| 
  
Bienvenue !  | 
  
Maladies traitées par les plantes en Bretagne | 
  
Retour page d'accueil Retour page "Vieux remèdes bretons" Retour page "Histoire de Bretagne"
Maladies traitées jadis par les plantes.
1° Les maladies externes.
ABCÈS.
Prendre une poignée de sauge, de rue et de romarin ; piler le tout et le faire 
infuser dans de l'eau-de-vie pendant vingt-quatre heures. Il faut faire tiédir 
ce remède pour en bassiner la partie malade et mettre dessus du marc matin et soir [Kowalski 
- Ancien manuscrit breton] .
BRULURES.
Ecraser des feuilles de laurier, ajouter du gras de 
lard fondu et bouillant. Mélanger le tout et l'appliquer sur la brûlure [Kowalski 
- Ancien manuscrit breton] .
CORS AUX PIEDS.
Prenez des feuilles de lierre-terrestre. Faites-en infuser 
une bonne poignée dans du vinaigre. Mettez, soir et matin, une de ces feuilles 
sur le cor (Ne pas oublier de le raser avec un canif avant d'y mettre la feuillet [Kowalski 
- Ancien manuscrit breton].
COUPURES.
Mettre sur les coupures des feuilles de lis qui 
sont restées deux ou trois mois dans l'huile [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
GLANDES.
Mélanger : une poignée de persil, une poignée de cerfeuil, une pincée de 
sel, une petite cuillerée d'huile d'olive et en faire l'application, avec un linge, deux fois par jour.
Mettre à bouillir une poignée de fleurs de marguerites dans un peu d'eau. Après l'obtention d'une sorte de pâte, ajouter deux ou trois cuillerées d'huile ; appliquer cela le plus chaud possible.
Composer un emplâtre de saumure, de beurre doux, de feuilles d'Œnanthe (Pemppiz, Œnanthe fistulosa) en ayant soin de mettre deux fois plus d'Œnanthe que de beurre.
Faire cuire une tête d'oignon sous la cendre et y joindre un peu de beurre frais et de sucre.
Faire cuire de la racine de bugle (Ajuga reptans) sous la cendre et l'assaisonner de sel, en manger ensuite deux fois par jour [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
LOUPES.
Feuilles et racines de pâquerettes : les mettre en 
parties égales à infuser dans du vin ; puis appliquer ce liquide sur la loupe : 
elle se dissoudra, mais il faut répéter plusieurs fois cette application [Kowalski 
- Ancien manuscrit breton] .
PIQURES D'ABEILLES.
Laver la piqûre avec du vinaigre et des feuilles de frêne 
écrasées ou du vinaigre et des feuilles de sureau [Kowalski - Ancien manuscrit 
breton].
TAIES DES YEUX.
Lierre-terrestre, trèfle, chélidoine. Pilez une poignée de lierre-terrestre, 
autant de trèfle, autant de chélidoine. Une heure après passez le tout avec un 
linge et versez le suc dans une fiole bien bouchée. Soir et matin, mettez une 
ou deux gouttes dans l'œil et continuez jusqu'à la guérison [Kowalski - Ancien 
manuscrit breton].
Aux environs d'Audierne vivait, autrefois, nous dit le Dr Giffo dans sa thèse inaugurale, une vieille femme de Primelin qui jouissait d'une grande réputation pour la guérison des taies. Cette femme était la seule à connaître les neuf plantes dont elle composait son remède. Le remède était appliqué sous forme de cataplasme sur « le bras droit si l'œil gauche était malade, et vice versa » ; et ce cataplasme procurait la guérison certaine. Ces plantes seraient paraît-il : le lierre terrestre, le fumeterre, le trèfle, la pâquerette, le mouron, la chélidoine, le géranium robert, la ficaire et la verveine [Dr. A. Giffo - Thèse médecine, Montpellier, 1913].
VERRUES.
Contre les verrues, on emploie communément la verrucaire, sorte de lichen qui 
pousse partout dans nos campagnes et dont on frotte les excroissances [Dr. A. 
Giffo - Thèse médecine, Montpellier, 1913].
Oignon : Aigremoine, sel et vinaigre : pilez le tout ensemble et frottez-en les verrues plusieurs fois par jour [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
2° Les maladies internes.
COLIQUES 
NÉPHRÉTIQUES.
Prenez un oignon et du vin blanc. Pilez le tout et quand ce sera 
réduit en bouillie, passez-le à travers un linge avant de le faire prendre au 
malade [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
