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BAULON

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La commune de Baulon (bzh.gif (80 octets) Beloen) fait partie du canton de Guichen. Baulon dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BAULON

Baulon vient, semble-t-il, de Eon de Baulon, décédé en 1378 et compagnon d'arme du chevalier Du Guesclin. 

Il est pour la première fois question de la paroisse de Baulon en l'an 843. Une charte du Cartulaire de l'abbaye de Saint-Maur-sur-Loire nous dit qu'à cette époque elle se nommait « Beingloen vicaria », et qu'elle était limitrophe de celle d'Anast, aujourd'hui Maure, qui renfermait alors Bovel (Archives d'Anjou). En 1152, saint Jean de la Grille, évêque de Saint-Malo, dotant le Chapitre de sa nouvelle cathédrale, lui donna l'église de Baulon (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Plus tard, mais nous ne savons en quelle circonstance, les chanoines de Saint-Malo se dessaisirent de cette église et la cédèrent aux chanoines réguliers de l'abbaye de Montfort, qui fondèrent à Baulon un prieuré-cure (Pouillé de Rennes).

Ville de Baulon (Bretagne).

Au Moyen Age, la paroisse de Baulon est administrée par des chanoines de l'ordre de Saint-Augustin et dépend de l'abbaye de Saint-Jacques de Montfort. Les religieux de l'Ordre de Saint-Augustin, établis à Montfort, desservirent la paroisse de Baulon jusqu'en 1789. Le petit Prieuré de la Musse (ou Muce), relevant de l'Abbaye de Saint-Jacques de Montfort, était situé près du château de la Musse (ou Muce). Le village de Lardillouse renfermait jadis un petit ermitage.

Ville de Baulon (Bretagne).

La seigneurie appartient à la famille Baulon, qui prend part jusqu'au XVème siècle, à toutes les guerres du duché, puis à la famille Brullon. Le bourg de Baulon conserve la Maison de la Geaule qui contenait jadis l'auditoire et la prison de la seigneurie de la Musse (ou Muce). La Musse est unie à la seigneurie de Beaumont en Mordelles et érigée en Comté en 1621 sous le nom de Bruslon (ou Brullon).

Ville de Baulon (Bretagne).

Les templiers et les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem étendent également leur influence sur le territoire. En effet un temple y est installé dès 1312 : il relevait de la commanderie de Carentoir. La paroisse de Baulon dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.

On rencontre les appellations suivantes : Beingloen (en 843), Beaulon (au XIIème siècle).

Ville de Baulon (Bretagne).

Note 1 : Vers 1580, un prêtre, dom Pierre Le Roy, faisait l'école au village du Couldray, en Baulon ; plus tard, un autre prêtre, Noël Georges, l'y remplaça vers 1600 (Ropartz. Etudes sur quelques ouvrages rares, 59, 76).

Note 2 : La tradition dit qu'il y avait en cette paroisse "au village de Lardillouze, une maison habitée par des ermites ; ils étaient deux au XVIIIème siècle et leur demeure se nommait l'Hermitage" (Registre paroissiale de Baulon).

Ville de Baulon (Bretagne).

