Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

QUELQUES ANCIENS FAITS DIVERS DE LA BAZOUGE-DU-DÉSERT

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de La Bazouge-du-Désert"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Autel. — Construction du grand autel : " Second volume du registre des baptesmes de l'église de la Bazouges durant le pastoral de missire Bertrand Soueff, recteur d'icelle, commencé au mois de mars mil-six-centz-trante et un et de son pastoral le neufiesme au temps qu'il faisoit bastir la chapelle du costé du midy de ladicte église et faisoit faire le hault autel et tabernacle d'icelle, soubz le pontificat R. P. en Dieu messire Pierre de Cornulier, evesque de Rennes, et le règne Louys le juste 13 du nom, roy de France et de Navarre, Urbain huictiesme gouvernant la nacelle de Saint-Pierre et tenant le gouvernail de toutte la Chrestienté ; estant lors prestres en La Bazouge, missires Gilles Malaxie, subcuré, Jean Remond, Jean Guérin, Jean Chanteau, Jean Passas, Pierre Tailleul et François Berel ; et les premiers et principaux paroissiens : Me Jan Lebescheu, sieur de la Rallaye, Thomas Girard, sieur de. la Barre, Mathurin Lebescheu Frachetière, Martin Bacconière sieur Piel, Guy Lagogué Menfranc, Mr Julien Lagogué la Boë, Jan Maupillé Courtays, Michel Chaussière Besnarnas, Jan Goyn Les Champs, Françoys Berel Patrye, Michel Berel Sauvrye, Jan Eschart Logeaserye, Jan Hardouin Moncé, Anthoine Blanchet Aubrias, Jacques Taillandier Cloustière, Pierre Delalande Lischetière, Pierre Chaussière Claintras, Michel Joudes, Gilles Savary Hodarye, Robert Lagogué Mirouault ".

Baptêmes. — A la fin des baptêmes de 1773, on lit : « Arrest du Parlement, rendu du mois d'août de cette année, qui oblige les pères d'assister aux baptêmes de leurs enfans ; ou, en cas de maladie ou absence, les plus proches parans. Mgr de Girac, év. de Rennes ».

Besson. — Les vieux termes de besson et bessonne sont fréquemment employés au XVIIème siècle pour indiquer les enfants jumeaux.

Chapelles. — Construction de la chapelle du midi, à l'église, notée en 1631 dans l'intitulé du second registre (voir ci-dessus). Chapelle Saint-Clair de l'Ermitage plusieurs fois mentionnée à l'occasion de mariages.

Celle de Sainte-Anne de la Rallays sert d'église pendant un interdit, en 1639. Voir : ÉGLISE. On lit à la fin de 1773 : « M. Lemetayer, l'aîné, curé, a fait faire le petit clocher sur la chapelle Sainte-Anne, pour la commodité des prêtres, et mis la petite cloche ».

« Bénédiction de la chapelle du Pondomguérin ».

« Nous messire Victor-Marie de Lesquen de la Menardais, vicaire-général des diocèses de Dol et de Quimper, recteur-prieur de cette paroisse, assisté de MM. Dupont et Denancé, nos curés, en vertu du pouvoir à nous accordé par Mgr François Bareau de Girac, év. de Rennes, avons, le 5 janvier 1786, fait la bénédiction solemnelle de la chapelle Saint-Joseph du Pondomguerin, bâtie aux frais et sur le fond de Joseph-François Chardon de la Renoulais, écuyer, avocat et conseiller rapporteur du point d'honneur ; et ce, en présence de dame Françoise-Marie Boutri de la Renoulais, de MM. Verdier et Langlet, prieur et regent de l'abbaye de Savigny, de M. Chappedelaine, vicaire de Pontmen, de M. Le Nicolais, écuyer, avocat au Parlement de Rouën, de M. de Clinchamps, son fils, aussi avocat, bailli de la juridiction de Landivy, et de plusieurs autres ».

Chœur. — En 1739, on lit : « J’ay, cette année 1739, fait faire à mes dépens, dans notre église, un chœur, pour la commodité de Messieurs les recteurs et prestres. Je prie mes successeurs de se ressouvenir de moy au saint autel. CORMIER, prieur Rr ».

