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SAINT-PATERN DE VANNES

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En dehors des murs, Vannes possède trois faubourgs : Saint-Salomon à l'ouest, Notre-Dame du Mené au nord, et Saint-Patern à l'est. Ce dernier a été le noyau d'une paroisse comprenant, jusqu'à la Révolution, toute la partie rurale de Vannes. C'était un vaste territoire, d'une superficie d'environ 8 000 hectares. Ses limites sont : au nord Saint-Avé, à l'ouest Plescop, Ploeren et Arradon, au sud le golfe du Morbihan et Séné, à l'est Theix et Saint-Nolff. Plusieurs cours d'eau arrosent ce territoire, à savoir, les ruisseaux de Bernus, du moulin de l'Evêque, de Bilaire et de Liziec.

De l'époque celtique, il ne reste aucun monument bien caractérisé ; on peut voir cependant de grosses pierres renversées dans la lande de Bohalgo, des rochers à bassins et à gradins au Prat, au Hesquéno, au Grador, à Saint-Guen et aux Trois-Rois.

La période romaine est beaucoup plus riche. Six voies partent de Vannes pour aller à Locmariaker, à Hennebont, à Corseul, à Rennes, à Rieux et à Nantes. Un cimetière gallo-romain a été découvert, en 1877, auprès des casernes d'artillerie, et a donné une quantité d'urnes funéraires et des monnaies du IIème et du IIIème siècles. On a aussi trouvé une statuette en cuivre à l'extrémité de la rue Fontaine, une villa à Saint-Symphorien, et de nombreux débris romains à Saint-Guen, au cimetière, au moulin de l'Evêque, rue du Roulage, rue de Rennes, au Rohic, etc...

Tous les vestiges romains, trouvés à l'est de la ville, montrent bien qu'il y avait là une station importante, composée soit de militaires soit de civils. C'est probablement pour favoriser ce quartier que saint Patern, premier évêque de Vannes, demanda, vers 480, à un riche propriétaire de l'endroit, le terrain nécessaire pour y bâtir une église ; mais il ne put l'obtenir.

Plus tard, quand il fut question de ramener à Vannes le corps du saint évêque, mort en exil, le propriétaire récalcitrant offrit de lui-même le terrain demandé jadis pour une église et promit de payer les frais de construction. Cet édifice, élevé sur l'emplacement de l'église actuelle, reçut le corps de saint Patern, vers 500, et en prit le nom. Les reliques du saint y restèrent pendant quatre siècles.

Vers 919, en présence des épouvantables ravages des Normands, qui mettaient tout à feu et à sang, le corps de saint Patern fut confié à Daoc, abbé de Rhuys, et emporté dans le Berry. Son église fut brûlée, ainsi que la cathédrale, et resta longtemps un monceau de ruines.

Après l'expulsion des pirates en 937, ou plutôt après les terreurs de l'an 1000, elle fut relevée dans le style roman de l'époque, et érigée quelque temps après en église paroissiale. On sait que, dans les cités épiscopales, il n'y eut point de paroisses distinctes de la cathédrale, avant l'an 1000 (Thomassin. Discipl.). Cette paroisse comprit tout le faubourg de Saint-Patern et toute la campagne de Vannes.

Elle était encore d'érection récente, quand, vers 1081, Maengui, évêque de Vannes, donna au chapitre de la cathédrale la moitié de cette paroisse, avec la faculté d'y nommer un vicaire pour cette portion. Un siècle après, en 1177, l'évêque Rotald ou Rouaud donna l'autre moitié dans les mêmes conditions, en sorte que les deux vicaires furent désormais présentés par le chapitre et institués par l'évêque. Cette situation bizarre d'une paraisse gouvernée par deux chefs égaux se prolongea jusque vers 1430, où l'unité fut rétablie, ainsi que le titre de recteur.

Durant le XIIIème et le XIVème siècles, l'église de Saint-Patern était l'une des stations du grand pèlerinage des Sept Saints, qui consistait à faire le tour de la Bretagne, et le chapitre y faisait exposer une partie des reliques du patron, qui avaient été rapportées d'Issoudun. La guerre de succession n'arrêta point le concours des fidèles, bien que l'anglais Saint-Alban et le breton Pierre de Kaer eussent transformé momentanément l'église en forteresse.

A côté de l'église se trouvait alors un cloître, qui ne s'écroula qu'aux dernières années du XIVème siècle.