Nota 3 : liste non exhaustives des recteurs de la paroisse de Baulon : Frère Raoul Quernou (il devint abbé de Montfort en 1360). Frère Pierre Hubert (il rendit aveu au seigneur de la Muce ou Musse en 1454). Pierre Pigeon (il rendit aveu au roi en 1497). Frère Jehan Hubert (il rendit aveu au seigneur de la Muce en 1525 ; décédé en 1558). Frère Charles Landeau (il fut pourvu par l'évêque le 10 avril 1558 et résigna en faveur du suivant, en 1563). Claude Dodieu (pourvu en Cour de Rome en 1563, résigna en 1583). Rolland Lemarrer (pourvu en 1583, prit possession le 15 mai). Pierre Hirel (décédé vers 1612). Frère Olivier Nogues (il succéda au précédent et prit possession le 24 avril 1612. Guillaume Le Roy, prêtre séculier, voulut en vain lui disputer le bénéfice, dont il prit possession le 26 juillet suivant ; il lui fallut y renoncer. Frère Olivier Nogues fonda une messe par semaine en son église paroissiale le 22 juillet 1634). Frère Pierre Maudet (décédé en 1656). Frère Jean Richier (il fut pourvu le 8 octobre 1656). Ferdinand Jehanne (décédé en 1659). Frère François Millier (il fut pourvu le 19 juin 1659). Frère Joseph Pichouart (décédé en 1664). Frère David Baude (il fut pourvu le 4 juillet 1664). Pierre Croc (il rendit aveu au seigneur de la Muce en 1671 et au roi en 1678 et 1683). Pierre Saulay (il résigna en 1694). Gaspard Fargnier (il fut pourvu le 2 novembre 1694 ; décédé vers 1720). Frère François Hurlin (présenté par l'abbé de Montfort et pourvu par l'évêque le 31 janvier 1720, fut révoqué par ses supérieurs en 1728). Frère Antoine-Joseph Valentin (pourvu en juin 1728, résigna en 1741). Frère Claude Garnier (présenté par l'abbé de Montfort le 16 octobre, fut pourvu par l'évêque le 28 novembre 1741 ; décédé en 1746). Frère Joseph-Raoul Buché (pourvu le 17 novembre 1746, résigna en 1753). Frère Jean-Sébastien Teffaine (présenté par l'abbé de Montfort, refusé par l'évêque, se fit pourvoir par l'archevêque de Tours le 17 mars 1753 et résigna en 1755). Frère Jean-Baptiste Magneval (il fut pourvu le 10 juin 1755 ; décédé en 1788). Frère Jean-François Le Roy (pourvu le 20 août 1788, résigna l'année suivante. Un conflit s'éleva alors entre l'évêque de Saint-Malo, qui nomma recteur Pierre-Paul Guillotin, et l'abbé de Montfort, qui présenta en vain d'abord frère Frédéric Renaud, puis frère Louis Le Blanc, refusés l'un et l'autre par le prélat. L'évêque finit par avoir gain de cause en nommant le suivant). François-Toussaint Leau de la Touche (pourvu le 15 juillet 1790, prit possession sans opposition le 20 du même mois). René Martin (1803, décédé en 1809). Jean-Baptiste Gruel (1809-1826). Mathurin Chesnay (1826, décédé en 1864). Julien Gaignard (1864-1878). François Griel (à partir de 1878), .....

Voir   Ville de Baulon (Bretagne) " Le cahier de doléances de Baulon en 1789 ".

Ville de Baulon (Bretagne).

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PATRIMOINEde BAULON

l'église Saint-Tugdual (1831-1849-1882-1966), oeuvre de l'architecte Jean François Pointeau. Saint Blaise semble avoir été jadis le patron de l'église de Baulon. La première église paroissiale dont on ait gardé le souvenir se trouvait, dit-on, à l'entrée du bourg, près du champ de foire actuel. Une deuxième église fut ensuite construite plus au centre ; démolie en 1835, elle présentait, d'après les notes du Registre paroissial, des caractères d'architecture romane dans sa partie supérieure, où l'on voyait un arc triomphal et une abside en cul-de-four ; mais ses nefs avaient été faites vers 1550. Les seigneurs de Bréal et ceux de la Muce prétendaient aux honneurs et à la supériorité dans cette église ; toutefois, les derniers en jouissaient seuls au XVIIIème siècle. La confrérie du Rosaire y était érigée, « sans aucun revenu fixe mais avec assez de casuel » ; il y avait quelques fondations, entre autres une « pour le pain de communion » (Pouillé ms. de Saint-Malo 1739-1767). De la nouvelle église de Baulon, construite vers 1835, nous n'avons rien à dire ; c'est un édifice propre, mais sans style. On y conserve une relique de la vraie croix très-vénérée depuis des siècles et « attirant beaucoup d'aumônes », dit le Pouillé ms. de Saint-Malo. Il est permis de croire qu'elle fut apportée à Baulon par les chevaliers qui y possédaient le Temple (Pouillé de Rennes). La nef de l'ancienne église datait du milieu du XVIème siècle et les seigneurs de la Musse y possédaient un enfeu. Le retable du maître-autel date du XVII-XIXème siècle : - au centre du retable se trouve une peinture (1856) illustrant la Transfiguration, oeuvre du peintre Brune, - de part et d'autre se trouvent les statues de saint Antoine et saint Blaise (XIXème siècle), - l'ensemble est surmonté d'une statue de la Vierge Marie (XIXème siècle) ;

