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Quelques Officiers Chouans de Normandie |
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CHOUANS DE NORMANDIE.
Pierre Finel, né à Raids, canton de Carentan (Manche) en 1771, soldat au régiment d’Aunis en 1793, puis sous-officier en 1794, rejoignit les royalistes de la division d’Avranches en 1795 et fut successivement sous-lieutenant, capitaine, puis en 1799, major de la division. Il prit part aux affaires de Mesniltove, Saint-Toise, Montjoie, le Petit Celland, la Mancellière, la Forge-Coquelin, la Haye-Pesnel, le Lorey, la Fosse, Coutances. Dans l’intervalle des deux guerres, il participa à l'enlèveinent de Destouches ; en 1815, il prit part à l’expédition du duc d'Aumont.
Jean-Julien-François Forgeart, né à Saint-Servan, en 1772, entra dans le parti royaliste, le 1er avril 1795, comme volontaire faisant partie de l’escorte du général Frotté, devint en 1796, lieutenant aide-major, commandant le 2ème peloton de la compagnie des déserteurs qui avait pour capitaine, le baron de Mandat, passa chef de canton sous M. de la Roque Cahan, chargé d’organiser le pays d’Auge et fut arrêté au château de Barbeville, portant des dépêches pour le comte d’Artois et emprisonné onze mois. Remis en liberté, il redevint chef de canton dans la division du pays d’Auge sous Picot, en 1799 il fut capitaine aide-major de la division de Carentan, sous M. de Carbonel. Après la pacification, il réussit à se faire nommer brigadier des douanes sous le nom d’un de ses frères mort sur mer ; en 1814, il demeurait à Pléneuf (C.-d.-N.).
Louis Forget dit Fleury, était né à Flers en 1764. Quand les Vendéens pénétrèrent en Normandie, il alla les rejoindre et fut, comme il le dit, « grenadier dans la Vendée sous M. le prince de Thalmon (sic) et MM. de la Roche-jaquelein et d’Autichamp dans sa division, inscrit à Avranches sur le registre de M. Beauxvolier, comme ayant assisté aux affaires de Granville, Villedieu, Pontaubaut et Pontorson, où il a reçu un coup de sabre à la tête (novembre 1793) ». Il ne suivit pas l’armée vendéenne hors de Normandie, fut emprisonné à son retour de la Vendée, mais à la prise d’armes de 1795, entra comme sergent-major dans l’armée de Frotté et devint en 1799 lieutenant à la légion de Flers sous M. d’Hugon. Il cite dans ses états de services les affaires de Saint-Jean-des-Bois, Saint-Sever, Saint-Christophe, Maisonneuve, Saint-Fraimbault, Torchamp, les deux affaires de Teilleul, les deux affaires de Vassy, Landisacq, Saint-Cormier (autrement dit Préaux), les deux affaires de Briouzes et celle des Besson. En 1799, il se trouve aux affaires de Cottentin, Vire, Saint-Poix, le Lorée, la Fosse déjà citées, et à Saint-Martin de Chaulieu, en 1800, à les Coulonche à Pont-Ecrepin et à La Chaux.
Francis-René Fortin Maulinière, était né à Charchigné (Mayenne) en 1768. Dès 1792, il prend les armes avec ses deux frères et quelques amis, et est condamné à mort par contumace. En 1793, il rejoint les Vendéens au-delà de la Loire avec 200 compagnons puisqu’il prend part au combat de Varades qui assure le passage sur la rive droite des Vendéens vaincus à Cholet. Sa petite bande se réunit à la division du prince de Talmont, sous les ordres supérieurs du général de la Rochejaquelein, ne conservant le commandement que de la moitié des hommes qu’il a amenés. Il combat à Laval, à Ernée, à Fougères, à Granville, à Pontorson, à Dol, à Antrain, à Angers, à Baugé, à La Flèche, au Mans. « Plusieurs fois, dit-il, il a rallié, seul, plusieurs bataillons, que des fuyards avaient effrayés ». Ses services sont certifiés par Besnier de Chambray, commandant la brigade dite : « la petite Vendée ». De 1794 à 1796, il figure dans la division d'Ambrières, et prend part à l’affaire de Mayenne. Déporté en 1797, il ne rentre en France qu’en 1802.
