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ABBAYE DE PRIERES

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LES TOMBEAUX DE L'ANCIENNE EGLISE DE L'ABBAYE DE PRIERES

Les sépultures ont été nombreuses à Prières ; il ne sera question ici que des principales, ou du moins de celles qui ont laissé quelques traces dans l’histoire ou dans le sol.

1° La première sépulture importante est celle du fondateur de l’abbaye, le duc Jean Ier. Ce prince mourut le 8 octobre 1286, à l’âge de 70 ans, après un règne de 49 ans : son corps fut inhumé dans le choeur de l’église, et recouvert d’une dalle portant l’inscription suivante :

HIC JACET IN ANNIS DUX QUINQUAGINTA BRITANNIS ;

DEXTERA ROBUSTA, FUIT EJUS FORMA VENUSTA ;

HÆC LOCA FUNDAVIT, PRUDENS HOSTES SUPERAVIT,

PERVIGILI CURA JUSTE DUPLANS SUA JURA ;

HIC FIDEI CULTOR, SCELERUM JUSTISSIMUS ULTOR,

PAUPERIS ET MISERI CUSTOS, DEFENSIO CLERI,

PACIFICANS GENTEM, DOMUIT QUEMQUE TUMENTEM.

ANNO MILLENO BISCENT. SEX OCTUAGENO,

SUB DENA LUCE CITRA SOLEMNIA LUCÆ,

MIGRAVIT ISTE : TECUM SINE FINE SIT ISTE.

« Ici repose un Duc qui gouverna cinquante ans la Bretagne ; il eut le bras robuste, la figure belle ; fondateur de ces lieux, il triompha de ses ennemis par sa prudence, et doubla justement ses droits par sa vigilance ; zélateur de la foi, juste vengeur des crimes, protecteur du pauvre et du faible, défenseur du clergé et pacificateur du pays, il dompta tous les rebelles. Il mourut l’an mil deux cent quatre-vingt-six, dix jours avant la fête de saint Luc qu’il soit toujours avec Dieu ! ».

Il y a du vrai dans tous ces éloges ; il y a toutefois une réserve à faire sur la justice de certaines acquisitions, et il faut réduire à 49 le règne de 50 ans qu’on lui attribue. Il ne paraît pas y avoir eu de statue couchée sur ce tombeau ; on n’en trouve la trace nulle part, et l’épitaphe ci-dessus semble avoir occupé toute la surface de la dalle funéraire.

Ce tombeau subsista jusqu’en 1715. On l'ouvrit alors pour en retirer les reliques du duc, et les mettre à part pendant la construction de la nouvelle église. En 1726, on les déposa dans un cercueil en pierre et on les inhuma sous le pavé du choeur ; du côté de l'Evangile, en y mettant une table de marbre et l’inscription suivante : HIC JACET — ILLUSTRIS BRITANNIÆ PRINCEPS — JOHANNES DICTUS RUFUS, — VIR DECORUS FACIE, DEXTRA ROBUSTISSIMUS, — INIMICIS FORMIDANDUS, — RELIGIONIS AMATOR, SCELERUM VINDEX ÆQUISSIMUS, — CLERI PAUPERUMQUE DEFENSOR, — COENOBII HUJUS FUNDATOR ET PRÆCIPUUS BENEFACTOR, — QUI OBIIT DIE VIII MENSIS OCTOBRIS, — ANNO REPARATÆ SALUTIS HUMANÆ M. CC. LXXXVI.

« Ci-git l’illustre prince de Bretagne, Jean dit le Roux, homme d’une belle figure, d’un bras très fort, redoutable à ses ennemis, aimant la religion, très juste vengeur des crimes, défenseur du clergé et des pauvres, fondateur et principal bienfaiteur de ce monastère, mort le 8 octobre de l’an du salut 1286 ».

La table de marbre fut brisée par les soldats en 1793, mais ses débris ont été retrouvés lors de la démolition de l’église en 1841 ; le cercueil en pierre, retiré du sol, a été replacé en 1842 dans la chapelle du manoir, du côté de l'Evangile, et signalé par l’inscription suivante : CI-GIT — JEAN I, DUC DE BRETAGNE, — FONDATEUR — DE L’ABBAYE DE PRIÈRES — EN M. CC. L. — MORT EN M . CC. LXXXVI.