L'église, dont la dédicace se célébrait le 21 mai, au jour de la translation des reliques de saint Patern, était un édifice en forme de croix latine. Le choeur, accosté d'une sacristie au nord, avait son autel majeur au fond, et de chaque côté deux petits autels, dédiés, l'un à saint Thomas, l'autre à sainte Madeleine. La maîtresse vitre devait avoir, à l'origine, l'écusson de Bretagne, parce que le duc, et plus tard le roi, était regardé comme le fondateur de l'église, mais en 1727 il n'y avait plus que les armes des marquis de Rosmadec avec leurs alliances (Bull. 1888 p. 228).

En dehors du sanctuaire, à deux pieds de la table de communion et au milieu, se trouvait un tombeau élevé de deux pieds, orné des écussons de Rosmadec, de Molac, de la Chapelle, de Pontcroix, de Kerhoent, etc., pour lequel le seigneur de Carcado-Molac payait à la fabrique une rente de quarante sols par an. Entre ce tombeau et la longère du nord, se voyait la tombe prohibitive de la famille Sesbouez, consistant en une dalle sans épitaphe ni armoiries. Beaucoup d'autres tombes formaient le pavé de l'église, mais leur description ne nous est point parvenue.

A l'inter-transept, quatre gros piliers, dont l'un renfermait un escalier, étaient réunis par des arcades romanes et supportaient une tour carrée, surmontée d'une flèche en pierres.

Le transept nord était dédié à la sainte Vierge, sous le titre de la Chandeleur ou de la Présentation. Les chapelles de ce côté, en allant vers le bas de la nef, étaient sous les vocables de saint Julien, de saint Cado, de saint Honoré... Le transept sud était dédié à saint Sébastien et à saint Isidore ; les chapelles du bas côté à saint Jean-devant-la-porte-latine, à sainte Barbe et saint Fiacre, à saint Roch et sainte Marguerite. A la fin du XIVème siècle, il y avait aussi l'autel du Crucifix, près de la balustrade du choeur ; sur lui se plaçaient les reliques exposées pour le pèlerinage des Sept-Saints.

Cette église, au bout de sept siècles, menaçait ruine. En 1721, une furieuse tempête abattit quinze pieds de la tour. Le 9 mai 1726, le reste tomba, en écrasant la moitié de la nef et en lézardant le choeur. Il fallut se résigner à tout reconstruire.

L'architecte Delourme dressa le plan de la nouvelle église, qui devait avoir le même emplacement et les mêmes dimensions que l'ancienne, et être reconstruite par parties et successivement, à commencer par le choeur et continuer par les transepts. La première pierre fut posée le 18 septembre 1727, et dix ans après on put inaugurer la majeure partie de l'édifice. Restaient le bas de la nef, qui fut bâti en 1769, et la tour, qui suivit de près, mais qui ne fut terminée qu'en 1826.

Cette église, commode pour le culte, est sans caractère architectural. Ses murs sont en moellon, ses fenêtres ressemblent trop à celles d'une maison ordinaire. La tour placée au bas de l'église et précédée d'un escalier monumental, est toute en pierres de taille et offre un coup d'oeil imposant. Les chapelles latérales ont conservé une partie des anciens vocables ; les fenêtres ont été récemment garnies de vitraux peints.

Après l'église paroissiale, viennent les établissements religieux, et ils étaient nombreux à Saint-Patern. Les voici par ordre chronologique et très succinctement.

Saint-Guénaël, par abréviation Saint-Guen, prieuré situé au village de ce nom et dépendant de l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys. Il possédait une chapelle, une maison avec son enclos, plusieurs métairies et diverses rentes. En 1756, le revenu net était évalué à 900 livres. En 1791 et 1792 les immeubles furent vendus 13,450 livres.

Saint-Symphorien, à la suite de la rue Fontaine, prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés, de Josselin. Il avait une chapelle, une maison et divers immeubles, et de plus une annexe appelée Saint-Thébaud, en Saint-Avé. En 1756, le revenu net était de 430 livres. En 1791, le tout fut vendu 11,000 livres.

Saint-Nicolas, dans la rue de ce nom, l'Hôtel-Dieu de Vannes. Il existait depuis plusieurs siècles, quand, en 1635, il fut confié aux Augustines de la Miséricorde de Jésus, de Dieppe ; il prit sous leur administration de grands développements. En 1793 et 1794, il servit de prison à plus de cent religieuses de différents ordres. La chapelle de Saint-Nicolas fut démolie en 1802, et les bâtiments de l'hospice furent vendus au sieur Burgault, maire de Muzillac, en 1805.

4° Les Carmes de l'ancienne observance furent établis en 1425, par le duc Jean V, au Bondon, auprès d'une chapelle dédiée à Notre-Dame. Ils dirigèrent pendant quelque temps le couvent des Trois-Maries, et acceptèrent en 1625 la réforme du P. Philippe Thibaut. En 1791, le monastère et ses dépendances furent vendus 17,167 livres, sans compter le pourpris et la métairie de la Noë qui montèrent à 25,000 livres.

