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LA PAROISSE DE BADEN

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A l'alternative et du territoire de Vannes, cette paroisse de Baden avait pour gros décimateur, à la 33ème gerbe, son recteur, sur les revenus du bénéfice, devait une pension annuelle de 12 livres tournois au diacre de la cathédrale et autant au sous-diacre, pour le Venite de Matines. Malgré cela et toutes les autres charges, le titulaire en retirait, au commencement du XVIIème siècle, un revenu net de 1.000 livres. L'église paroissiale, sous le vocable de Saint-Pierre-aux-liens, avait deux chapelles : celle de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, et celle de Saint-Jean située du côté de l'épître. Cette dernière renfermait l'enfeu des seigneurs de Cardelan et dépendait du manoir de ce nom. Sur la paroisse s'élevaient, en outre, les quatre chapelles frairiennes de Saint-Julien, près du château de Lohac, de Penvern et dont le titulaire m'est inconnu, de Saint-Michel, au village de Locmiquel, de Saint-Mériadec, au village de ce nom. Il y avait aussi une chapelle domestique, au manoir même de Cardelan, comme on le verra plus bas. Les temps reculés y virent quelques établissements religieux dont la tradition, presque seule, nous a transmis le souvenir. Sur le golfe du Morbihan, tout près de l'écart de Moustran, nom significatif, se remarquent encore, au bord même de la mer, les derniers débris d'une construction qui passe pour avoir été une chapelle de Saint-Gildas. Si, comme je l'ai dit ailleurs (Histoire de Saint-Gildas de Rhuys, p. 84), Saint-Bieuzy, blessé à mort, vint s'embarquer ici, rien de plus naturel que de supposer l'érection, en ce point, d'un petit établissement dépendant de l'abbaye de Rhuys. Au hameau de Toulvern, situé aussi sur le Morbihan, se rencontrent d'autres ruines que la tradition attribue à un couvent de Moines rouges. Enfin, jusque vers 1830, on pouvaît voir, dans l'île de Gavre'Inis, les restes, encore assez considérables, d'une chapelle et d'un monastère, également attribués aux Moines rouges et même aux Templiers. Des traces non douteuses de l'action du feu sur les pierres de ces ruines permettent de soupçonner une destruction violente. Ici, la tradition se trouve, en quelque sorte, confirmée par cette remarque : c'est que les ossements des sépultures trouvées autour de la chapelle appartenaient exclusivement à des adultes et à des hommes. De cette chapelle provient un magnifique crucifix de style byzantin, remontant au moins au XIIème siècle.

Aux derniers siècles, il s'était fondé, sur cette paroisse, cinq chapellenies qui se desservaient encore en 1790.

Celle de Lohac, présentée par le seigneur de ce nom, conférée par l'Évêque et chargée d'une messe basse par semaine, le dimanche, et d'une seconde à chaque jour de fête, vit, en 1769, son service se transférer, de l'église paroissiale, à la chapelle frairienne de Saint-Julien. Sa dotation comprenait une maison, deux jardins, un pré, un parc sous lande, deux parcelles de terre situées au bourg et dans les environs ; le pré dit prat Rontay et deux pièces de terre contiguës, auprès du village de Prarunsur ; deux autres parcelles de terre appelées pièces du haut et du bas-Mesteran, auprès du village de Prarun. Le premier titulaire connu de ce bénifice mourut en 1692 ; cela porterait à placer sa fondation entre 1646 et cette date, étendue de la lacune, déjà signalée, dans la collection des registres des insinuations ecclésiastiques.

La chapellenie de Sainte-Marguerite ou de Cardelan, improprement appelée prieuré, fut fondée, le 25 juillet 1695, par le testament de Marguerite Le Gouvello, épouse de Grégoire de Keralbault, chevalier, seigneur de Cardelan, et érigée canoniquement par décret épiscopal du 12 janvier 1696. La présentation en était réservée aux seigneurs de Cardelan et la collation laissée à l'Évêque. Les charges étaient de cinq messes basses par semaine, y compris le dimanche, célébrées en la chapelle domestique du manoir de Cardelan. Pour dotation, le titulaire percevait une rente annuelle de 300 livres sur la tenue de Groulard, en la paroisse de Mendon. Mais, de cette somme, il devait remettre 50 livres par an à l'église paroissiale, pour la grand'-messe, l'exposition et le salut du Saint-Sacrement, le second dimanche de chaque mois.

Moyennant un capital de 600 livres, les sœurs Gillette et Olive Le Louedec, cette dernière, veuve de Sébastien Le Lain, fondent, le 6 septembre 1706, la chapellenie dite des Louedec et desservie d'une messe chaque jeudi au maître-autel de l'église paroissiale.