 

Abbaye de Prières : tombeau Jean Ier et Isabelle de Castille

2° Un autre tombeau de Prières était celui d'Isabelle de Castille, femme du duc de Bretagne Jean III. Cette princesse, dit D. Lobineau, « mourut le 24 juillet 1328, et fut enterrée dans le choeur de l'abbaye de Prières, au dessous de Jean le Roux. On éleva un tombeau sur le lieu de sa sépulture, et dans l’épitaphe que l’on y grava on lui donne cet éloge d’avoir été sainte, douce, paisible, prudente, affable, modeste et féconde. Mais si elle a eu des enfants de Jean III, il faut qu’ils soient morts avant lui, et l’histoire ne nous en apprend rien ».

Son tombeau fut ouvert en 1715, et ses ossements furent placés en 1726 dans un compartiment du cercueil en pierre de Jean Ier ; les restes du duc étaient dans le bout vers l’autel, et ceux de la duchesse à l’autre extrémité. L’on grava sur la plaque de marbre, après l’épitaphe du duc, les mots qui suivent : MARMORE SUB EODEM — REQUIESCUNT OSSA D. ISABELLIS DE CASTILLA, — UXORIS QUONDAM SERENISSIMI PRINCIPIS — JOHANNIS HUJUS NOMINIS III, DUCIS BRITANNIÆ — QUÆ OBIIT DIE XXIV MENSIS JULII ANNO M. CCC. XXVIII. — REQUIESCAT IN PACE. « Sous le même marbre reposent les ossements d'Isabelle de Castille, épouse jadis du sérénissime prince Jean III duc de Bretagne ; elle mourut le 24 du mois de juillet 1328. Qu’elle repose en paix ! ».

Le cercueil en pierre, partagé en deux compartiments, a été retrouvé, comme on l’a dit, en 1841, et replacé l’année suivante dans la chapelle de la maison, du côté de l’évangile, sans toucher aux ossements. On a gravé ces mots au-dessus : CI-GIT — ISABELLE DE CASTILLE, — EPOUSE DE JEAN III, — DUC DE BRETAGNE, — MORTE EN M. CCC. XXVIII.

 

3° La guerre de Succession amena en Bretagne un grand nombre d’étrangers et particulièrement des Anglais. Parmi ceux-ci se trouvait un chevalier, nommé Robert de Latimer, qui mourut, ou du moins fut enterré à Prières. Son tombeau, placé prés de la sacristie, portait l’image d’un chevalier et le nom du défunt. Ce tombeau existait encore en 1648, quand Dom Guillaume Gautier écrivait son Histoire ou son Cartulaire de l'abbaye ; il a disparu depuis, et probablement lors de la démolition de l’ancienne église. 

Abbaye de Prières : tombeau

4° Une pierre tombale bien intéressante est celle qui porte en creux la figure d’un abbé ayant les mains jointes, la tête posée sur un coussin, les pieds sur deux chiens, et la crosse appuyée sous le bras droit ; on voit au sommet un arc brisé et une accolade et des traces d’un écusson de chaque côté du personnage.

Il n’y a aucun nom propre, et cela rend difficile l’attribution du monument.

Les détails de l’architecture accusent le XIVème siècle, et la pierre a dû probablement recouvrir les restes de l'abbé Guyomar, mort vers 1346, ou mieux encore ceux de l’abbé Guillaume Elen, mort en 1373.

Dans tous les cas, elle n’appartient ni à Jean Raoul Ier, mort en 1400 dans un voyage à Rome, ni à Jean Raoul II, mort en 1439, et dont la tombe est connue.

Cette pierre mesure environ 2 mètres 32 de longueur sur 1 mètre 10 de largeur.

5° En 1384, l'abbaye de Prières vit l'enterrement d’une seconde duchesse de Bretagne. Jeanne de Hollande femme du duc Jean IV, fit son testament à Nantes le 25 septembre de cette année, et choisit sa sépulture « au moustier de Notre-Dame de Prières, en l'évesché de Vennes », laissant à son mari le soin de régler « la manière des obsèques, du luminaire, des charités, et des autres choses de son estat ». Elle mourut le lendemain, 26 septembre, et, suivant ses désirs, son corps fut apporté et inhumé dans l’église de l’abbaye. 

