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LA PAROISSE DE BIGNAN

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Du doyenné de Porhoët et à collation libre, cette paroisse de Bignan avait pour titulaires de son église les apôtres saint Pierre et saint Paul, et son recteur pour seul gros décimateur à la 33ème gerbe. « L'ancienne église paroissiale, tombant de vétusté, disent les registres paroissiaux, et que plusieurs signes et monuments ont toujours fait regarder comme ayant appartenu autrefois aux Templiers, » fut détruite et remplacée par une nouvelle dont la première pierre fut posée et bénite le 19 août 1787. Cette affirmation, relative aux Chevaliers de l'Ordre du Temple, est conforme à la tradition qui leur attribue un couvent dans le bourg actuel de Bignan et prétend que la chapelle de Notre-Dame des Trois-Fontaines et de Saint-Laurent, portant un fragment d'inscription où se lit encore le mot significatif : Église, aurait été le siége primitif de la paroisse [Note : M. Rosenzweig, Répertoire archéologique du département du Morbihan, art. Bignan. Dans cet ancien édifice, on voit encore un très vieux reliquaire, sur lequel se lit la date de 1396 faisant partie d'une inscription indéchiffrable]. On ignore l'époque à laquelle le transfert eut lieu. La confrérie du Rosaire fut érigée dans l'église paroissiale du bourg, le 2 juillet 1648.

Outre cette ancienne église, la paroisse possédait plusieurs autres chapelles. Celle de Sainte-Noyale, au Bézo, passe pour avoir été élevée au lieu même où fut décapitée la sainte dont elle porte le nom (M. Rosenzweig, eodom loco). Dans le cimetière, et à l'est de l'église paroissiale, se trouvait la chapelle de Notre-Dame de Trébimoël et de Saint-Blaise, qui dépendait, sans doute, du manoir de Trébimoël mentionné en 1407. Enfin, auprès du château de Kerguéhennec existait la chapelle de Notre-Dame des Rochers, reconstruite peu avant 1763.

Nous ne connaissons, sur cette paroisse, que les trois chapellenies suivantes :

1° Celle de Notre-Dame de Beaulieu, portant aussi parfois le titre de prieuré, se desservait dans la chapelle de Beaulieu, où les seigneurs de ce nom, qui la présentaient, avaient leur enfeu dans l'église paroissiale et à la droite du chœur. A la collation de l'Évêque et ayant encore un titulaire en 1790, elle possédait, au bourg, deux maisons, un jardin, deux courtils, une prairie, une rente de 7 livres 4 sols sur une maison et un jardin du même bourg. Son premier chapelain connu mourut en 1616, ce qui en fait remonter la fondation au moins jusqu'au XVIème siècle.

2° La chapellenie de Notre-Dame de Trébimoël et de Saint-Blaise, fondée par les seigneurs de Trébimoël qui s'en réservèrent le droit de présentation exercé, dès le XVIIème siècle, par les seigneurs de Molac, à titre de vicomtes de Bignan, se desservait d'une messe basse chaque samedi dans la susdite chapelle du cimetière. Conférée par l'Évêque, elle eut un chapelain jusqu'en 1790. Son premier titulaire connu mourut en 1602. Sa dotation se composait de la maison dite de Kerguignec, avec jardin au midi et parcelle de terre au nord, de la lande de Kerguignec plantée de sapins et de hêtres, du clos du Pradigo, de Lann-er-Parc, d'une prairie, d'un courtil et d'une parcelle de terre sur le chemin du bourg au Mené, enfin d'une autre pièce de terre dont j'ignore l'emplacement.

3° La chapellenie de Notre-Dame des Rochers, ayant chapelains connus de 1595 à 1790, se desservait dans la chapelle de ce nom auprès du château de Kerguéhennec et se présentait par les seigneurs de ce manoir. Sa fondation, ses charges et sa dotation sont ignorées.

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Recteurs de Bignan.