La chapellenie de la Sainte Vierge ou des Tatibouet eut pour fondateur Jean Tatibouet, qui en réserva la présentation à ses héritiers. Pour célébrer, chaque mardi, une messe de Beata à l'autel de la Sainte-Vierge, en l'église paroissiale, le titulaire jouissait d'une maison avec deux jardins, au bourg, d'une autre maison, au village de Kerberner, d'une lande et d'un champ cultivé.

Enfin, celle de Bréjan, présentée par les héritiers du fondateur, était chargée d'une messe par semaine à l'autel du Rosaire dans l'église paroissiale. Sa dotation se composait d'une maison et d'un jardin, au bourg, des champs appelés Poulleville-Bras, Poulleville-Bihan et Manegourio, au village de Kerbouleven, et d'une parcelle de lande.

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Recteurs de Baden.

1374-1384. Jean Guillermo.
1401. Thomas Chevalier, né sur cette paroisse en 1351.
1420-1421. R. Jocelin Le Floch.
1462-1463. R. Golven de La Houlle permute avec le suivant pour la paroisse de Bréhan-Loudéac.
1463-1477. R. Alain Le Merer, bachelier in utroque jure. Il fut simultanément recteur d'Ilur et de Baden.
1477. Jean Thomenen.
1524. Henri de Kerhuellic.
1538-1558. R. Olivier Ganault, prêtre du diocèse, titulaire de plusieurs bénéfices, résigne au commencement de 1558 et devient, plus tard, recteur de Séhé.
1558-1562. Hugues de Vieillevervil mourut le 15 mars 1562.
1562-1571. Pierre Le Berrigault, prêtre de cette paroisse, mourut en janvier 1571.
1571-1572. R. François Tatibouet résigne entre les mains du Pape, le 23 janvier 1572, afin de permuter avec le suivant pour Guéhenno.
1572-1580. R. Jean de Keralbault, chanoine et scolastique de Vannes, seigneur de Cardelan et de Keralbault, ex-recteur de Guéhenno, pourvu en Cour de Rome, le 23 janvier 1572, prit possession le 1er juin. Peu de jours avant de mourir, il résigna, le 13 février 1580, entre les mains de l'Évêque en faveur de son prédécesseur.
1580-1591. R. François Tatibouet revint, mais il trouva des compétiteurs. Jean Le Marouil, prêtre du diocèse, avait, le 21 avril 1580, obtenu, en Cour de Rome, des provisions sur la mort de Keralbault ; après avoir pris possession, le 9 juillet, il donna, le 10, procuration pour résigner entre les mains de l'Évêque en faveur de Tatibouet. Le prêtre Jean Le Madec, qui prétendait aussi avoir été pourvu de cette paroisse, avait, dès le 6 avril 1580, donné pareillement procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du même. Sur toutes ces résignations, l'Évêque délivra, le 1er août 1580, de nouvelles provisions à François Tatibouet, qui reprit possession le 7. Le 9 février 1591, il donna procuration pour résigner entre les mains du Souverain Pontife en faveur de Victor de Callo.
1591-1596. R. Victor de Callo, sous-diacre du diocèse, pourvu par le Souverain Pontife, le 11 avril 1591, prit possession le 10 novembre. Il évinça deux concurrents : Gilles Jehan et Mathurin Guyot. Ce dernier, prêtre du diocèse, avait obtenu du Pape, le 22 juillet 1591, des provisions par dévolut sur le premier, et prit possession en 1592. Pour plus de sûreté, de Callo prit en cour de Rome de nouvelles provisions, le 18 septembre 1591. Chanoine de Vannes depuis 1593, il donna, le 9 février 1596, procuration pour résigner entre les mains du Pape ou de l'Évêque, en faveur du suivant.
1596-1613. Jean Guillaumé, originaire de Vannes et sous-diacre, pourvu le 25 février 1596 par le Vicaire général Pierre du Mas, prit possession le 3 mars et l'emporta sur Claude Gouault, auquel l'Évêque, ignorant la résignation, avait, le 29 février, conféré cette paroisse qu'il croyait vacante per obitum. Ce Guillaumé devint chanoine de Vannes et décéda le 7 décembre 1613. Il fut inhumé dans la cathédrale.
