marie de Kergozvien s'est fondue dans la famille Parcevaux par le mariage, en 1738, de Claude Marie de Parcevaux (sans doute fils de René de Parcevaux), sieur de Kerarméar avec Marguerite de Kergoët, fille de Louis (ou Olivier de Kergoët), sieur de Tronjoly, et de Gabrielle de Gouyon de la Palue. Claude-Marie de Parcevaux fut un grand marin (lieutenant de vaisseau sur le "Diamant" en 1747, capitaine en second sur le vaisseau "Alcide" en 1755, ...). On mentionne Guyon de Kergoët, seigneur de Tronjoly, en 1481 : il était le fils de Jean de Kergoët (décédé vers 1480) et de Jeanne de Kergournadech, ainsi que l'époux de Marie de Kermellec, fille puînée de Tanguy et de Constance de La Villeménie (seigneur et dame de Coatroch, alias Bois de la Roche, en Commana). Le manoir est la propriété de la famille du Penhoat dès 1883 ;

Cléder (Bretagne) : château de Tronjoly.

le manoir de Kermenguy (XVIIème siècle), édifié par Olivier de Kermenguy. Yves Derian (ou Deryen et plus tard Derrien), sieur de Kersullien, épouse en 1410 Bazile de Coëtaudon, dame de Kermenguy et de Kerabret. Leur petit-fils Tanguy, époux de Plézou de Launay, prend vers 1500 le nom de Kermenguy. On mentionne, Olivier et Jean Derien en 1443, Yvon Deryen en 1467 et en 1481. A signaler que la famille Deryan compte en 1234 un évêque et un croisé. Un certain Alain Deyan est en 1415 au service de Tanguy du Chastel. En 1540, Tanguy de Kermenguy (fils de Louis de Kermenguy et de Méana de Kerliviry ou de Marie du Juch, dame douairière du Chastel), époux de Plézou de Launay de Coëtmard, vit au manoir de Kermenguy. En 1575, Françoise de Kermenguy épouse Tanguy de Kersauson, fils de Jean (du manoir de Saint-Georges en Plouescat). Vers 1682-1685, Jean de Kermenguy, seigneur de Roslan (en Plouézoc'h), est propriétaire du manoir et possède un droit d'enfeu dans l'église de Cléder. On trouve ensuite Guy de Kermenguy (fils d'Anne de Goesbriand et de Jacques de Kermenguy), époux d'Anne-Christine de Kergoët, puis Guy-Rolland de Kermenguy (fils des précédents), époux de Michèle-Thérèse Le Forestier de Kerosven. En 1753, on mentionne un certain Yves-Marie de Kermenguy, seigneur de Kermenguy et époux de Marie-Claude Le Bihan de Kerallo. En 1786, on mentionne François-Marie de Kermenguy, père de Nicolas de Kermenguy (époux de Rose-Sévère de Gouyon-Matignon) qui participe à la chouannerie aux côtés de Cadoudal. A signaler aussi qu'Emile de Kermenguy est maire de Cléder en 1848 et Gaston de Kermenguy (fils d'Emile) est maire en 1908. " Le château de Kermenguy, appartenant actuellement à M. E. de Kermenguy, député du Finistère, est situé en Cléder. Il renferme un curieux tableau sur bois, en costumes du règne de Louis XIII, (preuve qu'il date de cette époque), représentant la fameuse légende du combat mémorable du guerrier Nuz, de Cléder, contre un dragon qui désolait le pays de Léon et dont il aida saint Pol Aurélien à délivrer la contrée au VIème siècle. En récompense de cette action et de ce service, le comte ou jarle, Guitur, octroya au vainqueur une terre qui, en mémoire de cet exploit, fut appelée Kergournadec'h (la maison de l'homme qui ne fuit pas). Le château de Kergournadec'h était proche de celui de Kermenguy dont les seigneurs étaient parents des Kergournadec'h) " (Bretagne contemporaine, t. II, p. 76) ;

Cléder (Bretagne) : château de Kermenguy.

