|
Bienvenue ! |
L'EGLISE NOTRE-DAME DE BULAT-PESTIVIEN |
Retour page d'accueil Retour Ville de Bulat-Pestivien
Bâti par les seigneurs de Pestivien à la suite d'un vœu à la Vierge, protectrice du foyer, vers la fin du XIIème siècle, le premier sanctuaire en l'honneur de Notre-Dame de Bulat devint tout de suite un lieu de pèlerinage très fréquenté. L'affluence et la générosité des pèlerins amenèrent à le compléter aux XVème et début du XVIème siècle par le grandiose monument qu'on admire aujourd'hui. Ni cathédrale, ni collégiale, ni basilique, ni même, au début, église paroissiale, mais chapelle de pèlerinage, l'édifice est le témoin de la foi et de la piété de nos ancêtres. Erigé en église paroissiale en 1804, il a été classé Monument Historique dès 1907;
L’EXTÉRIEUR.
LA TOUR.
La Tour (ouest), surmontée de son clocher, est une des plus remarquables de
Bretagne. La tour elle-même, distribuée en trois étages, est le plus ancien
monument de la Renaissance en Bretagne. A droite de portail de procession, un
buste de jeune homme en costume du temps de François Ier déroule un phylactère
portant l'acte de naissance : 29 (? !) février 1530. Dans les voussures du
portail, nombreuses statuettes (apôtres, évangélistes, etc.) finement sculptées.
La flèche, remarquable par sa finesse et son élégance, relativement récente
(1865) atteint 66 mètres de hauteur : elle est la plus élevée des Côtes-du-Nord
(aujourd'hui Côtes-d'Armor).
LA SACRISTIE.
La Sacristie, presque indépendante du corps de l'édifice, est un
peu plus récente que la tour : sur ses deux faces apparentes, une banderole
mentionne : « Le troisième jour d'août 1552 fut commencée cette segretererie. ».
Au-dessus de la banderole, une sorte de Danse macabre sculptée, d'un réalisme
impressionnant, montre la Mort entraînant avec elle des gens de tout âge et de
toute condition. Le mur Sud, percé de cinq fenêtres pour les trois étages
primitivement prévus pour l'immeuble, est un joyau de la Renaissance.
LE
PORCHE DES APOTRES.
Le Porche des Apôtres, également en avant-corps, est aussi
richement orné. La porte extérieure est divisée en deux baies par une magnifique
torsade ornementée de feuillages et surmontée d'une rosace flamboyante de
transition. La Révolution a laissé presque intactes les statues des douze
apôtres, grandeur naturelle, en granit. lls sont reconnaissables à leurs «
attributs » : Pierre porte la clef ; Paul, l'épée qui l’a décapité ; le grand
saint Jacques (Majeur), la coquille et le bâton de pèlerin : Jean, le calice, la
coupe empoisonnée ; André, la croix en X ; Thomas, l'équerre d'architecte, etc.
A la croisée d'ogive, deux lions tiennent l'écusson des Rohan.
L’INTÉRIEUR.
Avec ses doubles collatéraux, l'église de Bulat compte cinq nefs. Le chœur actuel, avec ses piliers formés de quatre colonnes engagées, est du XlVème siècle. Le corps de l'édifice avec, de chaque côté, ses trois colonnes unies et sans chapiteau est du XVème siècle. Le bas de l'église, flanquant la sacristie et la tour, est du XVIIème siècle.
LE MAITRE-AUTEL.
Le
Maître-Autel est assez récent :
1867, mais dans le style de l'édifice. Il est en granit gris du pays. Encadré de
statues et de bas-reliefs reproduisant des scènes de la vie de Notre-Seigneur et
de la Sainte Vierge, il forme un ensemble remarquable. Le sanctuaire est entouré
d'une balustrade en granit présentant en relief des tableaux de la Passion. Le
chevet droit (percé en 1759) conserve un réseau flamboyant rempli d'écussons et
d'angelots. La maîtresse-vitre, exécutée en 1852, représente l'Annonciation.
LE GROS PILIER.