DOULEUR DE CÔTÉ.
Broyez de la ciguë et du sel de cuisine et 
mettez ce mélange sur le côté, Il soulage et enlève le mal [Kowalski - Ancien 
manuscrit breton].
MAL DE 
GORGE.
Piler de l'aigremoine et fricassez-la avec du saindoux pour en faire 
un cataplasme. Mettre ce cataplasme sur la gorge et répandre dessus VI à VIII 
gouttes de vinaigre de vin ; le mal guérit en peu de temps.
Faire bouillir une poignée d'orge dans de l'eau jusqu'à réduction aux deux tiers, passer, puis y faire infuser une poignée de feuilles et de fleurs de ronces ; la liqueur obtenue constituera un excellent gargarisme.
Tirer le jus des fruits d'ormeaux, le mettre pendant quatorze jours dans une bouteille au soleil. Pour s'en servir il faut y tremper un linge, le mettre sur la gorge, Au lieu d'exposer la bouteille au soleil on peut, aussi bien, la laisser pendant le même laps de temps dans du fumier de cheval [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
GRAVELLE.
Jeter deux 
cuillerées d'orge et un morceau de réglisse dans un peu d'eau de pluie ; laissez 
infuser une journée. Ensuite faire bouillir jusqu'à ce que l'orge commence à 
gonfler. Prendre de ce mélange matin et soir quatre cuillerées, avec huit 
cuillerées de lait de vache et un peu de sucre.
Faites bouillir de l'ortie dans de l'eau jusqu'à réduction moitié. Prendre un verre de ce remède tous les matins, avec avec un peu de sucre si l'on veut [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
HYDROPISIE.
Prendre 
huit carottes, râpez-les et faites-les infuser pendant trois jours dans de 
l'eau-de-vie de vin (dans une bouteille) et en prendre trois fois par jour deux 
cuillerées à la lois [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
MAUX D'OREILLES.
Faire bouillir une poignée 
d'absinthe et de sauge dans deux verres d'eau, en tirer le jus et le mettre deux 
fois par jour avec du coton dans l'oreille [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
RHUMATISMES.
Faire 
bouillir des feuilles de frêne dans un grand chaudron, y mettre la partie 
malade. Si on ne peut pas mettre la partie malade dans le chaudron, il faut la 
bassiner longtemps et y mettre dessus des feuilles de frêne aussi chaudes que 
possible [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
RHUMES DE POITRINE.
Se frotter le cou et la poitrine avec 
un morceau de zinc, deux fois par jour, deux minutes chaque fois et boire entre 
les repas un peu de tisane faite avec : une poignée de figues, une poignée de 
prunes, une poignée de pommes. une poignée de raisins secs, une poignée de 
fleurs de mauves, deux cuillerées de miel.
Mettre le tout dans un litre d'eau et le laisser une heure sur le feu ; filtrer ensuite la tisane [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
SAIGNEMENTS 
DE NEZ.
Mélanger du vinaigre avec du jus d'oignon. Tremper dans ce mélange un 
morceau de linge fin et l'introduire dans le nez [Kowalski - Ancien manuscrit 
breton].
TUBERCULOSE.
Quand 
la tuberculose n'est pas toute formée, et pour le savoir il faut que le malade 
donne son urine du point du jour : on la met pendant trois heures dans une 
poêle, sous la tête du lit. S'il y a tuberculose il se forme un petit 
cercle noir autour du poêlon, il n'y a plus de remède possible, mais s'il n'y a 
qu'un commencement de cercle de la longueur du doigt, faites le remède suivant, 
il est sûr et son efficacité a été maintes fois reconnue.
Pilez ensemble de la menthe, du thym, de la marjolaine, de l'ortie, du chiendent ; mettre le tout à infuser pendant une nuit, dans du vin blanc et le lendemain passer le mélange en le pressant fortement. Diviser ensuite la liqueur obtenue en quatre parties égales : le malade la prendra le matin, quatre jours de suite, et une heure après, chacun de ces quatre jours, il mangera un œuf frais, à jeun. Puis il lui faudra se mettre aussitôt à l'usage du petit lait pendant trois semaines ou un mois [Kowalski - Ancien manuscrit breton].
(Paul Romieux).
© Copyright - Tous droits réservés.