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LA PAROISSE DE CHAUVIGNÉ

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Ecclesia Calviniaci (XIème SIÈCLE).
Altitude : 80 mètres. — Superficie : 1.716 hectares.
Population : en 1792, 972 habitants ; en 1801, 934 ; en 1841, 938 ; en 1902, 1.129 ; en 1911, 1.172 ; en 1921, 1.037.

M. Delarue, n'indique pas le document où il a trouvé cette boutade des gens de Romazy : « Chauvigné est un cloaque infect, un petit marais de Dol entouré de landes, et heureusement de bois, qui empêchent les vapeurs et les exhalaisons nuisibles qui s'y forment, de se répandre aussi loin qu'elles le feraient sans cela. Placé dans la boue, on ne voit le clocher que lorsqu'on entre dans un cimetière où les corps, presque toujours dans l'eau pendant leur vivant, y sont encore... dans bien des endroits après leur mort ».

La forme en iac du nom du bourg indique une localité fort ancienne. La paroisse était constituée dès le XIème siècle ; elle apparaît alors aux mains d'un seigneur nommé Gradelon. La cure était à l'Ordinaire. Le recteur de Chauvigné pouvait avoir 800 livres de revenu net, environ, provenant de deux traits de dîmes. Il avait la charge d'un vicaire. Ses dîmes produisirent, en 1790, 1.552 livres, avec 285 livres de frais, soit net 1.267 livres.

Lors de la Révolution, les deux prêtres de Chauvigné prêtèrent serment à la Constitution Civile du Clergé. M. J.,B. Galon, recteur mourut dans son erreur 3 mois après (14 avril 1791), laissant aux pauvres une partie de son bien. Quant au vicaire, M. Julien-Jean Giffard, il se rétracta le jour de la 1ère Communion des enfants de la paroisse, avant le 1er avril 1792, époque de l'élection, à la cure de Chauvigné, de Julien-Jean Berel, vicaire assermenté de Gahard. M. Giffard dut se cacher. On le retrouve à Rennes en 1795, signant la déclaration de soumission de 1795. Il mourut recteur de Poligné en 1806. Le nouveau curé de Chauvigné, M. Berel, se rétracta lui-même en 1795 ; il devint curé d'office de l'Hermitage, puis, en 1803, curé de Pleine-Fougères. Ce fut M. Lambert, prêtre originaire de Tremblay, ex-vicaire de Noyal-sur-Vilaine, qui exerça le culte catholique en 1795 à Chauvigné, en qualité de vicaire d'office.

M. Louis-François Poinçon de la Blanchardière, maire de Chauvigné, au début de la Révolution, ardent partisan des idées nouvelles, était l'oncle de l'abbé Lemercier de Morière, futur Confesseur de la Foi. Ce dernier crut pouvoir se réfugier chez son oncle. Mais M. Poinçon, s'étant aperçu que l'abbé cherchait à éloigner les domestiques des prêtres assermentés, chassa publiquement son neveu.

M. Poinçon, seigneur de la Maison-Neuve (en Chauvigné), commandant du bataillon de la garde nationale du canton d'Antrain, fut tué chez lui, par des Vendéens, le 23 novembre 1793, au moment où il se disposait à fuir (voir Delarue, I, 108, et notes manuscrites). M. Delarue dit que M. Poinçon, nommé chef de bataillon de la garde nationale le 27 ianvier 1793, donna sa démission de maire de sa commune. Ce serait donc, malgré la différence de nom, le même personnage que le mauvais oncle. — Peu après, le neveu était guillotiné (2 janvier 1794).

Le 4 novembre 1792, les habitants de Chauvigné, obligés de livrer l'argenterie de leur église, avaient tenté de conserver une belle croix d'argent toute neuve. Un d'entre eux proposa de faire l'avance de la valeur du métal ; et le maire, M. Poinçon, fut chargé de porter au District de Dol la somme de 612 livres ; mais le District ne voulut rien entendre. Il exigea la livraison de la croix (Delarue, I, 113).

L'église est sous le patronage de la Sainte Vierge, fêtée à l'Assomption. Il reste quelques traces du monument du XIème siècle. L'édifice présente des parties du XVIème, du XVIIème, du XVIIIème et du XIXème siècles. Il renferme un baptistère intéressant. Près du village du Châtel, où se voient deux mottes entourées de douves, M. Maupillé (Soc. arch., VI, 197) a remarqué des traces d'une voie romaine qui, selon M. Le Bouteiller, serait celle de Rennes à Vieuxvy.

CHAPELLES.

Saint-Georges, 1 kilomètre du bourg; en mauvais état dès 1750, et interdite pour ce motif ; détruite au début du XIXème siècle. Elle existait dès le XIIème siècle, et paraît avoir été fondée par le seigneur d'Aubigné. On y célébrait l'office divin en alternant avec l'église de Chauvigné. Il y avait, là aussi, un cimetière.

2° à la ROUËRIE (détruite).

3° à FRETAY (détruite).

4° à BRIMBLIN. Il en reste encore quelques ruines, ainsi qu'un statue de sainte Appoline que l'on va invoquer pour le mal de dents.

(Emile Pautrel).

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