|
Bienvenue chez les Chappelois |
LA CHAPELLE-CARO |
Retour page d'accueil Retour Canton de Malestroit
La commune de La Chapelle-Caro ( Chapel-Karozh) fait partie du canton de Malestroit. La Chapelle-Caro dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHAPELLE-CARO
La Chapelle-Caro tire son nom de la famille de la Chapelle.
La chapelle-Caro est un démembrement de la paroisse primitive de Ploërmel. Elle est encore surnommée "La Basse-Chapelle" ou "La Chapelle-sous-Ploërmel".
Après avoir appartenu à la grande seigneurie de Porhoët, La Chapelle-Caro fait partie du domaine ducal à partir de 1168. La Chapelle-Caro est érigée en vicomté en 1576, en comté au XVIIème siècle, et réunie à la seigneurie de Crévy en 1630.
Cette paroisse, érigée en 1802, n'a pris le nom de "La Chapelle-Caro" qu'à partir du XXème siècle, du fait de sa proximité avec Caro.En 1790, La chapelle-Caro est détachée de Ploërmel et érigée en commune du canton de Caro pour être rattachée par la suite au canton de Malestroit.
Note : Ancienne trêve de Ploërmel, la Chapelle est appelée parfois la Chapelle-sous-Ploërmel, pour la distinguer des autres paroisses du même nom. Son territoire, baigné à l'ouest par l'Oust, touche au nord Montertelot, à l'ouest le Roc-Saint-André, au sud Saint-Abraham et à l'est Monterrein et Caro. Sa superficie est de 1657 hectares, partagés à peu près par tiers entre champs cultivés, landes, prairies, etc... En 1891, sa population est de 871 habitants. Le bourg est à 8 kilomètres de Ploërmel, à 10 de Malestroit, et à 42 de Vannes. Les Celtes ont laissé ici plusieurs traces de leur séjour. Sur la lande de Saint-Méen, plusieurs menhirs sont épars ; la longueur des plus grands ne dépasse pas 1m,70. — Sur le point culminant de cette lande se trouve un petit tumulus, qui a été fouillé par le sommet. — Un peu plus loin, on voit une galerie en pierres, dont les tables sont renversées. Au village de la Ville-au-Voyer, se trouve un beau et grand dolmen, appelée la Maison trouée, parce qu'il a servi de refuge à une pauvre famille. Les supports, qui ont conservé les feuillures d'une porte, s'élèvent à 1m,30 au-dessus du sol, et la table de recouvrement, qui est en schiste, mesure 6 mètres de longueur. Ce monument, placé sur le sommet d'un mamelon, est entouré d'un cromlech, ou d'une enceinte circulaire de pierres d'un mètre de hauteur. A Raimon, près de la route de Monterrein à Malestroit, se voit un autre dolmen, qui est encore à moitié enfoui dans son enveloppe de terre. Les Romains sont venus ensuite, mais on n'a encore signalé aucun vestige de leur séjour. Quant aux Bretons, ils ne paraissent pas avoir été bien nombreux dans le pays ; leur langue ne s'y parle plus depuis des siècles, et c'est à peine si l'on retrouve sur ce territoire quelques noms bretons, comme Tréviguet, La Grée.... La Chapelle, faisant partie de la paroisse de Ploërmel, subit la même fortune qu'elle. Après avoir appartenu à la grande seigneurie de Porhoët, elle entra dans le domaine ducal en 1168, et lui resta annexée depuis (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
PATRIMOINE de LA CHAPELLE-CARO
l'église Notre-Dame (1868), édifiée en remplacement d'une ancienne église tréviale puis paroissiale du XVIIème siècle, remaniée en 1711. L'église actuelle est en forme de croix latine. Une tour carrée se trouve au bas de la nef. Les vitraux sont postérieurs à 1870. L'église abrite une statue de saint Fiacre (XVIème siècle). Une belle croix processionnelle du XVIème siècle (1500-1550), en argent plaqué sur âme de bois, est conservée à la sacristie ;