Eglise de Baulon (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Jacques de la Muce (ou Musse) aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort. Outre leur prieuré-cure de Baulon, les chanoines de Montfort possédaient dans cette paroisse le prieuré de la Muce (ou Musse). C'était dans l'origine un petit monastère situé à peu de distance du château de la Muce ou Musse ; mais, par la suite des temps, le logis prioral tomba en ruines, et les seigneurs de la Muce donnèrent un logement dans leur château même au prieur qui desservait la chapelle de ce manoir. Le prieuré de la Muce relevait directement d'abord du duc de Bretagne, puis du roi de France, et était tenu à deux messes par semaine pour Sa Majesté, ce qui semble indiquer qu'il n'était pas une fondation des seigneurs de la Muce, et qu'il était peut-être même plus ancien que ce château. Cependant, les sires de la Muce prétendaient avoir le droit de présenter à ce prieuré, et de fait ils usèrent parfois de ce privilège. En 1461, le prieur Pierre Hubert rendit aveu au duc pour ses « maisons, vignes, terres, bois, rentes, dîmes et juridiction » qu'il possédait à la Muce. Mais en 1679, frère Vincent Barleuf, un de ses successeurs, rendant à son tour aveu au roi, déclara ne plus posséder que : « 8 ou 10 journaux de terre siz près le château de la Muce, où estait anciennement la maison et herbrégement du prieur, qu'on nommait la Priousté ; — et le tiers des grosses dîmes de la paroisse de Baulon qui se lèvent, chacun an, au trait appelé le trait des Bois (alias d'Oultre-Bois) ». C'était tout ce qui constituait alors le prieuré de la Muce ; de maison priorale, de juridiction, de bois, de vignes il n'est plus fait mention. Cependant, le prieur fait remarquer dans son aveu qu'il avait jadis « la dîme des moulins de la Muce » et même « le droit d'usage de bois à merrain et à chauffage dans les bois de la seigneurie de la Muce », mais il avoue qu'il ne jouit plus de ces privilèges. Néanmoins, il avait des charges à remplir, à savoir « prières et oraisons pour le roi et deux messes par semaine dans la chapelle du château de la Muce ; oultre quatre messes par an à chacun jour des plaids généraux de la juridiction de la Muce, aux termes du mois d'aoust, de la Toussaint, de Noël et de Pasques ». Il est vrai que « en cette considération le seigneur de la Muce doit audit prieur la somme de 4 livres de l'ancienne monnoie, qui sont 20 sols à chacun des quatre termes, à peine de 10 sols pour chacun terme, en cas de défaut » (Archives départementales de la Loire-Inférieure). Ce pauvre petit prieuré de la Muce tomba si bas qu'en 1728 le prieur, frère Nicolas de la Rothière, déclara au bureau diocésain de Saint-Malo qu'il n'avait que 14 livres de rente ; en effet, les revenus du bénéfice montaient alors seulement à 120 livres et il y avait 106 livres de charges. Le prieuré s'éteignit ainsi naturellement, et il n'en est plus fait mention après 1743. Il ne reste aujourd'hui que des ruines insignifiantes de la chapelle Saint-Jacques de la Muce ; construite dans la seconde cour du vieux château de ce nom, au bord d'un étang et au fond d'un bois, elle n'offrait d'intéressant que sa position dans un site des plus pittoresques et des plus sauvages. Liste des prieurs : — Frère Pierre Hubert rendit aveu au duc de Bretagne le 10 octobre 1461. — Frère Pierre Hamon, religieux de Montfort (1520) ; décédé vers 1525. — Frère Olivier Le Liepvre, chanoine régulier de Montfort, fut présenté en 1525, pour remplacer le précédent, par François Brullon, seigneur de la Muce. — Pierre Lizay, prieur commendataire, décédé en 1558. — Pierre Becdeliepvre, noble clerc du diocèse de Rennes, présenté par le seigneur de la Muce, reçut de Rome des bulles de prieur commendataire à la place du précédent en décembre 1559 ; il prit possession le 25 janvier suivant. — Jacques Chevillard, prêtre, prit possession le 17 avril 1575. — Jean Guibert (1595). — Frère Benoît Daulnay prit possession le 21 juillet 1596. — Germain Lucas résigna vers 1600. — Jean Lucas prit possession le 19 novembre 1600. — Guillaume Trémaudan, prieur en 1632, mourut en 1643. — Frère Pierre Carron prit possession le 21 janvier 1644. A la mort de ce