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LA PAROISSE DE VENDEL

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Ecclesia de Vendels (XIème SIÈCLE).

Notes de l'Annuaire de 1792 : sol bien cultivé et couvert d'arbres ; produit seigle, sarrasin, avoine et chanvre ; plusieurs prairies, dont le Couesnon, dans ses débordements, emporte souvent la récolte.
Altitude : 55 mètres. — Superficie : 637 hectares.
Population : en 1792, 480 habitants ; en 1801, 450 ; en 1841, 467 ; en 1911, 454 ; en 1921, 390.
La reconstruction en pierre du pont sur le Couesnon, entre Vendel et La Chapelle-Saint-Aubert, fut décidée en mars 1793, Vendel devant prendre à sa charge les 3/4 des frais, et La Chapelle-Saint-Aubert le reste.
Impositions anciennes : Capitation en 1789, 300 l. 10 s. 4 d. ; vingtièmes. 535 l. 2 s. ; fouages (6 feux) ordinaires et garnisons, 89 l. 9 s. 11 d. ; fouages extraordinaires, 139 l. 15 s.
Corvée : se faisait, en 1788, sur la route de Rennes à Fougères, à une lieue 1/2 du clocher, sur une longueur de 322 toises.

En tant qu'agglomération, Vendel semble remonter à une haute antiquité. Non seulement on y a trouvé des cercueils en calcaire coquillier [Note : On y a trouvé aussi des cercueils en granit, composés de plusieurs pièces, et d'autres en briques, recouverts dans l'un et l'autre cas par une pierre d'ardoise assez épaisse. La position de ces divers cercueils est constante ; ils sont tous orientés les pieds à l'est et la tête à l'ouest. (MAUPILLÉ, Hist., p. 271)] que l'on croit carolingiens, sinon mérovingiens, mais encore M. Danjou a signalé à Vendel des ruines gallo-romaines.

Peut-être même cette localité est-elle antérieure à la conquête romaine. Il se pourrait qu'elle eût été un vicus gaulois. On considère généralement Vendel comme le chef-lieu de l'antique circonscription du Vendelais, dont le nom est resté vivace. Cette circonscription forma le Doyenné de Vendel, encore existant au XVème siècle. Il semble qu'elle ait constitué également un comté franc. Des monnaies mérovingiennes, frappées au nom de Vindello, ont été attribuées, par les numismates, à Vendel.

Au XIème siècle, plusieurs documents qualifient encore Le Vendelais de « pagus » (pagus Vendellensis, Vendelis, ou Vendelieneis). J'ai été amené à penser que le Vendelais remontait, peut-être, jusqu'à l'époque gauloise ; il se serait perpétué pendant l'occupation romaine et l'époque franque.

A l'époque gallo-romaine, Vendel semble avoir été directement relié avec Rennes, par un chemin passant à la Rue Vendel, et débouchant dans la voie de Rennes à Séez. D'autre part, Vendel était placé au lieu de croisement des voies d'Avranches à Bordeaux et de Jublains à Carbaix. C'est cette dernière voie qui, restaurée aux temps carolingiens est encore connue, entre Ernée et Saint-Marc-sur-Couesnon, sous le nom de chemin Chasles. Cette route paraît avoir été très fréquentée pendant tout le moyen âge.

On ignore à quel moment Vendel devint paroisse ecclésiastique, sous le patronage de saint Martin. Il paraît probable que Vendel ne fut pas la première église baptismale du doyenné vendelais ; ce serait plutôt Dompierre ; cela expliquerait peut-être pourquoi les recteurs de Dompierre s'intitulaient jadis [Note : Jusqu'en 1741 (Guillotin de Corson), et cela depuis 1489 (Archives de Saint-Sulpice) pour le moins, et probablement plusieurs siècles plus tôt] doyens.

