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ABBAYE DE PRIERES

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  Privilèges accordés à Prières par les ducs de Bretagne et les rois de France.

Le besoin de former un ensemble régulier nous a fait placer ici , même en empiétant sur l’avenir, les privilèges de l’abbaye de cette sorte, du reste, l’appréciation en sera plus facile.

1° Juridiction temporelle.

Au moment de sa fondation Prières reçut tous les droits seigneuriaux nécessaires alors pour régir ses terres et les hommes qui les occupaient, c’est-à-dire haute, moyenne et basse justice.

La propriété de Lenclis en Guérande, donnée par le duc en 1252, possédait les mêmes degrés de juridiction temporelle.  En 1371, Jean IV, pour obvier à certains abus et empiétements, ordonne à ses sénéchaux de Guérande et de. Brouhérech de ne jamais s’occuper des affaires des sujets, hommes et terres de l’abbaye, vu qu’elle a toutes ses juridictions spéciales.

Les seigneuries du Bois-de-Roz en 1423, du château de l'Isle en 1487, vinrent ajouter deux nouvelles juridictions temporelles de haute, moyenne et basse justice.

En 1486 , le Manoir ducal de Plaisance est donné à l’abbaye, et en 1460 celui de Penmur, mais il m’a été impossible de constater au juste si leurs juridictions furent également transférées ou si elles furent éteintes.

Un aveu, rendu le 18 décembre 1777 par les gens du bourg de Billiers à Prières, reconnaît que les abbés et religieux, à cause de leur seigneurie, possèdent haute , moyenne et basse justice , droit d’installation d’officiers, de plaids généraux audit bourg sans assignation préalable le lendemain de la fête de saint Maixent, patron de la paroisse , et qu’ils sont tenus d’y assister. Ils reconnaissent en outre que l’abbaye a droit d’établir un sergent et receveur des rôles rentiers, de tenir carcan et fourche patibulaire à trois piliers sur la lande Berrien, de prééminence à l’église paroissiale, de dîmes, de four banal, de suite de moulin et mouteau.

2° Exemption de dîmes.

Presque toutes les propriétés de l'abbaye, qu’elle possédait dans la province, étaient exemptes de dîmes, les vignes, fermes, tenues, marais salants. Quant à elle, au contraire, elle possédait des dîmes dans plusieurs paroisses sur plusieurs terres.

Elle avait, en 1669, 1190 oeillets dans les marais salants de Guérande, du bourg de Batz et de Saint-Nazaire, sur lesquels les chanoines de Guérande et les recteurs avaient voulu lever la dîme en différents temps. Des procès en étaient résultés qui n’avaient abouti qu’à confirmer de plus en plus les droits de l’abbaye.

3° Exemption pour les choses nécessaires a l'abbaye.

Le 2 octobre 1363, Jean IV accorde exemption de tout subside pour tout ce que les religieux vendraient et achèteraient pour les nécessités de leur monastère. — Le 10 février 1437, Jean V confirma ces privilèges en déclarant qu’ils s’étendaient aux droits de fouages, tailles, subsides, dons, prestations, billots, issues, entrées et sorties, et cela non-seulement pour l'abbaye elle-même, mais encore pour le manoir du Bois-de-Roz, les maisons qu’elle avait à Muzillac, et tous ceux qui habitaient ces diverses résidences.

Le duc Francois II confirma ces exemptions le 14 juillet 1481 ; François II, roi de France, au mois de septembre 1558 ; Charles IX au mois de mars 1590 ; Louis XIII, au mois de septembre 1641 ; Louis XIV, le 5 mai 1687.

4° Exemption sur les sels.

En 1322, Jean III, duc de Bretagne, accorda à Prières exemption de tous subsides sur les sels qu’elle récolterait dans les marais salants de la paroisse de Billiers. — Jean IV renouvelle ces exemptions et les confirme en 1396.

Le 3 mars 1430, Jean V accorda exemption de tous droits, mis et à mettre, sur 100 muids de sel produits dans les marais de Guérande, afin de faire dans l'église de l'abbaye une fondation de messes basses et solennelles, les huit jours de fêtes principales de la sainte Vierge, surtout celle de la Nativité, et le lendemain de ces fêtes. Après sa mort le tout devait être changé en messes des défunts, pour le repos de son âme et celles des siens à perpétuité. — Bientôt les sauniers se plaignirent de ne pouvoir plus vendre leur sel qu’après l'écoulement de celui des religieux auxquels ils intentèrent un procès. Au lieu d'écouter ces plaintes, le Duc concéda à l'abbaye des privilèges pour 400 nouveaux muids. Sur ce nombre 150 muids pouvaient remonter en toutes franchises la Vilaine jusqu’à Redon, et 140 muids la Loire jusqu’à Nantes. Mais le tout sortait de marais et ports de Guérande exempt de toute taxe. Ce même Duc, étant tombé gravement malade au château de la Bretesche, fit voeu, s’il guérissait, de venir à pied faire ses dévotions à Prières. Il y arriva bientôt, le 13 juin 1434, et donna de nouveaux privilèges pour 40 muids de sel.