dernier, vers 1656, le seigneur de la Muce voulut présenter son successeur et nomma Charles du Bésit, puis, celui-ci étant mort, Ferdinand Jehanne, qui prirent possession de la chapelle du château ; mais l'abbé de Montfort refusa de les reconnaître et envoya le suivant, qui resta maître de la position. — Frère Vincent Barleuf prit possession le 6 novembre 1656 et rendit aveu au roi en 1679. — Frère Nicolas de la Rothière, prieur en 1728, décédé en 1743. — Frère François Hervé de la Gorinière fut pourvu en 1743 ; nous ne savons s'il prit possession et nous ne lui connaissons pas de successeur (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien prieuré-cure Saint-Blaise de Baulon, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye Saint-Jacques de Montfort. On ignore les commencements du prieuré de Baulon. Le premier titulaire venu à notre connaissance est Raoul Quernon, qui devint abbé de Montfort en 1360 ; nous ne donnerons point ici la liste de ses successeurs, parce que leurs noms appartiennent à la paroisse dont ils étaient en même temps recteurs. En 1497, le prieur Pierre Pigeon rendit aveu pour « les maisons du prieuré de Baulon, jardins, pièces de terre, herbrégement, cour, rentes tant en obéissance qu'en cens, dîmes par blés, lins, chanvres, laines et agneaux ». Le 13 septembre 1525, « humble et honneste religieux frère Jehan Hubert, prieur de Baulon », reconnut tenir de François Bruslon, seigneur de la Muce, en Baulon, « trois journaux et demy de terre en bois taillis siz au derrière du prieuré de Baulon », et ajouta devoir à ce seigneur pour ce bois « quatre sols de rente nommée mangier et les devoir payer le jour de Noël, au bourg de Baulon, entre la messe de minuit et celle du point du jour, et les devoir présenter à son chastelain ou sergent en disant à haulte voix : Voici quatre soulz appelés mangier que je dois à monseigneur de la Muce ». Enfin, une déclaration faite au roi en 1683, par le prieur-recteur Pierre Croc, nous fait connaître les dépendances et les revenus du prieuré : la maison presbytérale et priorale, avec son pavillon et sa grange, était alors entourée d'une cour, de deux jardins, des pièces de terre nommées le Bois-Nigeault et le Closel du Bignon, d'une autre pièce joignant l'un des jardins, et d'un canton de lande situé à la sortie du presbytère ; le tout formait environ 8 journaux de terre relevant du roi, ce qui, avec le bois de 3 journaux et demi relevant de la Muce, faisait un pourpris d'une douzaine de journaux de terre dans un tenant. Quant aux dîmes de la paroisse, le prieur de Baulon en levait les deux tiers, c'est-à-dire celles des traits de la Ville et de Rondiguet ; il laissait au prieur de la Muce les grosses dîmes de l'autre tiers, se levant dans le trait d'Outre-les-Bois, mais prélevait les dîmes de filasses et les novales dans ce dernier quartier ; enfin, il avait le droit de dîmer tous les agneaux au douzième dans l'étendue de la paroisse, mais il ne levait les grains qu'à la treizième gerbe (Archives départementales de la Loire-Inférieure). En 1698, le prieur-recteur Gaspard Fargnier fit enregistrer les armoiries suivantes : d'argent à une fasce de gueules accompagnée de trois trèfles de sinople (Armorial général ms.). Vers 1730, frère Joseph Valentin déclara au bureau diocésain de Saint-Malo que son prieuré-cure de Baulon valait de revenu net, toutes charges déduites, 294 livres [nota : Le Pouillé dressé du temps de Mgr de la Bastie (1739-1767) estime bien 900 livres le revenu de Baulon, mais sans en déduire les charges]. Les derniers prieurs-recteurs de Baulon, appartenant à l'ordre, des chanoines réguliers, furent frère Jean-Baptiste Magneval, qui mourut à Baulon le 15 juillet 1788, et son successeur frère Jean-François Le Roy qui, pourvu le 20 août 1788, résigna dès l'année suivante. L'abbé de Montfort, qui avait le droit de présenter le bénéfice de Baulon, nomma vainement prieurs d'abord frère Frédéric Renaud, puis frère Louis-Charles Le Blanc ; l'évêque de Saint-Malo refusa d'admettre ces religieux et envoya un prêtre séculier pour gouverner la paroisse et jouir du prieuré, mais presqu'en même temps éclata la Révolution, qui détruisit tout (abbé Guillotin de Corson) ;

