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18 Juin 1905 (Le Journal "Le Lannionnais")

«C’est dans le courant de juillet prochain que doit se réunir à St Brieuc, la commission appelée à donner son avis sur l’enquête d’utilité publique à laquelle vient d’être soumis l’avant-projet du chemin de fer de Lannion à Plestin. 

De cet avant-projet lui-même, nous ne dirons que peu de chose, afin de laisser à la commission toute sa liberté d’appréciation. 

S’il nous était permis toutefois de formuler un avis, ce serait pour exprimer la surprise que causera à tout esprit non prévenu comme il nous l’a causée à nous-même, le tracé tel qu’il est conçu entre Lannion et St Michel. 

On pouvait logiquement concevoir ce tracé de deux façons : ou une ligne côtière se rapprochant le plus possible de Locquémeau pour gagner de là la Lieue de grève ; ou bien une ligne terrienne et agricole orientée vers Ploumilliau (2754 habitants), centre le plus important de la région à desservir. 

Au lieu de cela, et par suite sans doute des difficultés d’accès à Locquémeau, on s’est arrêté à une combinaison bâtarde qui louvoie entre Ploumilliau et la côte, mais qui finalement ne dessert ni celle-ci ni celui-là et qui, sous prétexte de ne mécontenter personne, mécontentera tout le monde. 

Pas tout à fait cependant, car la ligne, reconnaissons le, desservira Loguivy (334 habitants) et Ploulech (1094). 

Mais, encore une fois, si discutable que soit ce tracé, c’est aux communes intéressées qu’il appartiendra de faire valoir, pour ou contre, leurs intérêts respectifs. Peut-être même, en ce qui concerne Lannion, le tracé par Loguivy est-il défendable comme reliant notre port à la voie ferrée. 

Aussi bien n’est-ce pas de cela qu’il s’agit quant à présent. 

Pour le moment, nous voudrions simplement mettre en garde nos concitoyens contre une des conséquences qui paraissent résulter des indications du projet actuellement soumis à l’enquête. 

Il ne paraît pas en effet y avoir, pour la future ligne, d’autre moyen de se détacher de la gare de l’Ouest pour gagner Ste-Anne que d’emprunter la belle allée plantée qui réunit l’un à l’autre nos deux ponts sur la rive gauche du Guer. Or, à n’en pas douter, le passage du chemin de fer sur la dite allée, c’est sa destruction certaine et la fin d’une des trop rares promenades qui nous restent. 

Le Jardin public a été la rançon du chemin de fer de l’Ouest. L’existence des plantations du Quai et de la Corderie est compromise par la vétusté de la plupart des arbres et la mort d’un certain nombre d’entre eux. 

Il nous reste cette belle allée, actuellement en pleine vigueur. Est-elle appelée à disparaître à son tour et devons-nous payer de nos derniers arbres le progrès, d’ailleurs incontestable, qui résultera de la création de la ligne de Plestin ? 

Telle est la question que nous nous permettons de soumettre à l’attention de nos concitoyens et aux délibérations de ceux qui ont qualité pour en décider. Nous n’y apportons aucun esprit d’intransigeance et de parti pris ; nous reconnaissons qu’il y a parfois des sacrifices nécessaires, pourvu que suffisamment compensés ; nous convenons volontiers que, de notre temps, les intérêts économiques doivent primer les considérations esthétiques ou sentimentales…. 

Mais peut-être n’est-il pas impossible de concilier dans une certaine mesure les uns et les autres. 

Il est à souhaiter qu’on y réussisse, et l’on n’y réussira qu’en s’en préoccupant dès à présent, alors que l’avant-projet soumis à l’enquête n’est encore qu’un avant-projet, c’est-à-dire une basse de discussion, susceptible d’être retouchée, modifiée, remaniée en tous sens. On a donc, actuellement, les moyens d’aviser. Mais qu’on ne laisse pas passer le moment propice. Bientôt , il pourrait être trop tard. 

 

7 Janvier 1906 (Le Journal "Le Lannionnais")

« …il n’est pas exact que ce soit le sacrifice de six ou huit platanes de l’allée contigu à la gare des marchandises qui ait fait écarter le projet sur Plestin par Loguivy-Lannion et le Yaudet, au profit du projet par le Pontol et Ploumilliau. 

Si la question des arbres a pu être envisagée dans la circonstance, l’argument péremptoire décisif, qui motive la décision de la commission d‘enquête résidait dans la nécessité de donner satisfaction à des intérêts réels tels que ceux, par exemple, de l’importante commune de Ploumilliau, de préférence à des considérations esthétiques si respectables fussent-elles. 

C’est une autre inexactitude de représenter la décision de la commission d’enquête comme pouvant entraîner un retard dans l’étude et l’exécution des travaux. La commission d’enquête n’avait pas en effet à statuer sur le projet lui-même mais sur un avant projet. Le projet qui n’était même pas amorcé à cette époque ne saurait donc avoir été « remis en question » puisqu’il n’existait pas. Il y a même lieu de penser que le tracé utile par Ploumilliau exigeant moins de travaux d’art que le tracé artistique par Loguivy et le Yaudet réalisera sur ce dernier une notable et précieuse économie de temps. » 

 

1er Mars 1908 (Le Journal "Le Lannionnais")

Entre Plestin-les-Grèves et Carhaix passant par Trémel, Plounérin, Guerlesquin, etc. 

«J’ai sous les yeux un extrait du Registre des Délibérations du Conseil Municipal de Guerlesquin, demandant un chemin de fer entre Plestin-les-Grèves et Callac ou Carhaix passant par Guerlesquin. 

Les raisons que donne cette assemblée pour appuyer sa demande ont une très grande importance. Guerlesquin est d’abord un centre commercial avec ses vingt foires par an, fréquentées par les habitants de Plouégat-Moysan, Le Ponthou, Plouigneau, Botsorhel, Lannéannnou, Le Cloître, Plougonven, Scrignac, Balazec, Plourac’h, Calanhel, Carnoët, Lohuec, dans le Finistère et Plougras, Loguivy-Plougras, Plounérin, Lanvellec, Plufur, Trémel, dans les Côtes-du-Nord ; par les bouchers de Morlaix, Lannion, Guingamp, Lanmeur, Plestin , Belle-Isle, Callac, Vieux-Marché, Plouaret, Perros, Tréguier et Paimpol. 

Guerlesquin possède de superbes carrières de granit qui expédient leurs produits très loin. 

La délibération mentionne douze autres avantages des plus importants et les uns et les autres. Elle donne ensuite un tracé des mieux étudiés de la future ligne qui suivrait les cours d’eau et qui n’exigerait que très peu de travaux d’art. »

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