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L'INSURRECTION DANS LE DISTRICT D'ANCENIS

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Le 10 mars, avaient lieu, à Saint-Mars-la-Jaille, les opérations préliminaires de la réquisition. Pendant ces opérations, des jeunes gens exaltés envahirent la salle où étaient réunies les autorités et les en chassèrent ; la force publique fut désarmée et maltraitée ; une rixe sérieuse s’engagea, et quelques-uns des combattants y perdirent la vie.

Cette affaire fut le signal de la levée de boucliers des royalistes dans le district d'Ancenis ; toutes les communes de ce district se soulevèrent et, dès le 13 mars, les autorités reçurent l’avis que les révoltés, en nombre considérable, marchaient sur la ville.

On envoya des éclaireurs sur la route de Châteaubriant : ceux-ci, pris parmi la garde nationale à cheval, avaient fait à peine une demi-lieue, lorsqu’ils aperçurent de loin la colonne d’attaque descendant la côte de l'Aubinière.

Les éclaireurs rentrèrent en ville, où bientôt tout fut dans la plus grande confusion. Les royalistes ne tardèrent pas à paraître en vue de la ville ; la bande principale arrivait par la grande route de Châteaubriant, mais, en même temps, d’autres bandes débouchaient par les chemins latéraux et d’autres marchaient à travers les champs. Ils se répartirent dans les vignes, les jardins et les prairies situés au nord de la ville. L’entrée de ce côté était défendue par de larges fossés remplis d’eau. On ne sut jamais exactement leur nombre, mais les appréciations les plus modérées les portaient de six à huit mille. La plupart n’étaient armés que de bâtons, de brocs, de fourches, de broches, de sabres et de pistolets, mais un assez grand nombre avaient des fusils de calibre et de chasse. Ils paraissaient commandés par d’anciens militaires. Ils avaient aussi une vieille pièce de canon prise au coin d’une des rues de Varades, où elle servait de borne.

Il y avait à Ancenis environ quatre cents hommes de garde nationale bien armés et cent cinquante hommes de troupes. Bientôt la fusillade s’engagea entre les deux partis, au bas de la rue du Pontreau. L’attaque fut vive et tumultueuse de la part des royalistes ; les habitants durent céder au grand nombre et se replièrent, en remontant la rue, jusqu’auprès de l’hôpital, d’où une fusillade bien dirigée arrêta les assaillants. Ces derniers se répandirent dans les maisons du bas de la rue et dans les jardins, et là mirent le feu à plusieurs meules de paille et de foin.

La garde nationale d'Ancenis avait deux pièces de canon avec lesquelles elle tirait sur les adversaires. L’une de ces pièces était placée au haut de la rue du Pontreau, au débouché de la rue d’Enfer. Elle lança plusieurs décharges à mitraille et à boulet contre les révoltés.

En même temps, les gardes nationaux et les militaires, postés dans les jardins de la Roche, du Pontreau, de l’hôpital, du collège et des Cordeliers, faisaient un feu très vif contre les assaillants. Ceux-ci avaient sur une charrette leur vieille pièce de canon, et, sur une autre, plusieurs pochées de poudre, qui composaient leurs munitions de guerre. Au moment où, repoussés par la fusillade, ils commençaient à céder, le feu prit à ces pochées, qui firent explosion. La charrette qui portait le vieux canon fut renversée, et quelques-uns des hommes qui entouraient les deux voitures tués ou blessés. Ce fut le signal de la retraite ; un sauve-qui-peut général s’en suivit et, peu d’instants après, tous les alentours de la ville étaient complètement abandonnés (Maillard).

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