L’année suivante, Jean IV, faisant son testament, choisit aussi sa sépulture à Prières, « au cas que ce sembleroit bon à ses exécuteur ; mais au cas, dit-il, qu’ils verront que nous serions mieulx ailleurs, nous voulons estre mis en sépulture en nostre chapelle de Saint-Michel d'Auray ou en l'église cathédrale de Nantes... Item voulons et ordennons que les ossemens de nostre très chère et très amée compaigne la duchesse soient ostez de la d. abbaie de Prières, au cas que nous n’y soions enterrez, et qu’ils soient portez et mis avec nous là où nous serons enterrez... » (Preuves II, 496). Jean IV mourut le 1er novembre 1399, et fut enterré dans l’église cathédrale de Nantes. On exhuma sans doute les ossements de sa « compaigne », pour les transporter à Nantes, car dans la suite il n’en est plus question à Prières.

 

6° L’abbé Jean Raoul II, dont la notice a été donnée précédemment, mourut le 28 juillet 1439, et fut inhumé dans le chapitre du monastère. On grava sur sa pierre tombale l’inscription suivante :

DIGNUS PRÆLATUS JOHANNES RADULPHI VOCATUS,

SACRÆ SCRIPTURÆ DOCTOR, CLARÆ GENITURÆ,

VIR CUSTOS MORUM, MISERUM SPES, LUX MONACHORUM,

ABBAS DE PRECIBUS, VERMIBUS ECCE CIBUS,

CUI BENEDICENDI POPULO, MITRAMQUE GERENDI

GRACIA PRIMO DATUR : HUIC CÆLICA PAX TRIBUATUR.

« Ci-git un digne prélat, appelé Jean Raoul, docteur en théologie, d’une naissance illustré, gardien des moeurs, espoir des malheureux, lumière des moines, abbé de Prières, devenu la nourriture des vers ; il reçut le premier le privilège de bénir le peuple et de porter la mitre : qu’il jouisse de la paix des cieux ». — Cette dalle funéraire fut brisée pendant la Révolution ; on n’en a recueilli que des fragments.

Les abbés suivants ne sont signalés par aucun monument funéraire, et il faut descendre jusqu’en 1631 pour apprendre que l’abbé régulier Guillaume Jamet fut inhumé dans l’ancienne sacristie, devant l’autel. Ses deux premiers successeurs, Jean Jouaud et Hervé du Tertre, moururent à Paris, au collège des Bernardins, et y furent enterrés.

 

7° En 1647 mourut Dom Bernard Carpentier, simple religieux, dont Dieu s’était servi pour établir la réforme de l’ordre. Il avait 94 ans, et il fut inhumé dans le choeur de l’ancienne église, du côté de l'Evangile, correspondant à la chapelle de Saint-Bernard dans la nouvelle église. Voici son épitaphe :

CY GIT DOM BERNARD CARPENTIER,

GASCON, PRIEUR, DIGNE OUVRIER,

QUI SANS HACHE, MALGRÉ L’ENVIE,

PAR LE CONCERT ET L’HARMONIE,

DES GRACES QU'IL REÇUT DE DIEU,

RÉTABLIT SON ORDRE EN CE LIEU,

EN RETRANCHA L’ANCIEN DÉSORDRE,

ET LE REMIT EN SI BON ORDRE

QU'IL EST EN EFFET LA MAISON

DE PRIÈRES ET D'ORAISON,

OU MOURANT ENFIN CENTENAIRE,

PÈRE DE SEPT ABBÉS PIEUX,

ET DE DEUX CENTS RELIGIEUX.

IL PRIT LE CHEMIN DE LA GLOIRE.

 

8° En 1704, fut enterré à l’abbaye un seigneur breton, dont la pierre tombale a été retrouvée dans un jardin du bourg de Billiers. On y lit l’épitaphe suivante :

ILLUSTRISSIMO AC POTENTISSIMO. — CARISSIMO SUO PATRI. — DOMINO. D. JULIANO LE SÉNÉCHAL DE TRÉDUDAY, — EQUITI NOBILISSIMO, — PRIMARLÆ NOBILITATIS, IN VENETENSI DIOECESI MILITIÆ — PRÆFECTO EMERITISSIMO, — HUJUS PROVINCIÆ COMITIORUM PRÆFECTURA SÆPIUS DECORATO, — CHRISTIANA IN EGENOS LIBERALITATE, — INSIGNIQUE VEL IN SOECULO MORUM PROBITATE — CONSPICUO, — ET IN HAC DEMUM ABBATIA PIE ET LAUDABILITER SENECTUTE TRANSACTA — DEFUNCTO, — DIE XXV APRILIS M. DCC. IV.— PIA FILIA DOMINA ILLUSTRISSIMA ANNA LE SÉNÉCHAL HOC POSUIT MONUMENTUM.