Le 2 mai 1434 et le 5 octobre 1436, la chambre des comptes défend aux receveurs et fermiers des ports et havres de Guérande, de Nantes, du château de l'Isle et de Redon, de troubler les religieux dans leurs exemptions pour les sels.

François Ier, en 1442, François II, en 1487, François II, roi de France, en 1558, Charles IX, en 1570, confirmèrent toutes ces exemptions.

Le 10 août 1442, quelques jours avant sa mort, Jean V donna des lettres de noblesse au maître paludier de l'abbaye, et l’exempta des impôts de fouages, des obligations du guet et de garde. Une sentence de la cour de Guérande du 28 mars 1494, rappelant l’anoblissement du paludier, défend de le comprendre dans les rôles de fouages ; une autre sentence du 11 avril 1504 condamne les collecteurs à lui restituer ce qu’ils ont prélevé sur lui au détriment de ses privilèges. Le titre de noblesse du maître paludier était attaché à son office, par conséquent il passait à ceux qui en recevaient la charge.

L’abbaye afferma ses privilèges sur ses sels 300 livres en 1573 et en 1588 ; ils lui occasionnèrent énormément de procédures et de difficultés.

5° Privilèges sur le poisson.

Tout porte à croire que, dès le principe, les pêcheurs de Billiers furent obligés de porter leur poisson à la porte de l'abbaye, pour qu’elle en fit ses provisions, avant de pouvoir en vendre ailleurs.

Un acte de 1642 constate que, de temps immémorial, le sénéchal de Vannes était obligé de faire entretenir sans interruption sur la pointe extrême du port de Penlan, une affiche pour avertir les marins de leurs devoirs à cet égard, et qu’en cas d’infraction ils seraient passibles de certaines peines. Un aveu du 18 décembre 1777, rendu par les gens de Billiers à la seigneurie de l’abbaye, porte « que tous les pêcheurs, qui abordent au port de Penlan, appartenant aux abbés et religieux, sont indispensablement obligés d’y porter leur poisson afin que le monastère puisse s’en approvisionner à prix raisonnable et cependant convenu, sans pouvoir auparavant en vendre à personne, sous peine de 10 livres d’amende et de confiscation du poisson contre le contrevenant ». De larges pierres de granit posées à la porte de l'abbaye avaient reçu par la taille du ciseau les formes de toutes sortes de poissons de mer et servaient à les mesurer, soit pour en fixer le prix, soit peur empêcher la destruction des petits.

6° Sauvegardes accordées à l'abbaye.

Au milieu des guerres continuelles du moyen-âge, les monastères les plus respectés pouvaient souffrir dans certains moments comme les maisons des particuliers ; il leur était donc utile de prendre leurs précautions, en s’assurant la protection des puissants de la terre contre leurs guerriers. C’est ce que nous voyons pour notre abbaye. Le 7 septembre 1347, Philippe VI, roi de France, donne des lettres de sauvegarde et protection à Prières. — Jean IV, duc de Bretagne, lui en accorde aussi le 18 janvier 1377, et elles sont datées de Vannes.  François II, roi de France, fait la même chose par ses lettres datées de Blois en 1559. Henri III en 1577, par ses lettres datées de Fontainebleau ; le cardinal de Richelieu, par ses lettres datées de Conflans le 21 mai 1636, prennent également l'abbaye sous leur protection spéciale.

Dom Hardi, religieux de Prières, qui faisait de 1690 à 1700 l’inventaire des titres de son abbaye, affirme que tous les privilèges que nous venons d’énumérer, concédés pour la plupart avec imposition de charges, occasionnèrent en tous temps un si grand nombre de difficultés et de  procès qu’ils furent bien payés. 

 

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Privilèges utiles et honorifiques accordés par les papes.

Si nos ducs de Bretagne accordèrent beaucoup de privilèges à l'abbaye, les souverains pontifes ne furent pas moins généreux envers elle. Nous allons faire, autant qu’il nous sera possible, puisque les actes primitifs furent brûlés au moment de la révolution, un relevé des bulles des papes en nous appuyant sur l'inventaire de Dom Hardi que nous possédons.

1° En 1254, Bulle d'Innocent IV qui accorde toutes sortes d’immunités et libertés à Prières, et confirme les donations des terres, revenus et autres, faites par Jean Ier, fondateur. 

2°Autre Bulle du même pape qui défend d’appeler les religieux en justice et en témoignage au delà de deux journées de marche de leur monastère.

3° Bulle du même pape qui permet aux religieux d’entendre les confessions de leurs serviteurs et de leur administrer tous les sacrements, rendant ainsi l'abbaye exempte de toute juridiction curiale.

4° Bulle du même pape qui défend à toutes personnes ecclésiastiques d’excommunier les serviteurs du monastère.