Le
Gros Pilier creux (du côté gauche), à l'intérieur duquel
serpente un escalier de granit, donnait autrefois accès à un jubé, qui a
disparu. En face, on remarque un pilier « penché » (peut-être à cause de la
poussée de l'arc transversal), avec une entaille sur laquelle reposait peut-être
la « poutre de gloire » du jubé.
LA TABLE D'OFFRANDE.
La
Table d'Offrande (classée), entre deux piliers en face de la porte d'entrée, est une vaste table
de pierre de 5 mètres de longueur. La partie antérieure est décorée de frises.
Sur la partie postérieure on lit le millésime de la pose : 1583. On y apportait
autrefois les dons on nature, Au pardon de Bulot (en septembre), on continue à y
déposer ses offrandes au pied de la Vierge d'argent.
LA LOGGIA
La
loggia, ou tribune on pierre faisant saillie sur le mur de la sacristie, porte dans
les archives le nom de « chambre des reclus ». La tradition voudrait que deux
maçons, après avoir aidé à la construction de la sacristie, aient obtonu de
terminer leur vie près du sanctuaire, Ils se firent une chambre au-dessus de la
sacristie proprement dite : deux fenêtres donnaient sur l'extérieur ; de l'autre
côté la loggia leur permettait d'assister aux offices sans sortir de chez eux.
Pour achever la visite de l'église, on se rendra devant l'autel du Sacré-Cœur avec son rétable (classé) dû à Yves Corlay, père (1703). On remarquera aussi quelques statues anciennes (Sainte Marguerite piétinant le dragon) ou modernes (statue polychrome de Charles de Blois), ainsi que le pittoresque « gwenedour » (jeune paysan vanetais), lutrin dû au sculpteur rostrenois Chamailiard. Enfin on peut encore monter à la tour d'où, par temps clair, on découvre un vaste panorama (139 marches) !
Pour compléter le pèlerinage.
Demander au presbytère à voir la célèbre statue de la Vierge en argent (1747), classée, objet de la vénération populaire.
LES FONTAINES.
Visiter les
fontaines : au bas du Cimetière la fontaine de la Vierge, dite « Fontaine des Nourrices », les
murs d'enceinte sont de 1718. A 200 mètres de là, sur la route de Callac, à gauche,
la « Fontaine au Coq » qui rappelait le reniement et la contrition de saint
Pierre ; et 50 mètres plus haut, à droite, les niches de la « Fontaine des Sept
Saints » (les sept fondateurs des évêchés bretons), édifiées en 1683.
LES
CHAPELLES.
Plusieurs chapelles intéressantes : la chapelle Saint-Blaise, en
Pestivien (ancienne église paroissiale), avec son beau calvaire (classé) et la
chapelle du Sainte-Anne Radenek (ou « des Fougères ») ainsi appelée à cause de
la découverte de la statue en 1767 ; l'oratoire de saint Joseph, construit on
1871 avec des éléments provenant d'une chapelle de manoir du XVIème siècle.
AUTRES CURIOSITES.
Autres curiosités : le chêne de Tronjoly, l'étang du
Bodeillo, etc.
L’église Notre-Dame de Bulat-Pestivien est une ancienne chapelle très fréquentée des pèlerins, elle a été érigée en église paroissiale le 25 messidor an XII. L’édifice actuel, qui dans ses parties les plus anciennes remonte au XIVème siècle, a été reconstruit au XVème siècle (il était en reconstruction en 1463 suivant le rentier de Louannec) et agrandi au XVIème siècle.
De cette dernière époque datent la partie basse de la nef accostée au nord d’un bas côté de trois travées et flanquée au sud de la secrétairerie, le porche midi et la tour. Celle-ci, l’une des plus belles de Bretagne, porte l’inscription suivante : « En l’an 1530, vingt-neuvième jour de février, fut commencée reste tour par F (Fouquet) Jehannou, mestre de l’esvre et Guillaume Cozic procureur fabrique ». Le 1er mars 1836, elle fut frappée par la foudre qui détruisit aussi les vitraux anciens de l’église ; et, le 25 mars suivant, la tempête emporta le dôme. Ce dôme fut remplacé par une flèche due aux plans du recteur, l’abbé Daniel, et construite par le spécialiste J. Beller du 25 mai au 30 novembre 1865. Elle fut bénite le 26 mai 1867.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La secrétairerie porte l’inscription : « Le troisième jour d’aoust 1552 fut commencée ceste segretererie par Fouquet Jehannou, mestre de l'esvre et Guillaume Cozic et Guillaume Daniel fabriques ». Sur l’ossuaire : « may l’an mil VcIX fut com … ». Le porche sud avec les statues des 12 apôtres en pierres est remarquable quoique d’une ornementation moins sobre que la secrétairerie.
