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LA PAROISSE DE BEGANNE

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Cette paroisse de Béganne, du territoire de Rieux et déjà mentionnée au XIIème siècle par le cartulaire de Redon, avait pour patron principal saint Hermeland, abbé, et saint Blaise pour patron secondaire. Toujours de collation libre, elle ne connut d'abord d'autre gros décimateur que son recteur. Mais, au milieu du XVème siècle, les chanoines de Vannes ayant exposé au Souverain Pontife le triste état de leur mense capitulaire, qui ne pouvait fournir à chacun d'eux qu'environ 65 livres par an, et l'ayant supplié de venir à leur secours, Nicolas V, par une bulle du 23 septembre 1451, députa l'évêque Yves de Pontsal pour faire une enquête sur la réalité de ces allégations, et, si telle était la détresse du chapitre, pour lui annexer à perpétuité les revenus de six paroisses à collation libre et de son choix. Sur des informations favorables, ce prélat émit, le 22 janvier 1453 (n. st.), un décret unissant à la mense capitulaire les fruits de six paroisses, parmi lesquelles se trouvait celle de Béganne. Sans rien innover au sujet de la collation, il régla que les deux tiers de tous les revenus de ces paroisses seraient, à partir de la première vacance de chacune d'elles, perçues par le chapitre, et que l'autre tiers appartiendrait aux recteurs, pour leur tenir lieu de portion congrue. Les charges et, en particulier, les droits de visite, dus à l'Évêque et à l'archidiacre, devaient être supportés, dans ces mêmes proportions, par les chanoines et les recteurs; mais, à ces derniers seuls étaient réservée la jouissance des presbytères et de leurs dépendances. Ces renseignements, fournis par la bulle pontificale et le décret de l'évêque, redressent l'assertion d'Ogée, qui attribue l'annexion précitée à Pie II et lui assigne la date du 7 octobre 1452 ; du reste, Pie II ne parvint au Souverain Pontificat qu'en 1458. Le décret de l'Évêque fut approuvé et confirmé par Calixte III, le 14 juin 1455, par Pie II, le 1er avril 1459 (n. st.), et par Sixte IV, le 19 janvier 1472 (n. st.). A quelle cause faut-il rapporter cette série d'actes ? Sans doute à des difficultés qui s'opposaient à l'exécution de ce décret. La preuve en est que la paroisse de Béganne ayant vaqué dès 1457, le chapitre ne-commença néanmoins à jouir de ses revenus qu'à partir du 2 mai 1472, jour auquel, sur une procuration à eux délivrée par ce corps, le 10 avril précédent, quelques chanoines prirent possession de ces fruits. J'ignore quand et comment la mense capitulaire vit modifier ses droits sur ce bénéfice ; mais il est certain que, dès le commencement du XVIIème siècle au moins, le recteur en était gros décimateur à la 30ème gerbe, sauf sur quelques quartiers, où la dîme à la 33ème se partageait, ici, entre lui et l'abbé de Redon, là, entre lui et le chapitre de Vannes, de telle sorte que les deux tiers appartinssent à chacun de ses co-partageants. Malgré tout, il restait encore, comme on le voit, des traces du décret de 1453. Le privilège de l'abbaye de Redon remontait au XIIème siècle et ne s'étendait que sur six petits villages.

L'église paroissiale, ayant pour titulaires les patrons de la localité et conservant encore des restes d'une plus ancienne construction, fut, en grande partie, réédifiée au XVème siècle, comme l'indique la sablière droite du chœur portant la date de 1450. Sur la surface de la paroisse s'élevaient, en outre, les chapelles suivantes : de Saint-Julien, au Parc des Alliés ; de Notre-Dame, à Bourg-Confort ; de Saint-Barnabé, à Bignac ; de la Magdeleine, au village de ce nom.

A côté du bénéfice paroissial, il s'était fondé ici plusieurs chapellenies. Sans être sûr de les avoir toutes rencontrées, j'ai pu relever les suivantes :

1° Celle de Lacquittant, fondée, le 3 avril 1663, par le testament de Noël Lacquittant, pour être desservie d'une messe chaque lundi à l'autel du Rosaire dans l'église paroissiale, présentée par les héritiers du fondateur et conférée par l'Évêque. Sa dotation se composait d'un champ et d'une prairie.

2° Celle des Cadio, fondée, le 25 juin 1700, par Jean Cadio, du village de Belléon, qui en réserva la présentation à ses héritiers, en laissa la collation à l'Ordinaire, la chargea d'une messe chaque samedi au maître-autel et la dota de rentes constituées.

3° Celle de Saint-Sébastien, dite aussi de Beautrix, fondée, à une date inconnue, par les seigneurs de Cavaro et présentée par eux, se desservait d'une messe chaque dimanche, célébrée d'abord à l'autel de Saint-Sébastien et, plus tard, à celui de Saint-Blaise sur la nef de l'église paroissiale. Le titulaire avait la jouissance d'une maison située, avec ses dépendances, au lieu de Beautrix, auprès du bourg.