la croix (1875) ;

le château de la Petite Musse (XV-XVIIème siècle). On y trouve un four à pain ;

le château de la Grande Musse (XIXème siècle), édifié par les descendants des propriétaires de l'ancien château de La Muse. On y trouve un colombier qui date du XVème siècle et restauré au XIXème siècle. L'ancien château comprenait au XVIIIème siècle trois cours réunies par des pont-levis et une chapelle privée. La chapelle priorale Saint-Jacques de la Muce (ou Musse), dans laquelle, en 1607, Jean du Bec, évêque de Saint-Malo, tint sur les fonts baptismaux un enfant du seigneur de la Muce (ou Musse), n'est plus qu'une ruine à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes). La Musse possédait jadis un droit de justice exercé au bourg de Baulon. La Musse est unie à la seigneurie de Beaumont en Mordelles et érigée en Comté en 1621 sous le nom de Bruslon (ou Brullon). La seigneurie de la Musse est donnée en partage en 1408 par Jean de Rougé sire de Derval à sa soeur Jeanne, épouse d'Armel de Châteaugiron. Elle passe ensuite entre les mains des seigneurs de Malestroit seigneurs de Combourg, Bruslon (en 1502), Grignart seigneurs de Champsavoy (vers 1730 et en 1789) ;

Chateau de Baulon (Bretagne).

Nota : "la seigneurie de la Muce, qu'on écrivait Musse, passa en 1401 dans la maison de Brullon, dans tous les membres furent célèbres à divers titres. L'un d'eux, Yves Brullon, fut créé chevalier banneret par Pierre II, en 1455, et son fils, ambassadeur et procureur de la duchesse Anne, fut député par elle à Charles VIII pour régler les conditions de leur mariage. Le fils de ce dernier, du nom d'Yves comme son père et son aïeul, porta un des bâtons du poële sous lequel fut reçu le dauphin-duc, fils de François Ier, lors de son entrée solennelle à Rennes, le 12 août 1532. Enfin Pierre Brullon, chevalier des ordres du roi, introducteur des ambassadeurs, et président au Parlement de Bretagne, mourut au château de la Musse, le 24 janvier 1594 et fut inhumé à Rennes le 25 février suivant, avec une grande pompe, dans la chapelle Saint-François. En 1621, la seigneurie de la Musse fut érigée en comté, en faveur d'un colonel de Brullon" (E.R. du Crest de Villeneuve).;

le manoir de la Chèze-Tourneraye (XVIIème siècle). Le manoir primitif édifié par Pierre de La Tourneraye date du XVème siècle. Les Tournevaye sont les juveigneurs des seigneurs de ce nom en Goven. On y trouve une chapelle dédiée à Sainte-Barbe. En 1766, l'évêque ordonna le service à l'église paroissiale des messes dues dans la chapelle de la Chèze, parce que cette dernière n'avait pas de chapelain ; mais en 1772, Jean du Tay, acolyte, fut pourvu de ce petit bénéfice. Cette chapelle, existant encore, n'est plus desservie (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Costard en 1664, puis de la famille Turmel en 1697 ;

la maison de la Geôle ou Geaule (XVIème siècle), édifiée par Pierre Brullon. Cette maison abritait autrefois l'auditoire et la prison de la seigneurie de la Musse. On y voit encore le perron où étaient fixés les ceps et colliers de cette seigneurie ;

la ferme (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Basse-Bouillais ;

les halles (XVIème siècles) qui abritent aujourd'hui la mairie ;

les moulins de la Grande Musse (ou Muce), de la Petite Musse (ou Muce), de Belouze ;

Moulin de Baulon (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien manoir de Launay, situé route de Lassy. Propriété de la famille Guiho en 1427 ;

l'ancien manoir du Châtellier. Propriété successive des familles Trelluyer, le Roy (en 1555), Trelluyer (en 1605 et en 1647), Ernault (en 1695) ;

l'ancien manoir des Touches, situé route de Bovel. Propriété de la famille Geslin sieurs de la Turaye (en 1614), puis de la famille Trelluyer en 1697 ;

l'ancien château de la Motte-de-Baulon, situé route de Bovel. Il possédait jadis une chapelle privée. Il s'agit, semble-t-il, de l'ancienne maison seigneuriale des seigneurs de Baulon au XIVème et au XVème siècles. Ses fourches patibulaires à trois poteaux se dressaient sur la lande de Coatnan. Propriété de la famille Bruslon seigneurs de la Musse en 1695.

l'ancien manoir du Plessis, situé route de Maxent. Propriété des seigneurs du Plessis en 1427 ;