Nota : L'église tréviale, devenue plus tard paroissiale, était dédiée à Notre-Dame, et, suivant quelques titres, à Notre-Dame-des-Fougères. Construite en petit appareil irrégulier, retouchée en 1711, elle a été remplacée, en 1868, par une église neuve, en forme de croix latine et de style ogival ; au bas de la nef s'élève une tour carrée, dont la flèche se voit de loin, grâce à la colline qui lui sert de base. A la sacristie on peut voir une croix processionnelle du XIVème siècle. Elle est en argent plaqué sur bois, avec quatrefeuilles aux extrémités. D'un côté se trouve le Christ, avec la légende gothique Inri, et, dans les quatrefeuilles, des Saints portant leurs noms écrits en gothique sur phylactères ; au revers on voit le monogramme de Jésus, et aux extrémités les symboles des Evangélistes. Il y avait une chapelle publique dédiée à Saint-Méen et appelée parfois Saint-Méen de Liziry. Une chapelle privée, construite au château de Villeneuve, fut bénite le 15 février 1718. En 1790, la Chapelle fut détachée de Ploërmel et érigée en commune, du canton de Caro, du district de Ploërmel et du département du Morbihan. En 1791, M. Olivier, son curé ou vicaire résident, refusa de prêter le serment à la Constitution civile du clergé. En 1801, la Chapelle fut rattachée au canton de Malestroit ; et à la réorganisation du culte, en 1802, elle fut définitivement érigée en paroisse du nouveau diocèse de Vannes (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
la chapelle Saint-Méen (XVIIème siècle). Cette chapelle est remaniée en 1753 et en 1843. Le choeur et la croix datent du XVIIème siècle. Le clocher est de forme carrée. La chapelle abrite deux statues en bois polychrome de saint Méen : l'une est datée de 1618, et l'autre est datée du XVIIIème siècle ;
le château de Crevy (XIVème et XVIIIème siècles et 1855). Le Crévy (ou Créveix) est une ancienne sergenterie féodée de Ploërmel. Il s'agit d'un ancien oppidum romain. Propriété successive des familles Bonabes (vers 1149), Derval, Rougé (au XIVème siècle), Châteaugiron, alias de Malestroit (au XVème siècle), Chastel, Montejean, Tournemine, Quelenec (en 1563), Rogier (en 1602), Descartes (en 1644), Brilhac (en 1741), Humbert, Brilhac (en 1809), Poulpiquet du Halgouët (en 1812), Breil de Pontbriand de La Caunelaye (en 1816). La seigneurie est érigée en comté, en 1697, au profit de François Rogier. Le château est au cur du conflit (durant les guerres de religion) qui oppose la famille Malestroit qui est catholique à la famille Rohan de Josselin qui est protestante. Le duc de Mercoeur y avait garnison ; le parti du roi tenta vainement de s'en emparer. Le château a été très remanié au XVIIIème siècle par la famille de Brilhac et en 1855 par l'architecte Jacques Mellet (ajout d'un corps de logis à l'Ouest, encadré de deux tours). L'ensemble est restauré en 1966 et sert aujourd'hui de musée du costume ;
le château de la Villeneuve. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Mauléon (en 1426), Houx, seigneurs du Bodel (en 1513) et Rogier. Le fief est réuni à la seigneurie du Crévy. Le château possédait autrefois une chapelle privée bénite le 15 février 1718 ;
le manoir de Bignon (XV-XVIème siècle). On y trouve un pigeonnier. Le plus ancien bâtiment date du XVème siècle et le second bâtiment date du XVIème siècle. Le revers de ce dernier est percé de larges baies et d'une porte en plein cintre ;
A signaler aussi :
le dolmen de la Maison Trouée (époque néolithique), situé à La Ville-au-Voyer. Il se compose d'une chambre de 4,30 mètres de long sur 2 mètres de large et d'un vestibule ;
les rochers de Saint-Méen ;
l'allée couverte du Bignon et le Pas de Gargantua ;
ANCIENNE NOBLESSE de LA CHAPELLE-CARO
Les seigneuries particulières de l'endroit étaient, suivant les notes précieuses de M. le vicomte du Breil de la Caunelaye :