4° Celles de la Piraudaye et de Boulas, d'abord distinctes et réunies plus tard, ne se trouvaient, dans les derniers temps, chargées que d'une seule messe par semaine à l'autel de Saint-Fiacre dans l'église paroissiale.

5° Celle de Saint-Jean-Baptiste ou de Baulx, desservie d'une messe chaque lundi dans la même église.

6° Celle de Beuroux, ainsi appelée du nom de son fondateur, le prêtre Jean Beuroux, qui prescrivit de la desservir dans l'église paroissiale et en réserva la présentation à ses héritiers.

7° Celle de Perrine Riallain, fondée par la personne de ce nom, desservie dans la même église et présentée par les héritiers de la fondatrice.

8° Celle de Pellouan, fondée, sans doute, par les propriétaires de la seigneurie de ce nom sur la paroisse, présentée par eux, desservie d'une messe chaque dimanche au maître-autel et dotée d'un pré qui portait lui-même le nom du bénéfice.

9° Celle du Cormier, présentée par les héritiers du fondateur, chargée de deux messes par semaine, le lundi et le samedi, au maître-autel, et dotée de la métairie du Cormier, qui, mise à la disposition de la nation, fut vendue en 1791.

10° Enfin, celles de Saint-Blaise, de Tous les Saints, de René Le Lièvre, qui se desservaient encore au XVIIIème siècle et sur lesquelles les renseignements font défaut.

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Recteurs de Béganne.

1457. Pierre du Bois, mort le 18 août.
1457. Thébaud de Rieux, protonotaire apostolique.
1476-1499. Pierre de Keronaud, sieur dudit lieu et chanoine de Vannes.
1499-1502. Guillaume Bourdin, aussi chanoine de Vannes, mourut le 14 août.
1502…… André de Rieux.
1530. Jean Huart. Il eut, peut-être, pour successeur le chanoine Pierre Daniélo, qui, sur son décès, prit la ferme des annates.
1578-1579. Pierre Prévost.
1592-1601. R. François Raoul, prêtre du diocèse, pourvu par le Pape le 29 avril 1592, prit possession le 29 septembre. Malade et septuagénaire, il donna, le 6 septembre 1600, procuration pour résigner entre les mains du Souverain Pontife en faveur du suivant, mais avec réserve d'une pension de 50 sols d'or.
1601-1663. Jacques de Bodéan, de la paroisse de Saint-Jacut, pourvu en cour de Rome, le 10 novembre 1601, n'étant encore que sous-diacre, prit possession le 10 février 1602. Le chanoine Jacques Belleville obtint, le 12 avril 1609, du Pape, des provisions par dévolut sur lui et prit possession du même bénéfice le 26 octobre suivant ; mais il ne put s'y maintenir. A l'âge de 84 ans, de Bodéan décéda, le 13 avril 1663, et fut inhumé le lendemain dans l'église paroissiale.
1663-1669. Julien Quellard, pourvu par l'Ordinaire, mourut le 21 septembre 1669.
1670-1671. Pierre Quellard, pourvu en Cour de Rome au commencement de 1670.
1671-1680. Louis Hervy, mort le 12 décembre 1680.
1681-1683. Guillaume Rollein, pourvu par l'Ordinaire, mourut à l'âge de 25 ans et fut enterré, le 10 mai 1683, à l'entrée du cimetière.
1683-1707. Yves Dugué, pourvu en Cour de Rome, décéda le 2 janvier 1707.
1707-1717. R. Guillaume Donval, prêtre du diocèse de Lyon, pourvu par le Pape le 22 mars 1707, se vit d'abord refuser le visa par l'Ordinaire, obtint, le 23 novembre, une sentence du présidial et prit le surlendemain possession civile, afin de s'assurer les fruits du bénéfice. Ce visa lui ayant été enfin accordé, le 14 février 1708, il prit possession canonique le 18. Malade, il résigna entre les mains de l'Ordinaire aux premiers jours de 1717.
1717-1719. Yves Évain, originaire de cette paroisse, se la vit conférer, le 6 janvier 1717, par le vicaire capitulaire de Vannes, et en prit possession le même jour. N'ayant encore que 34 ans, il décéda, le 29 novembre 1719, et fut enterré le lendemain au cimetière.
1720-1755. Pierre Valy, prêtre du diocèse, pourvu en Cour de Rome le 27 janvier 1720, prit possession le 27 mai. Il mourut, à l'âge de 66 ans, le 16 octobre 1755, et fut inhumé au cimetière le lendemain.
1755-1791. Joseph Hellard, prêtre du diocèse et chapelain des Ursulines de Redon, pourvu par l'Évêque le 17 septembre 1755, prit possession le 4 janvier 1756. J'ignore ce qu'il devint pendant la révolution. Après le concordat, c'est un autre qui apparaît à la tête de sa paroisse.

(Abbé Luco).

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