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LA PAROISSE DU CHÂTELLIER

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Parochia Castellarii (1222).
Eglise perdue dans les bois, semblable à un ermitage en un lieu fort pittoresque.
Altitude : 180 mètres. — Du haut du clocher, on découvre un horizon superbe. On ne voit pas moins de 37 clochers, dont le Mont Saint-Michel.
Notes de l'Annuaire de 1792 : étangs étendus ; seigle, sarrasin, avoine et chanvre ; cidre fort estimé.
Superficie : 1.343 hectares.
Population : en 1792, 1.000 habitants ; en 1801, 1.007 ; en 1841, 995 ; en 1911, 710 ; en 1921, 706.

Cette localité tire son nom d'une antique fortification (peut-être carolingienne) faite de terre et de grosses pierres brutes, entourant le sommet du mamelon sur lequel est bâtie l'église, et qui est encore en grande partie visible. On ignore l'époque de l'érection en paroisse ; on sait seulement que la paroisse était constituée au XIIIème siècle. L'église, sous le vocable de Notre-Dame, est récente. Celle qu'elle a remplacée n'était pas ancienne, les huguenots ayant brûlé l'église primitive, vers la fin du XVIème siècle.

Dans la muraille du transept sud, on a placé un devant d'autel en granit sculpté représentant le Christ en croix, la Sainte Vierge et Saint-Jean. Dans le chœur, un grand tableau représente la même scène. A l'entrée du cimetière, on voit un grand piédestal de granit orné de sculptures du XVème siècle.

Près de là, on a élevé, ces dernières années, un remarquable « monument aux Morts » de la grande guerre. Il est sculpté dans un énorme bloc de granit arraché au rocher voisin.

La cure était à l'Alternative ; et les prééminences étaient dues, au seigneur du Bas-Châtellier. Les dîmes, qui se levaient à la 11ème gerbe, appartenaient au Recteur, qui jouissait en plus de 23 à 24 journaux de terre près de l'ancien presbytère de Montgreffier ; vers la fin du XVIIème siècle, les dîmes furent estimées valoir 4.000 livres, et les terres, 400 livres de revenu. En 1790, les dîmes étaient affermées 3.400 livres ; en 1778, voulant affermer, le recteur n'avait trouvé que 3.000 livres, pourpris compris. Parmi ses charges, le recteur comptait la pension d'un vicaire ; une rente d'une mine d'avoine à Rillé ; 340 livres de décimes ; 260 livres de réparations, etc...

Le recteur, M. Georges Bertin, et son vicaire, M. Nicolas Huart, refusèrent, en 1791, de prêter le serment constitutionnel. La paroisse étant destinée à la suppression, il ne fut pas élu de prêtres schismatiques pour les remplacer ; par suite, ces deux prêtres purent rester au Châtellier jusqu'en septembre 1792 ; mais l'église avait déjà été fermée (en juillet 1792). MM. Bertin et Huart prirent des passeports pour Jersey et s'exilèrent (en septembre et octobre 1792). Le recteur mourut à Jersey. J'ignore le sort de son vicaire.

La paroisse ne resta pas cependant sans prêtre fidèle. L'abbé Sorrette y exerça souvent le saint ministère, et il y cueillit la palme de martyr. Il avait été nommé curé d'office du Châtellier. L'église fut rouverte en 1797. Le pourpris du Châtellier, avec le presbytère [Note : Je ne sais trop s'il faut dire le presbytère ou les presbytères, car il y en avait deux, l'un près de l'église du Châtellier, et l'autre au village de Montgreffier, bâti en 1650], et 27 journaux de terre furent vendus nationalement le 27 juin 1795 pour le prix de 40.000 livres.

Les cloches furent descendues le 5 février 1794 et envoyées à la fonderie.

Le 18 juillet 1794 eut lieu au Châtellier un engagement assez important entre bleus et chouans. Le bourg était fortifié et possédait alors une garnison de 200 hommes. Bois-Guy, à la tête de 6 à 800 hommes, tenta, sans succès, d'enlever le bourg. Par inadvertance, j'ai signalé deux engagements; en réalité, il n'y en eut qu'un : le 18 juillet ; mais, quelques jours plus tôt, les chouans avaient abattu l'arbre de la liberté planté dans le bourg. L'affaire du 18 eut un grand retentissement dans le pays. C'était la première fois que les chouans paraissaient en si grand nombre. A la Bataillère, le 3 septembre 1795, les chouans, sous la conduite de Bois-Guy, enlevèrent un convoi de grains, escorté par un nombreux détachement. Un tableau du 29 juin 1795 signale que Le Châtellier n'a plus de garde nationale; l'esprit, dit-on, est « mauvais et dominé par les chouans, qui y ont établi un quartier général ».

Cette paroisse touchait celle de Parigné, patrie de Bois-Guy.

CHAPELLES.

1° Au vieux presbytère de MONTGREFFIER ; les recteurs y faisaient la plupart des mariages. L'évêque de Rennes y donna la Confirmation en 1665. Elle est aujourd'hui détruite.

2° Saint-Denis de la VIOLETTE — détruite. C'était jadis un établissement de Templiers. dépendant de la commanderie de La Guerche.

3° Saint-Maurice du HAUT-VILLIERS — en ruines ; autrefois, très fréquentée par les pèlerins.

4° Notre-Dame de FRETAY — récente. A la Vieuxville, il y eut une église réformée.

On a trouvé au Châtellier des objets préhistoriques et des cercueils en calcaire coquillier. Dans le parc du château de Fretay, on conserve le portail roman de l'ancienne église de Saint-Etienne-en-Cogles. C'est sur le territoire du Châtellier que se trouve le village de la Bataillère.

(Emile Pautrel).

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