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BAZOUGES-LA-PÉROUSE.

HISTOIRE GÉNÉRALE.

Bazocæ, XIème siècle (Bulletin Arch. de l’Assoc. Bret., t. III, p. 191) ; Bazogiæ, XIIème siècle (D. Mor., P. 1 col. 651) ; Bazoges et Bazoges, XIIème et XIIIème siècles (Chartes inédites de Rillé et de Marm.) ; Bazogiæ Petrosæ, Bazoches, etc., XIVème, XVème et XVIème siècles. (D. Mor., P., t. II, col. 21 et 34).

Ces noms divers donnés à notre paroisse ne sont que des formes plus ou moins altérées du mot basilica, basilca, besolga, employé, dans les premiers siècles du moyen âge, pour désigner, particulièrement en France, une église desservie par des moines.

Le pluriel, sous lequel il se présente toujours à nous, paraît se rapporter à cette agglomération de nefs dont parle M. Brune (Archéol. Relig., 336), qui semblaient constituer plusieurs églises ; deux au moins, puisqu'avant la reconstruction, qui date d‘une vingtaine d'années, on distinguait encore, dans le langage populaire, la haute et la basse église.

Quant au nom de Pérouze, il est une corruption du mot Pierreuse, qui lui même est la traduction française de l'adjectif latin Petrosæ, donné comme surnom à cette paroisse vers la fin du XIVème siècle (1371), pour la distinguer des autres paroisses de même nom, et tiré de la nature rocheuse de son sol.

Nous n'avons aucune donnée sur l'origine et les commencements de cette petite ville. Tout porte à croire qu'elle est très-ancienne et qu'elle remonte à une époque antérieure à l'établissement de la plus grande partie de nos paroisses rurales.

Elle est désignée dans les anciens documents sous le nom de villa, et dès la fin du XIème siècle elle nous apparaît avec un cortège d'institutions qui annoncent une organisation administrative que l'on ne rencontre pas ordinairement au berceau des agglomérations qui ont donné naissance à nos bourgs. Ainsi, dès cette époque, Bazouges avait son moulin seigneurial, son four, son marché et même sa coutume.

Peut-on induire de là qu'elle remonte jusqu'aux Romains et qu'elle doit l'existence à une de ces villa, qui étaient chez eux le dernier terme de l'agglomération civile, et qu'ils auraient élevée aux jours de leur occupation ?

En l'absence de toute autre indication et surtout de tout vestige d'antiquités romaines dans la ville de Bazouges et dans les lieux circonvoisins, je n'oserais pas hasarder une telle conclusion ; je me permettrai seulement de dire que les faits connus autorisent cette conjecture : que les intérêts civils aussi bien que les intérêts religieux ont concouru à sa formation.

Châtellenie de Bazouges. — Dans tout le cours du moyen âge, Bazouges se montre à nous comme le chef-lieu d'une châtellenie à laquelle elle donnait son nom.

La circonscription de cette châtellenie ne nous est pas connue, mais je suis porté à croire qu'elle était limitée à la paroisse et se confondait avec elle.

La paroisse de Bazouges, ainsi que la plupart de celles que nous voyons plus tard comprises dans le ressort de sa juridiction semblent avoir appartenu à la terre de Fougères dès l'instant de sa création.

Ce fait, rapproché de la position géographique de ces paroisses, semble jusqu'à un certain point contrarier l'hypothèse, que j'ai regardée comme admissible, du lien féodal qui aurait rattaché l’Antrenois à Dol plutôt qu'à Fougères. Cependant, en remontant à l'origine de la baronnie de Fougères, on arrive facilement à reconnaître qu'il peut parfaitement se concilier avec elle, et que Bazouges et les paroisses circonvoisines ont pu être détachées de Dol et annexées à la terre de Fougères sans que l'Antrenois l'ait été avec elles.

On doit, en effet, se rappeler que l'auteur de la maison de Fougères était neveu d'un archevêque de Dol (D. Mor., P. 1, t. III, col. 350), et qu'à cette époque les prélats ne se faisaient pas scrupule de démembrer le temporel de leurs églises en faveur des membres de leur famille, surtout lorsqu'ils occupaient de grandes positions, afin d'obtenir leur protection pour la partie qu'ils conservaient. Il ne serait donc nullement surprenant que ces paroisses, que leur situation au-delà de la rive du Coësnon semble rattacher naturellement à la terre de Dol bien plus qu'à celle de Fougères, ne lui aient primitivement appartenu et qu'elles n'aient été distraites du temporel de l'archevêché pour ensuite être données par le titulaire à son neveu, lorsqu'il fut mis par le duc de Bretagne en possession des autres paroisses qui formèrent le fief de Fougères. Le nom de baillage de l'Archevêché que portait une réunion de fiefs fort importante, dans la paroisse de Bazouges, puisqu'elle comprenait environ 800 journaux (380 hect. environ), me semble venir à l'appui de cette supposition.