Ville de Baulon (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de BAULON

Le comté de la Musse (ou Muce) : L'ancien château de la Musse (ou Muce), en la paroisse de Baulon tirait vraisemblablement son nom de sa position aussi originale que pittoresque au fond des bois. Caché — mussé comme on disait jadis — dans le creux d'un vallon couvert de grands chênes, il formait sous leurs vastes ombrages une sorte d'île au milieu d'un étang. Son origine est assez obscure. Du Paz nous apprend seulement qu'en 1408 Jean de Rougé, sire de Derval, mariant sa soeur Jeanne de Rougé avec Armel, sire de Châteaugiron, lui bailla en partage « les lieu, domaine et seigneurie de la Muce ». De cette union naquirent Patry, sire de Châteaugiron, décédé sans postérité et Valence, qui épousa Geffroy de Malestroit, sire de Combourg. Ceux-ci donnèrent le jour à Jean de Malestroit, baron de Châteaugiron, et à Marguerite de Malestroit. Cette dernière hérita de « la terre et seigneurie de la Muce » en Baulon et contracta trois alliances, avec – 1° Jean de Penhoët, seigneur de la Marche ; - 2° Guy de Molac, seigneur de Pestivien, et – 3° Jean Blocet, seigneur de Saint-Pierre de Carouge (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne). Marguerite de Malestroit vivait encore en 1474 ; il est probable que c'est elle que désigne certain acte mentionnant la « dame de la Muce, décédée au mois de décembre 1497 ». Peu de temps après, la famille Bruslon possédait la Musse qu'elle devait garder pendant plusieurs siècles. En 1502, en effet, Yves Bruslon était seigneur de la Musse. Fils de Jean Bruslon, seigneur de la Motte-Bruslon près Rennes, il avait été conseiller d'Anne de Bretagne et son ambassadeur près du roi Charles VIII en 1490. Il épousa Guillemette du Pan, qui veuve de lui en 1518 exécutait alors ses dernières volontés (Ms. de la Musse – Archives d'Ille-et-Vilaine). François Bruslon, leur fils, rendit en 1536 hommage au roi pour une partie de sa châtellenie de la Musse. Ce seigneur contracta cinq alliances et épousa : - 1° Jacquette Thierry, fille du seigneur du Boisorcant ; - 2° Marguerite de la Motte-Vauclerc ; - 3° Gillette Le Bel ; - 4° Jeanne de Coëtquen ; - 5° Hélène de Beaumont. François Bruslon, fonda en 1567 deux prix au collège de Rennes, consistant en « une esglantine d'argent et son oeil doré, de la valeur de 60 sols tournois, et une plume d'argent surmontée d'une couronne dorée, de la valeur de 40 sols » (Histoire Ms. du collège de Rennes, 135). Ce seigneur mourut en 1578. Pierre Bruslon, son fils, fut longtemps connu sous le nom de seigneur de Beaumont. Sa mère, Hélène de Beaumont, lui ayant laissé cette seigneurie sise en Mordelles ; il acheta aussi en 1559 d'avec François du Gué la terre seigneuriale de Baulon, appelée la Motte de Baulon et possédée longtemps par la famille de Baulon, — puis en 1571 d'avec René de Téhillac, la seigneurie de Tréguené en Saint-Thurial. Devenu à la mort de son père seigneur de la Musse, Pierre Bruslon se trouva à la tête d'une fortune d'autant plus considérable qu'il avait épousé une riche héritière Bonne de Texue, dame dudit lieu ; l'ayant perdu en 1579, il se remaria à