1°. Le Crévy ou Créveix ou Créveist, ancienne sergenterie féodée de Ploërmel, et château seigneurial du lieu. Les plus anciens possesseurs connus de cette seigneurie sont les Derval, dont l'origine remonte à Bonabbes 1er, vivant en 1149. Son quatrième descendant est Jean Bonabbes IIIème du nom, sire de Derval et du Créveix ou Crévy en 1275 ; il épousa : -1. Aliénor de Châteaubriand, fille de Geoffroy Vème du nom et de Belle-Assez de Thouars ; elle mourut dans le château du Crévy ; -2. Jeanne, vicomtesse de Léon, douairière de la maison de Largoët. — Ces deux femmes furent inhumées dans la chapelle de Saint-Yves et de Sainte-Catherine, dans l'église des Carmes de Ploërmel. En 1891, leurs statues de marbre existent encore. Son fils, Jean de Derval, seigneur du Crévy, légua, en 1337, une rente de quarante mines de blé aux Carmes de Ploërmel pour prier Dieu pour le repos de l'âme de ses père et mère. Jean eut pour fille, Agnès, vivant en 1290. Elle porta les seigneuries de Derval et du Crévy dans la maison de Rougé, par son mariage avec Olivier IV, seigneur de Rougé. Leur petit-fils, Jean de Rougé, seigneur du Grévy, Derval et autres lieux, fut tué au siège de la Roche-Derrien, tenant le parti de Charles de Blois, le 20 juin de l'année 1347. Jeanne, arrière-petite-fille de Jean de Rougé, porta les seigneuries de Derval et du Crévy à Armel de Châteaugiron, seigneur de Châteaugiron et d'Amanlis. Elle mourut en 1413. Leur fille, Valence, porta, par son mariage, les seigneuries de Derval et du Crévy à Geoffroy de Châteaugiron, alias de Malestroit, sire de Combourg. Elle mourut en 1435. Gilette, fille de Geoffroy de Châteaugiron, alias Malestroit et de Valence de Derval, ayant hérité de son frère Jean, qui avait fait ériger, par le duc Pierre II, l'an 1451, en baronnie, la terre et seigneurie de Derval, porta, par son mariage, cette baronnie et la seigneurie du Crévy à Jean Raguenel, dit de Malestroit, vicomte de la Bellière. — Il fut créé premier baron de Malestroit par le duc Pierre II, l'an 1451. Il était maréchal de Bretagne et capitaine de Fougères. — Il assista aux Etats à Vannes, tenus l'an 1462, en qualité de baron et aussi comme sergent féodé de Ploërmel, à cause de la seigneurie du Crévy. Leur fille, Jeanne Raguenel, dite de Malestroit, vicomtesse de la Bellière, dame du Crévy, épousa, en 1462, Tanguy du Chastel, chambellan et conseiller du duc, grand écuyer de France, gouverneur du Roussillon. Ils eurent pour fille, Jeanne du Chastel, dame du Crévy, mariée à Louis de Montejean, seigneur de Montejean, de Sillé-le-Guillaume, de Cholet, etc. Leur fille, Anne de Montejean, épousa, en 1540, Georges de Tournemine, IIème du nom, baron de la Hunaudaye. — Elle se remaria avec Jean d'Acigné et vendit, en 1563, à Guillaume de Quelenec, la terre et seigneurie du Crévy pour la somme de 12,090 livres seulement, parce que les charges de ladite seigneurie étaient très considérables. Roberte de Quelenec, fille de Guillaume, épousa Pierre Rogier, seigneur de la Peyrouse, en Ploërmel. Il soutint, avec son beau-père, le 23 avril 1591, le siège du château du Crévy contre les troupes royalistes, qui eurent soixante hommes de tués, deux de leurs capitaines faits prisonniers, Cahideuc et la Barre-Chevière, et un troisième capitaine, Thomas de la Caunelaye, y fut tué. Peu de temps après, Saint-Luc, espérant encore s'emparer du château du Crévy par surprise, quitta Rennes précipitamment ; il échoua dans son projet, et cette seconde attaque ne réussit pas mieux que la première. Roberte de Quelenec et son époux, Pierre Rogier, donnèrent à l'église de Saint-Armel de Ploërmel le beau vitrail de la fenêtre du côté de l'Evangile, dans la chapelle dite du Crévy, en l'année 1602. Leurs armes sont sur le vitrail. François Rogier fit ériger sa seigneurie du Crévy en Comté, l'an 1697, et réunit les seigneuries de la Chapelle, de Villeneuve en la Chapelle, de la Touche-Carné dans le Roc, du Coin de l'Or en Saint-Abraham, et de Montertelot. Il avait épousé : -1° Catherine Saliou, inhumée dans la crypte de la chapelle du Crévy, dans l'église paroissiale de Saint-Armel de Ploërmel, cette châsse s'y trouve encore en 1891 ; -2° Françoise Thérèse Champion, dame de Cicé, décédée à Villeneuve, le 10 janvier 1718, inhumée dans l'église des Carmes de Ploërmel. François-René Rogier, comte du Crévy, Villeneuve et la Chapelle, fils de François, marié à Roberte-Françoise-Mauricette de Coëtanscour, décédé le 26 août 1746 et inhumé dans l'église des Carmes de Ploërmel. Leur fille, Françoise-Robine-Sylvie, dame comtesse du