La châtellenie de Bazouges suivit assez généralement la destinée de la baronnie de Fougères, dont elle formait une importante annexe. Cependant nous l'en voyons détachée, trois fois, dans le cours de notre histoire.

1° En 1498. La duchesse Anne la donna alors avec Saint-Aubin-du-Cormier, Marcillé et Rimou, au chancelier de Montauban, pour reconnaître les importants services qu'il lui avait rendus, surtout en empêchant son mariage avec le sire d'Albret. (D. Mor., Pr. III, col. 891).

2° En 1524. François Ier en disposa, cette année là, en faveur de René de Moutéjean, à qui, un an plus tard, il donna la baronnie de Fougères tout entière. (D. Mor., ibid., col. 792).

3° Enfin, en 1600. Henry IV en gratifia le duc de Brissac, en même temps que de la châtellenie d'Antrain ; mais à sa mort, arrivée eu 1621, elle fit retour à la terre de Fougères, dont elle n'a plus été séparée.

Ses revenus fixes, à la fin du dix-septième siècle, pouvaient s'élever en argent à la somme de 722 livres, et en grains à 54 hectolitres de froment.

A cette somme, il faut ajouter, comme pour la châtellenie d'Antrain, le produit des droits seigneuriaux et les autres revenus casuels.

Juridiction de Bazouges [Note : Pour l’historique, voir : Antrain]. — Le ressort de la juridiction royale de Bazouges était fort étendu ; il comprenait les onze paroisses suivantes : Bazouges-la-Pérouze, La Fontenelle, Marcillé-Raoul, Noyal, Rimou, Roz-sur-Couësnon, Saint-Rémy-du-Plein, Sens, Sougeal, Vieux-Viel et Vieux-Vy.

Voici quelles étaient les juridictions seigneuriales qui en relevaient, avec les noms des propriétaires en 1680 :

Hautes justices. — La Balue (Bazouges), M. Gilles Ruellan, chevalier, seigneur de la Balue, baron du Tiercent.

Beauvais-Moulines (Noyal), M. Jacques Clément.

Le Bois-Baudry (Rimou), M. François du Bois-Baudry.

Bouessay (Sens).

Brébant (Vieux-Viel), M. Bernardin de Brébant.

Les fiefs de la Barre-Villemeu (La Fontenelle), M. François du Bois-Baudry.

La Haye d’Irée (Saint-Rémy-du-Plein) [Note : Pour le fief de forest, seulement], M. Charles de Rosnivinen, chevalier seigneur de Saint-Rémy.

Les Plessix (Marcillé-Raoul), Mme Mathurin Abraham, dame de La Roche-Jacquelin.

Les Portes (Bazouges), M. Joseph Tuffin, chevalier vicomte de La Rouërie.

Orange (Vieux-Vy), M. François Le Feuvre de l’Aubrière.

Moyennes justices. — Le fief de Guette (Bazouges), M. Charles de Rosnivinen, chevalier, seigneur de Saint-Rémy.

Le prieuré de Sougeal (Sougeal), M. Louis-Francois de Farcy, prieur commendataire.

Basses justices. — Les fiefs de La Barre (Bazouges), M. Julien de La Corbinaye, sieur de Bourgon.

Le fief des Carrées (id.), divers propriétaires.

Launay Pinnier ou Pinier (Vieux-Viel), M. Guillaume Le Cilleur, sieur de La Garenne.

Lieutenants de la juridiction royale de Bazouges.

1574, Jehan Beauxière ; — 1669, Jean Anger, sieur de La Haye Gention ; — 1679, Christophe Anger, id. ; — 1693, N. Dasten, sieur de La Hayère ; — 1706, Jean-Louis Anger, sieur de La Haye ; — 1724, Jean-Baptiste Anger, id. ; — 1755, charles Deffeix, sieur du Clairay ; — 1762, Julien de La Fosse, sieur de La Touche.

Procureurs du roi.

1673, Julien Le Camus, sieur de La Platonnière ; — 1699, Julien Chevalier, sieur de La Havardière ; + 1757-1757, Julien Chevalier ; — 1787, Gabriel Chevalier, sieur de Mezaunay.

Subdélégation de Bazouges. (Voir Antrain).

Maîtrise des eaux et forêts de Villecartier. — La forêt de Villecartier (foresta de Villecaterii, D. Mor., P. 1, col. 651) est tout entière comprise dans les limites de la commune de Bazouges, dont elle couvre le territoire sur une étendue de 989 hectares 68 ares.

Il est fait mention de cette forêt dans la grande charte, donnée en 1163, par Raoul II, seigneur de Fougères, en faveur de l'abbaye de Rillé, à laquelle il concéda le droit de pasnage, pour ses porcs, dans toute son étendue.

En 1284, Hugues Le Brun, seigneur de Fougères, donna à Gilbert de Malmains, seigneur de Sacey, qui l'avait acompagné en Palestine, le droit de prendre son chauffage dans cette forêt.

Les seigneurs de la Ballue et des Portes y avaient aussi divers droits.

