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LA PAROISSE D'ALLAIRE

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Cette paroisse d'Allaire, du territoire de Rieux et à l'alternative, avait pour patron saint Gaudens, évêque, lequel était en même temps titulaire de son église paroissiale. Elle est mentionnée dès l'an 878. A cette date, Alain, comte de Vannes et dangereusement malade, y reçut l'extrême-onction des mains d'Hermengarius, évêque de Nantes. Il guérit et, la même année, ce prélat lui imposa la couronne ducale dans l'église de ce lieu. Ce jour et à l'issue de la cérémonie, le nouveau duc fit don, à l'abbaye de Redon, de la petite paroisse d'Arzon, dans la presqu'île de Rhuys. L'église paroissiale, qui était très ancienne et tombait de caducité, fut rebâtie en 1675. En 1690, le presbytère était lui-même bien vieux et n'avait cependant pas encore été réédifié au milieu du XVIIIème siècle. Ses dépendances considérables se composaient d'un jardin de 40 cordes, d'un grand verger, d'un journal de terre situé à l'ouest de la maison, d'un petit verger de 20 cordes, derrière ce bâtiment, et enfin d'un bois de haute futaie, d'un journal, près du bourg. Un de ces vergers et le bois susdit furent vendus, le 29 prairial an VI (17 juin 1798), pour la somme de 15.100 francs.

Le recteur était gros décimateur, mais à des quotités différentes, suivant les localités, ici à la 11ème, là à la 22ème, à la 30ème et même à la 33ème gerbe. En certains endroits, le prieur de Rieux et quelques seigneurs partageaient avec lui ces dîmes.

Sur la surface de la paroisse, il y avait une trève Saint-Gorgon, dont la seigneurie appartenait à l'abbaye de Redon. Il y avait, en outre, trois chapelles isolées : de Sainte-Barbe, de Saint-Eutrope, de Notre-Dame ou de Saint-Joseph-des-Landes, aux villages de ces noms. La dernière, dite aussi prieuré des Landes, relevait du prieuré de Saint-Melaine de Rieux, dont le titulaire devait, à ses frais, y faire célébrer une messe chaque dimanche.

A côté du bénéfice paroissial, il se fonda ici un nombre vraiment considérable de chapellenies.

Celle de la Paulmeraye, fondée, en 1492, par Guillaume de la Paulmeraye, propriétaire du manoir de ce nom, en la paroisse, et aumônier du duc de Bretagne, se desservait d'une messe par semaine à l'église paroissiale, était dotée de 13 livres de rente annuelle sur la terre de la Paulmeraye, et avait encore des titulaires à la fin du XVIIème siècle, époque après laquelle on ne la rencontre plus [Note : J'aurais pu dresser les listes des titulaires de tous ces petits bénéfices ; deux raisons m'en ont détourné : 1° le peu d'importance de pareilles listes ; 2° les longueurs auxquelles cela m'eût entraîné].

La chapellenie de la Forest ou de Kerrolland eut pour fondateur, le 21 novembre 1504, Jean Le Roux, prêtre de cette paroisse, qui en réserva la présentation aux seigneurs de la Forest. Elle était dotée de plusieurs parcelles de terre sous labeur et de prairies ; ses titulaires, qui se sont succédé jusqu'à 1790, devaient une messe basse par semaine, au maître-autel de l'église paroissiale.

Au commencement du XVIème siècle, la chapellenie de Vaudequip, d'une messe basse par semaine à l'église paroissiale, fut fondée par Guillaume de Bogier, seigneur du Vaudequip et mort en 1520. Il la dota d'une maison avec jardin derrière, au bourg, du tiers de la dîme sur une tenue en la frairie de Tampo, et de rentes foncières en trois quartiers de la trêve de Saint-Gorgon.

La chapellenie des Thébaud, fondée, le 16 août 1541, par les prêtres Yves et Jean Thébaud, desservie de deux messes basses par semaine, à l'église paroissiale, devait être de préférence conférée aux parents des fondateurs, s'il y avait lieu. Son temporel consistait en une maison, au bourg, avec un jardin d'un demi-journal derrière, et de plusieurs parcelles de prairie.

Antérieurement à 1570, Raoul Tual, déjà prêtre d'Allaire en 1531, y avait fondé une autre chapellenie d'une messe par semaine, à l'église paroissiale, et l'avait dotée d'une maison avec trois cordes de jardin derrière, d'une pièce de terre dont partie en lande et partie en bois taillis, auprès du village de Beillac, en Saint-Jacut, et enfin d'une clôture en lande et noë, auprès du village du Bois-Guy, en la même paroisse.

La fondation de la chapellenie de Saint-Michel, de deux messes basses par semaine, le mercredi et le vendredi, à l'autel de ce saint, dans l'église paroissiale, eut pour auteurs, le 3 mars 1.550 (n. st.) Charles et Jean Le Bloys, prêtres de la paroisse, qui la dotèrent de plusieurs parcelles de terre, dont quelques-unes étaient sises sur la trêve de Saint-Gorgon.