Julien-François Foucault, né à Tinchebray en 1774, aurait été successivement soldat, caporal et sergent dans un premier noyau d’armée royaliste qui aurait eu pour chef Le Brun. Sous-lieutenant en 1795 dans la division de Saint-Jean, il fut blessé à Tinchebray en 1796 et au Lorée en 1799.
Jean-Baptiste-Vincent Gâté, né en 1768, à Saint-Germain de Tallevende (Calvados). « Le 21 mars 1793, dit-il, je m’opposai au recrutement de 300.000 hommes ; pourquoi, au nombre de 28 de ma paroisse, nous fûmes condamnés à plusieurs décades de prison, et obligés de payer solidairement 7.000 fr. de frais. Au mois d’août 1793, j’arrêtai la majeure partie de la conscription de notre canton dont je formai et armai deux compagnies que je présentai à M. le comte Louis de Frotté à son arrivée en France, et je les conduisis toujours avec honneur dans toutes les affaires ». Il est qualifié adjudant des compagnies de Tallevande en 1794, et adjudant-trésorier de la division de Saint-Jean en 1799-1800. Il a pris part aux affaires de Coulonces et Clinchamp, Bernières, Vassy, Clos Fortin près Vire, la Forge Coquelin, Saint-Sever, Vengeous et Sourdeval, Tracy près Vire, Clos Fortin près Vire, Saint-Poix, le Lorin près Coutances, La Fosse, près Saint-Lô, Vengeous et Sourdeval.
Laudrel d’Arpentigny (François) dit Legros, né à l’Hosmes (Eure), en 1772, organisa en 1795 comme capitaine-recruteur aux ordres de Rochecot un rassemblement dans les forêts de Conches et de Breteuil et prit part à l’affaire de Nonancourt (26 et 27 septembre), organisa en avril 1896 un nouveau rassemblement dans la forêt de Breteuil. arrêté, incorporé dans l’armée, il déserta. Nommé en 1797 par Hingant de Saint-Maur, chef du canton de Tillières, il devint en 1798, chef de bataillon dans la division de Laigle commandée par le comte de Courteilles, passa en Angleterre en 1800. Son père avait été assassiné dans la maison d’arrêt d’Evreux en 1798. Tout cela paraît se rapporter au personnage désigné sous le nom de Huet dit Legros dans la liste publiée au tome V de Crétineau-Joly.
Lécureuil (Guillaume), né à Urville (Manche), vers 1744, ancien soldat dans la Couronne-Infanterie, se joignit aux chouans et servit d’abord dans la division du chevalier Briard, où il assista aux affaires de Vassy, Gathemo et Sainteny. Dans ce dernier combat son capitaine, M. Voisin, fut tué, lui-même fut blessé. Nommé capitaine en remplacement de M. Voisin dans la division Briard, il passa ensuite dans la compagnie dite des déserteurs.
Aimé-Joseph Pringant était né à Evrecy (Calvados), en 1780. Il était fils d’un receveur général des aides En octobre 1794, il est blessé à la tête des premiers soldats royalistes levés dans l’arrondissement de Mortain en désarmant les patriotes de Savigny. Il aurait eu alors pour chef M. de la Roque Cahan. Quelque temps après, il est arrêté à Caen et condamné par une commission militaire. Il s’échappe de prison ou est relâché à la suite de la pacification, devient capitaine et aide-de-camp de M. de Ruays, en 1795, assiste aux combats de Bernières, de Villedieu, etc., dépose les armes en 1796, est arrêté à Granville en septembre 1797, relâché, emprisonné de nouveau à Alençon en décembre 1797, s’engage en 1798 au 4ème hussards pour échapper aux persécutions, y fait la campagne de 1799, mais demeure toujours suspect de royalisme et est mis en surveillance à Lorient en août 1803. On le retrouve en 1815 capitaine des volontaires royaux.
Frédéric-Alexandre-Antoine-Xavier de Puisaye, né à Séez, en 1782, commença à servir en 1798, comme sous-lieutenant et combattit à Pré-en-Pail, à la Forge de Cossé, à Fontenay, à la Verrerie du Gast, à Carrouges, à Bois-Malet, à la Ferté Vidame, à la seconde affaire de Fontenay au Bouillon, près Séez, à la Ferrière, à Saint-Hilaire et à Domfront.
