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CREATION DE LA GARDE PERMANENTE SUISSE DES ROIS DE FRANCE (les Cent-Suisses)

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Si  les Suisses oubliaient quelquefois la discipline, ils étaient toujours fidèles au combat et ne craignaient pas la mort.

Charles VIII le savait fort bien, aussi résolut-il de confier à ce peuple valeureux la garde des rois de France.

Un édit royal du 27 février 1497, nomma Louis de Menton, depuis longtemps connu parmi les Suisses, sous le nom de M. de Launay, capitaine des Cent Hommes de Guerre Suisses, de la nation des anciennes Ligues des Hautes-Allemagnes.

La fonction du capitaine était honorifique et toujours confiée à des descendants de grandes familles françaises.

Son remplaçant le Lieutenant, était toujours un Suisse qui s'était distingué dans les guerres du roi.

Le capitaine recevait le serment du lieutenant et le prêtait lui-même aux maréchaux.

Les armes des Cent-Suisses consistaient en une hallebarde ou pertuisane, et une longue épée. En campagne ils avaient en outre le mousquet.

L'état-major comprenait : un capitaine, un lieutenant, un porte-enseigne, des fourriers et la musique (tambours et fifres).

L'uniforme a souvent varié. Au début la cotte était bleue et rouge.

L'étendard était bleu et divisé en quatre quartiers. Les quartiers 1 et 4 portaient des L couronnés, le sceptre et le bâton de justice croisés et liés par un ruban rouge ; les quartiers 2 et 3 portaient dans la mer argentée un rocher doré furieusement battu par les quatre vents.

Les quatre quartiers étaient délimités par une bande blanche en forme de croix, sur laquelle on lisait : Ea est fiducia gentis.

Chaque homme recevait douze livres tournois [Nantes : Livre tournois : le franc d'aujourd'hui] par mois. Le capitaine Louis de Menton recevait cent livres par mois.

Guillaume Taggener de Soleure qui fut lieutenant de la Garde, fit faire en 1576, la copie de la très vieille ordonnance des Cent-Suisses de la Garde-Française.

Les Cents doivent jurer :

1° De servir aussi longtemps que le roi les paie. Si l'un veut quitter le service, il doit obtenir l'autorisation de son capitaine, sinon il sera exécuté. De toute façon, il doit finir le mois.

De servir fidèlement Le roi, contre tout autre, excepté contre les Confédérés (les Compatriotes), et d'obéir au capitaine et au lieutenant.

3° Celui qui a mérité une punition la reçoit du capitaine, du lieutenant ou du Prévot royal.

4° Celui qui rompt la paix par parole (se dispute), est puni par le capitaine et le lieutenant ; celui qui la rompt par action est puni de mort.

5° Cet article rapporte les paroles qui rompent la paix (suivent des injures que M. de Mülinen n'a pas cru devoir reproduire).

6° Faire fidèle garde, nuit et jour, sous peine de mort.

7° Celui qui signale une négligence, ne peut être molesté, sous peine de renvoi.

8° Maintenir la paix et assurer la paix sous peine de mort.

9° Si dans le palais, un garde met la main sur un autre garde, il est puni de mort, s'il est gracié, il perd la main droite.

10° Défense de jouer au palais sans l'autorisation du capitaine ou du lieutenant.

11° Se contenter du logement indiqué par le fourrier.

12° Si un garde se conduit mal, il est réprimandé ; s'il ne se corrige pas, il est dénoncé au capitaine ou au lieutenant qui le punissent.

13° Les gardes qui se disputent entr'eux seront jugés selon leur mérite. L'ivresse n'est pas considérée comme circonstance atténuante.

14° Le garde qui refuse d'obéir au capitaine ou au lieutenant lorsqu'ils commandent d'arrêter un ou plusieurs de ses camarades est licencié.

15° Il est défendu d'entretenir des femmes [Note : Au palais probablement]. Celui qui se marie sans autorisation est licencié.

16° Il est défendu de jurer (au palais).

17° Celui qui se dispute au jeu, avec un français est licencié, à moins qu'il ne soit en cas de légitime défense.

18° Sans l'autorisation du capitaine, du lieutenant ou de leur remplaçant, nul ne peut rassembler la troupe, sous peine de licenciement.

Le Corps des Cent-Suisses partit pour la première fois en guerre avec Louis XII (campagne du Milanais 1499).

Les Cent-Suisses restèrent pendant trois siècles les fidèles gardiens des rois de France ; le 10 août 1792, ils périrent tous en défendant les Tuileries contre le peuple de Paris en armes.

(C. Rieger).

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