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LA PAROISSE DE CAULNES

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Renseignements ecclésiastiques.Caulnes, autrefois cure de l'évêché de Saint-Malo, dépendant de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan.

Cette paroisse, à la fin du XVIIIème siècle, était à la présentation de l'ordinaire. M. de Saint-Pern-Ligouyer, à cause de sa terre de Couellan, en était le seigneur fondateur. Les apôtres saint Pierre et saint Paul étaient les titulaires de l'église et les patrons du lieu.

Suivant le Pouillé de la Bastie, le marquis d'Espinay, d'Yvignac, était le décimateur de la paroisse. « Le recteur déclarait en 1790 que les revenus de sa cure qui était une congrue, consistaient en 40 mines de grains, mesure de Plumaudan, tiers froment, seigle et avoine, chaque mine contenant 8 boisseaux ». Le tout se prend sur l'aire du dîmeur que lui désigne M. de Boishue, d'Yvignac, gros décimateur et les frais de charroyage lui reviennent à 20 l.

L'église de Caulnes mesurait 60 pieds de long sur 20 de large. Le Pouillé de la Bastie la dit « assez grande, mais malpropre et mal ornée, emplie de statues peu décentes, a besoin de réparations ». Le presbytère est noté comme passable, mais éloigné de l'église.

Il y a quatre chapelles frairiennes à Caulnes signale le Pouillé en question. Celle de la Plesse, dédiée à Saint-Julien, et dont nous avons déjà parlé à propos de Broons [Note : Elle était taxée 20 sol en 1516 (Arch. Nat., G 8, f°. 17)] est fondée en vivres. Cette chapellenie, à la présentation du seigneur de Coacouvran, d'Yvignac, possédait, dit-on, 200 l. de revenus en 1728. On assure que cet édifice qui mesurait 25 pieds de long sur 20 de large, menaçait ruines en 1790. Il fut acquis, avec les terres qui constituaient sa fondation le 6 août 1793 par Calixte Nogues, cultivateur au clos Janny en Caulnes ; pour la somme de 1.500 l. Ce brave homme devint ainsi propriétaire légal de la pièce des Haradiaux, 27 cordes ; de deux autres pièces près les Haradiaux, dont l'une de 46 cordes ; pré de la Chaussée, 64 cordes ; du pré Dubos d'environ 3 journaux et des Jauniers du Bas, 3 journaux. Voici les noms des autres chapelles et leur sort durant la Révolution :

La chapelle de Langourou mesurant 33 pieds de long sur 20 de large, avec le clos Cloche et un petit terrain attenant, fut achetée pour 650 l. le 29 juin 1794 par Pierre Tessier de Caulnes, que nous avons déjà vu à l'œuvre à la Chapelle.

La chapelle de Saint-Maur, avec ses dépendances, fut adjugée à Pelé, l'aîné, le 5 septembre 1812. Elle mesurait 45 pieds de long sur 20 de large.

La fabrique de Caulnes, écrit le Pouillé de la Bastie, possède 50 l. de revenu fixe en grains et à peu près autant en argent, dont presque la moitié pour les revenus des fondations. La Révolution se chargea de les disperser au feu des enchères. Cependant le recteur essaya d'en sauver quelques-unes. Il écrivait en effet le 28 octobre 1790 : Je soussigné Louis Clotteaux, recteur de Caulnes, déclare être dans l'intention de faire l'acquisition des biens nationaux, dont la désignation suit : Les deux pièces, dites Croix-de-Caulnes, contenant un journal un quart, valant 25 l. de revenu le champ de Saint-Pern, un journal, revenu 18 l. ; les deux petits Vergers, contenant ensemble demi-journal, revenu 6 l. ; le pré au Curé, trois-quarts de journal, revenu 12 l. ; la pièce de l'Église, 36 cordes, revenu 2 l. 10 s. ; la pièce des Mares-Jehan, quart de journal, revenu 2 l.

« Des quels biens, je déclare avoir toujours joui sans bail, ni ferme, comme étant annexés à la cure de Caulnes, et faisant partie de la pension du recteur et du curé ».

Malheureusement la démarche du recteur de Caulnes demeura sans résultats. Toutes ces terres furent vendues le 13 septembre 1791 et acquises par les sieurs Pierre Lefeuvre et Charles Villandre, de Caulnes.

Le 25 octobre suivant, on liquidait de la même façon la métairie de Sausserie ou Saulnerie, dépendances du couvent des Cordeliers de Dinan, qui passa aux mains du révolutionnaire Boudier, de Caulnes.

Le lendemain, le pré Hourdier, fondation Maurice Levêque, fut payé 120 l. par le sieur François Le Dain.

Furent vendus par ailleurs : le clos Saint-Pern, le pré du Curé, les Mares-Jehan, les Croix, les Petites-Croix, le verger de la Barrière, le Petit-Verger, à Pierre Lefeubvre, pour 1.860 l. le 13 septembre 1791.

Le 19 décembre de cette même année, la métairie de la Besnardière, dépendance de la chapellenie de ce nom, dont l'abbé Joseph Busnel, d'Evran, était titulaire, sur estimation de 3.960 l. fut liquidée pour 5.025 l. à Mathurin Hamonic, notaire à Jugon.

Deux pièces de terre nommées la Ville ainsi que deux prés, propriétés de la fabrique de Caulnes, furent acquises le 3 août 1798 par Guy-Pierre Allouet, de Saint-Jouan pour 9.100 frs. Le même se fit adjuger le 6 février 1799, pour 355 frs, les autres dépendances de la même fabrique dont voici les noms : le clos de la Marche-du-Moulin, les Bregeons ; la Maisonnette, la Noé, partie du Pré-au-Boutrou et partie du courtil de la Fontaine. Et ce n'était pas encore là tous les biens de l'église de Caulnes : le Pont-Guéguen, la Ville-Raffray et le pré de la Rivière lui appartenaient encore, sinon complètement, du moins leurs possesseurs étaient grevés de charges envers elle : ainsi le propriétaire du pré de la Rivière devait faire célébrer chaque année un service pour les recteurs et vicaires défunts de cette paroisse.

Les propriétés mobilières de l'église de Caulnes subirent le même sort que les autres. Le 17 février 1793, la municipalité de cette localité livra une croix d'argent démontée pesant 5 livres et plus, un encensoir d'argent et sa navette pesant 1 l. 4 onces ; une lampe en argent et ses chaînes pesant 2 livres et demie. Elle dut aussi se laisser spolier d'un ostensoir, de deux petits chandeliers, de 8 calices avec leurs patènes, une boîte à saintes huiles, un encensoir avec sa navette le tout pesant 14 marcs 7 onces d'argent blanc, plus 9 marcs, 1 once, 4 gros de vermeil. Un autre document de la même époque nous apprend qu'on dépouilla aussi l'église de Caulnes de 33 chasubles, 14 dalmatiques et chapes, etc., etc. Le régime consulaire restitua à la fabrique de Caulnes 18 frs 75 de rentes foncières, confisquées, mais non vendues.

A la fin de l'ancien régime, Caulnes possédait une confrérie du Rosaire et une autre du Saint Sacrement, sans aucun revenu fixe. Ses jours d'adoration avaient été fixés du 3 au 5 avril. Cette paroisse était groupée pour les prédications des stations avec Saint-Jouan et Quédillac.

(A. Lemasson).

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