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RECTEURS DU PALAIS EN BELLE-ILE-EN-MER

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Ordre successif des Recteurs du Palais depuis 1577 jusqu’à 1754.

1° VINCENT LE GURUN. 1577. — C’est la date du plus ancien des registres du Palais et qui est en même temps le plus ancien de toute l’île. Cette date ne signifie pas que ce ne fut que cette année qu’il reçût les provisions de sa cure ; mais seulement que c’est dès le mois de février et le 20 mars 1577 qu’il parait sur les registres et dans tous les actes publics, comme official de Bel-île et vicaire perpétuel du Palais. Ce qui fait augurer, qu’il avait été pourvu de cet office et de cette cure dès l’an 1571 par le Prieur de l'Abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé alors seigneur temporel et spirituel de Bel-île, l'Abbaye étant en commande. Vincent le Gurun signait même encore dans le corps du baptistaire sous ce double titre de vicaire et d’official, jusqu’au mois de janvier de l’an 1606 ; et comme les registres du Palais manquent depuis 1606 jusqu’à 1625, on présume qu’il mourut vers l’an 1624, et qu’il a été par conséquent recteur environ 53 ans : ce qui n’est pas sans exemple dans cette île, comme on le verra dans la suite.

2° HORACE RAISONNIER. 1633. — Il était fils de François Raisonnier, receveur ou agent du duc de Retz Henri de Gondi, en qualité de marquis de Bel-île. Ce duc nomma ou destina Horace pour successeur de Vincent le Gurun : mais comme il n’était pas encore prêtre, il ne prit possession de la cure du Palais que le 3 août 1633. Après la mort de son père, outre sa qualité de vicaire perpétuel, il signait sur les registres Prieur d'Arzon et contrôleur du duc de Retz, jusqu’à 1642 qui fut l’année de sa mort.

3° FRANÇOIS LE PUHÉ. 1642. — Il naquit au Palais le 30 avril 1604, et fut pourvu de cette cure à l’âge de 38 ans en 1642. C’est de son temps en 1658, qu'Henri de Gondi, duc de Retz vendît Bel-île au surintendant Nicolas Fouquet et que celui-cy fut transféré au château d'Angers en 1661. C’est de son temps encore, qu’en 1662 Charles de Rosmadec évêque de Vannes entreprit de rentrer dans ses droits et de soumettre à sa juridiction le clergé de Bel-île, qui de temps immémorial n’était d’aucun diocèse, mais uniquement soumis au Saint-Siège ; et qu’un arrêt du conseil porté en 1666 contre les pasteurs et ecclésiastiques de l’île les fit rentrer dans le droit commun, à quoi ils se soumirent de plein gré, quoique l’arrêt ne les y obligeât que jusqu’à ce qu’il en eut été autrement ordonné. Ce furent peut-être tous ces changements et de seigneur temporel et de seigneur spirituel, qui dégoûtèrent ce recteur de sa cure et qui lui donnèrent occasion de s’en démettre environ trois mois après le susdit arrêt, entre les mains de l’évêque, en faveur de son parent André le Puhé le 23 juillet 1666. Depuis sa démission, il ne signait plus sur les registres que (prêtre du Palais), quoiqu’il se fut réservé jusqu’à sa mort le titre de Promoteur de Bel-île. — C’est enfin de son temps, que fut posée la première pierre de la chapelle de l’hôpital royal de Saint-Louis, le 11 décembre 1666 ; et c’est aussi le premier qui y fut enterré le 29 août 1673, six ans après sa démission : son neveu François le Gallen y a été inhumé depuis sous la même tombe, par la vénération qu’ils avaient l’un et l’autre pour les Soeurs de charité qui desservent cet hôpital.

4° ANDRÉ LE PUHÉ. 1666. — Il est le premier qui ait signé recteur sur les registres du Palais le 5 décembre 1666 ; il ne garda sa cure que trois ans et neuf mois et s’en démit à son tour entre les mains de l’évêque : mais si secrètement qu’il signait encore recteur sur les registres le 16 avril 1670, et que dès le lendemain son successeur parut à Bel-île pour le remplacer. Cet André avait une voix de tonnerre, Louis de Vautor le fit archiprêtre de sa cathédrale, il logeait dans la prébende la plus voisine de l’évêché où il mourut l’an 1693.

