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LA PAROISSE DE BAUD

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Mentionnée dès 1259 par les archives de l'abbaye de Lanvaux, cette paroisse de Baud faisait partie du doyenné de Porhoët et avait pour patron l'apôtre saint Pierre, qui était en même temps titulaire de son église paroissiale. A cause des liens étroits qui l'attachaient à l'abbaye fondée par lui, il est très vraisemblable, pour ne pas dire certain, que saint Gildas ne fut point étranger à la conversion de ceux qui la virent ériger. Anciennement, elle était, en effet, à la présentation de l'abbé de Rhuys, et ce fut seulement vers le XVIème siècle que l'alternative s'y imposa. Cet antique droit de patronage était un des priviléges du prieuré de Notre-Dame-des-Neiges, situé sur la paroisse et membre de la susdite abbaye. Malgré la perte de sa qualité de recteur primitif, le titulaire de ce bénéfice n'en resta pas moins, jusqu'à la révolution, gros décimateur à la 33ème gerbe. C'était en vertu d'un concordat, antérieur au XVIIème siècle, que le recteur, pour sa portion congrue, dîmait à la même quotité sur le tiers de son territoire, mais non compris le terrain du prieuré.

Outre son église paroissiale et la chapelle de ce prieuré [Note : Cette chapelle sert maintenant de grange et de cellier. Sa statue de Notre-Dame-des-Neiges se trouve encore au bourg de Baud ; quatre autres statues, qui en proviennent également, sont vers 1870 dans un grenier du village du prieuré, sur le chemin de Baud à Camors.], la paroisse renfermait un grand nombre d'autres chapelles, dont plusieurs sont parvenues jusqu'à nous. C'étaient celle de la Visitation ou de Notre-Dame-de-la-Clarté, située dans le cimetière qui entourait l'église [Note : Le nouveau cimetière fut bénit le 12 novembre 1786], attribuée par Ogée à la fin du XVème siècle, flanquée, sur le côté nord, d'une tour et d'une flèche en pierre qui eurent le privilége d'abriter les cloches auprès de l'église paroissiale plus récente ; celles de Saint-Jacques, au village de Cran, de Saint-Yves, de la Magdeleine, détruites à la révolution ; celles de Saint-Maudé, de Saint-Séverin, de Saint-Fiacre, de Saint-Corentin, de Saint-Thuriau, de Saint-Julien, de Saint-Barthélemy, de Saint-Gildas, au village de Bourron, de Saint-Calo, à Loposcoual, et enfin de Saint-Guen. Auprès du château de Kermorvant et du village de Saint-Adrien, il s'en élevait une autre dédiée au saint dont le nom vient d'être cité ; la tradition l'attribuait à un établissement de Templiers, passé, plus tard, aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le lieu où se trouve cette chapelle porte encore, dans le pays, le nom du Temple. Enfin, à la date de 1259, les archives de l'abbaye de Lanvaux mentionnent, sur la paroisse, l'existence d'une localité aujourd'hui inconnue et portant alors un de ces noms significatifs déjà remarqués, celui de Monachorum villa, apud Quoitforestou.

A ces chapelles correspondaient assez régulièrement, selon la coutume, les dix-huit frairies qui se partageaient le territoire de la paroisse et que, en 1618, étaient les suivantes : d'Avalle, de Kerigo, de Saint-Barthélemy, de Kervégan, de Cran, de Saint-Adrien, de Kermorvant, de Corentin, de Coetrahoarn, de Saint-Thuriau, de Saint-Guen, de Loposcoual, de Bourron, de Saint-Séverin, de Baud ou du bourg, de Coetbout, de Rosverze et de Saint-Fiacre.

La paroisse ne possédait probablement qu'une seule chapellenie, celle de Saint-Pierre, dite aussi de Kerjean, fondée, le 14 octobre 1639, par le recteur Julien Guégan, qui en réserva la présentation à ses héritiers et la chargea d'une messe à célébrer chaque lundi dans l'église paroissiale.

Pour tout immeuble attaché à cette cure et dont le recteur avait la jouissance, on ne trouve, en 1618, que le logement du presbytère, un jardin et un petit pré. Si, de ce côté, le titulaire n'était pas très bien partagé, d'autre part, ses dîmes lui offraient, à la même époque, une satisfaisante compensation, puisqu'elles lui produisaient environ 60 perrées de seigle, 13 de froment rouge et 20 d'avoine, mesure de Baud. Sur ces revenus, il avait à supporter les charges ordinaires et à payer son curé auquel il ne donnait alors que la trop modique somme de 60 livres par an.

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Recteurs de Baud.