11 moulins dont le moulin à vent de Kerlarméal et les moulins à eau de Kersaint, du Roz, de Kergornadec’h, de Kerliviry, de Kersuloret, de Kerzéan (1596 –XVIIème siècle) ;

A signaler aussi :

la sépulture de Lezomy (préhistoire) ;

le menhir de Menfaoutet "la pierre fendue" ;

la stèle de Kerfiat (âge de fer) ;

l'ancien manoir de Kerliviry, en ruines en 1837, et propriété de Gabriel de Tromelin, sénéchal de Lesnevar (en 1620). La famille de Kerliviry, issue en ramage de la maison de Kermavan, s'est fondue dans les familles Tromelin, Boiséon Poulpiquet et Budes de Guébriant. On mentionne Hervé de Kerliviry (époux de Marie de Kéraméar) en 1481. La fille d'Hervé, Méana, épousa Louis de Kermenguy auquel elle apporta l'héritage de Kerliviry. On mentionne aussi un Fiacrette de Kerliviry (épouse d'Olivier Le Moyne de Trévigné en Plougoulm), chambellan et grand écuyer de Bretagne, qui servit François II, ainsi qu'un Prigent de Kerliviry, chanoine de Léon en 1493. A la même époque, un certain Noël de Kerliviry épousa Constance de La Palue. Vers 1550, une Marguerite de Kerliviry épousa François de Kergadiou en Plourin. En 1566, le manoir appartenait à Tanguy de Kerliviry, époux de Jehanne de Kerroignant. Le 27 septembre 1657, René de Tromelin, seigneur de Kerliviry, épousa Marie Le Moyne, dame de Kermerrien ;

Nota 7 : Voici ce que dit le chevalier de Fréminville en 1832 dans "Antiquités du Finistère" : « Le lendemain nous fûmes visiter à une lieue de Plouescat le château de Kerliviri. Sans être aussi considérable que celui de Keouseré, il n'est pas moins remarquable et il est bien plus ancien. On y entre par une porte de style gothique, à la gauche de laquelle est une tourelle percée de meurtrières. Au-dessus du portail s'étend une belle plate-forme avec galerie et parapet à machicoulis. Lorsqu'on est entré, on trouve dans la cour à gauche, un guichet de trois pieds de haut qui s'ouvre sur un cachot dans lequel je remarquai un lit de pierre. C'était la prison du château. Elle n'a ni barbacannes ni fenêtres, de sorte que quand le guichet était fermé, prisonnier se trouvait dans une obscurité absolue et tout­à-fait privé d'air extérieur. Dans l'aile gauche du château est la chapelle, puis une tour jointe à une tourelle à cul de lampe et dont la hauteur excède celle de la tour. C'est à son sommet que se plaçait la guaîte ou sentinelle du château. Le corps de logis principal, dont l'architecture annonce le quatorzième siècle, est au fond de la cour. Au-dessus de la principale porte, on voit l'écusson armorié des seigneurs de Kerliviri, surmonté d'un casque qui a pour timbre une tête de cheval. La devise de cette famille était youll Doue, la volonté de Dieu soit faite. A droite sont des servitudes. Au milieu de la cour est une fontaine en pierre, avec un vaste bassin, le tout d'un style assez élégant mais moderne. Quoique le château de Kerliviri ait l'apparence du chef-lieu d'un fief assez considérable, ce n'était pourtant point une bannière et ceux qui en étaient titulaires n'étaient pas chevaliers. Une montre de 1503, passée à Lesneven, nous cite un Tanguy de Kerliviri simple archer en brigandine. Didier de Kerliviri comparut aussi à la même montre, mais fut sévèrement reprimandé par les commissaires du Roi (les sires du Châtel, de Kerouseré, et de Kermavan) parce qu'il s'y présenta sans aucunes armes. Sous Louis XIV cette famille a donné un sénéchal de Lesneven qui devint ensuite président de la chambre des comptes de Bretagne. Le 6 mai, je pris congé du digne recteur de Plouescat, après avoir reçu de lui des communications intéressantes sur les familles historiques qui habitent cette paroisse. Ces familles sont celles de Kersauson, Provost, Kerbiquet, Kergoal et Kerliviri » ;

