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LA PAROISSE D'ARZAL |
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Cette paroisse d'Arzal, du doyenné de Péaule et à l'alternative, avait son recteur pour gros décimateur. Saint Martin de Vertou, fondateur du monastère de ce nom, près de Nantes, était principal titulaire de son église paroissiale ; saint Pierre lui fut adjoint plus tard comme titulaire secondaire. La chapelle de Saint-Jean-Baptiste, encore désignée sous le nom de Temple, au XVIIIème siècle, et située au village de Lantiern, faisait primitivement partie d'un établissement de Templiers et passa ensuite aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Le territoire environnant formait, dit-on, une trêve, dont elle fut le centre réligieux [Note : Quant à moi, je ne lui ai jamais rencontré, dans les archives, que le titre de chapelle frairienne]. Les cisteriens de l'abbaye de Prières, on ignore à quel titre, sauf à cause d'une tenue qu'ils possédaient dans ce village, s'y rendaient en procession deux fois par an. Partagée entre les cinq frairies du bourg, de Lantiern, de Kerdavid, de Bourgerel et de Diston, la paroisse n'avait probablement, outre celle de Lantiern, que deux autres chapelles, celle de Saint-Sixt, au manoir de Silz, et celle du château de Brouël. A une époque très reculée, elle dût posséder, au village du Moustoir, un établissement monastique qui n'a laissé d'autres traces que le nom significatif de ce village [Note : Ce qui, outre le nom, porte à supposer l'existence d'anciens établissements monastiques dans les lieux appelés moustoirs, c'est que, en général, ces localités ou sont placées sur les cours d'eau, ou possèdent des chapelles où sont des seigneuries].
Outre le rectorat, que le titulaire de 1788 déclare valoir de 1.500 à 1.600 livres, il y avait trois chapellenies sur cette paroisse.
1° Celle de Silz, qui se desservait d'une messe par semaine à la chapelle du manoir de ce nom, et dont le seigneur avait la présentation. Au XVIIème siècle, la chapellenie de Saint-Maur, transférée de l'église paroissiale de Bourgpaul, lui fut unie. Jusqu'à la révolution, elles eurent un titulaire unique, chargé de célébrer deux messes par semaine, le samedi et le dimanche, dans la susdite chapelle.
2° Celle de Jean Corgnan, chargée d'un certain nombre de messes à l'autel du Rosaire, dans l'église paroissiale, dotée d'une maison avec jardin, au village de Kergour, et du pré de Corgnan, au village de Branguen, avait encore un titulaire en 1790.
3° Une autre, d'une messe par semaine à la chapelle de Lantiern et dotée d'une rente. annuelle fournie par le général de la paroisse, devait avoir pour titulaire le prêtre qui desservait cette chapelle frairienne. Il en fut ainsi jusqu'à la révolution.
Recteurs d'Arzal.
1493. Jean de Lentivy, recteur aussi de Moréac.
1540. R. Jean Daniélo,
archidiacre de Vannes et simultanément recteur d'un grand nombre de paroisses
qu'il résigna entre les mains du Pape, en juin 1540, quelques jours seulement
avant sa mort, eut, peut-être, pour successeur ici, comme en plusieurs autres
bénéfices, son frère Pierre, qui prit la ferme des annates.
1560. Julien
Nicolas.
1569. Bernard Le Cadre, mort en mars 1569.
1569-1579. Eudes Pytoys, clerc du
diocèse d'Autun, pourvu par l'Évêque, le 10 mars 1569, prit possession le 13.
1583. R. Yves Naïl résigne en 1583 pour permuter avec le suivant, on ignore
contre quel bénéfice,
1583-1592. Olivier Le Febvre, recteur de Pluvigner,
pourvu sur cette permutation, mourut en janvier 1592.
1592-1594. R. Pierre du
Mas, archidiacre de Vannes, pourvu par le Légat, à Paris, le 20 janvier 1592,
prit possession le 19 février 1593 et résigna entre les mains de l'Évêque, en
avril 1594.
1594-1597. R. Nicolas Le Loutre, maître-ès-arts et prêtre du
diocèse de Coutances, pourvu par l'Évêque, le 19 avril 1594, prit possession le
8 mai suivant, résigna, en 1597, entre les mains du Souverain Pontife, en faveur
de François Guilloré, et mourut avant la fin de cette même année.
1597-1616.
R. François Guilloré, originaire de la paroisse, pourvu par le Pape, obtint,
moyennant une pension annuelle de 40 sols d'or, que Guillaume Moulnier, aussi
pourvu à Rome sur la mort de Nicolas Le Loutre, donnât, le 16 juillet de la même
année, procuration pour résigner entre les mains de son collateur, ses
prétentions en sa faveur. Quant à Guilloré, il résigna lui-même entre les mains
du Pape, le 18 juin 1616.
1616-1623. Olivier Rouzé, également originaire de
la paroisse, pourvu par le Souverain Pontife, le 18 juin 1816, prit possession
le 11. Septembre suivant.
1628. R. Claude Taillebois. En 1628, il résigna en
faveur du suivant.
1628-1631. Jean Simon, prêtre du diocèse d'Angers, pourvu
par un vicaire général de l'évêque de Vannes, le 5 août 1628, prit possession le
3 octobre suivant.
1644-1670. Jean Guillory. Il mourut au presbytère, le 8
décembre 1670, et fut inhumé, le même jour, dans son église paroissiale.
1671-1710. R. Christophe Roussel, sieur du Tot, reçut ses provisions de Rome et,
résigna entre les mains de l'Ordinaire, le 14 mai 1710, quelques jours seulement
avant de mourir ; il fut enterré au cimetière le 19 du même mois.
1710-1720.
Pierre Dréano, prêtre du diocèse et déjà attaché à cette paroisse, pourvu par un
vicaire général, le 14 mai 1710, se hâta de prendre possession le lendemain,
afin de prévenir le décès de son résignant. Il fut, lui-même, enterré au
cimetière, le 29 mai 1720, en présence de son père et de sa mère.
1720-1738.
Louis-Vincent Mallet, prêtre du diocèse, pourvu par le Souverain
Pontife, le 7 octobre 1720, prit possession le 21 décembre suivant, mourut à
Vannes, le 15 juin 1738, et y fut enterré, le 16, dans le cimetière de
Saint-Michel.
1738-1764. François-Augustin Le Métayer, sieur du Poulpry et
prêtre du diocèse, reçut ses provisions de l'Ordinaire, le jour même du décès de
son prédécesseur. Quant à lui, il mourut, on ne sait où, dans la première moitié
de l'année 1764.
1764-1788. R. Jean Le Bot, originaire de la paroisse et
recteur de Cruguel et Billio, pourvu par un vicaire général, le 21 novembre
1764, prit possession le 23. Malade et très âgé, il donna, le 5 mai 1788,
procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur de son neveu
Antoine, avec réserve d'une pension de 500 liv. Resté au presbytère, il y
mourut, à 75 ans, le 10 janvier suivant, et fut enterré le 12 au cimetière, près
de l'entrée de l'église, où se voit encore sa tombe vers 1870.
1788-1791. Antoine Le
Bot, pareillement originaire de cette paroisse et recteur de Lauzach, pourvu par
le Pape, le 26 mai 1788, prit possession le 26 octobre et se trouvait encore à
son poste, en 1791. Il choisit l'Espagne pour lieu de son exil. Afin de se
rapprocher de ses paroissiens, peut-être même avec l'intention de se transporter
au milieu d'eux, il s'embarqua à Bilbao pour Jersey et mourut, pendant la
traversée, le 9 janvier 1794.
(Abbé Luco).
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