Crévy, Villeneuve, La Chapelle, se maria, le 6 avril 1741, à Pierre-René-Eugène de Brilhac. Leur fils, Charles-Dimas-Pierre de Brilhac, comte du Crévy, Villeneuve, La Chapelle, etc..., épousa, le 12 mars 1775, Louise-Marie-Thérèse-Adélaïde de Roquefeuil. Ils émigrèrent le 2 juillet 1792. Tous leurs biens furent vendus nationalement, excepté la Basse-Chapelle. Le général Humbert fut l'un des acquéreurs du Crévy. Le comte de Brilhac mourut en émigration. La comtesse de Brilhac racheta le Crévy et le revendit, le 18 août 1812, à Gabriel-Alexandre-Marie-Gobrien Hervé de la Provostaye, qui le céda à Eugène-Marie-Constant de Poulpiquet du Halgouët, le 16 janvier 1816, d'où il est venu au vicomte du Breil de Pontbriand de la Caunelaye. La juridiction du Crévy était très considérable. Elle prélevait la dîme sur la paroisse entière de Ploërmel, et son fief s'étendait sur les paroisses de Malestroit, Missiriac, Saint-Abraham, La Chapelle, Montertelot, Gourhel, Taupont, Quily, le Roc-Saint-André, Monterrein, Guer, etc .... Les charges dues, chaque année, par le seigneur du Crévy, à cause de la dite terre et de ses dîmes, étaient, d'après l'aveu rendu au roi, par le seigneur du Crévy, le 16 juin 1577, entre autres : - Au prieur de Saint-Nicolas de Ploërmel : quarante mines de blé. - Au recteur de Ploërmel : quarante mines de blé. - Aux religieux Carmes de Ploërmel : quarante mines de blé. - Au seigneur du Bois-Jagu : quatorze mines de blé. - Au chapelain du seigneur du Crévy, près Notre-Dame du Roncier : quarante-deux livres monnoie. - Au chapelain de Malestroit : dix livres tournois. - Au procureur fiscal de la seigneurie du Crévy : dix livres tournois. - A l'alloué fiscal de la seigneurie du Crévy : cinq livres tournois. - Au second procureur fiscal de la seigneurie du Crévy : cinq livres tournois. - Et plus tard à l'hôpital de Ploërmel : huit mines de blé. Le château du Crévy fut occupé en 1590 par François James, sieur de la Ville-Carre, capitaine de Ploërmel pour le roi Henri IV. On voit encore en 1891, à l'un des angles de la maison, une grosse tour ronde, à corbelets et machicoulis, et sur les bords de la rivière une autre tour ronde et isolée. De la terrasse, qui est derrière le château, on domine le canal de l'Oust, et on découvre le bourg de Montertelot, celui du Roc-Saint-André et toute la vallée.
2°. La Chapelle, à la famille de ce nom, qui portait : de gueules à la fasce d'hermines. Guillaume vivait en 1190 et épousa l'héritière des Sérent ; Thomas de la Chapelle se croisa en 1248 ; Olivier I, maréchal de Bretagne, vivait en 1300 ; Guyon, baron de la Chapelle, recueillit Molac en 1419 ; Jeanne, la dernière héritière de la famille, épousa Jean de Rosmadec, à qui elle transmit ses biens en 1519. Des Rosmadec, la Chapelle passa aux Sénéchal, puis aux Rogier, qui en firent aveu au roi en 1679.
Voir " Le Comté de La Chapelle et ses dépendances "
3°. Villeneuve, en 1426 à Jean de Mauléon ; en 1513 à François du Houx, seigneur du Bodel, et Renée Mauléon, sa femme. Ils la vendirent aux Rogier, qui réunirent ce fief et celui de la Chapelle à la seigneurie du Crévy, dont ils firent partie jusqu'à la Révolution.
4°. La Ville-Dené, à Jean du Bois-Jagu en 1513.
5°. La Ville-au-Voyer, en 1426 à Perrot Moro, y demeurant avec Laurent Moro, son fils ; en 1513 à Guillaume Moro.
6°. La Ville-au-Voyer, en 1513 à Guyon de Coëtlogon de la Gaudinaye ; puis en 1679 aux héritiers de noble homme Louis Le Vallois.
7°. La Bagottaye, au sire et dame de Guémadeuc, en 1513.
8°. Codenay, à François Duchesne en 1513 ; puis en 1679 à Jacquette Daulet, veuve de noble François de Coëtlogon, sieur du Coudray.
9°. Tréviguet à Guyon Charette en 1513 ; puis en 1679 à Mathurine de Coëtlogon, veuve de noble homme Guy de la Boulle.
10°. La Bouère à Michel Faraut en 1513.
(de Joseph-Marie Le Mené - 1891).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de La Chapelle-Caro. La Chapelle-Caro dépendait autrefois de Ploërmel.
© Copyright - Tous droits réservés.