« Dans l'année 1739 le chœur de l'église a été donné et fait placer par Mre F. Cormier, prieur-recteur ; et on a mis sur le clocher une plombière et un coq neuf ».
Voir : MELANGES.

Cloches. « Le tier jour de novembre l'an mil-six-cent et quinze fut nonmée la grosse cloche de la Bazouge, par escuyer Pierre de Launnay, sieur du Courtmenil, et demoiselle Nicolle de Chapedellaine, dame de la Hausière ; et baptisa missire Guy Girard, recteur de la Bazouge, led. jour et an que dessus. Trésoriers : Pierre Couppé et Jean Gousset ».

« Le vingt-neuviesme jour de mars 1687 a esté beniste par moy prieur-recteur soubsigné, par permission de monseigneur, nostre petite cloche, et a esté nommée Marie-Charlotte, a esté parrain messire François de Roumilly, seigneur et fondateur de la paroisse, et marraine Marie-Charlotte de Roumilly, sa petite fille ; et ont respondus en l'absence desd. parrain et marraine : venerable et discret missire Robert Chevrel, curé de lad. paroisse, et demoiselle Françoise Malles, dame des Estangs. CATERNAULT, prieur-recteur ; R. CHEVEREL, curé ».

« Le 6e du mois de juillet mil-sep-cent-dix notre petite cloche du clocher a esté beniste par moy prieur-recteur soussigné, par permission de Monseigneur l'évêque de Rennes, et a esté nommée Élisabeth-Françoise ; a esté parrain messire Luc-Francois du Bouexic, chevr seigneur de Guichen, et marraine haute et puissante dame Élisabeth de Belleforière de Soyecourt, marquise de la Chenelays, dame de cette paroisse, de Landivy, de Mausson et autres lieux. E. G. de BELLEFORIÈRE de SOYECOURT ; CL. du BOUEXIC, recteur-prieur ; LUC-FRANCOIS du BOUEXIC; C. de la JAILLE, Rr de la Chapelle ».

« Aujourd'huy 8e décembre 1747, la grosse cloche de cette paroisse de Bazouges du Desert a été bénie par noble et discret misire François Cormier, prieur-recteur d'icelle, en vertu de permission à luy donnée par ven, et discret Jean-François de Guersans, grand-vicaire et official de ce diocèse, abbé de Saint-Méen, en l'absence de son excellence Louis-Guy de Vaureal, evesque de Rennes, embassadeur à la Cour d'Espagne ; et nommée Adolphe-Charlotte-Sylvie, par haut et puissant seigneur messire Adolphe-Charles de Rommilley, chevalier, marquis de la la Chesnelaye et autres lieux, brigadier des armées du roy, seigneur-fondateur de cette paroisse, et par haute et puissante dame Silvie-Charlotte de l'Hopital, dame marquise de Chevrière ; et, en leur absence, representez par n. h. Me Julien Fouilleul, sieur de la Faverie, procureur-fiscal dud. seigneur, et par Dlle Françoise Lebas, son épouse, en vertu de la procuration à eux adressée, passée devant les conseillers du roy, notaires au Chatelet de Paris, le treziesme novembre dernier ; à laquelle cérémonie ont assisté les sieurs Lemetayer, curé, Gautier et Mesnil, prestres, Lemetayer, diacre, Gilles Évrard et Pierre Coquelin, tresoriers, et notables habitans sousignez et plusieurs autres qui ne signent. F. FOUILLEUL ; LEMETAYER, curé ; LEMETAYER, diacre ; CORMIER, prieur-R. ».

« Le vingt-un du mois de mars 1766, la bénédiction de la grosse cloche a été faitte sur les dix heures du matin. Missire François-Mathurin Presteseille, curé de Saint-Marc-sur-la-Futaye, en a fait la bénédiction aiant été prié par messire Joseph-Léonor de Forsanz du Houx, recteur-prieur de cette paroisse. Parrain : haut et puissant seigneur Adolphe-Charles de Romilley, chevr. sgr. mis. du Chesnelaye, seigneur de Lendivy, Mausson, Saint-Mars-sur-la-Futaye, Saint-Ellier, la Basouge, Mondésir, Ardenne, le Ferré, les Loges-Marchix, baron de Pretau, comte d'Amy, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, brigadier des armées du roy et gouverneur pour sa Majesté des villes et chateaux de Fougères, répresenté par procuration par messire François-Guillaume Le Nicolais, écuyer, son sénéchal de ce lieu ; marainne : dame Renée-Françoise Fouilleul de la Faverie, épouse dud. sieur Le Nicolais ; et a été lad. cloche nommée Charlotte-Renée.

