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LE CHATEAU DE LA CHEZE

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PRESENTATION HISTORIQUE.

Ville de la Chèze (Bretagne) : les ruines du château.


Edifié sur une plate forme rocheuse qui domine la rive droite de la Lié, le château fort de LA CHEZE, au pied duquel va naître et se développer un bourg castral, reste encore mal daté.

Rien n'indique qu'une fortification existait déjà lorsque fût fondée, à peu de distance, l'abbaye bénédictine de Lanténac (1149). Un premier "castrum" a pu être édifié lors de la lutte qui opposa Eudon II de Porhoët et Conan IV pour le trône de Bretagne. Le rôle de Eudon III du Porhoët (1131 - 1231), possesseur de la châtellenie de LA CHEZE, a été aussi évoqué. Notons cependant que le bourg de LA CHEZE n'est mentionné dans les actes qu'à partir de 1231 et que la première mention de la "FORTERITIA DE LA CHEZE" ne date que de 1241. La question des origines reste donc ouverte. Pour le moins, le château présente une architecture qui, au plus tôt, le rattache à la fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème siècle.

La châtellenie de LA CHEZE doit son véritable essor aux vicomtes de Rohan aux mains desquels elle passe en 1271 après être revenue en 1247 à Pierre de Chemillé. Le château qui existait déjà fut sans doute agrandi ou reconstruit par cette famille qui édifia au XIIIème siècle les fortifications de PONTIVY et de ROHAN, ses autres possessions toutes proches.

D'abord forteresse à l'architecture austère, le château devient résidence, aménagée aux gouts du XIVème siècle, avec la reconstruction du logis seigneurial. En 1371, s'y installeront Jeanne de Navarre et Jean II de Rohan.

Au XVème siècle, le château est l'objet de nombreux travaux et réparations. sans doute l'état des défenses de la forteresse laissait-il à désirer pour que le Duc Jean V accorde en 1420 un droit d'octroi destiné à faciliter les "réparations et habillements de défense des villes et châteaux de ROHAN, JOSSELIN, LA CHEZE...".

Des exemptions et "bontés" seront renouvelés en 1455, 1462, 1468 et 1477. Ainsi restauré, le château ne pouvait, tout naturellement, que servir la politique des Rohan. En lutte avec le pouvoir ducal, ils virent ainsi le Prince d'Orange venir assiéger LA CHEZE (sans succès).

En 1495, le château est de nouveau l'objet de transformations Jean II de Rohan en fait avec Blain sa résidence favorite. Sans aucun doute, ces travaux exécutés à l'orée de la Renaissance modifièrent-ils surtout l'aspect intérieur de la forteresse.

Au XVIIème siècle, la forteresse sera confisquée aux Rohan par Louis XIII. Ce dernier la remit au prince de Condé qui entreprit les premières démolitions. Celles-ci étaient bien avancées lorsque fut autorisée en 1743 la vente des pierres tombées dans les douves. Comme de nombreuses autres fortifications, le château servira dorénavant de carrière de pierres et l'église de LOUDEAC lui doit beaucoup.

 

L'ARCHITECTURE.
Au temps de la féodalité, ce château avait pour objet la défense de la vallée du Lié et d'une route qui existait dit-on à l'époque romaine. Il s'agissait d'une véritable forteresse.

Le château de plan sensiblement hexagonal, comprend au moins 8 tours auxquelles s'associent deux demi-tours, restes d'un châtelet d'entrée construit au XIVème ou au XVème siècle. La première entrée, transformée à une période indéterminée en poterne, se situe sur la courtine nord, non loin d'une tour octogonale du XIVème siècle. C'est autour de cette première entrée que subsistent les maçonneries les plus anciennes, datant peut-être de la fin du XIIème siècle.

La maçonnerie de la tour octogonale, donjon de près de 20 M de hauteur est fortement dégradée dans les parties hautes et des fissures sont bien visibles.