1464. Jean Guillot, prêtre de Theix, témoin entendu, en 1454, à l'enquête pour la canonisation de saint Vincent Ferrier.
1502. Guillaume de Lentivy, chanoine de Vannes et titulaire de plusieurs autres paroisses.
1502-1512. Jean de Moscauff, chanoine de Vannes, recteur de Mur et titulaire du prieuré de Notre-Dame-des-Neiges.
1522-1555. Guillaume du Quirissec, trésorier et chanoine de la cathédrale, mourut le 11 janvier 1555 (n. st.).
1555. Olivier Raules.
1564. Sébastien Bertho, mort en janvier.
1577-1580. Sébastien Bertho, mort en mars.
1580-1586. Jean Kervio, prêtre de Pluméliau, pourvu par le Pape le 25 avril 1580, prit possession le 20 novembre.
1586-1614. R. Guillaume Jan, résigne en faveur du suivant, le 7 juin 1614, entre les mains du Souverain Pontife, avec réserve d'une pension de 120 livres, et vit encore en 1619.
1614-1645. R. Julien Guégan, originaire de la paroisse, pourvu par le Pape le 7 juin 1614, prit possession le 7 septembre, résigna, en 1645, entre les mains du Souverain Pontife en faveur du suivant, et mourut en 1650.
1645-1647. Henri Guégan, depuis longtemps curé de cette paroisse, pourvu par le Pape sur la fin de 1645, fut inhumé, le 28 février 1647, dans le tombeau rectorial au chœur de l'église paroissiale.
1647-1651. Guillaume Le Drogo.
1656-1669. Grégoire Ropert. Il mourut le 2 février 1669, dans sa maison de Notre-Dame de la Clarté, au bourg, et fut enterré, le 3, dans le susdit tombeau rectorial.
1669-1676. Jacques Guyardet, bachelier de Sorbonne, pourvu par l'Évêque en février ou mars 1669.
1678-1684. R. Christophe Guyard, recteur de Saint-Servant, permute, en 1684, avec le suivant.
1684-1690. Louis de Lentivy, depuis 1680 recteur de La Limouzinière, pourvu par le Pape en mai 1684, fit rebâtir le chœur et la sacristie de l'église paroissiale, mourut au presbytère, à l'âge de 38 ans, le 27 février 1690, et fut enterré, le 28, prés du reliquaire.
1690-1713. Charles Le Métayer, pourvu par l'Ordinaire, décéda, à l'âge de 55 ans, le 10 juin 1713, et fut enterré le 11 dans le cimetière.
1713-1718. R. Raymond-Jean Alano, de la paroisse de Saint-Pierre, à Vannes, pourvu par l'Évêque le 29 août 1713, prit possession le 9 septembre. Docteur de Sorbonne, il devint, en 1718, recteur de Saint-Patern, où il trouva un compétiteur qu'il ne put évincer qu'en résignant Baud en sa faveur. Grâce à ces contestations, la paroisse fut quatre ans sans recteur, quoique le titre en restât à Alano jusqu'à sa cession à Rome en 1722.
1722-1742. Jean Perrot, de Sarzeau, se désistant de ses prétentions sur Saint-Patern, fut pourvu en cour de Rome, le 5 février 1722 et prit possession le 6 juin suivant. A l'âge de 68 ans, il décéda, le 16 août 1742, et fut inhumé, le 18, au cimetière.
1743-1748. Pierre Perrot, curé du précédent, pourvu par le Pape le 12 janvier 1743, prit possession le 20 février. Mort le 25 mai 1748, il fut enterré, le 27, au cimetière.
1748-1763. Vincent Le Pironnec, déjà curé pourvu par le Souverain Pontife le 23 septembre 1748, sur le concours du 23 août, prit possession le 6 novembre. Décédé le 15 avril 1763, à l'âge de 58 ans, il fut enterré, le 17, au cimetière.
1763-1770. Jean Le Goff, originaire de Bignan et recteur d'Ambon, pourvu par l'Évêque le 29 mai 1763, prit possession le 31. A l'âge de 56 ans, il mourut le 23 juillet 1770, et fut inhumé, le 26, au cimetière.
1770-1786. Louis Gégouic, prêtre du diocèse, l'ayant emporté au concours du 25 octobre 1770, obtint des provisions du Pape le 21 novembre et prit possession le 31 décembre. Il mourut, âgé de 60 ans, le 8 octobre 1786, et fut enterré, le 10, au cimetière.
1787-1791. Augustin Caradec, fils d'un avocat au Parlement de Bretagne, naquit à Vannes, sur la paroisse de Saint-Pierre, le 27 septembre 1741. Il était professeur de philosophie au collége de cette ville, lorsque, le 25 février 1787, l'Évêque lui conféra la paroisse de Baud dont il prit possession le surlendemain. Ayant refusé le serment à la constitution civile du clergé, il dut se retirer, en 1791, devant un recteur constitutionnel. Sans savoir ce qu'il devint pendant la révolution, nous le retrouvons prêtant, le 15 octobre 1802, serment entre les mains du Préfet pour la cure de Josselin, qu'il administrait encore en 1820.

(Abbé Luco).

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