La forêt de Villecartier donna lieu à l'établissement d'une maîtrise des eaux et forêts, ou juridiction forestière, à Bazouges ; elle était exercée par un officier ayant le titre de maître particulier, un procureur du roi et un garde marteau. Les premières lettres de provision furent données le 24 novembre 1578.

Il m'a semblé que les fonctions de maître particulier étaient assez ordinairement remplies par le lieutenant de le juridiction, qui cumulait ainsi les deux magistratures : cependant, en 1787 j'ai trouvé le nom de M. Jean-Julien Anger, sieur de La Loriais, comme maître particulier.

Procureurs du roi de la maîtrise. — 1699, Gilles Véron, sieur du Gué de Vaux. — 1730, Gilles Véron, son fils. — 1742, François Gaultier, sieur de Rothaunay. — 1759, Alexandre Poussin, sieur du Bourgneuf.

Ville de Bazouges. — Les seuls évènements qui se rattachent à l'histoire de cette ville, et dont la connaissance soit venue jusqu'à nous, se rapportent aux dernières années du XVème siècle. Le souvenir en a été conservé par un document assez curieux, publié en partie par les nouveaux éditeurs du Dictionnaire d'Ogée, et dont je crois devoir donner ici une analyse.

Il nous apprend qu'en 1588 les habitants de Bazouges députèrent deux de leurs concitoyens, les nommés Delaunay et Lavallée, vers le duc de Mercœur, qui était alors gouverneur de Bretagne, pour obtenir de lui l'autorisation de fortifier leur ville, et que les trésoriers versèrent à cet effet une somme de trois cents livres, qui fut employée aux fortifications.

Le 12 mai 1590, Montbarrot, étant parti de Rennes, dont il était gouverneur, avec 250 hommes de troupe, la plupart Anglais, se présenta le lendemain devant Bazouges, où il espérait surprendre et enlever de La Ville-Blanche, qui y commandait pour le duc de Mercœur ; mais ce capitaine, informé de son dessein, le fit échouer. En se retirant, Montbarrot, trompé dans ses espérances, permit à ses soldats de piller la paroisse ; ceux-ci usèrent largement de la permission qui leur était donnée et se livrèrent à toutes sortes d'excès envers les personnes et les propriétés.

L'église elle-même ne fut pas respectée : les portes furent enfoncées, les coffres de la trésorerie brisés et les ornements enlevés ; il n'y eut pas jusqu'aux échelles qui furent emportées et vendues au seigneur du Pontavice, par qui elles furent rendues plus tard à la paroisse, mais seulement à la condition lie lui payer une somme de quinze livres, qui lui fut en effet comptée.

L'année suivante, le général anglais qui commandait à Bazouges rançonna de nouveau les habitants et se fit donner une somme de cent quatre-vingts livres pour faire respecter les vitres de l'église, que ses soldats voulaient briser. En 1592, les troupes de Pontorson menacèrent la ville ; mais sur les représentations des députés que les habitants envoyèrent au-devant de celui qui les commandait, elles se retirèrent sans commettre aucun acte d'hostilité.

A la fin de 1593 ou au commencement de 1594, le duc de Mercœur parvint à rentrer à Bazouges. Saint-Luc voulut l'en faire sortir et fit une démonstration contre la ville ; mais elle ne fut pas sérieuse. Il se présenta de nouveau en 1595 et parut, cette fois, vouloir agir avec vigueur. Les habitants, effrayés, abandonnèrent leur ville et se retirèrent au château de la Ballue, où déjà ils avaient trouvé un asile lors de la première attaque. Les Anglais arrivèrent sur ces entrefaites et chassèrent les ligueurs ; mais les habitants de Bazouges ne s'en trouvèrent pas mieux, car ces étrangers pillèrent la ville et y commirent toutes sortes d'excès. L'indignation et la colère relevèrent alors leur courage ; et ayant appelé les habitants de Marcillé à leur secours, il chassèrent les pillards de leur ville et la délivrèrent de leur présence.

Bazouges fut ensuite menacée par les troupes de Tréméreuc, qui occupait Sens ; par celles de La Pommeraye, qui était à Saint-Ouen-de-la-Rouërie, et par un autre corps qui stationnait à Tremblay. Mais on réussit à détourner Tréméreuc au moyen d'un présent d'un brochet et de 69 livres en argent ; on parvint également à apaiser La Pommeraye avec un présent de dix pots de vin et de cinq aulnes de damas que la ville lui envoya ; quant aux troupes de Tremblay, les habitants de Bazouges marchèrent contre elles et les forcèrent de se retirer.

Leur sécurité n'était pas néanmoins encore bien assurée, car Montgomery, qui occupait Pontorson, semblait toujours disposé à faire une promenade militaire sur leur territoire.

Pour obtenir son inaction, ils durent entrer en composition avec lui et lui accorder une contribution de trente livres par mois.

En 1597, l'armée des Suisses vint loger à Bazouges, et il fallut lui donner six vingts livres pour la faire sortir. Les habitants avaient été tellement maltraités, qu'ils ne purent fournir eux-mêmes cette somme ; ils durent l'emprunter à M. de Montgomery, à qui ils s'adressèrent par l'entremise du duc de Brissac.