5° Les Carmélites furent établies en 1463 au couvent des Trois-Maries du Bondon par la duchesse Françoise d'Amboise. Seize ans plus tard, elles furent transférées aux Coëts, près de Nantes ; mais en 1530 elles envoyèrent une colonie peupler le monastère de Nazareth, dans la ville de Vannes. En 1791, tous leurs biens furent vendus ; le couvent est vers 1891 une manutention militaire, et la chapelle est presque entièrement démolie. L'enclos est aux Petites-Soeurs des Pauvres.

6° Le Collège de Vannes, commencé en 1574 et doté par l'évêque et le chapitre en 1579, fut mis sous le vocable de Saint-Yves. Les Jésuites en reçurent la direction en 1629, firent de nouvelles constructions et commencèrent en 1661 la chapelle qui subsiste encore. Après la suppression de la compagnie en 1762, le collège fut confié aux prêtres du diocèse ; il est vers 1891 entre les mains de l'Université, et la ville a dépensé près d'un million pour le reconstruire.

7° Les Capucins s'établirent en 1614 à Calmont-Haut, dans un terrain que leur avait donné Laurent Peschart, sieur de Lourme, conseiller au parlement de Bretagne. En 1792 le monastère, la chapelle et l'enclos furent aliénés pour 11,175 livres ; ces derniers ont été rachetés en 1807 par les Ursulines et ont reçu depuis de notables augmentations.

8° Les Ursulines de Bordeaux vinrent de Tréguier à Vannes en 1627, et s'établirent près du port, sur la terre de Kaer. Le couvent actuel fut commencé en 1664, et la chapelle en 1688 et dédiée à la sainte Famille. On y instruisait gratuitement un grand nombre d'élèves. Le couvent et l'enclos furent vendus définitivement, en 1797, pour la somme de 52,100 francs. En 1850, les Jésuites y ont établi le collège libre Saint-François-Xavier, et ont plus tard complété les bâtiments, construit une chapelle neuve et racheté l'ancienne, qui était demeurée à l'Etat.

9° Les Carmes déchaussés, de la réforme de sainte Thérèse, furent établis sur le port, en 1627, par Jean Morin, sieur de Boistréhan, sénéchal de Vannes. Leur chapelle fut reconstruite en 1737. Leurs biens furent vendus en 1791 ; mais la chapelle, le couvent et l'enclos furent réservés, et en 1802 ils furent affectés par l'Etat au service des évêques de Vannes.

10° Les Dominicains s'établirent en 1633 entre Saint-Nicolas et la Garenne, La première pierre de la chapelle fut posée le 28 octobre 1634 par Sébastien de Rosmadec, seigneur du Plessis. Le couvent, ayant été réservé en 1791, au milieu de la vente des autres biens, fut ensuite affecté à la gendarmerie. C'est sur son emplacement qu'on a construit en 1865 l'hôtel de la préfecture du Morbihan.

11° La maison de Retraite pour les hommes, située à l'ouest du collège de Saint-Yves, fut inaugurée en 1663 par M. Louis Eudo de Kerlivio, son fondateur. Les Jésuites continuèrent son oeuvre jusqu'à leur suppression. Cette maison, vendue en 1791, et transformée ensuite en hôtel de l'Image de Sainte-Anne, a été ensuite démolie pour faire place à l'école communale des garçons.

12° Les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul, appelées à Vannes en 1682, s'établirent dans la rue de Poulho en 1686, et sur la Garenne en 1705. Les soeurs, chassées par la Révolution, y sont rentrées en 1803. Cet établissement, aliéné par l'administration des hospices en 1868, a été racheté par les mêmes soeurs pour l'oeuvre de la Providence.

13° La maison du Père-Eternel, fondée en 1671 par Jeanne de Quélen de Monteville, fut consacrée en 1687 à l'Adoration du Saint-Sacrement. Vendue 10,100 livres en 1792, elle a été rachetée en 1802 par Mme Molé de Champlâtreux, qui en a fait la maison-mère des soeurs de la Charité de Saint-Louis. Elle a reçu ensuite des additions considérables dans ses édifices et une chapelle neuve.

14° L'Hôpital général, fondé par la ville en 1677, fut confié aux Filles de la Sagesse en 1766. Celles-ci, expulsées par la Révolution, ont été rappelées en 1803. Elles y reçoivent des vieillards, des pauvres et des enfants. La maison, considérablement agrandie, a été dotée naguère d'une chapelle.

