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Chapelle Notre-Dame du Kreisker

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La fondation de la chapelle primitive remonte au VIème siècle. Une jeune lingère ayant travaillé un jour de fête chômé en l'honneur de la Vierge, malgré les remontrances de Saint Kirec (ou Guévroc) fut subitement paralysée de tous ses membres. Après son repentir, le saint la guérit et elle lui donna sa maison pour en faire une chapelle. On lui donna le nom de Kreis-ker parce qu'elle était située au milieu du village, faubourg de la ville. La première chapelle en bois ne résista pas aux ravages des Normands au IXème siècle. Les Anglais ayant pris la ville et brûlé le Kreisker le 3 mai 1375, l'édifice est reconstruit (semble-t-il, par les Anglais) dans le dernier quart du XIVème siècle. Après le départ des Anglais, la tour fut couronnée, au XVème siècle, d'une flèche fabuleuse et l'édifice sensiblement modifié.

CHAPELLE NOTRE-DAME DU KREISKER

Voici comment Albert le Grand raconte l'origine de cette chapelle :

« Saint Guévroc allant par la ville d'Occismor, un jour de feste de Notre-Dame, il vit une jeune lingère qui travaillait à sa porte : le Saint la reprit de ce qu'elle ne chommait pas la leste, mais elle ne tint compte de la réprimande, et luy répondit qu'elle ne scavait autre mestier pour gagner sa vie ; qu'il fallait aussi bien vivre les jours de festes que les jours ouvriers. A peine eust-elle achevé la parole qu'elle fut subitement saisie d'une paralysie en ses membres, si grande, qu'elle ne pouvait remuer ny-pieds ny mains. Alors reconnaissant sa faute, elle jeusna huit jours entiers, employant tout ce temps en ferventes prières, au bout duquel temps elle se fit porter au même lieu où elle avait commis la faute, manda Saint Guevroc, reconneut son offense et en demanda pardon à Dieu et au Saint, lequel faisant le signe de la croix sur elle, luy rendit la santé, et en mémoire de ce miracle elle donna sa maison à Saint Guevroc, qui la convertit en une chapelle, laquelle fut dédiée à Notre-Dame de Creisker, c'est à dire du milieu de la ville, et fut rebastie plus magnifique par le duc Jean le Conquéreur ».

Cette légende était mentionnée, en ces termes, en la VIème leçon de l'office de S. Guevroc, 17 Février, dans le Propre du diocèse de Léon :

« Puellam quamdam in civitate Leonensi quam ipse (St Guevroc) quod sanctam Beatissimae Virginis festivitatem servili occupatione violaret, benigne increpaverat, repentino celitus percussam membrorum tremore, ubi ipsa facti pœnitentiam concepit, signo crucis, pristinae restituit sanitati. Accepti illa benificii non immemor, suam sancto Viro aedem perpetua donatione concessit, quam ipse in capellam, ubi nunc est magnifica Beatae Mariae in medio Urbis nuncupata basilica, convertit ».

Comme on a pu le remarquer, le bréviaire traduit le mot Creisker, in medio urbis, Notre-Dame du milieu de la ville ; cependant, cette chapelle n'est pas et n'a jamais été au milieu de la ville de Saint-Pol (aujourd'hui Saint-Pol-de-Léon). Nous pensons donc que l'origine de cette appellation vient de ce que cette chapelle était située dans le quartier de la ville formant une des sept paroisses du Minihy, et connu sous le nom du Crucifix de la Ville, Croasquer ou Cresquer. — Nous trouvons, dans un acte de 1441, mention « d'un courtil en la rue an Fouennec esmettes de Creisker », c'est-à-dire sur le territoire du Crucifix de la Ville. — Le Creisker est appelé Christ Caer dans l'acte de fondation du Séminaire de Léon en 1676 (G. 14,2).

Nous ne donnerons pas ici la description de ce beau monument d'architecture, que nous possédons tracée de main de maître par M. le chanoine Abgrall, dans son Livre d'or. M. de Courcy nous dit que « la hauteur totale du clocher est de 80 mètres, et si quelques autres clochers en France ont une hauteur supérieure, aucun ne l'égale en beauté ».

Ce n'est pas d'aujourd'hui que les habitants de Saint-Pol-de-Léon sont fiers de leur clocher à jour ; en 1698, l'un d'eux disait (Enquête de 1698 touchant l'union des sept paroisses.— Archives départementales) : Notre-Dame du Creisquer « est la plus belle église des sept paroisses du Minihy, après la Cathédrale, sur laquelle est la plus belle tour, clocher et pyramide du Royaume, et dans laquelle il y a une aussi belle sonnerie que dans la Cathédrale ».