Cette même année, l'excès de leurs malheurs leur fit demander une sauve-garde à M. le maréchal, qui s'empressa de la leur accorder ; mais il leur en coûta trois cent trois livres pour faire entériner les lettres de concession.

Des barricades furent, en cette année, élevées depuis Bazouges jusqu'à Marcillé.

Lorsque le maréchal de Brissac vint à Rimou avec son armée, il sembla vouloir la diriger sur Bazouges ; mais M. de Coëtquen lui envoya M. de Foligné, qui l'en détourna.

Avec la Ligue finit l'histoire militaire de Bazouges.

Histoire religieuse. — L'histoire de la paroisse de Bazouges se rattache à celle de la collégiale de la ville de Fougères.

Au commencement du XIème siècle, Aufroy, le second des seigneurs de Fougères, fonda, dans l'enceinte même de son château, une chapelle qu'il dédia à la Sainte Vierge, et dont il confia le service à une collégiale, c'est-à-dire à un certain nombre d'ecclésiastiques qui, avec le titre de chanoines, remplissaient les fonctions de chapelains.

Pour assurer, dans l'avenir, l'existence de son œuvre, il fit de très-grands avantages à cette collégiale et il lui forma une dotation, dans laquelle furent compris, entre autres biens, la moitié de l'église de Bazouges, la moitié des droits du marché, du four et du cens de cette ville ; en un mot, la moitié de tous les revenus qu'il en retirait.

Méen, fils et successeur d'Aufroy, changea les dispositions de son père, et aux chanoines substitua les religieux de Marmoutiers ; mais ce changement dans le personnel ne modifia en rien l'état de l'église Sainte-Marie, en ce qui concernait ses dépendances, et les religieux profifèrent de tous les avantages dont avaient joui précédemment les chanoines.

Après Méen, Raoul, son fils, renchérit encore sur les libéralités de ses ancêtres, et pour me borner ici à celles qui se rapportent à notre paroisse, aux dons d'Aufroy il ajouta celui d'une olque de terre, située près de l'église, et du moulin d'Archun (Arczon), avec le droit de mouture sur tous les habitants de la ville, (Bulletin Arch., t. III, p. 191).

Plus tard, ce même seigneur, ou peut-être seulement Henri, son fils, revint à l'institution primitive du fondateur, et, après avoir congédié les religieux, rétablit les chanoines dans la possession de son église.

Mais peu d'années après, Henri, ayant succédé à son père, conçut le dessein de fonder une abbaye auprès de son château, et, pour l'exécution de ce dessein, il fit choix de la colline de Rillé, qui le dominait au Nord (1122). Trouvant sous sa main un personnel tout composé dans celui de sa collégiale, il fit accepter aux chanoines les règles qui venaient d'être tracées par l'Église, et il en fit les premiers membres de la nouvelle abbaye.

Cependant, ce changement de l'état séculier à l'état régulier n'affecta encore de cette fois que les personnes, et l'abbaye de Rillé, en recevant les membres de la collégiale, recut avec eux tous les biens qui, depuis un siècle, s'étaient accumulés pour former le patrimoine de l'église Sainte-Marie, et l'église Sainte-Marie elle-même.

L'église de Bazouges devint donc alors une dépendance de l'abbaye de Rillé, à laquelle, jusqu'à l'époque de la Révolution, elle n'a pas cessé d'appartenir, étant desservie, à titre de prieuré, par un religieux de cette abbaye.

Le temporel du prieuré se composait de la maison du prieuré et de ses dépendances, ainsi que des fiefs de Bourrienne et du Châtelet.

Le prieur avait le droit de basse justice dans ces fiefs.

Pour assurer le strict maintien des droits qu'ils tenaient des seigneurs de Fougères sur la coutume de Bazouges, les religieux étaient autorisés à faire accompagner le coutumier, fermier ou prévôt, de leur receveur ou fermier, avec une gaule, terminée par une boîte ou une bourse, dans laquelle on déposait le devoir de coutume, pour le partager ensuite, moitié par moitié.

Recteurs-prieurs de Bazouges.

En 1541, le prieuré étant tombé en régale, le roi le donna à Jean Clercé, évêque de Macerat, auditeur de Rote et archidiacre de Dinan.

1662, M. Jean Le Lièvre. — 1677, M. Guy Le Maître. — 1706, M. Jean Gaultier. — 1722, M. Pierre Deschamps. — 1742. M. Jean Nivet. — 1745, M. N. Jumel. — 1748, M. Joseph-Charles-Ambroise-Aimé de Beauvais. — 1781, M. N. Delaire.

Chapelles. — On comptait, avant la Révolution, six chapelles sur le territoire de cette paroisse.

1°. Celle du château de la Ballue ;

2°. Une autre chapelle se trouvait à une petite distance de celle-ci et également sur la terre de la Ballue.

