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LA PAROISSE DE BEAUCÉ

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Belceacum (XIème SIÈCLE).
Altitude : 95 mètres. — Superficie : 980 hectares.
Population : en 1792, 458 habitants ; en 1801, 473 ; en 1841, 499 ; en 1911, 483 ; en 1921, 511.
Etat en 1792 : sol excellent ; les habitants sont presque tous riches. (Annuaire de Fougères).

Ce lieu était habité à l'époque gallo-romaine. On a trouvé à la Salle les traces d'un important atelier de poteries romaines, au bord de la voie de Jublains à Aleth. Des pièces de monnaie mérovingiennes portent le nom de Belciaco, de Belliciaco et de Balaciaco. A tort ou à raison, des numismates les ont attribuées à Beaucé.

La paroisse est citée dans des actes du XIème siècle. Le recteur était à présentation de l'Ordinaire. Il jouissait de la totalité des dîmes de la paroisse qui étaient affermées 2.400 livres, et produisirent, net, en 1790, 2.915 livres (RÉBILLON.). Les charges étaient assez élevées : pension du vicaire. 350 livres ; rentes dues, 330 livres ; décimes, 230 livres, etc...

M. Picard, recteur. originaire de Rillé. et M. Rollandin, son vicaire, refusèrent de prêter le serment à la Constitution civile du Clergé. La paroisse devant être supprimée, ils ne furent pas remplacés.

Jusqu'en avril 1792, il venait, à la messe à Beaucé, beaucoup de fidèles fougerais fuyant les prêtres assermentés de la ville. Le dimanche 15 avril, de grand matin, une troupe de gens armés de Fougères, sans mandat, allèrent fermer l'église ; la décision officielle de fermeture est du 14 mai 1792. Il n'y eut donc pas de prêtres schismatiques à Beaucé.

M. Picard semble être resté caché pendant toute la Révolution. On ne le trouve ni sur les listes des diverses maisons de détention, ni sur celle de Jersey. En 1795, il reparut à Fougères et à Beaucé, dont l'église fut rouverte le 16 mai. Obligé de se cacher à nouveau en septembre 1795, il reparut encore au début de 1797 pour regagner ses retraites au 18 fructidor an V (4 septembre 1797). En 1803, il fut réinstallé à Beaucé.

Quant à M. Rollandin, qui lui aussi s'était caché, il fut arrêté, prévenu d'émigration et écroué, le 5 janvier 1796, aux Portes Saint-Michel de Rennes, d'où il passa, 6 mois plus tard, au Bon-Pasteur. Il s'en évada dans la nuit du 6 au 7 septembre de la même année et s'en alla à Lécousse, où il exerça le culte jusqu'au 18 fructidor an V. Il se dirigea alors vers Vitré, fut de nouveau arrêté dans les environs, et enfermé d'abord à Vitré (2 janvier 1798), puis à la Tour le Bast (8 février 1798), et enfin aux Portes Saint-Michel (20 août 1798). Il fut rendu à la liberté par le général Brune, en mars 1800. En 1826, il devint recteur de Montautour et mourut en 1835.

Le 13 mars 1794, les chouans tuèrent, à Beaucé, les deux frères Hubaudière (André, curé de Parcé ; Antoine, ingénieur des Ponts-et-Chaussées), leur cousin Morice Chesnot, agent national de Parcé, et un nommé Jean Simon, d'Ernée. Je ne sais pourquoi ces personnages se trouvaient à Beaucé. Les Hubaudière s'étaient fait détester à Parcé, leur paroisse natale, le curé surtout, à cause de ses nombreuses dénonciations au District. Leur cousin, officier municipal, frère d'un terroriste de Fougères, devait aussi être mal vu dans sa commune. Comme ils étaient en compagnie d'un habitant d'Ernée, on pourrait peut-être supposer que, pour se mettre à l'abri des représailles, ils cherchaient à gagner la Mayenne. On n'a aucun détail sur cet événement, le procès-verbal signalant le fait étant muet sur ses circonstances.

L'église, sous le patronage de saint Martin, n'a rien de remarquable ; on y voit des traces de fenêtres romanes. Elle renferme une double cuve baptismale en granit, du XVIème siècle (classée) ; on y voit [Note : Elle a été changée de place lors de la réfection du pavé de l'église (1926)] la pierre tombale de Jean de Couasnon, seigneur de la Motte, mort en 1650. Les prééminences appartenaient aux titulaires de cette dernière seigneurie.

A l'Ecartellée, on conserve une croix [Note : Cette croix, qui est en cuivre, paraît être du XVIème siècle] processionnelle de Beaucé, laissée dans un village voisin aujourd'hui disparu (la Placeardière), lors d'une procession faite, au XVIIème siècle, pour demander la cessation de la peste.

On a plusieurs fois trouvé dans le cimetière de Beaucé des corps qui, bien qu'enterrés depuis fort longtemps, n'étaient pas décomposés (Annuaire 1850, p. 115).

(Emile Pautrel).

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