On peut se demander quelle était la destination de ce superbe édifice. Le Père Cyrille Le Pennec nous dit que de tout temps « il était entre les mains des bourgeois, qui en avaient la conduite ». C'était par conséquent un édifice dépendant de la communauté de ville et servant de lieu de réunion pour les délibérations des trois ordres et le service de certaines confréries de la ville ; le Créisquer  était donc une chapelle au service de la municipalité, comme étaient Notre-Dame du Guéaudet ou de la Cité, à Quimper, Notre-Dame de l'Assomption, à Quimperlé, et Notre-Dame du Mur, à Morlaix.

A la mairie de Saint-Pol-de-Léon, le plus ancien des registres de délibération qui ait été conservé commence au 1er Octobre 1628, par cette formule : « Congrégation générale des trois ordres de la ville de St Paul en l'église de N. D. de Creisquer en la dite ville, lieu accoustumé à faire les congrégations et assemblées par devant Mr le Sénéchal de la court du dit St Paul... ».

Mais peu après, vers 1635, les assemblées ont lieu non plus au Creisquer, mais dans la maison de ville ; et de fait, le Père Cyrille, qui écrivait vers 1640, nous dit : « L'église du Creisquer ayant esté ostée d'entre les mains des bourgeois pour estre érigée en titre de gouvernement [Note : Il est cependant à noter qu'il y avait toujours eu, au Creisquer, des gouverneurs chargés de fonctions analogues à celles des fabriques pour les églises paroissiales], elle est grandement négligée et deschue de son ancien lustre, estant carante de réparation, ce qui a entièrement refroidy la dévotion fervente que tout le peuple de Léon avait pour ce saint lieu ».

Il faut dire que le 23 Novembre 1628, la foudre était tombée sur le clocher et avait gravement endommagé le bâtiment. Voici ce que nous lisons à ce propos au registre des délibérations de la communauté de ville :

« Le 14 Janvier 1629, sur ce qu'il a esté remonstré que par la chute en partie du clocher de l'église de Creisquer, advenu par la foudre au mois de Novembre dernier, la couverture de l'église et par espécial le choeur est tout ruiné, qui empêche que le service divin ne peut y estre celebré comme au temps passé et que le grand tableau qui est sur le principal autel du dit choeur est en danger d'estre brisé et rompu d'autant que partie des pierres esbranlées au dit clocher et les ardoises au dessus du grand autel menacent de tomber et que ainsi la pluie a commencé gaster le dit tableau..., la coin munauté vote des fonds pour les réparations urgentes ».

C'est sans doute de cet accident dont parle Ogée en ces termes : « Le tonnerre tomba sur le clocher de N.-D. de Creisquer, abattit la pointe de la flèche, tua une femme qui était dans l'église, fondit la moitié du chanceau qui était en bronze au devant du maître-autel, brisa l'escalier du clocher et dessécha tous les bénitiers ».

Un état des prééminences de l'église du Creisquer en 1720 (G. 307) nous donnera, avec le nom des bienfaiteurs, le vocable des principaux autels. La description commence au bas de l'église, à main droite, côté de l'Epître :

« La première vitre au-dessus de la porte du cimetière, en descendant du jubé, est à M. de Keruzoret.

La seconde prochaine, à Mme de Coetlosquet, au bas de laquelle il y a un tombeau.

La troisième, à Mme de Carman, fille de M. de Coetelez, près de Guenevez, au bas de laquelle est un tombeau élevé, dans la muraille, où il y a un lion pour armes ; il y a aussi un autel Saint-Louis, sans armes.

La quatrième, à M. de Keraly, dont M. Longpré, marchand à St Paul, a acheté la terre de Keraly. Les armes des Keraly sont en la vitre ; il y a trois tombes près l'autel Saint-Yves, qui est sans armes.

Au-dessous des trois tombes des Keraly, il y en a trois autres ayant appartenu à la maison de Penlu, qui sont à présent à Prigent le Lan et à Mr. Kerlobuchet, l'un boulanger, l'autre sergent.

A côté de cet autel Saint-Yves est l'autel des SS. Cosme et Damien ou de Saint-Biri, le bénitier voisin porte des armes inconnues.

La cinquième vitre, aux héritiers de M. de Kersanton ; les armes sont à la vitre, au banc et à la tombe.