Cette chapelle, beaucoup plus grande que la première, était dédiée à saint Martin. Elle avait été fondée, en 1699, de cinq messes basses, par Mme Marie de Ruellan, épouse de M. Hyacinthe de Quatrebarbes, marquis de la Rongère. Ces meses devaient être dites par un chapelain nommé par elle, et au traitement duquel elle affecta le revenu des fermes du Rocher et de la Sainte-Germinière. En 1754, cette affectation fut convertie en une rente de 150 livres.

3° La chapelle de l'Hermitage, dans la forêt de Villecartier.

Elle était le titre d'un prieuré à la nomination du roi.

4° La chapelle du Houx.

En 1622, M. Le Lièvre, pour lors prieur de Bazouges, afféagea, dans la forêt de Villecartier, un terrain sur lequel il fit bâtir une chapelle en l'honneur de sainte Anne et de saint Jean l'Évangéliste ; mais en 1669, il fut dépossédé de ce terrain par l'arrêt de la réformation de la forêt. Il transféra alors sa chapelle sur le domaine du Houx, où elle subsiste encore aujourd'hui, près de la route d'Antrain à Bazouges.

Cette chapelle fut donnée en 1773 à M. l'abbé Blanchard.

5° La chapelle de Martigné ;

6° La chapelle du Grand-Bois. Elle subsiste encore aujourd'hui, et on y dit la messe, le dimanche, tous les quinze jours, pour les habitants de cette partie de la paroisse, située à une très-grande distance de l'église.

Archéologie. — L'église de Bazouges est sous l'invocation des apôtres saint Pierre et saint Paul.

Elle a été presque entièrement reconstruite à neuf, il y a une vingtaine d'années, et un vaisseau à trois nefs, terminé à l'Ouest par une vaste abside, servant de sanctuaire, a remplacé la vieille et bizarre église dont M. Brune a donné la description. (Cours d'archéol. relig., page 335).

Dans la reconstruction, on a conservé seulement la partie orientale de la première nef, du côté du Sud, et la façade, dans laquelle se trouve la grande porte, sur la principale rue de la ville.

La partie la plus remarquable est sans contredit la travée au-dessous de la tour, dans laquelle sont placés aujourd'hui les fonts baptismaux. Elle est surmontée d'une voûte à nervure dont les retombées viennent s'appuyer sur quatre énormes piliers que leur structure et l'ornementation de leurs chapiteaux semblent rattacher à l'architecture de la fin du XIIème siècle. Les restes de trois contreforts romans, qui soutiennent le mur oriental, viennent encore appuyer cette conjecture.

La construction de cette travée doit avoir précédé de près d'un siècle la construction de la travée adjacente, dans le même collatéral.

Celle-ci, dans laquelle s'ouvre la porte méridionale, est également surmontée d'une voûte à nervures. Des trois arcades qui soutiennent cette voûte, deux affectent la forme ogivale surbaissée ; la troisième, celle par laquelle le collatéral est mis en communication avec la grande nef, la forme du cintre brisé.

La fenêtre du pignon qui termine à l'Est le collatéral nord, est ornée d'une fort belle verrière sur laquelle on lit en deux endroits le millésime de 1574.

Cette verrière coûta, comme nous l'apprend le document que j'ai déjà cité, la somme de 552 livres. Elle avait été endommagée par le temps et brisée en quelques endroits ; mais elle vient d'être restaurée à neuf, et elle présente aujourd'hui, dans son ensemble, un monument remarquable de l'art auquel elle appartient.

M. Brune en ayant donné la description, je me dispenserai de la reproduire ici.

On remarque, à droite et à gauche, à l'entrée de l'église de Bazouges, deux bénitiers qui méritent de fixer quelques instants notre attention.

Le premier est une ancienne cuve baptismale, de forme rectangulaire, longue d'environ 1 mètre et large de 50 à 60 centimètres : elle est évasée à sa partie supérieure et ornée, dans chacun de ses angles, d’une moulure qui figure une sorte de colonnette. Chacune de ses faces présente un des attributs des quatre évangélistes : l'ange, le bœuf, le lion et l'aigle, assez grossièrement sculptée et portant des phylactères sur lesquels on ne remarque pas la moindre trace d'écriture.

Le second est un ancien chapiteau de colonne que l’on a découvert, lors de la démolition de la vieille église, et que l'on a creusé pour le faire servir à sa nouvelle destination.

Le bénitier, qui est rond à sa base, affecte la forme carrée à sa partie supérieure, et la platebande, qui représente le tailloir du chapiteau, porte une inscription que M. de La Fosse a eu l'aimable obligeance de vouloir bien relever pour moi, et que je reproduis avec les notes qui l'accompagnent.

« Sur la face principale, on voit trois coquilles, deux en chef et une en pointe, et au-dessous, une seule ligne portant :

J. Pelerin et sa fa.

Sur la face du côté droit, l'inscription se poursuit ainsi :

me firent faire cet
te chapelle en non de dieu

Sur la face postérieure, deux lignes, comme à droite :

de la vierge pucelle
et fut commencée

Enfin, sur la face gauche, une seule ligne :

en l'an mil iiic et riii. P. ».