Le même que devant la bénédiction d'une petitte cloche a été faitte par missire Joseph-Léonor de Forsanz du Houx, licentié, recteur-prieur de cette paroisse ; a été parain n. Me Charles Hossard, avocat et procureur-fiscal des baillages du Pontmain, Lendivy et Mausson et du marquisat de ce lieu ; marraine : Françoise Fouilleul, dame de la Renoulais, qui ont donné le nom de Françoise-Charlotte à ladite cloche ce 20 mars 1766 ».

Confréries. — Celles du Rosaire et des défunts mentionnées en 1682 ; voir : ÉLECTIONS et ROSAIRE.

Dysenterie. — Deux notes concernent la dyssenterie pour 1741 :
« Cette année, dit l'une, a été la plus triste, qui fut jamais, il y est mort en 7 semaines 228 tant grands que petits. La dissantrie commença le 8 septembre ; le premier qu'en mourut s'appellait Michel Brel de l'Aubrèche ; elle commença par l'Aubrèche et Naucé ; dans les dix premiers mois de l'année il est mort 296 personnes ; on portoit les sacrements jusqu'à 20 malades par jour ».

« Nota. Cette année 1741 a été la plus triste qu'on ait jamais vu, par la mortalité. La dissentrie y a fait un ravage affreux, comme on peut voir par les deux registres de cette année, où il y a trois-cent-quarante et trois morts enregistrés. Nous étions trois prêtres à administrer les sacrements ; scavoir : Mire François Cormier, prieur-recteur, Mre Gautier, ptre. habitué, Mr Lemetayer, curé ; nous ne fumes pris ny les uns ny les autres de la dissantrie, nous ne primes aucun préservatif ; à la vérité nous n'allions point sans dejeuner administrer les sacremens. Le fort de la maladie commença à la Saint-Mathieu et dura deux mois. On en enterra jusqu'à quinze par jour ; il y eut soixante et sept mariages rompus ; il mourut vingt-et-quatre grandes filles toutes mariables et vingt grands garsons. La jeunesse fut beaucoup plus attaquée de cette maladie que les gens d'âges, quoiqu'il en mourut encore plus de cinquante ».

École. — Dom Julien Chaussière et missire N… Jérôme, sont dits maîtres d'école ou prêtres écolâtres en 1650 et en 1784.

Église. — Voir les mots CHAPELLES, CHOEUR, AUTEL.
« Le dimanche, dernier jour de juillet 1639, l'église ayant esté polluée et interdite par violente effusion de sang, les sainctes huilles furent transportées en la chapelle de madame Sainte-Anne de la Rallas, jusques à ce que l'église fut reconcilliéc, pour y faire les baptesmes ; en laquelle chapelle furent faictz et conférez les baptèmes suivants. B. SOUEFF. ».

« Le dimanche 23 octobre 1639, l'église de la Bazouge fut rehabilitée et reconciliée par monsieur le reverendissime evesque et comte de Dol ».

Élections du général. — Par erreur, sans doute, une séance du Général se trouve inscrite dans le registre des baptêmes de 1682.

« Le quatriesme juillet mille-six-cent-quatre-vingt-deux, nous paroissiens de la Bazouge soussignez et plusieurs autres qui ne signent, assemblez en corps politique pour faire élection des marguilliers de fabrices et prévostés des frairies du Rosaire et des deffuncts, avons unaniment éleu et nommé pour marguilliers, Louis Pacory la Noë et Jean de Moncler récussonnière ; provost de la confrairie du Saint-Rosaire, Jean Jourdan Villegesbert ; procureur du plat des trepassez. Michel Berel, sieur des Estangs. En foy de quoy nous avons signé le present en la sacristie de lad, paroisse, lesd. jour et an que devant. Y. BUOT. ptre curé, a reccu les voix seulement. J. GUETIER ; FRANCOIS CHAUSSIÈRE ; J. JOURDAN ; F. VALLET…… ».