5° PHILIPPE JOUNY. 1670. — Arrivé à Bel-île le 17 avril, il prit possession de sa cure le 18. C’est le premier recteur du Palais à la nomination de l'Evêque. Il ne voulut point inscrire les baptêmes sur le registre courant qui était depuis 1658, l’année que Bel-île changea de seigneur et qu’elle passa de la maison de Retz à la maison de Fouquet : mais il millésima lui-même un nouveau cahier baptistaire, quoiqu’il restât encore plus d’un quart de papier blanc dans l’ancien cahier. On n’en pénètre pas le motif, on entrevoit seulement que c’est : ou qu’il ne voulait pas que son nom parût dans un cahier, où étaient inscrits les noms de ses prédécesseurs qui avaient tenté de secouer le joug de l’ordinaire : ou parce qu’il voulait insinuer, qu’il était le premier recteur de l’île que l’évêque diocésain eût pourvu d’une cure, depuis que le clergé de Bel-île était rentré dans le droit commun en conséquence de l’arrêt du conseil de 1666 : ou enfin parce qu’il voulait faire preuve dans sa personne, que le seigneur de l’île ni le commandant de la place n’avaient eu aucune part à ses provisions pour la cure du Palais. C’est de son temps, que la nouvelle église paroissiale fut bâtie dans la place où elle est aujourd’hui ; et c’est cet official qui fit dans cette nouvelle église les obsèques de Louis du Poulet sieur de Logerie, commandant de l’ancien fort. C’est encore de son temps, que les Hollandais firent une descente dans l'île et que le Maréchal de Schomberg s’embarqua dans le havre pour passer à Lisbonne. Il mourut fort regretté de l’habitant le 8 août 1692.

6° ANTOINE LE CRAM. 1692. — Ce fut le 13 octobre qu’il prit possession de la cure du Palais, dont il fut pourvu par le seigneur évêque François d'Argouges le 13 septembre, ayant pris ses hauteurs d’avance du côté de la Cour pour fermer les voies du prétendu droit de présentation au commandant de la place et au marquis de Bel-île, en sorte, comme nous l’avons vu plus haut, que la présentation, comme la collation des cures de l’île, fut déclarée par Louis XIV appartenir de droit au seul Evêque. Cet Antoine a été recteur à Sauzon 21 ans et 29 au Palais, où il mourut le 1er avril 1721 : c’est de son temps que l’armée navale d'Angleterre a bloqué deux fois Bel-île. Nous avons vu ce qui se passa à la mort de cet official, six ans après la mort de Louis XIV et sous l’épiscopat de Mgr Antoine Fagon.

7° JEAN LE MOINGS. 1721. — Pourvu de cette cure par le seigneur évêque le 16 avril, il ne l’occupa que jusqu’au mois de juillet suivant, pour les raisons portées plus haut : mais pour le dédommager de la cure du Palais dont il fut débouté, Mgr Fagon le pourvût de celle de l'île-Dart, lieu de sa naissance, où il mourût peu de temps après sa prise de possession.

8° PIERRE BERTHELOT. 1721. — M. Joseph Bigot de Fourneau, lieutenant général des armées du Roi et gouverneur de Bel-île, qui protégeait messire Pierre Berthelot en considération de Mlle sa soeur, remua si bien durant la minorité de Louis XV, qu’il lui fit obtenir la cure du Palais par réquisition de provision de la part du Roi audit seigneur évêque Fagon, en vertu d’un brevet de Sa Majesté en qualité de marquis de Bel-île. Le dit Berthelot, ayant été exilé par lettre de cachet, se démît entre les mains du Roi le 11 octobre 1725 en faveur du recteur de Campagnin, paroisse du diocèse de Saint-Malo ; d’où il passa à la cure de Berné, dans le diocèse de Nantes où il mourut. Il a été 4 ans recteur du Palais, sans avoir le titre d’official de Bel-île. L’officialité fut vacante durant ces 4 ans.

9° CLAUDE MALLET. 1726. — Ce fut aussi par brevet du Roi, que ce recteur de Campagnin eut la provision de la cure du Palais le 26 juin, dont il prit possession le 7 juillet suivant. Il s’en démit à son tour au bout de 7 ans, non entre les mains du Roi comme son prédécesseur, mais entre les mains du seigneur évêque Antoine Fagon le 5 octobre 1733 et fut pourvu en même temps de la cure vacante de Limerzel qu’il gouverne en 1754, quoique fort affligé de la goutte. Etant recteur du Palais, l’évêque le nomma official de Bel-île.

10° JACQUES-MARIE CHOBLET. 1733. — Sur la susdite démission, il y eût deux jours après des provisions expédiées par le dit seigneur Fagon le 7 du dit mois d’octobre, en faveur de Messire Jacques-Marie Choblet possesseur actuel de la cure du Palais dont il prit possession le 21 octobre 1733 ; depuis cette date, voici la 21ème année finie en 1754 qu’il gouverne avec sagesse cette paroisse. C’est le 4ème official de Bel-île, depuis que le clergé du lieu est rentré dans le droit commun ; et Mgr Charles-Jean de Bertin est le 3ème évêque de Vannes, qu’il a vu depuis sa prise de possession (R. P. François-Marie de Belle-Ile).

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