Avant 1590, les prêtres Jean Le Clerc et Jean Nyol y avaient fondé une chapellenie d'une messe basse, chaque jeudi, au maître-autel de l'église paroissiale, dotée de deux hommées de prairie, au pré bas de Rieux, et amortie en 1640. Son dernier titulaire connu est de 1690.

Le recteur François Nyol fonda, le 19 mai 1600, la chapellenie de Saint-Gaudens ou des Nyol, d'une messe basse, chaque mardi, au maître-autel de son église paroissiale, et la dota de deux hommées de prairie, au pré bas de Rieux. On ne la rencontre plus après 1690.

La chapellenie de la Poterie ou des Marquier, fondée par le testament, en date du 22 juin 1603 du prêtre Pierre Marquier, se desservait d'une messe basse, chaque vendredi, à l'autel de Saint-Jacques, et depuis la suppression de cet autel, au XVIIème siècle, au maître-autel de l'église paroissiale. Dotée de plusieurs parcelles de terre et présentée par l'aîné des héritiers du fondateur, elle existait encore à la fin du XVIIIème siècle.

Une chapellenie, d'une messe basse par semaine, le vendredi ou le samedi, au maître-autel ou à celui du Rosaire, dans l'église paroissiale, fut fondée, le 18 août 1661, par Perrine Évain, veuve de Pierre Amouroux, et dotée par elle du pré Sicaux, de 20 cordes, et situé auprès du village de la Rouaudaye.

La chapellenie de Jagu Duchesne, d'une messe basse par semaine, en la chapelle tréviale de Saint-Gorgon, fut fondée, le 1er novembre 1666, par la femme dont elle portait le nom, et par elle dotée d'une maison, de deux jardins et d'une parcelle de terre, à Saint-Gorgon.

Le 15 mai 1668, Jeanne Lambert, veuve de Charles Juhel, du village de la Rinaudaye, en Saint-Gorgon, fonda aussi une chapellenie qui portait son nom et se desservait d'une messe, chaque lundi, dans la chapelle tréviale. Sa dotation se composait de plusieurs parcelles de terre.

A des dates que j'ignore, il se fonda deux autres chapellenies desservies à l'église paroissiale d'Allaire, celle de Notre-Dame et des Saints-Roch et Sébastien, et celle de La Crelay. Cette dernière avait encore des titulaires au commencement du XVIIIème siècle.

La paroisse avait, en outre, une école qui eut pour fondateur, le 19 avril 1681, le recteur Jérôme de Racinoux. Le maître ou régent, ordinairement prêtre, percevait, pour ses émoluments, un tonneau de seigle et un demi-tonneau d'avoine, sur la métairie de Braudehat qui appartenait à ce recteur.

Note générale : Les renseignements qui composent ces notices ont été puisés aux archives départementales et communales. Parmi les premières, il faut, surtout, citer la très précieuse collection des registres des Insinuations ecclésiastiques. Cette collection, qui commence en 1568 et va jusqu'au 25 février 1791, offre, malheureusement, une lacune considérable (1646-1692), due à un incendie dont les flammes dévorèrent, au XVII siècle, une partie des archives de l'Évêché. Le greffe des Insinuations ecclésiastiques, établi dans chaque ville épiscopale par édit royal du mois de mars 1553, était, pour les provisions de bénéfices, ce qu'est l'enregistrement moderne pour les mutations de propriété. Chaque nouveau titulaire devait, sous peine de nullité, devant les tribunaux civils, et de donner lieu au dévolut, au point de vue canonique, présenter à ce greffe l'original de ses provisions et de toutes les pièces qui s'y rattachaient, afin que copie en fût insérée au registre. En conséquence, on trouve, dans cette collection, les copies des lettres d'ordination, des présentations, quand il s'agit de bénéfices à patronage, des provisions, des prises de possession, etc., de tous les bénéfices du diocèse. Pour compléter les renseignements fournis par cette riche source et pour combler les lacunes, j'ai eu, autant que cela m'a été possible, recours aux anciens registres de baptêmes, mariages et sépultures, consérvés dans les greffes et dans les mairies. En outre, et je le dis ayec reconnaissance, j'ai beaucoup puisé aux nombreuses et précieuses notes que M. Rosenzweig a eu la bonté de me communiquer. Les archives du présidial de Vannes et des anciennes sénéchaussées du pays ont aussi contribué à la confection des catalogues des recteurs et des vicaires perpétuels.

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Recteurs d'Allaire.