Encensoir. — A la fin de 1773, on lit : « M. Le Metayer, l'aîné, curé depuis 38 ans, a acheté cette année l'encensoir d'argent… ».

Epizootie. — En l'année 1748, après les enregistrements, on trouve la note qui suit : « Les habitans de cette paroisse et des autres lymitrophes du Meine ont fait la garde pour empêcher les bêtes à cornes de passer du Meine en Bretagne, à cause de la maladie des bestiaux. Cette garde a duré trois mois ».

Ermitage. — Plusieurs fois il en est fait mention, ainsi que de la chapelle dédiée à Saint-Clair.

Fondations. — En 1765, on lit : « Messire Joseph-Léonard de Forsanz du Houx, prieur-recteur de cette paroisse, a fait reduire les fondations de cette paroisse ; scavoir : les messes chantées, si elles sont exigées à haute voix selon la fondation, à vingt sols ; les messes basses à douze sols. Laquelle reduction est du mois de mai 1765, dont une copie est demeurée au greffe ecclésiastique ».

A la fin de 1775 on trouve une liste des fondations, à laquelle sont consacrées trois pages. Je relève seulement l'intitulé et le dispositif de l'une d'elles :

« Mémoire des fondations de la Bazouge-du-Désert, pour la commoditté des prêtres, donné par missire Pierre le Metayer, curé de cette paroisse depuis quarante-cinq ans, sans interruption…

Fondation par François Chaussière, chanoine, scholastique de Rennes, 49 livres 14 sous ; une messe chantée le premier jeudi de chaque mois, avec une procession du Saint-Sacrement le troisième dimanche du mois ; 12 messes basses et la lecture de la Passion tous les vendredis. Cette rente est payée par messieurs les chanoines de Rennes………… ».

Grains.« Les grains, cette année 1739, ont esté fort chers ; le seigle a valu jusqu'à huit francs, le bled noir huict livres 10 sols, le froment rouge 8 livres, l'avoine 5 livres. Cette cherté a commencé dès l'Avent de 1738 ».

« Jamais on a vu plus grande misère qu'en cette année 1770. Le grain a valu jusqu'à 12 livres le bouesseau. La pluye a été continuelle cette année, et il n'a fait beau temps que pendant le mois d'août et treze jours de la fin de septembre ..... Mr de Montullé, seigneur de Louvigné, a donné quatre cent livres à nos pauvres dont on a acheté du pain et distribué ».

Hiver rigoureux.« ..... L'année suivante, 1740, le grand froid commença le 6 janvier et continua jusqu'au 9 mars de 1710. Mr Cormier étoit recteur cette année depuis 7 ans, Mr Metayer, curé, Mre Gaultier et Mesnil, prêtres ».

« Grand hyver en 1740, il gela extraordinairement pendant soixante et seix jours, d'une force étonnante ».

Horloge. — A la suite des enregistrements de 1746, on lit : « L'horloge fut mise dans le clocher en 1746, et donnée par Mr le marquis de la Chenelais, seigneur de cette paroisse ».

Inondation. — En 1768, on trouve la note suivante :
« Le 14 septembre de la présente année, plusieurs chaussées, au dessus de l'étang de la Bignette, crevèrent, ce qui fit crever la chaussée de l'étang de la Bignette, et l'inondation fut si forte qu'elle rasa une maison à la Bécassière et endommagea beaucoup le moulin à papier, rasa totalement un autre moulin à papier sous la Penissais, emmena les grosses pièces de bois du moulin de Lange et abattit les murs. Peu s'en fallut que les grains ne fussent perdus à la récolte, ce qui mis le grain à 12 livres le bouessean ».

Jubilé. — A la fin de 1759, on lit : « Jubilé en juillet de cette année, à l'événement de Clément XIII au pontificat ».

