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CAHIER DE DOLÉANCES DE LA BOSSE ou LA BOSSE-DE-BRETAGNE EN 1789

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LA BOSSE (Trève de SAULNIÈRES).
Subdélégation de Rennes. — Département d'Ille-et-Vilaine, arrondissement de Redon, canton du Sel.
POPULATION. — En 1793, 425 habitants (Arch. d'Ille-et-Vilaine, série L).
CAPITATION. — Total en 1789, 543 l. 5 s., se décomposant ainsi : capitation, 356 l. 5 s. ; 21 d. p. l. de la capitation, 31 l. 3 s. 6 d. ; milice, 45 l. 10 s. 3 d. ; casernements, 110 l. 6 s. 3 d. (Ibid., C 3981).
VINGTIÈMES. — 192 l. 8 s.
FOUAGES. — Confondus avec ceux de Saulnières.
OGÉE. — Voy. la notice de Saulnières.

PROCÈS-VERBAL (joint au cahier). — Assemblée électorale, le 5 avril « à l'issue de la messe de la chapelle trévialle de la Bosse », en présence de Gilles-Pierre Thomas, procureur de la juridiction du Sel, « substituant Me Daniel, sénéchal d'icelle ». — Comparants : Jean Jouin ; Pierre Arrondel ; François Bienassis ; Pierre Bertheu ; François Le Comte ; François Lunel ; Michel-René Bertheu ; Julien Picoul ; Julien Choquet ; Pierre Blouhin ; Alexis Perrin ; Jan Picoul ; Pierre Bitaut, trésorier des revenus de la chapelle trévialle ; Jan Morel ; Jan Dehoux ; Pierre Choquet ; Guillaume Bitaud ; Joseph Cormiaux ; François Gérard ; Laurent Hervé ; François Jouon ; Julien Jouon ; Pierre Gouénard ; Jan Le Comte ; Jan Paichoux ; René Primault ; Pierre Guigeard. — Election des députés. « Ladite assemblée, n'ayant pu se concilier sur le choix, on est allé au scrutin. Jean Picoul ayant eu 20 voix ; Pierre Arrondel, 17 ; Pierre Blohin, 4 ; Jan Jouin, 2 ; Jean Horel, 1 ; François Gérard, 3 ; de manière que lesdits Picoul et Arrondel, plus chargés de voix, se trouvent élus pour députés... ; bien entendu qu'ils seront remboursés des frais qu'ils pourront être obligés de faire. Lesquels députés sont chargés par l'assemblée de faire toutes les observations nécessaires pour le bien public, suppléant ce qui a pu être omis dans la présente ».

 

Cahier de doléances de La Bosse.

[1] La dite assemblée, pénétrée de la plus vive reconnaissance et du plus profond respect pour le seigneur Roi, ses ministres, qui secondent son zèle pour le bien de ses sujets, admirant, en outre, la manière dont se sont comportés les premiers des communes, les délibérations qui se sont prises dans toutes les communautés des villes et dans les paroisses surtout, par les villes de Rennes et de Nantes, qui ne nous sont parvenues que depuis peu de jours et par là nous ont empêchés de concourir au vœu général du Tiers Etat.

[2] L'assemblée déclare donc être de même et pareil avis que les délibérants des dites communes, que les réclamations faites contre la prétention des lods et ventes et toutes espèces de droits seigneuriaux et féodaux sont des charges vexatoires pour les vassaux des seigneurs (voir la note qui suit).

Note : Dans la trêve de la Bosse, le marquisat de la Marzelière, vendu en 1769 au comte de la Bourdonnaye-Montluc, possédait les deux fiefs de la Haute et Basse-Bosse. Les terriers de ces deux fiefs montrent que les rentes dues par les tenanciers consistaient en redevence en argent et en avoine menue. En outre, dans le terrier de la Haute-Bosse, et surtout dans le terrier de la Basse-Bosse, il est assez souvent question d’une rente, appelée « garde », qui était amendable ; dans le fief de la Basse-Bosse, on devait l’acquitter au 1er janvier, « à l'issue de la messe qui est célébrée en la chapelle de la Bosse » et à la porte de cette chapelle (Fonds de Laillé, Arch, d’Ille-et-Vilaine, série E). Sur le marquisat de la Marzelière, voy. GUILLOTIN DE CORSON, Les grandes seigneuries, t. II, pp. 239 et sqq.

[3] Les colombiers, les garennes et droits de chasse que s’attribuent les seigneurs, autorisés par la réformation de la Coutume de 1580, sont également vexatoires par la perte des grains qui résulte de ces droits ; que, si les réformateurs souscrivirent à l'établissement de ces droits, c'est qu'ils y avaient des droits personnels, et que les seigneurs soutenaient alors l'Etat à leurs frais, ce qui rendait ces privilèges, quoiqu'infiniment préjudiciables au bien public, tolérables eu égard aux dépenses qu'ils étaient obligés de faire pour la patrie ; mais aujourd'hui les seigneurs ne peuvent plus prétendre à ces privilèges, puisqu'ils n'ont pour objet que leurs intérêts personnels ; ils s'accroissent en domaines, ils s'accroissent dans les droits seigneuriaux et féodaux ; néanmoins ne payent qu'une très petite partie des charges qu'ils doivent à cause de leurs propriétés, en sorte que le Tiers Etat est surchargé seul de la capitation, des fouages, de la plus grande partie des vingtièmes, des réparations des grands chemins (voir la note qui suit), des logements des gens de guerre, de la conduite des troupes et de leurs bagages, et de toutes autres corvées nécessaires au bien de l'Etat.

Note : La tâche de la Bosse, sur la route de Rennes à Chateaubriant, était de 338 toises ; la province se chargeait de l'empierrement de 177 toises (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883).

L'assemblée réclame de plus que la trêve de La Bosse soit érigée en paroisse ; elle donne ordre aux députés ci-après de dire les motifs de réclamation (voir la note qui suit).

Note : La Bosse devait devenir une commune distincte de Saulnières, en 1790 au moment de l’organisation départementale (Arch. d’Ille-et-Vilaine, série LM, divisions administratives).

(H. E. Sée).

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