Les trois coquilles, comme on le voit, sont les armes parlantes du fondateur. Elles sont accompagnées, à droite et à gauche, de divers dessins représentant une tête humaine et les branches d'un arbre avec des fleurs et des feuillages.

« Il résulte de cette inscription, dit M. de La Fosse, que la chapelle ou la nef, bâtie par J. Pelerin, et que l’on nommait encore, il y a trente ou quarante ans, la chapelle des Pélerins, fut ajoutée, au commencement du XIVème siècle, aux trois nefs supérieures, sur le milieu desquelles était placé le vieux clocher.

Cette partie de l'ancienne église avait été elle-même élevée sur les ruines d'un édifice roman, dont nous avons trouvé des restes authentiques dans les fouilles de nos dernières constructions ».

La tour de l'église de Bazouges a été construite en 1720 ; elle a été frappée de la foudre en 1859, et est depuis lors dans l'état où nous la voyons aujourd'hui.

Histoire féodale. — On trouve dans une notice relative aux biens donnés par Raoul de Fougères aux religieux de Marmoutier, et rédigée dans les dernières années du XIème siècle, le nom d'un seigneur de Bazouges : Matfroi ou Matfred de Bazouges, Matfredus de Bazocis. (Bull. Arch., t. III, p. 189). C'est le seul que l'histoire nous présente avec ce titre et cette qualité ; car les membres de la famille de Bazouges ou de Bazoches, que nous voyons plus tard figurer, en assez grand nombre, dans les montres du moyen âge, sont entièrement étrangers à notre localité, et paraissent avoir tiré leur nom de la paroisse de Bazouges-sous-Hédé.

Quel était ce Matfred un Matfroi ? L'histoire ne nous le dit pas ; mais en tenant compte du rang dans lequel la notice place le nom du seigneur de Bazouges, immédiatement après ceux du seigueur de Fougères et de sa mère, et en rapprochant les renseignements que nous fournit cette notice des données que nous avons par ailleurs, je me sens porté à croire qu’il était le mari de cette Godehildis ou Godeheust, la sœur du seigneur de Fougères, dont parle également la notice et par conséquent qu'il était le beau-frère de ce seigneur.

Si, en effet, le témoignage de l'histoire a attaché le nom de Matfred à la seigneurie de Bazouges, la tradition et les institutions féodales semblent appeler celui de Godeheust à partager cet honneur avec lui.

Il y a eu, en effet, dans cette contrée, pendant tout le cours du moyen âge et jusqu'à l'époque de la Révolution, un certain nombre de terres que l'on nommait les fiefs de Godeheust. Ces fiefs, qui se composaient d'une grande partie des paroisses de Noyal-sous-Bazouges et de Roz-sur-Couësnon, et de quelques domaines dans celle de Bazouges, étaient tenus en juveigneurie de la maison de Fougères par celle de Combour.

Il avait donc fallu qu'à une époque très-reculée ces fiefs eussent été détachés de la terre de Fougères, qu'ils eussent ensuite passé dans quelque branche de la maison de Combour, et qu'enfin ils eussent fait retour à la terre de Fougères.

Or, lorsque l’histoire nous présente, précisément à l'époque donnée, deux noms qui semblent nous offrir l’explication la plus naturelle et la plus satisfaisante de ces diverses modifications, pourquoi donc refuserions-nous de méconnaître les titres avec lesquels ils paraissent s'imposer à nous ?

Si, en effet, on admet que Matfred ait été l’époux de Godeheust, comme il est incontestable qu'il a été seigneur de Bazouges, c'est incontestablement aussi du chef de sa femme qu'il a tenu ses droits à cette seigneurie.

Dans cet état de choses, s’il avait eu des fils, ceux-ci auraient fait suite à leur père comme seigneurs de Bazouges ; mais nous n’en trouvons pas la moindre trace, et selon toutes les apparences il n’eut que des filles.

Dans cette hypothèse, à la mort de Matfred et de Godeheust, la terre de Bazouges dut faire retour à la terre de Fougères, non pas, il est vrai, telle qu’elle en avait été détachée, mais diminuée des fiefs qui avaient constitué les dots de leurs filles et que celles-ci auront porté, par elles en leurs descendants, dans la Maison de Combour. Ainsi peut s'expliquer l'origine de ces fiefs, qui semble être restée jusqu'à ce jour à l'état d'énigme pour nous.

Terres seigneuriales et terres nobles. — La terre seigneuriale de Bazouges était la terre de la Ballue.

Cette terre semble avoir été, au XIIème siècle, le berceau de la famille Chesnel, dont nous la voyons plus tard former le patrimoine. L'importance de cette famille, dont plusieurs membres ont figuré avec distinction dans nos annales, nous est attestée par un grand nombre d'actes remontant jusqu'aux premiers âges de notre histoire.