La septième, qui est derrière l'autel de la Trinité, appartient aussi à Mr. de Keravel ; les armes se voient à l'autel de la Trinité et au milieu du balustre de l'autel de la Trinité ; au dedans du balustre sont trois tombes à M. de Tromelin Kerantraon, au dehors des dits balustres sont cinq tombes à ses armes.

A côté de l'autel de la Trinité est celui de Saint-Fiacre, sous et auprès du marchepied duquel il y a quelques tombes aux armes des Kermorus, avec banc près la crédence où sont les armes.

Derrière l'autel de Saint-Biri, en entrant à l'autel de la Sainte-Trinité, est un banc et cinq tombes portant les armes du sr. de Brundusval de Saint-Paul.

Dans le choeur sont deux tombes aux armes de Kerelec et une à M. Coatalenn. — Au côté de l'Epître, deux tombes à M. Hervé de Kerasmont de Roscerff.

La huitième vitre, celle du pignon derrière le maître-autel, porte les armes de M. de Kerman et plusieurs autres que l'on ne connaît pas.

La neuvième, est à M. le marquis de Kerjean.

La dixième, à M. de Kermavan, au bas de laquelle est un banc et huit tombes au choeur, côté de l'Evangile, près desquelles tombes est celle de messire Baron, prêtre, qui a fait fondation.

La onzième, à M. le chantre (du Louet) qui est de la maison de Coetjunval. — Cinq tombes, vis-à-vis le bénitier où sont ses armes. L'autel qui est au-dessous de la vitre est sans armes.

La douzième, à Mme Lamarre, de Morlaix, avec tombes et armes.

La treizième, sous laquelle est le tombeau relevé dans le mur, est sans armes.

La quatorzième, celle du pignon du bas de l'église, porte les armes de Mr. de Kerman.

Le premier autel que l'on trouve en entrant dans l'église, en venant de la halle, qui est près le second pilier côté de l'Evangile, est dédié à Sainte Marguerite et à Saint Sezni ; il est sans armes. — A côté de l'autel, sont deux tombes aux héritiers de Pierre Calvez, bourgeois de Saint-Paul.

Vis-à-vis cet autel, contre ce pilier du côté de l'Epître, est un autel sous le vocable de Saint-Derbot, Saint-Jean-l'Evangéliste, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Eloy, avec des armes inconnues. Au côté de l'Evangile (de cet autel) est une tombe où se dessert la fondation d'Yvon Caroff.

Près le pilier, du côté droit du Crucifix, est l'autel de Sainte-Catherine, près duquel sont quatre tombes à Jean le Duff.

De l'autre côté du Crucifix, est l'autel de l'Assomption, appelé l'autel de Notre Dame de Délivrance, sans armes.

Tout joignant celui-ci, est l'autel de Sainte-Anne. Du côté de l'Epître est un bénitier aux armes de Mr. de Penan, et au-dessous du bénitier est un banc à Mr. de Penanru, et près du banc deux tombes à ses armes ; du côté de l'Epître de l'autel de Sainte-Anne sont deux tombes à Françoise-Gilette de Saint-Paul.

Sous la voûte de la tour, côté de l'Epître, banc et quatre tombes à Mme de Coetlosquet, et de l'autre côté, banc aux héritiers de Carman.

Les tailleurs ont soin de l'autel de la Trinité, les laboureurs s'occupent de l'autel de Saint-Fiacre ».

Outre ces autels, on voyait encore dans la chapelle les autels de Saint-Roch, et celui de Saint-Jacques « ou du Crucifix de la tour, proche la porte qui y monte ».