1495. R. Jean Tresvault, originaire de la paroisse.
1495-1498. + Vincent Geffert.
1540. R. Jean Daniélo, archidiacre de Vannes, pourvu, peut-être, à la mort du précédent, résigne entre les mains du Pape en juin 1540. Son frère Pierre prit la ferme des annates dues au Chapitre pour cette vacance.
1552-1556. Jean Salomon, chanoine de Vannes, conseiller du roi au présidial. Avant de mourir, il avait résigné avec réserve des fruits.
1578-1585. Jacques de Muzillac, chanoine et conseiller du roi au présidial, mourut le 2 novembre 1585.
1585-1586. R. Raoul Joube, prêtre du diocèse, pourvu en cour de Rome le 19 décembre 1585, résigna, en 1586, entre les mains de l'Évêque.
1586. Pierre Gahinet, prêtre du diocèse et recteur de Plescop, pourvu par l'Ordinaire, le 30 avril 1586, prit possession le 13 juillet.
1599-1615. R. Pierre Pepion, originaire de la paroisse, eut pour compétiteur Guillaume Le Mouel, qu'il débouta, en 1608, et par dévolut sur lequel il obtint de nouvelles provisions de Rome le 24 mai de cette année, et reprit possession le 6 décembre. Titulaire aussi de la chapellenie de Notre-Dame de Beaulieu, il fut inhumé, le 5 juin 1616, devant l'autel de Saint-Yves, dans son église paroissiale. Il avait résigné avant de mourir, puisque son successeur apparaît dès 1615.
1615-1645. Grégoire de Keralbault, sieur dudit lieu, permute, en 1645, avec le suivant pour le prieuré de Saint-Gildas d'Auray.
1645-1678. Guillaume Douart, de la paroisse de Saint-Pierre, prit possession, le 14 janvier 1646. Il fut inhumé, le 12 juin 1678, dans le cimetière, vis-à-vis du reliquaire.
1678-1700. R. Jean Le Queux, licencié in utroque jure, notaire apostolique et promoteur de l’officialité, recut ses provisions entre les mains du même le 26 juin 1700, peu de jours avant de mourir.
1700-1705. Guy de Quélen, prêtre du diocèse de Tréguer, pourvu par l’Evêque le 30 juillet 1700, prit possession le 15 août. Il fut secrétaire de son collateur, mourut subitement et fut enterré dans l’église, le 5 avril 1705.
1705-1731. R. Bonaventure Duboys, docteur en théologie et recteur de Saint-Vincent-sur–Oust, pourvu par l’Evêque le 1er juillet 1705, prit possession le lendemain. Il donna, le 22 janvier 1731, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant et avec réserve d’une pension de 500 livres. Déjà recteur de Baden, il devint, l’année suivante, chanoine de Vannes.
1731-1770. Joseph Tanguy, recteur de Saint-Allouestre et Buléon, pourvu en cour de Rome le 16 février 1731, prit possession le 28 juillet. Il résigna, le 29 août 1770, en faveur d’Yves Le Mercier, recteur de Locminé ; mais il mourut le surlendemain, avant que son résignataire pût s'en faire pourvoir, et fut inhumé, le 2 septembre, dans la cimetière.
1770-1791. Pierre Noury, originaire de la parisse de Lauzach, l’ayant emporté au concours du 15 octobre, fut pourvu par le Pape, 21 novembre 1770, et prit possession le 15 janvier 1771. Il fit lui-même le plan de la nouvelle église paroissiale rebâtie de son temps. Ayant refusé le serment à la constitution civile du clergé, il dut s’éloigner de son troupeau auquel il adressa, de Lisbonne, une touchante élégie qui se chante encore dans nos campagnes. De retour, en 1802, il devint recteur de Saint-Pierre, à Vannes. Il n'y fut que deux ans. Sentant approcher sa fin, il légua son cœur à la paroisse de Bignan. Sa biographie a été publiée, dans les bulletins de la Societé polymathique, en 1854, par Mgr Le Joubioux. Il nous reste de lui une tragédie sur le sacrifice d’Abraham, et plusieurs cantiques, le tout en langue bretonne.

(Abbé Luco).

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