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Quelques Officiers Chouans ou Vendéens |
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OFFICIERS VENDÉENS.
Brevet (Pierre) né au Fief-Sauvin le 28 avril 1768, entra en 1793 dans l’armée de M. Beauchamp (lisez Bonchamps) comme soldat faisant fonctions de brigadier, servit successivement sous la Roche-Jaquelein, Stofflet et d’Autichamp, fut nommé le 23 juin 1794 sous-lieutenant de cavalerie, et fit la campagne de 1815 comme capitaine de cavalerie, grade qui lui fut reconnu par la commision. Il combatit de 1793 à 1796 à Cholet, Coron, Vihiers, Chatillon, la Châtaigneraie, Martigné, Fontenay, Montreuil, Saint-Lambert, Beaupréau, Thouars, Laval, Fougères, Dol, Pontorson, Granville, Antrain, Angers, Baugé, la Flèche, le Mans, Bressuire, Challans, le Fief-des-Oulleries, Jallais, etc..., et en 1815 à la Grolle et à la Rocheservière. « A la Châtaigneraie il a tué trois républicains. A Fontenay, lui 2ème ont fait vingt-cinq prisonniers. A Beaupréau lui 9ème mirent en déroute une colonne de 300 hommes et lui firent neuf prisonniers. Dans les landes de la Houssaie où il conduisait 50 hommes, il attaqua une colonne de 2 à 300 hommes, la mit en déroute, fit quatre prisonniers et tua neuf hommes. A l’affaire de Chaudron, il tua lui seul cinq républicains. Il a cinq enfants en bas âge. Il a perdu un frère tué à l’affaire de Liré, un beau-frère qui eut la cuisse coupée par un boulet à l’affaire de Nantes, sa mère et une de ses sœurs massacrées par les républicains dans la forêt de Lépau, son beau-père et sa belle-mére massacrés par les républicains ».
Clabat du Chillou de Kervéno (Jean-Félix), né à la Charpentrie, commune de la Mairé, département des Deux-Sèvres, le 3 septembre 1775, mousquetaire en 1773, cadet, puis lieutenant dans Foix-infanterie en 1778, capitaine en 1791. « S’est levé en mars 1793, maréchal-général des logis dès le principe (20 mars), général de division employé aux faits des armes et négociations militaires (20 avril), l’un des électeurs du général en chef de l’armée royale et catholique, général auxiliaire (19 septembre 1793), major général de l’armée du Centre (19 février 1794) », servit sous Royrand, Charette et Sapinaud, combattit à Fontenay, aux deux batailles de Chatillon, aux deux batailles de Luçon, à Chantonnay, à Mortagne, à Cholet ou Beaupréau, à Boisgrolleau, à Bressuire, à la Châtaigneraie, à la Garnache, à Beauvoir, à Bouin, au Bois de Céné, aux deux batailles de Légé, aux deux batailles de Chauché, aux Quatre Chemins, à Saint-Colombin, au Pont-James, etc... fut nommé le 14 mars 1815 commandant supérieur du 2ème corps sous le marquis de la Roche-Jaquelein, et combattit à Aizenay. « Il concourut dès l’origine avec M. de Verteuil, major général à remettre sous l’obéissance du roi Chantonnay, localité qui importait beaucoup. Commissionné par le général en chef et le conseil de guerre, il se porta sur la frontière (côté d’Anjou) pour connaître l’état des choses et la situation de l’armée d’Anjou, qui étoit dans la pénurie de poudre et inquiétée par le général républicain Duhoux, exécuta sa mission et ne se replia que sur ordre, après avoir colloqué avec Bonchamp, Martin de la Pommeraye et autres officiers de réputation, députés à sa diligence par d’Elbée pour cette expédition : il se fit adjoindre son collègue Sapinaud, depuis commandant (ici un mot illisible) et Jacques de Rangot de la Fresnaye (victime depuis). Présent à l’attaque du château de Boisgrelau (sic), le lendemain il commanda, d’après les dispositions de d’Elbée, l’arrière-garde à la bataille du même nom avec d’Hauterive, beau-frère de d’Elbée, reçut avec d’Elbée et la Roche-Jaquelein la capitulation du capitaine républicain Tribert qui défendoit le château, en refusa les pistolets malgré les instances de la Roche-Jaquelein, commandant l’armée dite de Chatillon, il concourut avec d’Elbée et la Roche-Jaquelein à la reddition de Bressuire. Tenant ses quartiers à Pouzauges, il y fut invité par d’Elbée et la Roche-Jaquelein, qui venoient de Parthenay, à se porter sur la Chataigneraie, où il entra avant l’armée dite d’Anjou, que commandaient les premiers, sa cavalerie, commandée par Charles Eraud d’Evrune, ayant eu un maître tué en y pénétrant. L’un des généraux qui firent la 1ère attaque de Fontenay et toujours actif jusqu’au passage de la Loire, il s'est trouvé notamment aux batailles 1res de Chatillon, les deux grandes de Luçon, Chantonnay que autres, témoin à la bataille de Mortagne et à celle de Cholet, traversa la Loire avec Sapinaud susdit qui le laissa outre Loire (octobre 1793), repassant dans la Vendée, abordant l’armée de Charette, fit la campagne d’hiver avec le général jusqu’au retour des débris d’outre Loire et rejoignit Sapinaud de retour. Replacés sur leur sol commun, ils organisèrent l’armée dite du Centre. Il devint major-général au moment où sa voix portoit Sapinaud au commandement en chef, fit plusieurs expéditions combinées avec Charette, les deux combats de Chauché, la prise de Legé, la bataille de Saint-Colombin. Il a sauvé la vie à Charette au combat du bois de Céné, aussi, Charette l’appeloit son ange gardien ».
