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PRISE DE CARHAIX SOUS LA LIGUE

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D. Morice ou plutôt D. Taillandier, au t. II de l'Histoire de Bretagne, a rapporté la prise de Carhaix par les royaux en 1590, uniquement sur le récit du chanoine Moreau. Cependant il existait au couvent des Augustins de Carhaix une autre relation qui ajoutait à celle de Moreau plusieurs circonstances curieuses et en changeait quelques autres. J'ai trouvé au vol. III de la collection des Blancs-Manteaux un extrait de cette relation du couvent des Augustins, lequel est ainsi conçu : « Il est certain et il apert par un escrit autentique, tiré d'un ancien manuscrit des Peres Augustins de Caraix en Basse-Bretagne, que cette petite ville fut prise un mercredi cinquième septembre mil cinq cent quatre vingt dix, à cinq heures du matin, par les troupes des sieurs de la Tremblaye, Liscouet et autres, qui entrèrent par le jardin desdits Pères Augustins, et il est expressément marqué que ledit sieur de Liscouet, ayant monté à la brèche, y perdit la main droite, qui luy fut couppée par le sieur G. Olyman de Launay, ce qui mit tellement en fureur ledit sieur du Liscouet qu'il mit le feu aux quatre coins de la ville et surtout dans la maison dudit sieur Guillaume Olyman de Launay, après l'avoir fait piller et ravager, comme de l'apparent de la ville ; que ledit sieur Guillaume Olyman de Launay ne voulant point se rendre fut fait prisonnier de guerre et conduit au château de Quintin, où sa rançon fut taxée et arrestée à quinze cent écus de principal et trois écus par jour pour sa dépense et celle de ses deux laquais, pendant son emprisonnement. … Et le dimanche 23ème jour du mesme mois de septembre la rançon dudit sieur Guillaume Olyman montant à la somme de quinze cent quatre vingt écus fut payée à toute rigueur et levée par les sieurs de Ploeuc, Blerrin, Euzennou, Kerampuil, Lohou, Cabornain, Baberre et autres anciennes maisons et familles des environs de Carhaix, qui se cottisèrent et firent des emprunts pour lever ladite rançon.

Ensuite il est marqué que le sieur René Olyman, sieur de la Ville-Joffrez, menaça les habitants de Caraix, à defaut de se cottiser pour ladite rançon dudit sieur Olyman et de ses deux laquais prisonniers de guerre ; qu'à la mie novembre suivant le sieur du Liscouet, avec le sieur de la Tremblaie et autres revinrent encore à Caraix, la pillèrent et ravagèrent en entier, jusques aux archives, greffes où estoient les priviléges et exemptions ; et l'église de Saint-Tremeur fut pillée avec ses ornements et la sainte hostie jettée de sa custode : où furent tuées ou prises prisonnières plus de 400 personnes, tant gentilshommes qu'autres, et où René Olyman, bailly des jurisdictions de Châteauneuf et Landelau, fut fait prisonnier de guerre, et il lui couta pour sa rançon douze cent écus et une haquenée blanche.

Et ledit sieur Guillaume Olyman, s'estant sauvé à la teste de 400 chevaux par le Moustoer, fut attaqué par les troupes dudit sieur du Liscouet, et se battirent jusqu'à la nuit. Ensuite le sieur Guillaume Olyman de Launay se retira au château qui y estoit. La ville déserte et inhabitée, les taverniers l'abandonnèrent, et on estoit obligé d'aller à quatre lieues chercher du vin pour célébrer la Messe » (A. L. B.).

Voir aussi Ville de Carhaix (Bretagne) "Prise de Carhaix en 1590"

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