1613-1616. Pierre de Vennes, vicaire perpétuel de Saint-Gilles-Hennebont et chanoine théologal de Vannes, pourvu par un des Vicaires généraux, le 24 décembre 1613, prit possession le 1er janvier suivant. Il eut pour compétiteur Pierre du Rancau qui, le 20 janvier 1614, lui fit en cour de Rome cession de ses droits, moyennant une pension de 150 livres. Sur cet accord, le Souverain Pontife lui délivra, le même jour, de nouvelles provisions. Avec dispense apostolique, sans doute, il fut en même temps, de 1613 à 1615, vicaire perpétuel de la paroisse de Saint-Pierre, à Vannes. Il mourut en janvier 1616 et fut inhumé dans la cathédrale.
1616-1643. R. Yves du Bahuno, sous-diacre du diocèse, pourvu par le Pape, le 3 mars 1616, prit possession le 13 juin, devint chanoine et permuta, en 1643, avec le suivant pour la trésorerie de la cathédrale.
1643-1644. R. Pierre du Rancau, chanoine de Vannes et trésorier, se vit, pour la seconde fois, conférer cette paroisse sur laquelle il avait déjà une pension. En 1644, il la résigna en faveur de Pierre Le Lardeur, mais avec une réserve, pour le coup, d'une pension de 500 livres.
1644-1688. Pierre Le Lardeur, prêtre du diocèse, pourvu par le Souverain Pontife, le 26 mars 1644, prit possession le 4 septembre et mourut, à l'âge de 71 ans, le 8 février 1688. Il fut inhumé, le lendemain, auprès de la croix du cimetière.
1688-1706. Charles-Gabriel Guillard, sieur du Pondoux et recteur de Saint-Jacut, dut, conformément à l'alternative, recevoir ses provisions de l'Évêque. Il mourut subitement sur la presqu'île de Rhuys, le 22 octobre 1706, et fut enterré, le 24, sous le porche de son église paroissiale.
1706-1730. Pierre-Hyacinthe Chevillard, recteur de Limerzel, pourvu par l'Évêque, le 13 novembre 1706, prit possession le lendemain. Dès le 16 novembre 1724, il avait donné procuration pour résigner en cour de Rome, en faveur de son frère Mathieu, recteur de Nevez, au diocèse de Quimper, avec réserve d'une pension de 600 livres ; mais cet acte n'eut pas de suites, puisque son auteur mourut titulaire de cette paroisse, à l'âge de 72 ans, le 27 février 1730, et fut enterré, le lendemain, auprès de la croix du cimetière.
1730. Claude Le Corff, originaire d'Auray et recteur de Bourg-Paul-Muzillac, pourvu par l'Évêque, le 2 mars 1730, prit possession le 3 avril et mourut peu de jours après, mais non à Baden.
1730-1732. R. Bonaventure Duboys, docteur en théologie et recteur de Bignan, pourvu par l'Évêque, le 15 juillet 1730, prit possession et résigna entre les mains de l'Ordinaire au commencement de 1732, pour occuper son canonicat.
1732-1733. R. Olivier Le Drogo, originaire de Pontivy et docteur en théologie de la faculté de Paris, pourvu par l'Évêque, le 7 mai 1732, prit possession le 26 et résigna entre les mains de son collateur en janvier suivant, pour devenir recteur de Pluvigner. Plus tard, il fut chanoine et versa dans le Jansénisme.
1733-1735. R. Jacques Pathelin, recteur de Marzan, pourvu par l'Évêque, le 11 janvier 1733, prit possession le même jour et résigna entre les mains du Pape, le 22 février 1735.
1735-1744. R. Henri Guichard, originaire de Vannes et recteur de Sainte-Croix, à Nantes, pourvu en cour de Rome, le 22 février 1735, prit possession le 29 avril. En 1736, il fut, sur son refus, condamné à payer au chapitre la pension de 24 livres pour le diacre et le sous-diacre de la cathédrale. Au commencement de 1744, il résigna entre les mains de l'Ordinaire pour permuter avec le suivant et devenir recteur de Plouay.
1744-1762. Pierre Pillet, licencié en théologie de Paris et recteur de Plouay, pourvu par un des Vicaires généraux, le 12 février 1744, prit possession le 20, mourut, à l'âge de 68 ans, le 3 mars 1762, et fut inhumé, le 5, au cimetière.
1762-1791. Guillaume Jéhanno, né à Bignan et prêtre de la trêve de Saint-Nicolas-des-Eaux, en Pluméliau, l'emporta sur tous ses concurrents au concours du 27 mai 1762, reçut de Rome ses provisions datées du 23 juin suivant, et prit possession le 5 août. On ignore ce qu'il devint pendant la révolution, mais il est de fait que le concordat ne le ramena point à la tête de sa paroisse.

(Abbé Luco).

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