Duplessis, né en 1760, à Beaufou, près de Palluau (Vendée), fut en 1793, membre du conseil supérieur et en 1795-1796, inspecteur de la division de Palluau sous Savin.
Filiâtre (Pierre), né en 1772, à Saint-Etienne-du-Bois (Vendée), servit comme maréchal-des-logis sous Charrette en 1793, sous Voyneau en 1794, sous Couvreur en 1814, sous La Bassetière en 1815 et fut blessé à l’affaire des Sables en 1793 et à celle du Pont-de-Sud en 1794.
Fougeray (Charles-François), né à Chanzeaux le 6 août 1769, se mit d’abord à la tête du rassemblement qui battit les républicains à Saint-Pierre-de-Chemillé, puis, se trouvant trop jeune, céda son commandement à M. d’Elbée. On lui confia alors le commandement de la cavalerie vendéenne qu’il conserva jusqu’à la prise de Thouars où il le céda à M. de Dommaigné. « N’ayant plus alors de poste fixe, il était sans cesse à la tête des avants-gardes ». Il assista aux deux affaires de Saint-Pierre-de-Chemillé, à celles de Cholet, Beaupréau, Vihiers, Coron, Chalonnes, le Boisgrolleau, Noaillé, Beaupréau, Doué, Martigné, la Roche d’Erigné, Doué, Montreuil, Saumur, Angers, Nantes, Vihiers, la Châtaigneraie, Fontenay, Luzon, la Tremblaye, Torfou, Chatillon, Cholet, Beaupréau, Candé, Laval, Entrâmes, Fougères, Dol, Avranches, Granville, Villedieu, Pontorson, Antrain, Angers, la Flèche, le Mans, Ancenis, Nort, Blain et Savenay. « A Thouars, il traversa la rivière à côté de M. de Bonchamp, à la tête de la division de ce général, et il fut des premiers à se jeter dans la ville. A Fontenay, les paysans ne voulant pas avancer dans la plaine, il descendit de cheval, prit un fusil et marcha à leur tête pour les encourager. Après la sanglante déroute du Mans, de concert avec MM. de Fleuriot et de Marigny, il rassembla à Nort les débris de l’armée vaincue. Au retour d’outre Loire Sapinaud lui confia le commandement de ses chasseurs. Plus tard, Cady lui confia la garde du Layon. Son père fut tué à Nort, son frère périt à Savenay, sa mère mourut en prison, sa sœur fut fusillée à Chanzeaux ».
Fougeray (Aimé-René), né à Chanzeaux, le 8 juin 1777, demeurant en 1814 à Chateau-Gontier, prit les armes le 13 mars 1793 et fut successivement volontaire dans la compagnie de cavalerie de M. Petit en 1793, capitaine d’une des compagnies de Chanzeaux en 1794, premier officier d’état-major de la division de Chemillé en 1799. Il assista aux affaires de Saint-Pierre-de-Chemillé, Cholet, Beaupréau, Chalonnes, Argenton, Bressuire, Parthenay, Thouare, la Châtaigneraie, à la retraite et à la reprise de Fontenay, aux affaires de Montreuil, Saumur, Nantes, Chatillon, le Pont-Barré, Cholet, (dite la grande affaire), au passage outre Loire, à la Croix-Bataille, à Fougères, à Granville, à Pontorson, aux deux affaires de Dol, à Antrain, à Angers, au Mans, à Ancenis, à Chatillon, à Chaudron, aux Aubiers. Lui aussi parle de son père et de son frère morts au champ d’honneur, de sa mère et de sa sœur victimes des républicains.