l'ancien manoir de Crechmorvan. Propriété successive de Guyon Mahé (en 1443), puis de son fils aîné Guyon Mahé (époux de Jeanne de Keroufil). Le fils cadet Olivier, sieur de Kerguéguen, était l'époux de Françoise de Kerbiquet, héritière de Kermorvan. En 1558, Crechmorvan dépendait féodalement de Kergournadec'h ;

l'ancien manoir de Menfaoutet. Propriété de Marguerite de Pontantoul, époux de Salomon de Kérouzéré (fils d'Yvon ou Eon de Kérouzéré et de Marie de Pennannec'h, qui vivaient vers 1340). Leur fils Eon de Kérouzéré, seigneur de Menfaoutet, fut sénéchal de Broërec en 1405. Marié à Jeanne de Rosmadec, il mourut en 1424. Un de ces fils, Jean de Kérouzéré, époux de Constance Le Barbier de Kerjean, eut une fille Marie qui épousa Jean de Kérimel, seigneur de Coetnizan, Goudelin et Coetlez. Marie de Kérimel, fille de Jean de Kérimel et de Marie, épousa en 1522 Claude de Boiséon. Un des descendants, Pierre III de Boiséon, épousa Jeanne de Rieux, une fille du Maréchal de Rieux, marquis de Sourdéac. La terre de Menfaoutet devint la propriété d'Yves de Poulpry, sénéchal de Léon, en 1682 ;

l'ancien manoir de Plevern (ou Plivern). Propriété de Claude de Kermenou (en 1617) ;

l'ancien manoir de Traonpaul. Propriété de Louise Madeleine du Bois (au XVIIIème siècle), Claude-Alain Barbier, marquis de Lescoët (1763). Il rapportait au milieu du XVIIIème siècle une rente annuelle de 125 livres ;

l'ancien manoir de Cornangazel. Propriété jadis des familles Auffroy et Gourio ;

Nota : Menhir et dolmen, entre les bourgs de Cléder et Sibiril. Des fragments de tuiles à rebord ont été trouvés au village de Cléguer-Meur ; une amphore romaine, trouvée dans une lande, a été donnée à M. Paul de Courcy. En Septembre 1872, on a découvert, près du village de Boguennic, une suite de quatre caveaux dans lesquels on n'a trouvé que des débris de briques à rebords (Société Archéologique, vol. I, 91). M. de Fréminville signale des Carneillou, amas de pierres brutes, sous l'une desquelles on a trouvé plusieurs haches en bronze.