Les autres tours n'émergent qu'à peine des douves partiellement déblayées. La tour sud est cernée d'une moulure à sa base. Elle présente ainsi que la courtine sud datables du XVème siècle, un parement régulier et bien soigné. Ailleurs ce parement est de qualité moyenne. Il reste encore deux portes superposées au niveau de ce qui devait être l'entrée.

L'organisation interne de la fortification demeure inconnue. S'y trouvait sans doute la chapelle castrale dans laquelle furent mariés, en 1641, Marie de Bretagne et Jean II de Rohan. On ignore où se situe le logis seigneurial (contre la courtine Est ?) reconstruit peu avant 1371 puis transformé à la fin du XVème siècle. Les destructions et effondrements ont entièrement bouleversé l'espace intérieur de la fortification et les nombreux murs qui émergent à peine ne permettent pas de reconstituer le plan d'édifices. Il est probable qu'il existe par endroits plus de 3 à 4 M de statigraphie !.

Il n'existe pas actuellement de plan précis et détaillé des structures, plan qui prenne en compte les courtines et les tours, les systèmes d'accès et les vestiges qui apparaissent dans l'espace intérieur.

Il est indéniable que le Château de LA CHEZE est un élément importent de l'histoire de la Bretagne et plus encore de celle du centre de la Bretagne. Successivement propriété de deux des plus grandes familles du duché - les Porhoët et les Rohan -, il fut au centre de luttes et prétentions : pour le duché aux XIIème et XVème siècles et pour la couronne de Navarre au XVIème siècle.

Il offre une architecture qui, sans être inédite, est un bon témoin de l'histoire même des fortifications bretonnes. Ses courtines et ses tours, circulaires ou octogonales, portent ainsi la marque de transformations liées aux progrès militaires. Les travaux suscités par l'évolution de l'habitat résidentiel en milieu fortifié (passage d'un cadre austère et fermé à un cadre ouvert et "orné") furent sans aucun doute importants. Ils ont pu avoir l'ampleur de ceux dont fut l'objet le château de la Hunaudaye.

Ville de la Chèze (Bretagne) : les ruines du château.

SITUATION ACTUELLE
Ces ruines situées au centre de l'agglomération de LA CHEZE étaient jusqu'en 1978 complètement enfouies sous la végétation, broussailles, ronces, lierres, arbres plus que centenaires etc.... Seuls les Chéziens en connaissaient l'existence.

Propriétée privée, les ruines ne figuraient pas au cadastre, elles étaient inconnues des Antiquités historiques de Bretagne et des Bâtiments de France.

La municipalité élue en 1977 consciente de l'intérêt historique et touristique de ces ruines a souhaité les faire connaître. Elle a commencé par se rendre acquéreur du terrain.

Depuis, tous les ans, la végétation est coupée et le terrain entretenu. Une haie a été plantée. L'objectif est de consolider la tour et de créer dans l'enceinte du château un parc paysagé avec mise en valeur des ruines existantes.

 

NOTES.

Il nous faut remonter au temps d'Eudon de Porhoët, frère d'Alain de ROHAN, qui fut Duc de Bretagne de 1148 à 1156. Quand il fonde l'abbaye de Lanténac, LA CHEZE n'existait pas encore sans doute, mais son château n'allait pas tarder à surgir. Eudon était "un homme de fer, à grands desseins et à grande ambition" et s'il a songé au monastère de Lanténac pour son âme et celle de ses ancêtres, il a aussi pensé à bien asseoir sa puissance. Le site de LA CHEZE a dû le séduire, pour poster à l'entrée de la forêt de LOUDEAC une sentinelle avancée, capable de défendre son domaine à plusieurs lieues de JOSSELIN. (L'ouvrage comprenait neuf tours, des douves, un pont-levis, un souterrain. Dans la première moitié du 19ème siècle, cinq tours étaient encore debout, mais bientôt une seule d'entre elles, de forme polygonale, sera le dernier vestige de la forteresse. L'ensemble constituait certainement un beau spécimen de l'architecture des châteaux-forts moyen-âgeux).

