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TOMBEAU DU DUC FRANCOIS Ier

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François Ier, dit le Bien-Aimé. Maison de Montfort. Duc de Bretagne du 29 août 1442 au 19 juillet 1450. Né le 11 mai 1414 à Vannes. Fils de Jean V de Bretagne et de Jeanne de France. Marié à Yolande d'Anjou et à Isabelle d'Ecosse. Décédé le 19 juillet 1450 au manoir de Plaisance (Saint-Avé). Enterré à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. 

TOMBEAU DU DUC FRANÇOIS I

Le duc François Ier, dans un testament conservé aux archives du Château de Nantes, avait ainsi ordonné le lieu de sa sépulture : « François, par la grâce de Dieu duc de Bretagne... recommandons nostre âme, sa piteuse créature, à nostre benoist Sauveur, èz SS. Anges et Archanges, monsieur S. François et à toute la benoiste compaignie du Paradis, et nostre corps (l'état du décès de nous quand à N. S. plaira advenu), voulons être enterré et ensepulturé au cuer du benoist moustier de Monsieur S. Sauveur de Redon, devant le grand aultier, ou plus près que convenablement faire se pourra des marchepieds et pas assis, devant iceluy grand aultier. Donné et faict en nostre ville de Rennes, le 22e jour de janvier, l'an 1449. Signé : François Isabeau... ».

Un an et demi après avoir pris ces dispositions dernières, le samedi 17 juillet 1450, d'après le nécrologe de Guingamp, le 19 du même mois, suivant la chronique de Nantes, le duc mourut à Vannes, au château de Plaisance, assisté de Guillaume de Malestroit, évêque de Nantes, qui lui donna les derniers sacrements. « Le corps du feu duc ayant été enseveli, nous dit dom Lobineau, fut porté à Redon, accompagné d'un nombreux cortège de barons, de prélats et de religieux, entr'autres de tout le Chapitre des Cordeliers qui se tenait pour lors à Vannes »

La tombe de François Ier fut-elle dressée à l'endroit qu'il avait indiqué, « devant le grand aultier » de Saint-Sauveur ? Le texte du Cartulaire de Redon semble bien confirmer ce fait : « Franciscus I Britanniae dux, ante majus altare sepultus est » (Cartulaire de Redon, p. 451). Dom Morice nous dit également que « son corps fut transporté à Redon et enterré devant le grand autel ». Et Travers écrivait vers 1750 : « Son corps fut porté à Saint-Sauveur, où est sa sépulture, vis-à-vis le grand autel »

Ce n'est point à cette place cependant que la tradition nous montre la tombe du Duc, mais bien dans la première chapelle de l'abside, du côté de l'Epitre. Tous ceux qui, depuis plus d'un siècle, ont parlé de ce tombeau, lui ont toujours assigné cette place. Il n'y a aucune divergence sur ce point. 

Lors du premier Congrès de notre Association Bretonne à Redon, en 1857, après une inspection archéologique à Saint-Sauveur par MM. de la Villemarqué, de Kerdrel, de la Borderie, Ropartz, abbé Brune, etc., M. de la Bigne Villeneuve, résumant les observations de ses éminents confrères, écrivait : « Nous devons citer encore l'ancien mausolée de François Ier, duc de Bretagne, malheureusement bien mutilé aujourd'hui et dont l'arc flamboyant s'ouvre dans le mur méridional d'une des chapelles du rond-point, du côté de l'Epître. Il serait intéressant de savoir ce qu'est devenue l'effigie en marbre blanc qui décorait jadis la sépulture ducale »

Comment concilier ces données, reçues aujourd'hui sans conteste, avec la place assignée si minutieusement par le Duc lui-même dans son testament et la note très formelle du Cartulaire de Redon : Ante majus altare ? 

Si nous examinons la chapelle absidale désignée comme servant d'enfeu à François Ier, nous voyons qu'elle est surmontée d'une arcature ogivale dont les moulures et les fleurons appartiennent au style flamboyant. Comme en Bretagne le style employé retarde toujours très sensiblement sur l'architecture des autres parties de la France, il n'est pas admissible que ce travail puisse remonter à 1450, date du tombeau de François Ier. Ces remaniements des bas côtés de l'abside doivent être postérieurs à l'érection de la tombe ducale. 

Je pense que le monument de notre Duc fut bien réellement élevé en face du maître-autel, dans le milieu du choeur, et qu'il resta à cette place jusqu'au terrible incendie de 1780. On profita sans doute des travaux nécessités par ce désastre pour enlever la tombe du prince qui devait être fort gênante pour les cérémonies des religieux, et on la transporta dans la chapelle la plus rapprochée de l'autel, à l'entrée de l'abside. En admettant ce fait, on expliquerait comment dom Lobineau, dom Morice et même Travers, en 1750, ont pu indiquer que la tombe était placée devant le maître-autel, tandis que Ogée, qui écrivait après 1780, nous la démit à la place où nous la retrouvons actuellement (1891). Le tombeau ou plutôt les débris du tombeau de François Ier sont placés sous un arc flamboyant au long duquel retombent des palmes éplorées (on les dirait trempées de larmes), d'un style et d'une sculpture admirables ; le sommet de l'ogive, orné de choux frisés très fidèlement travaillés, est surmonté d'une sorte de lanterne qui devait servir de support à une croix ou à une statuette. Une galerie, formée d'un rang d'arceaux et couronnée jadis de fleurons ou de boules, règne au dessus de l'arcade. Deux pilastres terminés par des clochetons fleuronnés, à moitié détruits, appuient cette galerie et encadrent le tombeau. Un angelot incliné et tenant un écusson décore chaque pilastre à la naissance du clocheton. 

La pierre tombale, en calcaire très dur, est formée de deux dalles et d'un fragment. Le bord de ces dalles est décoré d'une guirlande de feuillages et de raisins. Le devant du tombeau est composé de trois parties : celle du milieu, qui correspond au fragment rapporté, est une grossière maçonnerie en moellons ; celle de droite du côté des pieds, représente un arceau encadré de moulures et une rosace avec un écusson au centre d'un rectangle. Celle de gauche, plus étroite, forme le pendant, mais sans arceau. 

L'ensemble de l'édicule est en pierre blanche ; les bases des pilastres, colonnettes, etc., sont en granit. Le tombeau lui-même semble reposer sur une simple maçonnerie.......

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