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ANCIENNE NOBLESSE de CLEDER

Kergournadec'h (de), sr. dudit lieu et de Kersaudy, en Cléder, — de Lesmean et de Kermouchou, en Plounevez-Lochrist, — de Kermoal, en Ploujean, — de Saint-Antoine, en Plouezoc'h, — de Kermorvan, de Kerastang et de Trégoadalen, en Plougaznou. Réformes et montres, de 1426 à 1543, en Cléder, Plounevez-Lochrist et Plougaznou (Plougasnou), évêchés de Léon et de Tréguier. Blason : Echiqueté d'or et de gueules (Sceau de 1288). Devise : En Diex est, et chevalerie à Kergournadec'h. Salomon, fils Nuz, caution de Sylvestre de Coëtmeur, dans un accord avec Hervé de Léon, en 1309. — Alain, marié à Plaisance de Poher, devait un chevalier à l'ost du duc, en 1204. — Guyomarc'h, époux de Marguerite du Chastel, leva aide et taille sur ses vassaux pour la garde de Lesneven, par commandement de Charles de Blois, en 1357. — Guyon, gentilhomme de la chambre du duc, vivant en 1426, épouse Ysabeau de Coëtquénant, dont Aliette, dame de Kergournadec'h, mariée, en 1455, à Maurice de Coëtquelfen, qui prit les nom et armes de Kergournadec'h. Cette seigneurie a été possédée depuis par les Kerhoent, Rosmadec, Le Sénéchal, Pinsonneau, Bidé de la Granville, Hautefort et Maillé. Suivant une tradition, rapportée par Albert le Grand, cette famille aurait pour auteur un jeune guerrier de Cléder, nommé Nuz, qui combattit, au VIème siècle, un dragon qui désolait le Léon, et auquel Guitur, comte du pays, donna en récompense, et en mémoire de cet exploit, la terre appelée de ce fait Ker-gour-na-dec'h (la maison de l'homme qui ne fuit pas). Françoise de Kersauson, dame de Kergournadec'h et de Coëtquelfen devait vivre en 1526, et mourut elle-même en avril 1537. De son mariage naquit un fils, Olivier, qui continua la filiation. Olivier de Coëtquelfen, dit de Kergournadec, sr. dudit lieu, de Lanyvinon et de Kervily, fut chevalier de l'ordre du Roi. M. de Carné, dans ses Chevaliers bretons de Saint-Michel, lui donne, d'après d'Hozier, les armes des Coëtquelfen ; nous croyons que c'est à tort puisque son grand-père, Maurice, avait pris pour lui et les siens celles de Kergournadec'h que nous conservons à Olivier. Voici, d'après M. de Carné, ce que devint Olivier de Coëtquelfen. Il épousa : 1° en avril 1532, Jeanne de Kermorvan, fille de Tanguy et de Louise de la Forest ; 2° en 1539, Catherine de Kergoulouarn, fille de Tanguy, sr. de Penfeuntenyou, Kermen, etc., et de Françoise de Lisle ; 3° en juillet 1549, Marie de Kerguezay, fille de Jean et de feue Jeanne de Quélen. Il mourut en février 1559, sans enfants de ses trois femmes. En lui s'éteignirent la ligne directe de la maison de Coëtquelfen et la deuxième branche masculine des seigneurs de Kergournadec'h. (Chevaliers bretons de Saint-Michel, p. 113).

Kermenguy (de), sr. dudit lieu, de Kersullien, — de Kerabret et du Runiou, en Cleder, — de Kerazan, — de Saint-Laurent et de Landebosc'her, en Plouzevédé, — du Cosquérou, en Mespaul, — du Roslan, en Plougasnou, — de Kervéguen, en Guimaec. Ancienne extraction. — Huit générations en 1669. — Réformations et montres de 1426 à 1534, en Cléder, évêché de Léon. Armes antiques : D'argent, à la fasce de gueules, accompagnée de 6 macles d'azur, qui est Derrien ; alias : au lambel à 4 pendants en chef (Sceaux de 1418 à 1428). Blason moderne : Losange d'argent et de sable, à la fasce de gueules, chargée d'un croissant d'argent. Devise : Tout pour le mieux. Yves Derian ou Derrien, sr. de Kersullien, était petit-fils de Guillaume, sénéchal de Bretagne en 1352, et fils de Prigent, écuyer de la retenue d'Olivier de Clisson, en 1378. Ayant épousé, en 1400, Basilie de Coataudon, dame de Kermenguy et de Kerabret, il fit montre à Bourges, en 1418, et laissa de son mariage Yves, marié, vers 1426, à Marguerite de Saint-Denis, dont Louis, époux de Plézou de Launay, père et mère de Tanguy, vivant en 1500, qui retint le nom de Kermenguy. — Jacques, né en 1626, fils d'Olivier et de Marie de Kerhoent, chevalier de Saint-Michel en 1647, et époux, en 1651, d'Anne de Goesbriant, dame du Roslan, fille de Christophe et de Marie de Kersaintgilly. — Un chevalier de Saint-Lazare, en 1700. — Deux pages du Roi, en 1708 et 1750. — Un page de la Reine, en 1755. Amédée Aubert de Vincelles a épousé demoiselle Mathilde de Kermenguy, fille de Camille de Kermenguy, mort en 1876, et de Maly (?) Damesme, décédée en 1874, fille elle-même de Pélagie de Kerdrel. Amédée de Vincelles qui, depuis son mariage, habite le château de Lescoat, près Lesneven, et est conseiller général du Finistère, a eu de Mathilde de Kermenguy, morte en janvier 1875, trois garçons : Amédée, Henri et Fernand. L'aîné a été reçu à l'école militaire de Saint-Cyr (J. de Kersauson).