« A très illustre et très puissant, à son père bien-aimé, messire Julien Le Sénéchal de Tréduday ; très noble chevalier, ancien commandant du premier ban de la noblesse du diocèse de Vannes, président à diverses reprises dans les Etats de la province, modèle de libéralité chrétienne envers les pauvres et d’une insigne probité de moeurs même dans le monde, et décédé pieusement dans cette abbaye le 25 avril 1704, dans une louable vieillesse, la très illustre Demoiselle Anne Le Sénéchal, sa fille, a fait dresser ce monument ».

Les louanges, même exagérées, sont pardonnables dans la bouche d’une fille affectueuse.

 

9° Joseph-Melchior de Sérent, le restaurateur de l'abbaye, fut enterré dans l’église qu’il avait bâtie, et l’on grava sur son tombeau l’épitaphe suivante :

D. O. M. — HIC IN DOMINO, — SINGULARITER IN SPE CONSTITUT US, — DORMIT ET REQUIESCIT — DOMINUS JOSEPHUS MELCHIOR DE SERENT, — A TENERIS EQUES MELITENSIS, — CISTERCIENSIS DEINDE ORDINI, DEO VOCANTE, MANCIPATUS, — IN ACADEMIA PARISIENSI STUDUIT, ET PHILOSOPHIAM BACCALAUREUS DOCUIT ; — ABBAS DEMUM HUJUS COENOBII FACTUS — ET ORDINIS VICARIUS GENERALIS, — DEUM PIETATE COLUIT, GREGEM DOCTRINA PAVIT, — FRATRES CONSILIO FAVIT, OMNES EXEMPLO DOCUIT — PASTOR BONUS — REFECTORIUM, BIBLIOTHECAM, ET ALIA ÆDIFICIA CONSTRUXIT, — BASILICAM HANC VETUSTATE LABENTEM A FUNDAMENTIS ÆDIFICAVIT, — ET DEIPARÆ DICARI CURAVIT XIII KAL. AUG. ANNO M.DCC.XXVI. — CONSUMMATO OPERE VITAM ET CONSUMMAVIT DIE XXVI JULII ANNO M. DCC. XXVII.

« Au Dieu très bon et très grand. — Ici dort et repose dans le Seigneur, avec une ferme espérance, Dom Joseph-Melchior de Sérent, chevalier de Malte dès sa jeunesse, puis appelé par Dieu à l’ordre de Cîteaux, il étudia dans l'Académie de Paris, et enseigna la philosophie avec le grade de bachelier ; enfin abbé de cette maison et vicaire général de l'Ordre, il honora Dieu par sa piété, nourrit son troupeau de sa doctrine, aida ses frères de ses conseils, et édifia tout le monde par ses exemples, comme un bon pasteur. Il construisit le réfectoire, la bibliothèque et d’autres édifices, rebâtit cette basilique qui s’en allait de vétusté, et la fit dédier à Notre-Dame le 20 juillet 1726 ; après avoir achevé son oeuvre ; il acheva sa vie le 26 juillet 1727 ». — Marbre gris ; longueur, 2m,25, largeur, 0m ,97.

 

10° Dom Jacques Nouel, abbé de Prières, mourut le 2 septembre 1741, et fut inhumé dans la chapelle de Saint-Bernard, sous une dalle portant l'inscription suivante :

DOMINUS JACOBUS NOUEL, — FACULTATIS PARISIENSIS DOCTOR IN THEOLOGIA, — EJUSDEM IN COLLEGIO D. BERNARDI MAGISTER, — ABBAS PRIMUM DE CARMEIA ET DEINDE DE PRECIBUS, — IN UTROQUE MUNERE ORDINIS VICARIUS GENERALIS ; — HIC EXSPECTAT IMMUTATIONEM SUAM. — TU QUI TRANSIS ET HÆC LEGIS. — BONIS MANIBUS PRECARE. — VIXIT ANNOS OCTOGINTA ; — DESIIT VIVERE IV, NON. SEPTEMBRIS M. DCC.XLI.

