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LA PAROISSE DE BELZ

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Mentionnée dans un titre de 1029, la paroisse de Belz faisait partie du doyenné de Pont-Belz, dont le nom ne lui était pas étranger. Elle avait pour patron Saint-Saturnin ; auquel était dédiée l'église paroissiale dont une partie fut reconstruite en 1678. De collation libre, ce bénéfice avait pour gros décimateur le recteur qui dîmait partout à la 33ème gerbe. D'après Ogée, il y aurait eu autrefois, dans cette paroisse, cinq chapelles frairiennes et deux chapelles particulières. En 1748, l'abbé Cillart ne cite que celles de Notre-Dame-de-la-Clarté, de Saint-Clément et de Saint-Calo. La chapelle de Notre-Dame, au bourg même et située dans le cimetière, passait pour avoir appartenu aux Hospitaliers et était, au moins dès 1687, sous le vocable de l'Immaculée-Conception ; ses boiseries portent encore les dates de 1551 et 1562. Quant à la chapelle de Saint-Cado, dans l’île de ce nom, elle appartenait à un prieuré régulier relevant de l'abbaye de Quimperlé, et avait été, bien à tort, attribuée par la tradition aux Templiers. J'aurai l'occasion de parler, ailleurs, de ce prieuré, dont l'origine est non moins ancienne qu'intéressante. Outre cet établissement, il y avait, sur la paroisse, deux autres petits bénéfices.

C'était d'abord la chapellenie de Kergavalan, fondée, le 17 février 1660, par Pierre Le Crom, qui en avait réservé la présentation à ses héritiers. Pour la jouissance d'une tenue au village de Kergavalan, le titulaire devait, tous les jours, réciter 5 Pater, 5 Ave et 5 De Profundis pour le fondateur, et, de plus, célébrer une messe, le premier dimanche de chaque mois, dans, une des chapelles de l'église paroissiale.

C'était, ensuite, une autre chapellenie, fondée, le 9 mai 1684, par le testament de Julien Le Livec, sieur de Kervehan, pour être desservie d'une messe, chaque dimanche, dans la chapelle domestique du château de Kerguen, située sur la paroisse. Sa dotation consistait en une tenue au village de Bodamo, en Plumergat, et en un convenant situé près de Kermarenton, en Locoal.

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Recteurs de Belz.

1410-1412. Éon Le Her, chanoine de la collégiale de Saint-Michel-du-Champ.
1468-1477. Alain Le Baron, recteur aussi de Mendon.
1530. R. Guy de Quifistre, chanoine de Vannes, résigne en faveur du suivant.
1530-1539. Guillaume de Quifistre, simultanément recteur d'Inguiniel, Merlevenez et Saint-Nolff.
1539-1549. Sylvestre Guillemotto, archidiacre de Goëlo, en Saint-Brieuc, et chanoine de Vannes, mourut, le 1er décembre 1549, et fut enterré à la cathédrale.
1578-1587. R. Bertrand Guymarho, appartenant à la famille des seigneurs de Keriargon, devint chantre et chanoine de Vannes. Ses provisions pour cette paroisse ne peuvent être antérieures à 1578, puisqu'il ne reçut la tonsure que le 21 mars de cette année. Ce bénéfice lui fut disputé par Olivier Le Galliart, qui, en 1579, de vive voix, se désista de ses prétentions entre les mains de l'Évêque. Le 20 mai 1579, celui-ci accorda de nouvelles provisions à Guymarho qui reprit possession le 23 juin. A une date inconnue, il résigna lui-même et devint, plus tard, tilulaire de cette paroisse pour la seconde fois.
1594-1595. Bertrand Riguedel fut débouté en 1595 par le suivant.
1595-1613. Jean Le Cadic, prêtre et probablement originaire de la paroisse, pourvu par le Pape le 2 janvier 1595, prit possession le 30 août. Il mourut en décembre 1613.
1614-1622. R. Bertrand Guymarho, neveu du précédent Guymarho, pourvu par un vicaire général le 20 février 1614, prit possession le 6 avril et s'y maintint, malgré les contestations de Bertrand Le Cadic qui finit par abandonner ses prétentions et fut curé de la paroisse de 1618 à 1633. En 1622, ce neveu permuta avec son oncle contre le bénéfice paroissial de Grand-Champ.
1622-1630. Bertrand Guymarho, pourvu en Cour de Rome, n'y résida pas plus que la première fois. Il mourut à Vannes, le 2 août 1630, et fut inhumé dans la cathédrale.
1630-1671. Bertrand de La Chesnaye, originaire de la paroisse de Saint-Servant et parent des seigneurs de Kerlutu, en Belz, pourvu par l'Évêque le 5 août 1630, prit possession le 15. Par son testament du 10 mars 1671, il légua au Séminaire une rente annuelle de 200 livres, pour l'entretien, dans cet établissement, d'un écolier de la paroisse de Belz. Il résigna probablement en faveur du suivant et mourut cette même année.
1671-1685. Gilles de La Chesnaye, prêtre à Belz au moins dès 1667. On ignore ce qu'il devint après 1685.
1687. Jean de Kerméno. Il signe Querméno sur les registres de l'état civil de cette année seulement.
1689-1720. R. Joseph Chapelet, sieur de Mingé. Il donna, le 10 février 1719 procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 500 livres, et resta encore à Belz pendant quelques années, ne se qualifiant plus que du simple titre de prêtre.
1720-1730. R. Vincent Le Mezec, prêtre du diocèse et résidant sur cette paroisse, pourvu en cour de Rome le 30 août 1719, ne prit possession que le 25 août 1720. En 1730, il résigna entre les mains de l'Évêque et devint recteur de Plaudren.
1730-1743. Vincent Kerserho, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire le 28 mars 1730, prit possession le lendemain. A l'âge de 57 ans, il mourut, le 3 juillet 1743, et fut inhumé, le 4, au cimetière.
1743-1746. Louis Onno, curé de Plumelin, l'emporte au concours, obtient du Pape des provisions datées du 10 septembre 1743 et prend possession le 7 novembre. N'ayant encore que 34 ans, il décéda, le 16 mars 1746, chez une dame Coligny, à Saint-Cado, et fut inhumé, le 18, dans son église paroissiale.
1746-1749. Germain Le Calvé, originaire de Languidic. Quoiqu'elles ne se retrouvent pas, ses provisions venaient certainement de Rome, puisque la vacance s'était déclarée dans un mois réservée au Pape. Il mourut, à l'âge de 56 ans, le 23 juin 1749, et fut inhumé au cimetière le 25.
1749-1767. Jean Le Formal, originaire et curé de Landaul, pourvu par l'Évêque le 4 novembre 1749, prit possession le 6. Agé de 66 ans, il décéda, le 17 octare 1767, et fut enterré le 19 au cimetière.
1767-1792. Pierre Le Joubioux, vicaire perpétuel de Noyalo, pourvu par l'Évêque le 27 octobre 1767, prit possession le 30 et y resta jusqu'en 1792. On ignore ce qu'il devint pendant la révolution. Un autre le remplaça en 1802.

(Abbé Luco).

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