En 1426, les commissaires du duc Jean V, Yvon Gleincuff et Jacques de Launay, dressèrent une liste des propriétaires de la paroisse de Cléder : - Messire Salomon, seigneur de Kergournadec'h, - la veuve (ou déguerpie) Yvon du Garner - la veuve Hervé de la Forest et son fils marié à Tiphaine de Kermenguy, - Guillaume et Jean Urgoez, - Allain Kerlan, - Allain Urgoez, - Guiomarc'h, seigneur de Guézen, - Yvon Sauguézen et Yvon Ar Bihan, - la veuve Jehan de Kerezean, - Hervé de Penfeunteuniou, - la fille de Kergroac'h, mariée à Pierre Le Goff, valet d'Eon de Kerouzéré, - Marguerite Coatangars, - Allain Philippe et son fils Yvon, - Hervé Grall, père de Jehan Grall, - la veuve Guillaume Boscher, - Yvon, le fils d'Hervé Mahé, vivant à Creac'hmorvan, - Yvon Derian de Kermenguy, - Jehan et Yves Boscher, - Marie du Faou, - Jehan Urgoez, - Ollive de Launay, - Hervé Men, - Olivier Kergoët de Tronjoly, - Julien Kerlezroux, - la marquise du Forest, - Hervé de Launay, - Havoise Bouteiller. Dès 1426, sont mentionnées les seigneuries de Kergournadec'h, Kermenguy et Tronjoly.

En 1443, sont mentionnés les propriétaires suivants : - Jean et Olivier Derien, seigneurs de Kermenguy, - Jehan de Kergoët, seigneur de Tronjoly, - Guyon de Kergournadec'h, - Hervé An Lay, seigneur de Kerprovost, Guyon Mahé de Crec'hmorvan, - Huon et Hervé de Penfeunteuniou de Keroazlent, - Jean Urgoaz, seigneur de Lezvenneuc.

 

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Cléder :

Bocher, seigneur de Kermeidy, paroisse de Cléder. [Porte trois bandes et une fasce brochant ; au franc canton chargé de cinq points équipolés (sceau 1420)]. Nobilis vir AEnerii Bouchier, Leonensis dioecesis de Britannia, mort en 1387 et enterré dans l'église l'Incoronata (Napoli Sacra, p. 481). Guillaume se trouve mentionné entre les nobles de Cléder.

Dérien, seigneur de Kermenguy, paroisse de Cléder. Losangé d’argent et de sable, à la fasce de gueules chargée d’un croissant d’argent. Olivier se trouve mentionné comme écuyer dans une montre de 1371 ; Jean, Yvon et Olivier se trouvent mentionnés entre les nobles de Cléder.

Kergoët (de), seigneur de Tronjoliff, paroisse de Cléder. D’azur au léopard d’or, brisé en l’épaule d’un croissant de gueules. Jean, vivant en 1280 ; Jean se trouve mentionné en 1443 entre les nobles de Cléder.

Kergournadec’h (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Cléder, relevant de la duché de Bretagne. Echiqueté d’or et de gueules. L’ancien nom semble Nuz ; Monsieur Salomon Nuz se trouve mentionné entre les seigneurs du pays de Léon en 1294 (Le Baud, Histoire de Bretagne, p. 196) ; Guyon se trouve mentionné entre les nobles de Cléder.

Kerliviry (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Cléder. D’azur à la fasce d’hermines, accompagnée de trois feuilles de laurier d’or. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Cléder.

Lay (an), seigneur de Kerprovost, paroisse de Cléder. De gueules au lion d’or. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Cléder et Plounévez-Lochrist.

Mahé, seigneur de Crec’hmorvan, paroisse de Cléder. D’argent à deux haches d’armes de gueules, brisé en chef d’un croissant de même. Guyon se trouve mentionné entre les nobles de Cléder.

Urgoëz ou Urgoaz, seigneur de Lezuneuc, paroisse de Cléder. Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Lanhouarneau, et Jean se trouve mentionné entre les nobles de Cléder.