On conçoit facilement comment ces nombreux autels devaient encombrer l'église et la rendre peu commode pour l'exercice du culte, surtout depuis qu'elle servait d'église au Séminaire ; aussi, le 7 Août 1728, le sieur Poirel, supérieur, et de Poussiguon, procureur du Séminaire, exposent à Monseigneur de Léon que voulant établir en l'église de Creisquer la décence convenable, et constatant « qu'il y a dans l'église des autels si près les uns des autres et dont la plupart sont si négligés des titulaires des chapellenies et des patrons, qu'ils sont pour ainsi dire prêts de tomber en ruine », ils ont fait des démarches et obtenu de plusieurs des patrons l'autorisation de les démolir. C'est ainsi que, par acte du 24 Décembre 1725, Guillaume Kersimon de Villesinou, propriétaire de Crechgrizien, et en cette qualité présentateur de la chapellenie de Saint-Yves, a consenti à la démolition de l'autel de Saint-Yves ; le 28 Mars 1727, Mme Anne de Coetlosquet fait abandon de ses prééminences à l'autel de Saint-Roch ; le 27 Mai 1727, le Chapitre de Léon a consenti à la démolition des autels de Saints Cosme et Damien, Saint-Jean et Saint-Derbot ; le 14 Janvier 1728, M. le Grand de Tromelin, archidiacre, faisant pour M. de Montigny, propriétaire de Pennanru, a consenti à la démolition de l'autel de Sainte-Anne ; le 16 Juillet 1728, Mme de Kersaintgilly de Kerenes a consenti à la démolition de l'autel de Saint-Fiacre, et M. de Poussiguon, procureur du Séminaire, titulaire de la chapellenie de Saint-Sezni, consent à la démolition de l'autel de Sainte-Marguerite et Saint-Sezni. Les services de ces chapellenies seront desservis au maître-autel ou à l'autel de la Trinité.

La tour du Creisquer ne possède plus de cloches ; mais avant la Révolution, elle avait une belle sonnerie composée de quatre cloches, dont nous trouvons la description suivante dans un procès-verbal de 1720 (G. 307).

« La grande cloche a été faite en 1636, on lit autour : J. M. nommée par N. et V. Messire René du Louet Sgr de Kerliviau premier dignitaire official et chanoine de Léon et Hte et Pte dame Marguerite Barbier dame de Kerlean, Lannuzouarn et Penmarch N. André de Lanvillieau gouverneur de Cresker, Claude Bernard prêtre sacriste. Laquelle cloche est hors de service pour être entamée et cassée ».

Les notaires rédacteurs du procès-verbal déclarent ensuite que « la seconde cloche est bonne pour le service, que la troisième est hors de service, sur laquelle il y a un écriteau en lettres grecques. La quatrième, hors de service également, où il y a un écriteau en lettres gothiques », que sans doute les notaires n'ont pu déchiffrer, car ils ne nous en donnent pas le texte, ce qui nous permet de supposer qu'ils ont pris pour du grec l'inscription de la troisième cloche, écrite en latin avec des caractères gothiques effacés ou d'une forme plus archaïque.

Le titre le plus ancien que nous puissions citer touchant la chapelle du Creisquer, est la fondation, en 1393, de la chapellenie de la Trinité par vénérable Missire Yves de Ploelan (G. 342).

En 1616, Missire Guiscanou, sr. de Kerincuff, gouverneur de Creisquer, fondait « le pseaume De profundis en musique ou en plein-chant devant le maître-autel du Creisker, à l'issue de l'hymne et complainte de Notre-Dame appelée le Stabat Mater, durant le Carême, que les maîtres, suppots et musiciens (de la Cathédrale) ont par dévotion coutume de venir chanter en la dite église à l'issue des complies, et après ce, fera le gouverneur sonner une des cloches de la grande tour de la dite chapelle pour la salutation angélique à la mode accoutumée ».

Le 15 Août, c'était tout le Chapitre avec les « suppots » de la Cathédrale qui venaient processionnellement au Creisquer, à l'heure des vêpres, après lesquelles le gouverneur devait leur fournir en collation « deux pots de vin, deux sols de pain et deux plats de fruits, soit une dépense de 4 livres ».

La chapelle du Creisquer servit de chapelle au Grand-Séminaire de Léon jusqu'à la Révolution. Une passerelle conduisait du Séminaire au Creisquer par-dessus la rue Cadiou ; mais en 1773, cette passerelle fut détruite et remplacée par un chemin voûté qui passait sous le pavé de la rue (Ogée). Le Creisquer sert ensuite au collège communal, et a été restauré à diverses reprises. Le 15 Juin 1807, par décret daté du camp de Friedland, les matériaux de l'église des Minimes étaient accordés pour la restauration du clocher « à raison de l'importance de la conservation de cette tour pour la marine, car placée en vue de l'entrée de la Manche, elle est un point remarquable de reconnaissance pour les vaisseaux, et son écroulement serait considéré comme un événement funeste à la navigation dans ces parages » (Voir une Lettre du Directeur des Domaines).

Dans ces derniers temps, d'heureux travaux de restauration et d'embellissement permettent d'admirer dans toute sa perfection ce chef-d'oeuvre d'architecture (P. Peyron).