Sébastien Cady, né à Saint-Laurent de la Plaine, le 1er février 1754, est porté sur ses états de services, comme appartenant à l’armée de Bonchamp, de Fleuriot et de d’Autichamp. La liste des combats auxquels il a pris part est incomplète, et l’ordre dans lequel ils sont énumérés est inexacte, mais cette liste indique bien le caractère local de son activité, ainsi que son titre officiel de commandant inspecteur général des rives du Layon. Ces combats sont ceux de : Saint-Florent, Chalonnes, Martigné, Vihiers, Doué, les Ponts de Cé, la Butte d’Erigné, Châtillon, le Pont Barré (où il commandait en chef), Nantes, etc. Nulle mention n’est faite de la campagne d’outre Loire, et il n’est question ultérieurement que du combat de Chalonnes en 1795 où il aurait battu le général Cassin et de l’affaire des Aubiers en 1799. A cette dernière date, il était devenu colonel de la division de Chemillé, « elle comptait, dit-il, plus de 5000 hommes et on en fit, en 1815, deux subdivisions avec deux colonels ».
Le père de Cady fut, pendant la guerre civile, commissaire du roi. Ses deux fils, Charles et Auguste, nés à Beaupréau, l’un en 1790, l’autre en 1795, furent, en 1815, l’un, chef de bataillon, l’autre, capitaine et sous-aide major dans la division de Beaupréau. Le premier combattit avec la partie mobile de la division, à la Grolle et à Rocheservière, l’autre avec la partie sédentaire, au Pont Barré.
René-Etienne Leduc, de Saint-Germain-des-Prés, canton de Saint-Georges (Maine-et-Loire), dit que « lui seul et avant tous les autres, le 20 mai 1792, leva une petite troupe de 60 hommes qui fut le noyau de l’armée d’Anjou ». En tous cas, il fut un des premiers insurgés. A l’affaire de la Pommeraye, commandant concurremment avec Cadi, il prit un canon, chassa les ennemis jusqu’à Montjean, les força à repasser la Loire et échangea le bâton qui lui servait d’arme contre les fusils dont il s’était emparé. Le 22 avril (lisez 22 mars) les généraux d’Elbée et d’Hauterive lui déférèrent le commandement des communes de Saint-Georges et Chalonnes. Au siège de cette dernière ville (22 mars), il donna le conseil de parlementer pour empêcher les assiégés de détruire leur matériel. Il assista aux combats de Saint-Lambert, de Saint-Pierre de Chemillé (11 avril) et de Beaupréau (22 avril) où il resta constamment à l’avant-garde sous les yeux du général Stofflet, joua un grand rôle à la bataille de Chateau-Grolleau (19 avril). Il est nommé le 22 mai par Cathelineau avec Cady, surveillant des rives de la Loire et du Layon, combat à Vihiers (4 juin), à Doué (7 juin), à Montreuil (8 juin). A Saint-Florent près Saumur (9 juin), il arrêta la charge de la cavalerie ennemie en l’engageant dans une rive étroite. Pendant l'attaque de Nantes (29 juin), il commanda l’armée de l’intérieur. Parmi les évènements ultérieurs de sa carrière jusqu’en 1796, il n’en mentionne que quatre. Il a dirigé le passage de la Loire à Varades le 18 octobre avec d'Autichamp, Scepeaux et Maulne. Il a été blessé au siège d’Angers. Réfugié en 1794 à Villemoisan, il rassemble une compagnie de 63 hommes et désarme les républicains du Loroux-Béconnais. Rentré en Vendée au mois de mai, il est nommé, non pas comme il le dit, chef de la division de Chemillé mais lieutenant (colonel) de cette division la 8ème de l’armée d’après son brevet signé à Yzernay le 23 Juin 1794 par Stofflet, Berrard et de Rostaing.
Reynault (Michel-Jean), né en 1768, à Montrevault (Maine-et-Loire, était parti en 1791 pour Saint-Domingue. Rentré en France en 1799, il commanda en second la division de Beaupréau et fut blessé aux Aubiers. Eu 1815, il commanda la 1ère subdivision de Beaupréau et se distingua à Rocheservière ; son père, Michel-Clément, qui commandait le poste vendéen, faisant face à Ingrande, avait péri à Dol ; sa mère et ses trois sœurs avaient été fusillées à Angers.
Saint-Gest (Pierre-Eléonore de), né à Rochefort (Charente-Inférieure), en 1775 « prit part, dans la compagnie de M. de la Guérivière à l’affaire du Temple, organisée en 1792 pour sauver le roi », servit en Vendée sous Marigny, de mars 1793 à août 1798, reçut trois blessures à la bataille de Ste-Hermine, livré le 22 mars 1793 au général Marcé, fut nommé lieutenant, le 9 avril, combattit à la Rochebernard (sic) au Perrier, aux Quatre-Chemins, il fut ensuite chargé de missions à l’intérieur. En mars 1815, il s’enrôla parmi les volontaires bordelais, puis passa en Espagne où il fut capitaine dans la légion de Marie-Thérèse depuis sa formation en avril jusqu’à son licenciement en novembre 1815. (La mention de Marigny est certainement fautive, et il a dû confondre la Rochebernard et la Roche-sur-Yon).
Note : Tous ces documents, comme ceux que j’ai analysés ici-même, il y a trois ans, viennent des Archives du Ministère de la Guerre.
(Cte. Ch. De Calan).
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