 

En 1446, on retrouve les noms suivants : le seigneur de Kergournade'h, Perceval du Stang, Yvon et Hervé de Penfeuteuniou, Jehan du Forest, Jehan du Kergoët, Guillaume Arnou, Guillaume Boscher, Hervé de Kerliviry, Jehan Grall, Guillou Mahé, Yvon Men, Olivier Derian, Alain Kerlan, Jehan Derian, Hervé Bizien et Jehan Guyomar.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 20 nobles de Cléder :

Dom Hervé ARNOU, prêtre (100 sols de revenu), remplacé par Yvon Provost : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé AUFFROY (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume BOCHER (43 livres de revenu), malade, remplacé par Guy Gozillon : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guyon COZIC (100 sols de revenu), malade, remplacé par Bernard Baillame : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon DERYEN (60 livres de revenu), malade, remplacé par Jehan Tnouyer : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Louys DERYEN (19 livres de revenu) : : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan GRALL (30 livres de revenu), malade, remplacé par Jehan Gall : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

le sire de KERGOURNADECH (500 livres de revenu), malade, remplacé par Tanguy Josein et Hervé de La Forest : porteurs d'une brigandine, comparaissent en archers ;

Guyon de KERGOAT (418 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Allain KERLAN (65 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé KERLIVIRY (110 livres) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Ollivier LE LAY (60 livres de revenu) : porteur d'une jaque, comparaît en arbalétrier ;

Françoys LE MOYNE (61 livres de revenu), malade, remplacé par Hervé Maistre et Hervé Le Jeune : porteurs d'une brigandine, comparaissent armés de vouges ;

Perceval de LESTANG (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon MAHE (10 livres de revenu) : : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon MEN (100 sols de revenu) : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume OLLIVIER (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon PENFENTEUNYOU (60 livres de revenu), remplacé par Yvon Gac : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé RISYEN (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Ollivier URGOEZ (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, plusieurs nobles de Cléder sont mentionnés :

Jehan Coetquilfen, sieur de Kergournadec'h, lance. Enjoinct de s'armer et monter, et avoir soubs luy ung archier en brigandine o son goustilleur et paige ;

Tanguy Kerliviry, o son paige, armé en brigandine ;

Guion du Kergoet, pareillement à deux chevaulx ;

Guion Cozic ;

Jehan Guyomarch, pour le fils mineur Olivier de Lestang ;

Jehan Penfeunteuniou, représenté par Yvon son fils, en brigandine ;

Jehan Harzonneur. Injonction de hocquetton ;

Jehan Auffroy, en brigandine ;

François Lancristin, représenté par Guion Mahé ;

Yvon Mahé ;

Paul Hellean ;

Dom Hervé Arnou, prêtre, représenté par Jehan Provost. Injonction de brigandine ;

Tanguy Kermenguy, en brigandine ;

Robert Kergadiou ;

Yvon Auffret, sergent de Lesneven. Injonction de s'armer.

 

A la « montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de l’évêché de Léon reçue à Saint-Renan le 24 août 1557, plusieurs nobles de Cléder (Cleder) sont mentionnés :

Le sr. de Tuonjoly ;

Bernard Peunfeuntenyou ;

L’héritière de Jehan Auffroy ;

François Cozic ;

Hervé Cadoux, tenant fief noble ;

Guillaume Rosec, tenant fief noble.

 

En 1682 et 1685, les propriétaires suivants sont mentionnés : - J. Corentin de Kermeno (manoir de Plévern), - Dame M. de Kergroac (terre de Kerbost), - François Gilart (manoir de Kerliviry), - Jean de Kermenguy, seigneur de Roslan, - Claude de Poulpiquet, seigneur de Kermen, - Claude de Kergoat (manoir de Tronjoly), - Sébastien de Rosmadec (château de Kergournadec'h et métairie de Kersaudy), - la marquise de Rosmadec, comtesse de Carcado (terre de Kerandraon), - la comtesse de Boiséon, dame du Cosquer (manoir de Menfaoutet).