Ses murs ont donné asile à EUDON, au comble de sa fortune et de son revers. Ils ont abrité Olivier de CLISSON, ami et successeur du Connétable DUGUESCLIN. Ils ont vu les Bretons vaincre les Anglais. C'est dans leur enceinte que Jean PRIGENT, évêque de SAINT-BRIEUC, a marié Jean de Rohan et Marie de Bretagne, fille du Duc François Ier. Et combien de sièges n'ont-ils pas soutenu victorieusement ; François II lui-même, père de la Duchesse Anne, échouera dans ses assauts... Puis, le vieux manoir verra passer le huguenot "bandit" Kerguézangor, seigneur de la Ville-Audren (LOUDEAC) et de Launay (MUR...). Et ce seront les horreurs de la ligue. Deux cents ans plus tard avec les HOCHE, CADOUDAL, MERCIER LA VENDEE, LE GRIS-DUVAL, etc, il connaîtra maints épisodes de la Chouannerie.

La conservation du Château de LA CHEZE eût présenté le plus grand intérêt, d'autant plus qu'il était relativement facile de faire repasser les eaux du Lié dans ses douves. Mais ses propriétaires successifs, dont ceux du Gué-de-l'Isle, en décidèrent autrement. Le général de la paroisse de LOUDEAC possédant d'ailleurs une carrière dans ses ruines, quand fût reconstruite au XVIIIème siècle l'église actuelle. Reconnaissons ses beaux moellons schisteux, non seulement dans cet édifice, mais dans nombre de maisons de LA CHEZE, de LOUDEAC et ses environs (E. Monnier).

Note Historique :
Ce château construit à partir de 1180 par le Comte Eudon III du Porhoët, était le frère jumeau de celui de Josselin.

En 1231, le comté est divisé et la châtellerie de LA CHEZE échut à ALIENOR, seconde fille d'Eudon III, qui épousa Alain V de Rohan.

En 1362, les Anglais assiègent sans succès le château.

En 1370, Olivier Sire de Clisson devient Seigneur de LA CHEZE.

En 1371, Jean Ier de Rohan et son épouse Jeanne de Navarre s'installent à LA CHEZE.

En 1429, Mort de Alain VIII de Rohan.

En 1433, le Duc Jean V de Bretagne séjourne à LA CHEZE.

En 1452, Naissance de Jean II de Rohan fils d'Alain IX et de Marie de Lorraine.

En 1468, Mariage en grande pompe de Jean II et de Marie de Bretagne fille du Duc François Ier.

En 1484, le Prince d'Orange vient mettre le siège devant le château de LA CHEZE, mais il fut obligé de se retirer.

En 1487, le Duc François II doit abandonner le siège du château, mais son armée commandée par le Maréchal de Rieux réussit en 1488.

A partir de 1495, Jean II revient à LA CHEZE et transforme le château en une résidence quasi royale pour en faire avec Blain sa résidence préférée.

En 1603, la vicomté de Rohan est érigé en duché et pairie de France en faveur de Henri de Rohan. La châtellenie de LA CHEZE en forme l'un des membres.

En 1610, à la mort d'Henry IV, son cousin germain, Henri II de Rohan, réformé convaincu, est entrainé dans la disgrace de M. de Salis. Ses terres sont confisquées par Louis XIII au profit de M. de Condé qui doit démolir ses forteresses.

En 1628, la garnison de LA CHEZE rendit le château à l'envoyé du roi de France.

En 1629, destruction du château.

En 1743, vente des pierres au profit de la fabrique de LOUDEAC. Elles serviront à la construction de l'église de LOUDEAC.

Cet historique chronologique du château de LA CHEZE nous permet de constater que des évènements importants de l'histoire de la Bretagne se sont déroulés dans ses murs..

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