Queudray (Jacques-Charles), né aux Andelys, en 1770, soldat en Limousin Infanterie de 1787 à 1790, directeur des postes aux Andelys, destitué et incarcéré pendant huit mois en 1797, fut nommé en 1798, lieutenant dans l’armée de Mallet, division du colonel de Bouvet, arrêté en 1802 comme embaucheur et incarcéré pendant 18 mois, enfin employé par Bouvet dans le complot de Cadoudal.
Joseph-Echivart Raimbaud, né à Melleray (Mayenne) en 1774, combat en 1793 à Ernée, Fougères, Granville, Pontorson, Dol, Antrain, Angers, Baugé, La Flèche et Le Mans, fait partie de la division d’Ambrières, où il est capitaine de grenadiers : il se distingue à Couterne où il est blessé, et à Torchamp où il sauve l’état-major surpris par les républicains. En 1799-1800, il prend part à une affaire près Domfront et à celle de Tinchebray. Parfois on le rattache à la 7ème légion de l’armée du Maine.
René Raimbault est né le 28 septembre 1769 à Melleray (Mayenne) et demeure en 1815 à Chantrigné. Il est lui aussi capitaine depuis 1795 dans la légion d’Ambrières et a été blessé en 1795. Ses états de services très complets énumèrent vingt-six affaires : la Lande ou Sept forges, les landes de Baugé (ou Lougé), Saint-Jean des Bois, le Montgardin, Combrie, la Chapelle au Riboul, Menils (probablement Mesniltave), le Teilleul, Sage (ou Jugé), Mayenne, Pepiney, la Maison Neuve, le Pas, Ambai, Festange, Monsegré, Englerme (probablement Egrenne), le Bocage, le Bois de Saint Maxime, Juvigni-des-Pots, puis en 1799 la prise du poste de Couterne, Vire, Saint-Foix, Servizi (probablement Cerisy), les Lorés, entre Saint-Lô et Coutances, enfin en 1800 Caussé (probablement Cossé).
Ramette (Julien), né à Ommoy (Orne) en 1768, fut successivement lieutenant en 1793 et capitaine en 1793 dans l’armée de Mallet, à la division dont Deville dit Tamerlan était colonel, de la Martellière major et de Fay aide-major. Il assista, dit-il, en 1793-1794 aux affaires de Candé, de Pontron et du Bois de Rougé, contribua à délivrer le vicomte de Chambray. M. Néel de la Provotière conduit à Caen pour être fusillé et le chevalier Daniel de la Tour-Saint-Léonard qui devait être conduit à Caen et fusillé.
Retelperger était né en 1774 à Saint-Hippolyte (Haut-Rhin). Entré en 1792 dans le 5ème bataillon du Haut-Rhin, il passa en 1793 à l’armée royaliste du Maine dans la division de Métayer, dit Rochambeau et prit part aux affaires de Mayenne en 1793, du Ribay, de Lanoy, de Niort et du Loré en 1794. Il passa en 1795 à l’armée de Frotte comme volontaire attaché à l’escorte du général. Ses états de services assez décousus notent les affaires de Saint Jean des Bois, Tinchebray (31 mars 1796), le Teilleul (14 décembre 1795), Mesniltove (2 août), Préaux (mai 1796), Vire, Sourdeval (juin 1796), Ger (26 septembre 1795). Lorsque Picot fut chargé d’organiser le pays d’Auge, il y fut nommé sous-lieutenant et fut l’un des sept qui enlevèrent le poste de Briouze. Nommé lieutenant en 1797 et capitaine par intérim, il se bat à Touvois (14 octobre 1799), à la verrerie du Gard et non du Gast (15 octobre), à Saint Escolas ou Sainte Scolasse (entre les deux), puis au Sap le 5 janvier et à Mortagne le 27.
Note : Tous ces documents, comme ceux que j’ai analysés ici-même, il y a trois ans, viennent des Archives du Ministère de la Guerre.
(Cte. Ch. De Calan).
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