En 1163. Georges Chesnel figure comme signataire de la grande charte de Raoul II, seigneur de Fougères, en faveur de l'abbaye de Rillé ; laquelle charte consacre le don qu'il a fait à cette abbaye de la dîme de ses moulins et son acquiescement au don de neuf journaux de terre fait par Raoul de Sens et son frère, ses vassaux ; ce qui prouve que dès lors cette famille jouissait d'une grande puissance. (D. Mor., P. 1, col. 651, 652).

En 1235, nous voyons Robert Chesnel choisi comme exécuteur testamentaire de Gedouin de Dol, fils de Jean, seigneur de Combour, et quatre ans plus tard, en 1239, par Raoul, seigneur de Fougères, comme expert pour faire, avec Payen d'Igné, l'estimation des biens provenant de la succession d’Eudon III, comte de Porhoët. (D. Mor., P. 1, col. 884, 913).

En 1371, Geffroy Chesnel, chevalier, dépose dans l’enquête relative à la canonisation de Charles de Blois, dont il avait été l'écuyer et le chambellan. (Id., ibid. II. 21, 34).

En 1402, nous trouvons Georges Chesnel, capitaine de Saint-Aubin-du-Cormier, et en 1403, Raoul Chesnel, échanson du duc ; en 1412, le même Georges Chesnel figure en qualité de témoin du contrat de mariage d'Anne de Bretagne, fille de Jean V. avec le fils aîné du duc de Bourbon. (D. Mor., P. II, col. 709, 737, 873).

En 1430, Jehanne Chesnel, gouvernante puis demoiselle d'honneur de Mme la comtesse de Montfort. (Id., ibid., col. 1236, 1263, 1332, 1373, 1396).

Enfin deux Chesnel, dont l'un du nom de Pierre, l'autre du nom de Jean, qui était lieutenant de Dinan en 1488, figurent dans un grand nombre de montres avec le duc de La Bellière, le vicomte de Rohan. etc. (Id., P. II. col. 1009 ; III, col. 122, 124, 368, etc.).

La terre de la Ballue pasa, au commencement du XVIème siècle, dans la famille d'Acigné, par le mariage de Françoise Chesnel, la dernière descendante de cette famille, avec Jacques d'Acigné, sieur de la Rochejagu [Note : 1603, Louis de Québriac rendit aveu au Roi pour la terre de la Ballue]. Un siècle après, elle devint la propriété de Gilles Ruellan, ce personnage dont Tallemant des Réaux nous a raconté l'histoire et qui, domestique d'un marchand de toiles d'Antrain, prit d’abord, de seconde main, quelques hameaux de la ferme des impôts de l’évêché de Saint-Malo, se fit ensuite traficant d'armes pendant les guerres de la Ligue, puis devint lui-même fermier général des neuf évêchés, et fit une si prodigieuse fortune, qu'à sa mort il laissa à ses héritiers, dans la seule baronnie de Fougères, les terres du Rocher-Portal, dont il avait pris le nom ; du Tiercent, qu'il fit ériger en baronnie ; de la Ballue et de Monthorin.

Le terre de la Ballue donnait à son posseseur droit de haute, moyenne et basse justice dans tous les fiefs qui en dépendaient et qui avaient été réunis sous le nom de la Ballue ; droit de prééminence dans l'église de Pleine-Fougères (contesté dans les églises de Bazouges, d'Antrain, de La Fontenelle et de Noyal) ; droit de prendre du bois dans la forêt de Villecartier pour son chauffage et l'entretien des bâtiments ; de pasnage et de pâturage, etc.

Le seigneur de la Ballue avait obtenu une concession de deux foires, par an, au château de la Ballue, l'une au jour de saint Barnabé, l'autre au jour de saint Martin (11 novembre) ; mais il fut débouté de ce droit lors de la réformation (1678), faute d'avoir fait entériner les lettres de concession.

Il avait également droit à la moitié de la coutume d'Antrain, sauf défalcation d'un cinquième, qui était préalablement levé pour les réparations de la halle.

La terre de la Ballue se composait a peu près ainsi qu'il suit :

DOMAINE PROCHE.

En Bazouges : 1° le château, la métairie et le moulin de la Ballue ; 2° la métairie de Meslé ou du Rocher ; 3° la métairie de la Sainte-Germinière ; 4° la métairie noble de la Chauffetays ; 5° le lieu et manoir seigneurial de Boulande ; 6° la métairie de la Maison-Neuve.

En Sougeal : 1° le lieu et domaine, manoir et chapelle de La Bouexière ; 2° le lieu et métairie de Launay-Jourdan.

En La Fontenelle : le lieu seigneurial de la Rivière.

En Pleine-Fougères : le manoir et maison seigneuriale du Rozet.

MOUVANCES.

En Bazouges : le fief et baillage de l’archevêché, cont. 778 journaux ; les fiefs de la Bertais et de Tréhin ; les vairies de la Gahidrays [Note : Il était dû au seigneur, entr’autres redevances, sur les terres de la Blochais, un gant de cuir convenable à la fauconnerie et une paire de sonnettes d’argent, tous les ans, au jour Saint-Michel] et des Greffins ; les fiefs et baillages du Grand-Bois, de la Noë-Jugon, du Bois-Robert, du Haut-Vaublain, du Rocher-Chalongeaux, avec la masure des loges ; enfin, de la Jumellière, contenant ensemble environ 600 journaux.

