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LA PAROISSE DE VILDE-GUINGALAN

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Renseignements ecclésiastiques. — Vildé, cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, relevait autrefois de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Poudouvre.
D'après le Pouillé de Mgr de la Bastie (Arch. I.-et-V., G 71), M. le Marquis d'Epinay, à cause de sa terre de Vaucouleur, était le seigneur de la paroisse et M. l'abbé de Beaulieu le présentateur du bénéfice.

« C'est aux Templiers que la paroisse de Vildé doit son origine », écrit le chanoine Guill. de Corson. Son nom « Guengalan » figure dans la chartre de 1182, reproduite au tome VI, p. 140 des Anciens Evêchés de Bretagne. Sur son territoire se voit encore le village de la Commanderie et son église paroissiale demeure dédiée à saint Jean-Baptiste (op. cit., p. 137). En 1330, cette localité était alors un prieuré-cure desservi par un régulier. Du reste, le compte de 1516, conservé aux Arch. Nat. sous la cote G8, 1, f° 71, parle encore du prieur de Villedé et le Pouillé de G. Alliot, édité en 1648, mentionne toujours « l'eglise parochiale de la Villedès où est prieuré ».

M. le Marquis d'Espinay, vers 1740, était décimateur de la paroisse dont le recteur recevait purement et simplement une portion congrue, à laquelle « il joignait, dit le Pouillé de la Bastie, quelques dimereaux que lui ont abandonné les chevaliers de l'ordre de Malte ».

L'église, notait ce même document, est « petite, étouffée, pauvrement pourvue ». En 1769, une visite pastorale y signale deux chapelles latérales, dont l'une dédiée à la Sainte Vierge. Si misérable qu'on nous la dépeint, l'église de Vildé, lisons-nous dans un document coté Lm 5, 78 aux Archives des C.-du-N., fut cependant saccagée à la fin de 1794. Le 24 nevembre de cette année, la municipalité de cette localité écrivait, en effet, au district de Dinan « que les soldats de Jugon se sont répandus dans leur église qui servait de maison commune, après en avoir enfoncé la porte, qu'ils ont cassé celle de la sacristie, brisé les serrures des armoires, pillé et dévasté les papiers de la commune, délabré le maître-autel, brisé ses boisures neuves qui étaient peinturées de différentes peintures, cassé deux pierres sacrées, brisé les boisures des autres autels, arraché sept statues, y compris un grand Christ, et les ont emportées et brûlées dans les foyers des auberges du bourg. Ils ont même, ajoutent-ils, voulu enfoncer et piller les appartements du presbytère alors occupés par Guillaume Boschet, à titre de locataire pour 152 l. par an ». Ce dernier local était noté par le Pouillé de la Bastie « comme pauvre, mais peu éloigné de l'église ».

Quant au maître-autel de Vildé, que les soudards de la République avaient aux trois quarts brisé, il était quasi neuf. Nous avons, en effet, sous les yeux le marché qui fut passé pour sa réfection avec François Le Nouvel, de Dinan, surnommé « le Breton », le 22 janvier 1778, pour la somme de 160 l. Pour ce prix, cet ébéniste devait fournir un autel en forme de tombeau, le tabernacle, les gradins et le lambris tout en bois de chêne.

Nous possédons aussi un compte de la fabrique de Vildé pour l'année 1782, nous y voyons que ses principales ressources consistaient dans les services d'enterrements et d'anniversaires. A certains d'entre eux, figurait le cierge pascal, alors la redevance à l'église était un peu plus considérable. Les paroissiens faisaient aussi quelques offrandes à leur sanctuaire : ainsi nous notons deux agneaux vendus 4 l. 10 sols, du fil, du beurre, de la laine donnée le jour Saint-Jean. On vendait aussi l'herbe et les pommes du cimetière ; on en avait retiré 11 livres cette année. Somme toute, les recettes en 1782 s'étaient élevées à 120 l. 3 s., mais, dans cette somme, suivant la remarque du Pouillé de la Bastie, ne rentrait « aucun revenu fixe ». Il y avait cependant quatre services de fondation. — Quant aux dépenses, elles n'atteignaient que 53 l. 1 sol. L'achat du luminaire et de l'huile pour la lampe du sanctuaire en constituait la plus lourde part.

Nous venons de parler de services fondés : Vildé possédait en effet deux fondations : l'une consistant dans le Grand-Fresche, d'une contenance d'un journal, avait été léguée par Jeanne Hamon ; l'autre dite la Grande-Noë, de la même contenance, avait été donnée par Julien Rolland, sieur de Bellestre. On les estima valoir 752 l. le 5 décembre 1791. Elles furent acquises, le 18 juillet 1807, avec une autre pièce de terre, dont nous n'avons pas retrouvé le nom, pour la somme de 1.700 frs par Jean Regnault, cultivateur et cabaretier à Vildé.

Lorsque les Révolutionnaires saccagèrent l'église de Vildé, une partie de son mobilier avait déjà disparu. Une première vente en fut faite, en effet, le 15 juin 1794 : elle rapporta 164 l.. Une autre vente suivit le 6 juillet et produisit 122 l. Enfin, le 24 août de cette même année, on inventoriait à Dinan comme provenant de l'église de Vildé : le pied d'un calice et le couvercle d'une petite custode, pesant 7 onces 10 gros ; un autre pied de calice, pesant 6 onces 5 gros, le tout d'argent blanc ; la coupe et la patène d'un calice, pesant 6 onces 5 gros d'argent doré ; quant au galon d'argent retiré des ornements, il avait fourni 2 marcs 7 onces et 6 gros et le galon doré 1 marc 6 onces et 2 gros.

Les hommes de 1791 voulaient conserver Vildé comme paroisse et y adjoindre celle de La Landec, la partie sud-est de Saint-Maudez, la partie occidentale d'Aucaleuc et la paroisse de Trélivan, qui devait être supprimée. Tout cela, croyons-nous, demeura à l'état de projet.

Sous l'ancien régime, Vildé était groupé avec Plélan et Saint-Maudez pour la station des prédications. Son jour d'adoration était fixé au 23 février de chaque année.

(A. Lemasson).

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