Note : Dans tous ces catalogues, les titulaires antérieurs au milieu du XVIème siècle ont été fournis par les registres des annates et par différentes autres archives, en particulier, par les fonds du Chapitre et des communautés religieuses. Le R indique sa résignation. Si je signale certains ecclésiastiques comme titulaires de plusieurs paroisses à la fois, il sera facile de remarquer que ces cas ne se rencontrent plus après le Concile de Trente, qui prohiba la pluralité et s'expliqua clairement sur l'incompatibilité de certains bénéfices. On remarquera pareillement, que, pour éviter des longueurs impossibles, je ne donne ordinairement, sur chaque titulaire, que ce qui concerne le bénéfice en question.

1460. Jean Inistus ? recteur aussi de Languidic et mort en 1460.
1480. R. Olivier Pret résigne à Rome en 1480 en faveur du suivant.
1480. . . . Gouro, pourvu à Rome en 1480.
1502. François Pastourel, mort en 1502.
1502… François de Bougier, pourvu en 1502. Il était fils de Guillaume, seigneur du Vaudequip. Le cardinal Laurent Pucci, évêque de Vannes, s'était reservé les revenus de ce bénéfice jusqu'à sa mort advenue en 1531.
René du Breill, recteur pendant la durée de cette réserve, avait résigné en faveur de René de Piedufou, lequel, en 1542, résigna à son tour en faveur de ce du Breill qui en devint recteur pour la seconde fois.
1577. Jean Mouraud.
1578-1592. Louis Heurtel, prêtre de la paroisse de Bain. Se sentant débouté par un dévolutaire, il donna en vain, le 5 avril 1593, procuration pour résigner à Rome en faveur de Jean Corno.
1592-1605. François Nyol, d'Auray et prêtre, pourvu à Rome, le 28 mars 1592, par dévolut sur Louis Heurtel, prit possession le 10 avril 1593, débouta plusieurs concurrents et mourut, paisible possesseur, sur la fin de 1605.
1606-1632. Julien Pavin, prêtre et maître ès-arts, pourvu à Rome, le 1er mars 1606, prit possession le 24 juin 1607 et mourut en décembre 1632.
1633. R. Pierre du Rancau, recteur de Limerzel et chanoine de Vannes, pourvu par l'Évêque, le 22 février 1633, permuta, immédiatement après, avec Alain de Kerméno pour la paroisse de Plouhinec.
1633-1638. Alain de Kerméno, pourvu par l'Évêque le 28 février 1633, mourut en décembre 1638.
1639-1641. R. François Bonnier, seigneur des Grés et conseiller au Parlement de Bretagne, pourvu par l'Évêque, le 14 janvier 1639, prit possession le 16, résigna et mourut en 1641.
1641-1652. R. Gabriel de Boislève, seigneur de Malnoë et conseiller au Parlement de Bretagne, pourvu par l'Évêque, le 8 février 1641, résigna en 1652, et devint évêque d'Avranches où il mourut le 3 décembre 1667.
1652-1660. Jérôme de Racinoux, résigne vers 1660 pour devenir chanoine et scolastique de Rennes. — Il vivait encore en 1703.
1662-1680. Daniel Le Vaillant, mort en 1680.
1680-1719. Julien-René du Bouëxic, fils de Louis, seigneur de la Rochejouardaye, mourut à 63 ans, le 29 août 1719, et fut enterré le 30 au cimetière de la paroisse.
1719-1723. R. Pierre Bouezo, seigneur du Rongouet et prêtre du diocèse, pourvu à Rome le 23 septembre 1719, prit possession le 14 décembre, résigna entre les mains de l'Évêque, en mars 1723 et devint recteur de Guidel.
1723-1747. Joseph-Gilles Moro, sieur de la Villeder et recteur d'Elven, pourvu par l'Évêque, le 19 mars 1723, prit possession le 7 avril, mourut à 62 ans, le 22 juillet 1747, et fut enterré le 23 au cimetière.
1747-1765. Noël Davy, originaire du diocèse de Saint-Brieuc, recteur de Malestroit et de Missiriac, pourvu à Rome, le 17 novembre 1747, prit possession en avril 1748, mourut à 75 ans, le 18 avril 1765, et fut enterré le 19 au cimetière des Lices, à Vannes. A la date de son décès, il était syndic du clergé de ce diocèse.
1765-1775. René-André Bolle, recteur d'Inzinzac, pourvu par le vicaire général de l'Évêque de Vannes, le 5 juillet 1765, prit possession le 7, et mourut en 1775.
1775-1792. Charles-François-Pierre Baston, recteur de Caden, présenté par le chapitre, pourvu par le vicaire capitulaire de Vannes le 24 février 1775, prit possession le 7 mars, et ne quitta qu'en 1792 sa paroisse à la tête de laquelle il ne reparut point en 1802 [Note : Sauf le cas où les anciens titulaires sont revenus, au commencement du XIXème siècle, à la tête de leurs paroisses, ces catalogues de recteurs ne dépassent point la Révolution. A partir de cette époque, les recteurs sont connus de tout le monde, et par suite, la continuation de ces listes jusqu'à nos jours n'offrirait qu'un médiocre intérêt].

(Abbé Luco).

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