« Dom Jacques Nouel, docteur en théologie de la faculté de Paris, professeur de théologie au collège de Saint-Bernard, abbé de la Charmoie, puis de Prières, vicaire général de l'Ordre dans ces deux situations, attend ici la résurrection. Vous qui passez et qui lisez, priez Dieu pour lui. Il vécut 80 ans, et mourut le 2 septembre 1741 ». — Marbre gris ; longueur 2m,25, largeur 0m,97.

 

11° Dom Claude-Marie de la Fruglaye, autre abbé de Prières, mourut le 21 mars 1764 et fut enterré dans la chapelle de Saint-Benoît, avec l'épitaphe suivante :

HIC JACET — R. D. CLAUDIUS-MARIA DE LA FRUGLAYE, — NOBILIS GENERE, NOBILIOR VIRTUTIBUS, — ABBAS HUJUS DOMUS DE PRECIBUS, — ET ORDINIS VICARIUS GENERALIS, — REGULARIS OBSERVANTIÆ ZELO — LONGE CLARISSIMUS, — SEMPER PRUDENS, MITIS, PACIFICUS, — HANC ABBATIAM ANNIS XXIII REXIT ET EXCOLUIT. — OBIIT PLENUS DIERUM, OMNIBUS FLEBILIS. — DIE MARTII XXI AN. 1764, ÆTATIS LXXIV. — REQUIESCAT IN PACE.

« Ci-git R. Dom Claude-Marie de la Fruglaye, noble par sa famille, plus noble par ses vertus, abbé de cette maison de Prières et vicaire général de l'Ordre, plus illustre encore par le zèle de l’observance régulière, toujours prudent, doux, pacifique ; il gouverna et soigna cette abbaye durant 23 ans, et mourut plein de jours, regretté de tous, le 21 mars 1764, à 74 ans. Qu’il repose en paix ! ».

 

12° Dom Abel Bolle, abbé de Prières, mort le 4 février 1766, fut inhumé dans la chapelle de Saint-Bernard, et sa dalle reçut l'inscription suivante :

HIC JACENT MORTALES EXUVIÆ — R. D. ABELIS BOLLE, — HUJUSCE MONASTERII DE PRECIBUS — ABBATIS, — VENERABILIS AC PIÆ MEMORIÆ VIRI, — QUI ANNIS LXV VIXIT, — VIX DUOBUS HEU ! PRÆLATURA POTITUS, — DESIDERIUM SUI RELINQUENS. — OBIIT DIE IV FEBRUARII ANNO DOMINI 1766. — UT EI LUX ÆTERNA LUCEAT — ORATE.

« Ci-git la dépouille mortelle de R. Dom Abel Bolle, abbé de ce monastère de Prières, homme de vénérable et pieuse mémoire, qui vécut 65 ans, et ne garda, hélas ! qu’à peine deux ans la prélature ; au regret de tous. Il mourut le 4 février l’an du Seigneur 1766. Priez pour qu’il jouisse de la lumière éternelle ».

 

De tous ces tombeaux, que reste-t-il dans la chapelle de Prières ? Voici la réponse, consignée dans un procès-verbal du 21 décembre 1842. « Nous certifions que tous les restes ont été placés dans la chapelle comme il suit - 1° ceux du Duc fondateur et d'Isabelle de Castille, du côté de l'Evangile, dans la même pierre, comme auparavant ; - 2° ceux de Joseph Melchior de Sérent, du même côté de l'Evangile ; - 3° ceux de Jacques Nouel et d'Abel Bolle du côté de l'Epître. En foi de quoi nous avons signé le présent, les jour et an que dessus. — Guyot, recteur de Billiers. — Mouessard, vicaire de Billiers. — Roussel, prêtre en retraite. — Dom Louis Morel, prêtre, ancien et dernier religieux de Prières. Jean-Baptiste Le Masne, aîné ». Tout le reste était perdu (extrait des notes de J.-M. Le Mené).

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