La seigneurie de Parigné, consistant dans les fiefs du Houx, de Chevrigné, de Juillé, de la Poitevinière, de Ragondain, du Cartier, de la Momnoaye, de la Villemenard, de Bréquigny, etc.

Sous la seigneurie de Boulande : des fiefs et baillages de la vairie Binel, de Ville-Haudren, de la Guinebaudais, de la Boulais, de la Bourdonnais, du Gué-de-Vaux, du Château, de la Chopinais, de la Monnerais, de la Beucherais, des Clochers, de la Contrie, du Pontavice, de l'Epinay, d'Adène, de la Cudelais, etc.

En Antrain : cinq fiefs, nommés les fiefs de la ville d'Antrain, de la Donjonnière, de la Pitoisière, de Launay-Galbois et de Nuglé.

Le Gage féodé appelé la vairie d'Antrain.

En Noyal : les fiefs de la Missonnais, des Touschoux, de la Bouexière et de la Laire.

En Sougeal : les fiefs Servant, Gaultier, Thomas-le-Moine, de Lahaye et de la Villais ; et fief et baillage du bourg de Sougeal et de la Gardais ; les fiefs du Papillon et du Pré-Jourdan ; les masures de L’Heurie, de la Mare, du Pré-Rond et de la Gaudrays, avec extension en Vieux-Viel, contenant environ 560 journaux.

Autres terres nobles : 1° le lieu et manoir des Portes.

Cette terre appartenait, vers le milieu du XVIème siècle, à Lancelot de Langan ; elle passa au commencement du siècle suivant dans la maison de la Rouërie, par le mariage, le 17 juin 1590, d’Anne de Langan [Note : décédée le 29 novembre 1644, fille de Claude de Langan de Boisfevrier et de Catherine de Guyton] avec Gilles Tuffin, seigneur de la Rouërie [Note : né le 24 septembre 1564 et décédé le 2 février 1628, à l'âge de 63 ans, gentihomme ordinaire de la chambre du Roi. Père de Claude Vicomte de la Rouërie Tuffin (1592-1662) marié à Marie Le Bourgeois le 15 février 1627, et de Jacques Tuffin, marié avec Françoise Le Bigot]. Elle donnait à son possesseur le droit de haute, moyenne et basse justice dans tous les fiefs de sa dépendance ; droit de prééminence dans l'église de La Fontenelle ; de quintaine sur les nouveaux mariés ; de chasse dans la forêt de Villecartier ; de prendre, dans cette forêt, son chauffage de bois mort et de mort bois, en outre le bois nécessaire pour la réparation de ses maisons, comme aussi droit d'herbage et de pasnage à charge de fournir un forestier pour un quatrième quartier de la forêt, etc.

Les sujets de la terre des Portes, dans le fief d'Antrain, étaient exempts de la garde des prisonniers de la ville, du train et de la réparation des meules des moulins de Loisance.

La terre des Portes comprenait :

DOMAINE PROCHE.

1° Le lieu manoir et maison noble des Portes, cont. 200 j. ;

2° le lieu et métairie noble du Chesnay, cont. 60 j.

MOUVANCES.

En Bazouges : les fiefs des Cinq-Frères, de Langelusays, des Mains-Blot, des Briand, de Renaud-Dumée, de la Perolle, de la Hommerie, des Poussins, de la Bigottais et de Haut-Vaublain, cont. env. 200 j.

En la Fontenelle : les fiefs au Sénéchal et de Lourmays, de la Morlais, de Dessous-le-Chemin, des Trois-Seigneurs et de Guillaume-Michel.

En Sougeal : les fiefs au Guy, de la Ridelays et des Longs-Champs.

En Tremblay : le fief de la Tannerie, tenu noblement par le seigneur du Bois-Baudry.

En Antrain : le fief de la ville d’Antrain ;

2° La Maillardais, appartenant, en 1680, à Jacques de le Cornillère, sieur d’Ardennes ;

3° La Haye-Gention, à M. Christophe Auger, sieur dudit lieu ;

4° Montigné, à M. Amaury Dupont, sieur de La Haye ;

5° Le Brouardière, à M. François Gaultier, sieur de Rauthonay ;

6° Le Long-Pré, la Foutelais et la Masure, à M René de Kerpoisson, sieur de Quéralan ;

7° La Baunais, à Mme Hélène Anger ;

8° Martigné, à M. Christophe de Saint-Méen ;

9° Le fief de la Barre, avec basse justice, à M. Julien de la Corbinaye, président au Parlement de Bretagne ;

10° Le fief des Carrées, avec basse justice, à dame Carize de Cerizay ;

11° Le fief de Guette, arec moyenne et basse justice, à M. Charles de Rosnivinen, chevalier, seigneur de Saint-Rémy.

(L. Maupillé).

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