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Vue du Porche Ouest. La tour mesure 78 m de haut. La flèche de granit est un octogone percé de 80 ouvertures en rosaces, quinte-feuilles, quatre-feuilles et trèfles. On accède à la balustrade par un escalier de 169 marches.

     

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Porche Nord. Le porche est surmonté d'un fronton triangulaire où se trouvaient jadis les armoiries des donateurs, détruites à la Révolution. Tout au sommet se dresse une Vierge à l'enfant du XVème siècle. Sur l'arcade d'entrée, on remarque dix statuettes de patriarches barbus déployant un parchemin. 

Porche Sud.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Porche Nord. Les portes sont surmontées de multiples feuillages, de statuettes, de monstres imaginaires et d'animaux domestiques.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Porche Nord. Côté gauche de l'arcade d'entrée.

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Porche Nord. Côté droit de l'arcade d'entrée.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Vue de la Nef vers le Choeur.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Christ en Croix.

Saint Sébastien.

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Autel des sept Saints.

Les sept Saints

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Autel de Notre-Dame

Autel de Notre-Dame

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Statue et boiserie de l'autel de Notre-Dame

Statue et boiserie de l'autel de Notre-Dame

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Boiserie de l'autel de Notre-Dame

Boiserie de l'autel de Notre-Dame

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Statue de saint Paul Aurélien

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Vitrail dédiée à Notre-Dame et oeuvre de Labouret. 

Au centre de la rosace se trouve le monogramme de Marie. Tout autour, des symboles prises dans la litanie de la Sainte Vierge, thème que l'on retrouve souvent dans d'autres oeuvres de Labouret. Dans un premier cercle : Miroir de justice, Arche d'Alliance, Tour d'Ivoire, Reine des Saints et des Anges, Maison d'Or. Dans un second cercle : Trône de la Sagesse, Vase spirituel, Etoile du matin, Porte du Ciel, ... Le nom des quatre évangélistes entourent cette rosace : Marc, Jean, Luc, Mathieu. Certains détails évoquent des Apôtres ou des Martyrs : clés, livre, coquilles, croix, roue, fouet, arc et flèches, tête de mort, ... Les vitraux de Labouret demandent une attention particulières : les grandes vertus y sont symbolisées par des objets de la vie de tous les jours ..... Les six personnages symbolisent les foules venues prier Notre-Dame du Kreisker en sa chapelle : un pape, un évêque, un prêtre, un moine, un laboureur, un artisan. Quelques symboles : Ancre (Foi), Soleil (Zèle), Encensoir (Prière), Balance (Justice), Harpe (Louange), Lampe (Prudence), Epines (Patience), Ruche (Travail), Livre (Paroles), ....

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Le grand retable de la Visitation 

Le grand retable de la Visitation provient de la chapelle des Minimes, aujourd'hui disparue. Hauteur : 9m 30 ; Largeur : 6m 60. Ce retable fut commandé en 1684 à des artistes de Landivisiau, François Lerrel et son fils Guillaume. Le niveau principal du retable est rythmé par quatre puissantes colonnes torsadées à six révolutions. Le chapiteaux corinthiens comportent deux rangs de feuilles d'acanthes et des crosses aux angles. Le long des fûts s'enroulent des pampres de vigne. Des oiseaux picorent les grappes, un enfant joue avec son serpent illustrant le verset d'Isaïe décrivant ainsi l'âge d'or : "sur le trou de la vipère, le nourrisson étendra la main ..." sans qu'il lui advienne aucun mal (Isaïe, II, 63). Le symbolisme de la vigne, complétant celui du pain est en rapport avec le sacrifice de la messe célébrée devant le retable. 

La disparition des panneaux de couronnements latéraux affirmant la ligne horizontale du sommet du retable la dessèche. Cette ligne mis à part les pots à feu isolés, n'est plus animée que par le motif central dont la cartouche proclame OMNIA IN GLORIAM DEI. Les deux L sont un rappel discret du roi Louis XIV. Un angelot, au-dessous, étend ses ailes entre des contre-courbes aux larges volutes. Entre les colonnes, les deux niches plates sont portées par deux généreuses consols aux coquilles Saint-Jacques, avec des têtes d'angelots, émergeant des bouquets de fleurs. Elles sont surmontées de cartouches timbrés des monogrammes de Jésus IHS et de Marie MA, sur fond de drapeau et agréments de rameaux verdoyants.