Mélanges. — Missire Nicolas Dupont, curé, a laissé sur le registre des baptêmes de 1784 la longue et intéressante note qui suit, répétée intégralement dans le registre des sépultures : « En cette année 1784, messire Victor-Marie de Lesquen de la Menardais, vicaire général des diocèses de Dol et de Quimper, ancien premier dignitaire de l'église de Dol, né à Languivy sous Lanion, même diocèse, recteur-prieur de cette paroisse, a acheté pour près de 3000 livres d'ornements [Note : Avec Besnou, de Villedieu, dit le registre des sépultures], deux lampes argentées, une très belle niche avec des bouquets pour parer le maître autel. Mesdames Le Nicolais et de la Renoulais, du Pondomguérin, ont donné deux très belles robes, dont sont faits les plus beaux ornements, excepté le précieux donné par led. recteur. Cette église étoit très mal ornée ; quoiqu'elle ait eu à sa tête des hommes dintingués tant par leur naissance que par leur mérite.

Ce bénéfice a été possédé par M. du Plessis d'Argentré, de la même maison que l'auteur de l'histoire de Bretagne [Note : C'est une erreur, les familles d'Argentré et du Plessis sont distinctes], qu'on dit avoir été d'une si faible santé qu'à peine pouvoit il célébrer les principales fêtes de l'année. M. de Caterneau lui succéda [Note : Nouvelle erreur ; ce fut Paul-Charles de la Saugère, son neveu, qui le remplaça] ; il avoit été capitaine de dragons ; on le croit bas-breton. Il maria sa sœur à un Berel Sauverie dont elle n'eut point d'enfants. Après lui, messire du Bouexic de Guichen, qui fut 28 ans recteur de cette paroisse ; aimé et respecté, mourut fort âgé, chanoine de Rennes, après avoir résigné à Mr Cormier, prêtre de Rennes, qui posséda ce bénéfice pendant 14 ans. On dit qu'il aimait la table et mourut d'indigestion. Il fit faire en 1736 [Note : En 1739] un chœur du côté de l'épitre ; cy-devant on chantait d'une tribune sur la sacristie. Messire Pioger de Chantadeu, ancien recteur de Javené, lui succéda pendant 14 ans ; son rectorat fut assez tranquille jusqu'au tems où il lit bâtir le presbytère, pour lequel il avoit reçu six mille livres des héritiers de son prédécesseur. Les paroissiens voyant que le plan portoit six pieds de plus en tous sens que la batisse, lui suscitèrent un procès qu'ils perdirent faute de faire voir le plan qui se trouva perdu ou prit dans les archives de l'église. Le fermier des religieux de Rillé, possesseurs d'un sixième des grosses dixmes de la paroisse (excepté le Petit-Maine), lui fit plusieurs procès qui ne furent terminés que sous le rectorat de M. Le Normant, en 1780. La goute et le chagrin lui causèrent la mort. M. l'abbé du Tiercent, vicaire-général et archidiacre de Rennes, l'avoit nommé à ce bénéfice, il y nomma ensuite messire de Forsanz du Houx, qui le posseda deux ans et demi ; il le quitta crainte d'avoir les mêmes désagremens que son prédecesseur. Il fit aggrandir les croisez de la sacristie, et auroit fait du bien dans la paroisse, s'il n'eut permuté avec messire de Châteaubriand, recteur de Saint-Étienne de Rennes. Celui-ci avoit été recteur cy-devant de Saint-Germain, près Matignon, évêché de Saint-Brieuc. Il étoit fort connu par ses prônes ; dans un transport de zèle et de mécontentement, il qualifia ses paroissiens de vidanges de trois provinces. Après deux ans de possession, il permuta avec M. Le Normant, recteur de Toussaint de Rennes, originaire de Nantes. Il étoit de la maison de Sorbonne ; il fut 14 ans recteur de cette paroisse; soit par faible santé, soit par dégout pour la campagne, il demeuroit presque toujours à Rennes. Sous son rectorat finirent les procès dont on a cy-dessus parlé. Son esprit et son originalité lui donnèrent de la réputation ; on dit qu'il ne commençoit sa grand messe qu'après midy, et que les religieux de Savigny se pleignirent une fois entre autres de ses sarcasmes. Il fit dorer, peu de tems avant sa permutation avec M. de Lesquen, le maître autel.