5° Bulle du même pape portant exemption de tous devoirs, péages, subsides, gabelles et autres impôts pour les denrées nécessaires aux besoins de l'abbaye et de ses religieux. (Nous avons vu l’approbation de cette bulle par les ducs, et l’exemption d’imposition en pareil cas étendue aux maisons de Muzillac et du Bois-de-Roz).

6° Bulle du même pape qui permet aux religieux de succéder aux biens meubles et immeubles de leurs parents défunts, pourvu que ce ne soit pas des fiefs. (Attendu sans doute que ces dernières propriétés les auraient obligés à des actes plus ou moins incompatibles avec l’observance claustrale);

7° Bulle du même pape qui accorde, avec l’assentiment du duc, la dîme sur tous les bois et forêts qu’il fera défricher jusqu’à la somme de 200 livres de rente.

8° Bulle du même pape qui défend de se servir contre l'abbaye et ses religieux de toutes lettres apostoliques qui ne sont pas spéciales à l’ordre de Cîteaux.

9° Bulle du même pape qui défend aux abbés et religieux de Prières de jamais aliéner les biens du monastère.

(Toutes ces bulles d'Innocent IV sont de la dernière année de son pontificat, c’est-à-dire de l'an 1254. On connaît sa fameuse bulle contre les religieux mendiants, et les abus qu’il voyait de ce côté-là ont pu contribuer à le faire organiser fortement notre abbaye) 

10° Bulle d'Alexandre IV, donnée en 1256, par laquelle il confirme les exemptions et privilèges accordés par son prédécesseur et par le duc de Bretagne à Prières. — En 1255 le même pape donnait à la duchesse de Bretagne des lettres qui lui permettaient d’entrer dans le monastère avec dix de ses demoiselles ou suivantes. 

11° Bulle de Clément VII, donnée à Avignon en 1382. — En 1390, le même pape adresse un bref à l’abbé de Prières, Henri Le Barbu, pour le constituer son nonce en Bretagne contre l’antipape Boniface IX.

12° Bulle de Benoît XIII, donnée à Avignon en 1403, qui accorde des indulgences, aux conditions requises par les canons, à tous ceux qui visiteront l'abbaye et y feront une aumône pour la restauration des édifices les jours de Noël, de la Circoncision, de l'Epiphanie, de Pâques, du Saint-Sacrement, de la Pentecôte, de la Nativité de la sainte Vierge, de l'Annonciation, de la Purification, de l'Assomption, de saint Jean-Baptiste, de saint Pierre et saint Paul, de la Dédicace de l'Eglise et pendant l’octave de toutes ces fêtes. Ces indulgences ne devaient durer que sept ans, temps jugé suffisant pour obtenir les secours nécessaires aux dites restaurations.

13° En 1404, Bulle de Benoît XIII, donnée à Savone, par laquelle il accorde gracieusement à l’abbé de Prières  Jean Raoul, et à tous ses successeurs, le droit et le privilège de porter les ornements pontificaux, c’est-à-dire la mitre et la crosse, et la faculté de donner la bénédiction publique et solennelle dans tous les lieux dépendants de l'abbaye. Ce, privilège honorifique s’est conservé jusqu’à la Révolution.

14° En 1414, le Concile de Constance, auquel assistait Jean Raoul, abbé de Prières, et où il fit connaissance avec saint Vincent Ferrier, confirma tous les privilèges de l'abbaye.

15° En 1420, Martin V confirma les mêmes privilèges, et la même année, il donne commission à Jean Raoul de faire rappeler à Rome l’évêque de Vannes, Amaury de La Motte, qui avait refusé de conférer les ordres sacrés aux religieux de l’abbaye.

16° En 1454, Bulle de Nicolas V qui donne l’institution abbatiale à Olivier Blanchart déjà élu par la communauté. Le pape s’était réservé la confirmation des élections, afin de réformer les abus qui pourraient s’y glisser et conserver le nerf de la discipline monastique.

17° En 1479, Jean Le Verrier, abbé de Prières, reçoit un bref du pape qui lui donne commission d’informer contre Jacques de Lespinay, évêque de Rennes, à cause des malversations dont il était accusé.

18° Bulle d'Alexandre VI, donnée en 1496, adressée à l'évêque de Léon et au doyen du Mans, à la requête de Charles d'Angire, premier abbé commendataire de Prières, pour leur donner ordre d’informer contre ceux qui avaient volé les vases sacrés, les ornements sacerdotaux, les habillements, ustensiles et autres choses, à la mort du dernier abbé régulier. 

19° Bulle de Paul V, donnée le 12 décembre 1619, qui accorde, pendant sept ans, des indulgences à ceux qui visiteront, aux conditions ordinaires, la chapelle de Saint-Yves, située dans l’église de l’abbaye, et y feront des aumônes pour la reconstruction des édifices. (Cette date de 1619 est celle de l’introduction de l’étroite observance à Prières. — Tout était à refaire ?) (extraits des notes de l'abbé Piederrière).

 

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