La cure de Vendel était à l'alternative. En 1790, le revenu du recteur était estimé 1.490 livres, dont 1.200 représentaient les 2/3 des dîmes, directement exploitées, et sans doute la totalité des novales. L'autre tiers appartenait à l'abbesse de Saint-Sulpice, et était, lors de la Révolution, affermé 300 livres. La part du recteur produisit en 1790 : 1.512 livres net. Parmi les charges du recteur, il faut compter la pension du vicaire, une rente de 220 livres au prieur de Saint-Christophe, 100 livres de décimes, des frais de réparation. etc...

Le recteur de Vendel, M. Pierre-Claude Delatouche, octogénaire, prêta serment à la Constitution en janvier 1791 ; mais il se rétracta avant le 24 mai de la même année. Son vicaire, M. André Guillon ou Guyon, refusa le serment, ainsi que le frère du recteur, M. Adrien Delatouche, également octogénaire, infirme, grabataire, même, et déjà presque en démence. Le curé constitutionnel ne fut élu qu'à la fin de 1792 ; ce fut M. Julien Tual, prêtre assermenté, originaire de Saint-Marc-le-Blanc. Sans attendre son remplacement, dénoncé probablement, le recteur, M. Pierre Delatouche, prit un passeport pour Rennes le 7 septembre 1792. Il fut enfermé à Saint-Melaine le 18. De là, il passa à la Trinité (5 octobre 1792), puis au Mont Saint-Michel (16 octobre 1793). Le pauvre vieillard y mourut, le 30 décembre de la même année.

Quant à son frère, il fut enfermé à la Trinité le 20 mai 1793 ; le 6 juillet 1793, le Tribunal civil ordonna son transfert (7 juillet) à Saint-Méen pour cause de démence ; le malheureux y mourut le 4 décembre, quelques jours avant son frère.

Le vicaire, M. Guillon, quitta la paroisse en même temps que le recteur ; il se réfugia à Etrelles, sa paroisse natale, ou à Vitré. Il obtint, le 7 novembre 1792, un passeport pour sortir du département ; mais il revint se cacher à Vendel ou dans les environs. Il fut découvert en 1796, à la Fosse, en Vendel ; emmené à Fougères, il fut conduit, le 17 août 1796, en la maison de justice de Rennes ; mais, sur la réclamation de la municipalité de Vendel, le général La Barotière le fit remettre en liberté (27 août 1796), au grand déplaisir de Loysel, Commissaire du pouvoir exécutif.

M. Guyon se cacha à Vitré et reparut en 1797 à Vendel. En 1803, il fut nommé recteur de cette paroisse où il mourut en 1838, à 83 ans.

Le curé constitutionnel, Julien Tual, renonça à ses fonctions sacerdotales le 19 février 1794. Il se retira à Saint-Hilaire-des-Landes, où il avait été vicaire ; il y devint adjoint au maire, le 23 mai 1800. En août 1799, il avait assisté au synode schismatique tenu à Rennes par Le Coz ; il prend, encore à cette date, la qualité de curé de Vendel. Je ne sais ce qu'il devint ensuite.

Le 5 février 1794, on descendit, pour l'envoyer à la fonderie, la grosse cloche de Vendel, pesant 400 livres.

L'église ne présente rien de bien remarquable. Quelques parties semblent remonter au XVème siècle. Le chœur, et la chapelle de la Sainte Vierge sont du XVIIIème siècle ; et le bas de la nef, du XIXème siècle. On a retrouvé récemment (1924), dans la chapelle du transept droit, sous un badigeon, une litre intérieure aux armes de Charles de la Belinaye, seigneur du Bois Le Houx et de Launay-Vendel, mort en 1746, et de Marie de Beaucé, son épouse. L'église renferme une pieta intéressante, en pierre, qui semble du XVIème siècle et deux bonnes statues de bois du XVIIème siècle (saint Jean et saint Augustin). Les prééminences étaient revendiquées par le seigneur de Launay-Vendel.

Il y avait deux chapelles dans la paroisse :

Saint-Nicolas, au village de ce nom (détruite) ;

Et Saint-Yves, au MOULIN-BLOT. La cloche de cette chapelle, du poids de 12 livres, fut enlevée le 5 février 1794 et envoyée à la fonderie.

(Emile Pautrel).

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