En 1786. Messire de Lesquen fit clore et murer la cour du presbytère, apposer ses armes sur le portail et bâtir les deux pavillons de la cour, pour loger MM. ses curés ; scavoir : M. Nicolas-François Dupont, originaire de la paroisse de Viray, diocèse d'Avranches, curé de cette paroisse depuis près de neuf ans, occupant celui du midy ; et M. Pierre Guignette, originaire de la paroisse de Brutz près Rennes, curé depuis six mois, occupant celui du couchant ».

Mission.« La mission de la Bazouge commença le dimanche 14 juin de la présente année 1716, et l'ouverture en fut faite par Mr. le grand supérieur des missions de ce diocèse, et finit le dimanche 19 juillet ; elle dura cinq semaines pour les grandes personnes. Il y eut encore après une retraite de quatre jours pour les enfants. Il y eut jusqu'a 20 missionnaires étrangers ».

Monnaie (CONVERSION DE LA). — En marge de février 1636, on lit : « En ce temps la monnaie d'or et d'argeant fut haussée de prix ; les quard'escu a vingt soulz, ainsy du reste ; par édit du roy ».

Ornements. — Voir : MÉLANGES.

Population. — Voici deux années qui donnent approximativement le mouvement de la population :

« Dans cette année 1764 il y a eu 93 baptêmes et 60 enterrements tant grands que petits; douze mariages ».

« Pendant l'année présente 1765 il y a eu 16 mariages et quatre-vingt-huit baptêmes; il y a eu pareil nombre de sépultures, 88 ».

Presbytère. — A la fin de 1753, on lit :
« Le presbitère a été fait bâtir par messire Pierre-Joseph-Pioger, seigneur de Chantradeu, La Hays-Sautoger, les Vergers, Boro et autres lieux ; et il a fait placer son écusson sur la porte de devant, et celuy de Mr le marquis de la Chelenais, seigneur de cette paroisse, sur le haut du mur ; en 1753. ».

Voir : MÉLANGES.

Procès. — Missire François Cormier, recteur, a laissé la note suivante dans le registre de 1740 : « Je prie mon successeur de conduire cette paroisse avec douceur et de ne point faire de procès aux paroissiens, le moins qu'il pourra ».

Voir : MÉLANGES.

Recteurs. — Voir aux Mélanges les notes historiques sur quelques recteurs.

Registres (DROITS POUR LES). — « Acquits des droits pour les livres de l'année 1695. — Comme receveur des droitz des baptêmes, mariages et sépultures, j'ay receu de Jan Lefebvre, l'un des trésoriers de la paroisse de la Basouge-la-petite la somme de seize livres pour lesd. droitz deubs au Roy de la présente année 1694, dont je le quite, sans prejudice d'autre deub. A Fougères le 20 décembre 1694. BEAUMORIN. ».

Rillé (RELIGIEUX DE). — Dixmes. Voir : MÉLANGES.

Rosaire. — Michel Chaussière, mort en 1638, fut le premier prévôt du Rosaire ; charge qu'il exerça pendant 19 ans ; cette dévotion fut donc établie vers 1619. Un certain nombre d'inhumations se font, après cette époque, dans la chapelle du Rosaire.

En 1770, on lit : « On a redoré l'autel du Rosaire cette année ».

Route de Fougères à Saint-Hylaire. — Après les enregistrements des baptêmes de 1755, on trouve :
« Les habitans de cette paroisse ont commencé à aller à la corvée, pour faire le grand chemin de Fougères à Saint-Hilaire en Normandie, le dix mars, et ont fait cette année viron douze mille journées ».

Seigneurie. — En 1771, les deux notes suivantes ont été portées sur le registre :

« Cette année Monsieur seigneur A…. seigneur du Hallay, a acheté le château de Mausson et dépendances ».