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 

L'ornementation du retable est relativement sobre : - Il y a les "putti", ces bébés nus, qui par paires s'accrochent sur les côtés. - Il y a les têtes des chérubins. - Il y a des cornes d'abondance et des bouquets de lauriers, roses d'acanthes, marguerites, pensées, ... Parmi les fruits, des figues, des pommes et des grenades. Le domaine végétal est relativement sobre (grandes palmes sous le tableau principal, pampres de vigne sur les colonnes torsadées, bagues contre les piédestaux des colonnes extérieures. La bordure du tableau de la Visitation est faite de feuilles de chêne et de glands. Un motif identique encadre les grands médaillons où se détachent les monogrammes de Jésus et de Marie. La coquille de Saint-Jacques est utilisée dans les dais des petites niches de la contre-table et dans les consoles des grandes statues. Sur les gradins de l'autel, s'alourdissent des guirlandes et s'enroulent des rinceaux.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Le tableau de la Visitation

Le retable comportait à l'origine une grande Descente de Croix peinte sur toile. Du tableau de la Visitation qui l'a remplacée, on ignore la provenance : chapelle des Minimes ou Couvent des Carmes qui fut détruit en 1830. La Visitation passe pour être une bonne copie du tableau de l'Albane, un peintre italien de Bologne. L'original est conservé au musée de Bordeaux. 

Elisabeth accueille la Vierge Marie. Zacharie, son époux, est en retrait, muet au seuil ombreux de sa demeure. La présence de Joseph sur la gauche est assez inhabituelle. Selon le texte évangélique, aux jours de la Visitation, la connaissance de l'état de Marie est trop précoce pour que le père adoptif de Jésus ait pu être du voyage à travers les collines de Judée. Son adjonction dans les Visitations, comme celle de Zacharie, remonte à l'école vénitienne du XVIème siècle. Quant au couple de femmes qui se devine à l'arrière plan, il pourrait s'agir de suivantes ou de demi-soeurs de la Vierge, Marie-Cleophas et Marie-Salomé. Dans les hauteurs, deux anges déploient une souple banderole où chante le premier verset du Magnificat : MAGNIFICAT ANIMA MEA DOMINUM. 

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Panneau gauche du retable. Il représente les disciples d'Emmaus.

Panneau droit du retable. Il représente un ange qui réconforte Elie désemparé.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Panneau central du retable. Il représente Isaac penché sous le couteau sacrificateur d'Abraham, son père.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Panneaux du retable. Au centre l'Enfant Jésus promis au sacrifice.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 L'évêque (de gauche) pourrait être saint Augustin, un des quatre grands docteurs de l'église, vu son costume épiscopal et le grand livre appuyé à la hanche.

L'attribut porté par la sainte femme est un cierge ou une torche et non un sceptre. Sainte Geneviève s'éclairait d'une torche lorsqu'elle se rendait à l'office. Des représentations plus anciennes issues de l'époque médiévale, comme celle de Sizun, montrent justement la sainte tenant un cierge dont le diable souffle la flamme alors qu'un ange s'évertue à rallumer. Si on se souvient que la chapelle disparue du couvent des Minimes était sous le double patronnage de Geneviève et de François de Paule, la célèbre patronne de Paris est ici bien à sa place.

 

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Panneau gauche du retable. Il représente saint François de Paule, le fondateur de l'ordre des Minimes, traversant le détroit de Messine sur son manteau, après que les bateliers de service lui eussent refusé le passage.

Panneau droit du retable. Il représente l'imposition du scapulaire à saint François de Sales rappelant que l'évêque de Genève fut tertiaire des Minimes.

 

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Couronnant des scènes empruntées au Nouveau ou à l'Ancien Testament, des médaillons avec palmes et pots à feu présentent les profils du Christ et de la Vierge.

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Ornementation du retable

Porte située à gauche du retable de la Visitation

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Chaire de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon

Chaire de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Panneau de la Chaire

Panneau de la Chaire

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 Enfeu avec anciennes pierres du couvent des Carmes.

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Ancienne pierre (partie inférieure) du couvent des Carmes placée lors d'une des rénovations du Couvent, en 1618.

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Ancienne pierre (partie supérieure) du couvent des Carmes placée lors d'une des rénovations du Couvent, en 1618.

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 Inscriptions sur les pierres précédentes (parties supérieure et inférieure)

 Traduction des inscriptions précédentes

   

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

  Tombeau de l'abbé Péron (ou Peyron)

 

 

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 Enfeu avec plaque commémorative (côté Nord)

Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Bretagne)

 Enfeu avec plaque commémorative (côté Sud)

Nota : les photos réalisées par Roger Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

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