|
|
|
|
La partie haute de l’église comprend une nef à chevet plat, avec bas côtés de cinq travées. Les piliers et arcades des deux dernières, formant le chœur, datent du XIVème siècle, et les trois autres du XVème siècle. Dans le chevet, du XVème siècle, une fenêtre fut percée au nord en 1759 par les soins de Joseph Labat, maître maçon et consorts.
L’église a été restaurée complètement à partir de 1842 par les soins du recteur, M. Gilles le Rudulier, et de son frère et successeur Guillaume. La charpente a été entre autres refaite de 1845 à 1848 ; et, en 1850, le porche a été restauré par Jacques Auffret, maître maçon à Plouisy.
Mobilier : Du très riche mobilier de Notre-Dame de Bulat, ne subsistent plus que quelques pièces :
1° Une table d’offrandes en pierres portant l’inscription : L’AN 1583 FUT FAICTE CESTE TABLE PAR P. LE MOUINE Me. OUVRIER, P. LUCAS ET F. KERONEN FABRIQUES LORS (Classée).
2° Un retable d'Yves Corlay, père, représentant l'Apparition du Sacré-Coeur à la bienheureuse Marguerite Marie. Il avait été commandé à l’artiste en 1701 ainsi qu’un second retable, aujourd’hui disparu. Ces deux retables, livrés en 1703 et 1704, furent payés 800 livres et étoffés par Maître Pierre Jégado (Classé).
|
|
|
|
3° Le maître-autel en granit date de 1867. L’ancien avec son retable avait été commandé en mars 1758 au sculpteur Rolland Escossé et avait coûté 5.OOO livres.
|
|
|
|
|
|
4° Vierge en argent exécutée en 1747 par Jean-Baptiste Buchet, orfèvre à Rennes, moyennant 591 livres. Elle fut inaugurée par de grandes fêtes les 14, 15 et 16 septembre 1747 et cachée pendant la Révolution par Dom Jean Touboulic (classée).
5° Petite clochette en bronze de 8 centimètres de diamètre et de 7 centimètres de haut non compris la poignée de 5 centimètres. Elle porte la date de 1553. Le bord supérieur porte l’inscription : « Sit nomen Domini benedictum ». Au-dessus, branchages d’arbustes fleuris avec animaux : lapin, singe, cigogne, pélican et personnage jouant de la lyre. Poignée droite à 3 pans décorée d’amour nus adossés (Classée).
6° Balustrade en fer forgé du milieu du XVIIIème siècle, oeuvre de François Le Foricher de Morlaix.
7° Deux tableaux du XVIIIème siècle : L'Assomption et la Salutation angélique dus au peintre L. Bahic.
Le reste du mobilier est moderne.
Il ne reste plus aucune des statues anciennes existantes avant la Révolution. C’était celles de saint Corentin et de saint Louis, exécutées en 1696 par Marc Le Cleuziat, sculpteur, celles de sainte Anne, saint Roch, saint Sébastien, saint Yves entre le riche et le pauvre, saint Nicolas sculpté en 1700 par Pierre Le Cleuziat moyennant 18 livres et étoffées par le sieur Le Moal ; saint Michel et saint Herbot étoffées en 1710 par le sr. Dagorn, enfin la statue de la sainte Vierge du portail, exécutée en 1748 et étoffée par L. Bahic. Statue moderne du Bienheureux Charles de Blois.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La verrière du chevet, d’exécution assez faible, est due à Hawke, de Dinan, et fut exécutée en 1852 ; les médaillons de saint Brieuc, saint Guillaume, saint Corentin et saint Yves, dus à Laigneau datent de 1885.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nota : les photos réalisées par Gilbert et Roger Frey sont la propriété du site infobretagne.com.
© Copyright - Tous droits réservés.