Françoise de Sanzay « aussi pieuse et vertueuse dame que pas une de son temps » (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne, 789). Président à mortier au Parlement de Bretagne en 1568, conseiller d'état en 1573 et chevalier de l'Ordre du roi par promotion de Charles IX, Pierre Bruslon joua un rôle important au temps de la Ligue ; il eut une assez forte garnison dans son château de la Musse en 1589 et mourut en cette demeure le 24 janvier 1594 ; son corps fut apporté à Rennes et inhumé en l'enfeu qu'il possédait dans l'église des Cordeliers ; ses funérailles se firent « avec de grandes pompes et grande abondance de peuple, estant icelui seigneur beaucoup regretté comme bon patriote et qui a fait de grands biens aux pauvres » (Journal de Pichart - Preuves de l'Histoire de Bretagne, III, 1738). De ses deux mariages Pierre Bruslon n'eut que deux fils Sébastien mort avant lui et Saldebreuil, né en 1583, qui lui succéda comme seigneur de la Musse. Ce dernier épousa Jeanne de Penmarc'h dont il eut Anne Bruslon, seigneur de la Musse après lui, plus connu à la cour de Louis XIV — où il était introducteur des ambassadeurs — sous le nom de comte de Bruslon. C'est de lui que parle assez plaisamment Tallemant des Réaux dans ses Historiettes. Anne Bruslon s'unit en 1640 à Marie du Lac, mais mourut sans postérité en 1685. Sa succession fut recueillie par son neveu Gilles-Louis Bruslon, fils de son défunt frère cadet Louis Bruslon, seigneur du Plessix de Peillac, et de Catherine de Sainte-Marthe (nota : ils s'étaient mariés en 1647 et Catherine de Sainte-Marthe décéda en 1709, âgée de 85 ans ; elle fut inhumée dans l'église de Peillac). Ce Gilles-Louis Bruslon, seigneur de la Musse, fut le dernier représentant mâle de sa race. Il épousa à Béganne, le 20 février 1683, Judith Le Courtois et n'en laissa que deux filles : Catherine Bruslon mariée le 10 mai 1698, dans la chapelle de la Musse, à Augustin, comte de Sanzay, et Marie-Judith Bruslon qui épousa : -1 ° en 1716 René-Henri Grignart, seigneur de Champsavoy, et - 2° en 1726 Joseph-Cyprien de la Landelle, seigneur de la Graë. En 1730, Gilles-Louis Bruslon était mort et ses filles jouissaient par indivis de la seigneurie de la Musse, mais l'aînée d'entre elles, Mme de Sanzay, céda cette seigneurie à sa soeur dont le mari prenait en 1742 le titre de comte de la Musse. Marie-Judith Bruslon avait eu plusieurs enfants de ses deux mariages et à sa mort, arrivée le 4 octobre 1743, le fils aîné sorti de son premier lit, Joseph-Marie Grignart, devint comte de la Musse-Bruslon. Ce seigneur épousa à Rennes, le 27 décembre 1752, Renée Milon de Bellevue (Registres des mariages de Rennes et de Baulon). Capitaine de dragons et chevalier de Saint-Louis, Joseph-Marie Grignart, qualifié comte de la Musse-Brulon et banneret de Baulon, fit hommage au roi en 1784 pour certains fiefs de la Musse (Archives de Loire-Inférieure, B 1063) ; il eut seize enfants, émigra à Jersey avec sa femme et mourut le 8 juin 1803 ; il avait perdu deux fils, son aîné Joseph, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé à Rennes en 1787, et Guy-Firmin pris à Quiberon et fusillé à Vannes.