Quelques Maisons nobles :

- Auffroy, Sr. du Roz et de Cornangazel : losangé d'argent et de sable, alias à la fasce de gueules chargée d'un annelet d'argent.

- Baptiste, Sr. de Kermabian : d'or à trois tours couvertes et crénelées d'azur.

- Bocher ou Bochier, Sr. de. Kermaïdic : d'argent au lion d'azur au chef de gueules.

- Coetnempren, Sr. de Kersaint et de Crec'hmorvan : d'argent à trois tours crénelées de gueules ; devise : Et abundantia in turribus suis.

- Coetquelven, Sr. de Kergournadech : de sable au lion d'argent, alias : surmonté d'un lambel de même.

- Derian ou Derrien, Sr. de Kersulien, de Kermenguy et de Kerabret : d'argent une fasce de gueules accompagnée de six macles d'azur.

- Gourio, Sr. de Cornangazel : écartelé aux 1 et 4 de gueules à deux haches d'armes adossées d'argent au chef d'or, qui est Lannoster ; aux 2 et 3 d'argent aux trois chevrons d'azur qui est Gourio ; devise : Dieu me tue.

- Grall, Sr. de Laneuzvel : d'argent au pin de sinople, le tronc chargé d'un lièvre de sable.

- Kergadiou, Sr. de Plivern : fascé ondé d'argent et d'azur au franc canton d'hermines ; devise : De bien en mieux.

- Kergoet, Sr. de Tronjoly : d'azur au léopard d'or chargé sur l'épaule d'un croissant de gueules ; devise : Si Dieu plaist.

- Kergournadec'h, Sr. dudit lieu : échiqueté d'or et de gueules ; devise : En diex est et Chevalerie de Kergournadech.

- Kerhoent, Sr. de Kergournadech, armes antiques : losangé d'argent et de sable comme Auffroy ; modernes : écartelé de Kergournadech et de Kerriec-Coetenfao sur le tout : de Kerhoent.

- Kerriec Coetanfao : d'azur à la fleur de lys d'or cotoyée en pointe de deux macles de même ; devise : Pa garo Doue.

- Kermenguy, Sr. de Kerabret et du Runiou ; armes antiques : d'argent à la fasce de gueules accompagnée de six macles d'azur ; alias : au lambel à quatre pendants en chef ; moderne : losangé d'argent et de sable d la fasce de gueules chargée d'un croissant d'argent ; devise : Tout pour le mieux.

- Kermenou, Sr. de Plivern : fascé ondé d'or et d'azur de six pièces.

- Keroual : d'or à trois coquilles de gueules.

- Le Lay, Sr. de Kerprovost : d'argent à la fasce d'azur accompagné en chef de trois annelets de gueules et en pointe d'une aigle esployée de sable becquée et membrée de gueules.

- Le Ny, Sr. de Traonozven : écartelé aux 1 et 4 d'argent à l'écu d'azur en abyme, accompagné de six annelets de gueules en orle 3. 2. 1., aux 2 et 3 de Coetelez ; devise : Humble et loyal.

- Coeteles : de gueules à la tête de lièvre d'or.

- Parcevaux, Sr. de Tronjoly : d'argent à trois chevrons d'azur ; devise : S'il plaist Dieu.

- Pontantoul, Sr. de Menfantet : d'hermines au sautoir de gueules.

- Poulpiquet, Sr. de Kerliviry : d'azur à trois pallerons, (alias pies de mer), becquées et membrées de gueules ; devise : De peu assez.

- Rosmadec, Sr. de Kergournadec'h : écartelé au 1er de Rosmadec, au 4 de Botigneau, au 2 de Kergournadech, au 3 de Kerriec Coetanfao.

- Saint-Denis, Sr. de Kermoal : d'azur à la croix d'argent.

- Sénéchal, Sr. de Kergournadech : d'azur à neuf (alias sept) macles d'or, 3.3.3.

- Sparfel, Sr. de Kerdizien : d'azur au cerf d'or.

- Tromelin, Sr. de Kerliviry : d'argent à deux fasces de sable.

(à compléter)

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