« Ce jour vingt-neufième octobre mil-sept-cent-soixante-onze, très haut et très puissant seigneur messire Emanuel-Agathe du Halay, chevalier, marquis du Halay, comte de Monmoron, sire de Rethiers, seigneur châtelain du Pontavice, la Borderie, Keroulton et autres lieux, mestre de camp de cavallerie, enseigne de la 2ème compagnie des mousquetaires de la garde ordinaire du roy et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, acquéreur du marquisat de Rommilley, ou Ardennes, terres, seigneuries, fiefs et juridictions en dependantes, d'avec Mr le comte de l'Hôpital dans les qualités qu'il a dans la succession de feu M. le marquis de la Chelenaye a pris possession de la seigneurie de cette paroisse et de toutes les préeminences et droits honorifiques qu'il a en cette église, comme seigneur-fondateur d'icelle, prohibitifs et exclusifs à tous autres ; en presences de Monsieur le prieur-recteur de cette paroisse, de Messieurs les Metayer, curés, de Julien Lemetayer du Saudray, Louis Couppel, trezoriers en charge, et autres soulignés : LE METAYER, curé, aîné ; LEMETAYER, curé, jeune ; J. LEMETAYER DU SAUDRAY, trésorier ; L. COUPPEL DE MEZERELLE, trésorier ; HEURTIER, procureur-fiscal ».

Saint-Sébastien.« Dans cette année 1741, le nommé Pierre Lorent, demeurant à la Guelerie, grand ennemi des prêtres, leur fit deffendre la quête ; et directement un an après il mourut de la dissenterie, luy et sa femme consecutivement.

En 1741, les paroissiens voyant toute la paroisse empoisonnée de la dissenterie voulurent remettre la messe Saint Sébastien que led. Lorent abolit par la deffense de la quête, et ils ne purent.

Le vœu de cette messe Saint-Sébastien avoit été fait dans une mortalité, il y avoit plus de cent ans. Dans ce temps, il y avoit plusieurs familles qui ne cherchoient qu'à faire de la peine à Mr le recteur et autres prêtres, par jalousie : Les Bansais de la Gilais, les Berel de la Cisterne, les Coupel de la Gaucherie-Malval, les Pacory. Toutes ces famille étoient comme liguées contre Mr le recteur et les prêtres. Les Bourdon, d'auprès du Pont-dom-Guérin, grands ennemis des prêtres ».

Terres. — Après la terre seigneuriale qui s'appelait Mausson et qui se trouvait du reste en Landivy, les principales propriétés dont les noms se rencontrent fréquemment sont : la Rallaye, la Bastardière. la Fraschetière, la Gillaye, l’Aubriais, la Sauverie, Mirouault, la Cherrulière, la Renoulais, la Courtais, les Estangs, la Villegesbert.

Viande.« En 1740, on mangea de la viande en caresme, par permission de M. de Vauréal, évêque de Rennes ».

« L'usage de la viande fut permis dans le Carême de 1740, jusqu'au dimanche de la Passion, exceptés les mercredis ».

A la fin de l'année 1766, on lit également :

« On a mangé de la viande pendant le carême de cette année, par permission de M. Desnos, évêque de Rennes, à cause du grand hyver ».

Visites.« La visite de Monseigneur l'évesque de Rennes a esté faite dans l'église de La Bazouge le 15 may 1719. Christophe-Louis Turpin Crissé de Sanzay, evesque de Rennes, avoit avec luy Mr Enouf, son grand-vicaire, Mr de Kermeno, son archidiacre, et Mr Leloué, recteur de Saint-Étienne de Rennes, son promoteur, avec le recteur de Romazy et Mr Fontaine, son secretaire ».

« Mr de Caquerai fit la visite dans cette église comme grand-vicquaire et archidiacre de Rennes, le vendredi 26 septembre 1766. Je le receu avec la bannière, croix et encensoir à la grande porte au bas de l'église, en lui présentant l'étole. DE FORSANZ DU HOUX, recteur ; miseremini mei, saltem vos amici mei ».

Vol sacrilège. — Après les enregistrements de 1772, on trouve ce qui suit :
« La nuit de l'Assension de cette année les voleurs entrèrent dans l'église, par la vitre du bas, cassèrent deux troncs, prirent ce qu'il y avoit d'argent dedans, crevèrent l'armoire du Rosaire, où ils ne trouvèrent rien, et voulurent crever le lambris de la sacristie, mais ils en furent empechez par la boisure. On n'a jamais pu savoir qu'ils étoient ».

(P. Paris-Jallobert).

© Copyright - Tous droits réservés.