Qualifiée de baronnie d'ancienneté par Potier de Courcy, la seigneurie de la Musse fut unie à celle de Beaumont en Mordelles par lettres patentes données au mois de mars 1621 par Louis XIII, qui érigea le tout en comté sous le nom de Bruslon ; ce fut à Saldebreuil Bruslon, colonel d'un régiment d'infanterie portant son nom, que le roi fit cette faveur. On sait d'ailleurs qu'aux XIVème et XVème siècles, les sires de la Musse prenaient place aux Etats de Bretagne parmi les bannerets (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, II, 513 et 1673). Mais c'est une erreur d'Ogée de prétendre que la Musse en Baulon fut érigée l'an 1455 en châtellenie ; il s'agit dans ce dernier cas de la Muce en Ligné. Au couronnement de François III, duc de Bretagne en 1532, François Bruslon, seigneur de la Musse, « requit à cause de sa dite seigneurie de la Musse en Baulon, porter le tiers quanton du poële ducal » ; mais il en fut empêché par le seigneur de la Muce en Ligné et par le seigneur de Kaer prétendant au même honneur : les gens du conseil ducal « sans préjudicier aux droits des parties » prièrent Antoine de Montbourcher de tenir ce jour-là le troisième bâton du dais sur la tête du duc ; les trois autres bâtons furent soutenus par les seigneurs de Maure, de Molac et de Bossac (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, III, 1002). Le sire de la Musse en Baulon, avait d'ailleurs d'autres beaux droits ; tels étaient celui de hoqueton permettant à ceux qui portaient ses lettres d'avoir une casaque semée d'hermines et des armes de la seigneurie, — celui de faire battre par ses vassaux les douves du château de la Musse pour empêcher les grenouilles de troubler par leur croassements la dame du lieu quand elle était en couches (Ogée, Dictionnaire de Bretagne, I, 73) ; — enfin celui de lancer certain jour une soule sur les limites de Baulon et de Saint-Thurial, à la grande joie des jeunes gens de ces deux paroisses qui se disputaient cette boule de cuir. Le comté de la Musse ou de Bruslon se composait à l'origine des seigneuries de la Musse et de Beaumont ; mais au milieu du XVIIème siècle Beaumont en fut distrait et vendu, et il ne resta au comte de Bruslon que l'ancienne baronnie de la Musse composée de trois seigneuries ; la Musse en Baulon, la Motte de Baulon et Tréguené. La Musse dépendait féodalement presque tout entière de la châtellenie de Bréal ; dix-sept de ses fiefs en relevaient tandis qu'un ou deux seulement étaient tenus directement du roi. La Motte de Baulon relevait de la baronnie de Lohéac ; elle avait un gibet à trois poteaux sur la lande de Coatnau et une demi-douzaine de bailliages au bourg de Baulon et aux alentours. Enfin Tréguené en Saint-Thurial relevait du roi. En février 1584, Pierre Bruslon obtint d'Henri III l'union de la seigneurie de Tréguené à sa châtellenie de la Musse. Plusieurs fiefs en Saint-Thurial, Bréal et Lassy formaient la seigneurie de Tréguené, possédée longtemps par la famille de Tréguené, puis par les Saint-Gilles du Pordo et les sires de Téhillac. Ainsi composée, la baronnie de la Musse s'étendait en sept paroisses : Baulon, Saint-Thurial, Lassy, Bréal, Goven, Guignen et Tréffendel Sa haute juridiction s'exerçait au bourg de Baulon où se trouvaient l'auditoire et la prison dans une maison qui existe encore et qui continue de s'appeler la Géole ; à côté de ce logis — assez curieux et ouvert d'une large voûte sous laquelle passe le grand chemin — apparaissaient au dessus d'un perron le carcan et les ceps et colliers constituant le pilori seigneurial. En 1534 la cour de Baulon condamna à 60 sols d'amende un certain Jouberel convaincu d'avoir tué un sanglier dans la forêt de la Musse (Ms. De la Musse). Le seigneur de la Musse avait obtenu du roi en 1574 le droit d'avoir « en sa ville de Baulon » un marché chaque mardi de la semaine et quatre foires par an (Archives du Parlement de Bretagne, 7e reg. 39). A cause de sa seigneurie de la Motte de Baulon il avait les droits de fondateur de l'église de Baulon ; il jouissait de plus, en raison de la Musse et de Tréguené, de prééminences, armoiries, bancs et enfeus dans la même église de Baulon et dans celle de Saint-Thurial. Des anciens châteaux de la Motte de Baulon et de Tréguené il ne reste que les emplacements ; des douves entourent encore l'assiette de la Motte et à côté se dresse une motte féodale, couronnée plus tard d'une chapelle aujourd'hui ruinée comme le château. Quant à la Musse, « ce château a trois cours, dit Ogée : celle de la maison forme une île au milieu d'un bel étang toujours entretenu d'eaux fraîches qui viennent d'un des plus beaux et des plus grands étangs de la province qui se trouve au-dessus. La seconde cour est entourée des mêmes eaux, avec des tours et des remparts qui annoncent que ce château était jadis très fortifié » (Dictionnaire de Bretagne, I, 72). Le logis seigneurial bâti en équerre était aussi flanqué en 1789 de deux tours garnies de couleuvrines et surmontées de dômes soutenus par des piliers plombés. Des pont-levis faisaient communiquer entre elles ces trois cours, et dans la cour du milieu s'élevait un petit prieuré de chanoines réguliers de l'abbaye de Montfort, remplissant les fonctions de chapelains de la Musse. Le reste du domaine proche de la Musse se composait de la retenue de la Musse — des métairies de la Porte et de la Henaudaye — des trois étangs et des moulins de la Musse — du four banal de la Motte au bourg de Baulon, — de l'étang et du moulin de Tréguené — du moulin à vent de Coatnan - enfin de la forêt de Baulon ou de la Musse entourant le château de ce nom et dans laquelle les tenanciers de la Taille-au-Bouteiller devaient deux fois l'an faire la hue lorsqu'avaient lieu les chasses seigneuriales, « l'une à cervaison et l'aultre à porchaison ». La terre de la Musse appartient au milieu du XIXème siècle à M. et Mme Le Gualès de Mésaubran, mais le château est abandonné et l'on a bâti au haut de la forêt une nouvelle résidence qui n'a d'intéressant que sa belle position (abbé Guillotin de Corson).

 

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Baulon:

Jehan JOSSES (30 livres de revenu), remplacé par Pierre : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

la Dame de Crambert (5 livres de revenu) : défaillante ;

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