Les chapelles de la paroisse de Saint-Patern étaient les suivantes :

Sainte-Catherine, à l'angle de la place de ce nom et de la rue de l'Hôpital. Elle abrita le service paroissial pendant la reconstruction de l'église, de 1727 à 1737. Il n'en reste plus qu'un pan de mur, dans le pignon d'une maison.

La Madeleine, près des routes d'Auray et de Sainte-Anne, bâtie primitivement pour les lépreux, au XIIème siècle, fut reconstruite, en 1302, par l'évêque Henri Tors, qui y fonda une chapellenie. En 1682, la chapelle était sans couverture, et elle reçut bientôt quelques réparations. En 1717, on supprima 25 pieds du bas de la nef, pour sauver le reste. En 1793, elle fut vendue 910 livres, et transformée ensuite en atelier.

Saint-Julien, sur le port, à peu près à l'endroit où se trouve aujourd'hui le kiosque de la musique. Cette chapelle était entourée d'un petit cimetière, à l'exception d'un côté où se trouvait, depuis 1564, la maison du chapelain avec un jardin derrière. La chapelle disparut à la Révolution.

Saint-Vincent-Ferrier, sur la place du Féty, entre la porte de Calmont et le quai. Elle fut construite peu après 1419, pour consacrer par un monument religieux le souvenir de l'endroit où le saint débarqua après son départ pour l'Espagne. Le retour de Vincent fui un jour de réjouissance et de fête, et c'est de là que vient le nom de Festy ou Féty. La chapelle, aliénée à la Révolution, a été démolie depuis.

Notre-Dame-du-Rohic, au village de ce nom, à 3 kilomètres vers l'est. C'est un édifice de style ogival, en grand et moyen appareil et de forme rectangulaire. Sur la sablière se lit une inscription gothique : L'an mil IIIIcc LX et VI fut renovelé cest chapelle par Nicholas En Du procurour choési par le rectr de Saint-Pr et les paroyssiens. Item il ha céans impétré mil V cenz jours de pardon perpétuel par cinq ? cardinaulx ? le lundi de Pâques et lundi de (Pentecôte). On peut comparer cette inscription avec celle de la Trinité-en-Langonnet. On y remarque l'écusson écartelé de Molac et de la Chapelle, plusieurs fois répété. Sur le retable de 1695, se voit l'écusson de Sébastien IV de Rosmadec, écartelé au 1er de Rosmadec, au 2ème de Querhoent, au 3ème de Molac et au 4ème de Botigneau. On sait que le Grador appartenait aux Rosmadec et que la prééminence dans l'église paroissiale leur était dévolue. Près de la chapelle se trouve un calvaire élevé de plusieurs marches ; la croix présente d'un côté le Christ, de l'autre la mise au tombeau.

La chapelle de la Congrégation de la sainte Vierge, près de l'église paroissiale, ne date que de 1848.

Les chapelles privées étaient celles du Grador, de Larmor, de Kerbourbon, de Limoges et de Bernus.

Les chapellenies étaient :

1° Celle de la Madeleine, fondée en 1302 par l'évêque Henri Tors, dans la chapelle de la sainte, et chargée de 3 messes par semaine.

2° Celle de Saint-Julien, fondée en 1340 par les héritiers de l'évêque Jean Le Parisy, et chargée de 3 messes par semaine.

3° Celle de Sainte-Croix ou du Crucifix, mentionnée en 1374, desservie à l'autel de ce nom, et éteinte de bonne heure.

4° Celle de Saint-Thomas, desservie à l'autel du saint, mentionnée en 1516 et présentée par les seigneurs de Bois-Moreau.

5° Celle de Saint-Patern, fondée avant 1537 par D. Jean Dréano, et desservie au maître-autel d'une messe par semaine.

6° Celle de Saint-Pierre, fondée en 1556 par D. Pierre Jégat à l'autel de la Chandeleur et chargée de 2 messes par semaine.

7° Celle de Saint-Julien, sur le port, fondée en 1564 par Jean Carré de Kerlevenan, à raison de 4 messes par semaine.

8° Celle de Saint-Sébastien, fondée à l'autel de ce nom et chargée d'une messe chaque jeudi.

9° Celle de Notre-Dame-de-la-Chandeleur, desservie à l'autel du même nom d'une messe le vendredi.

10° Celle de Saint-Cado, mentionnée en 1597, desservie à l'autel du saint et présentée par le trésorier de la cathédrale.

11° Celle de l'Assomption, fondée en 16.. desservie au maître-autel d'une messe chaque mardi.

12° Celle de la Conception, chargée d'une messe chaque vendredi à l'autel de Notre-Dame de la Chandeleur.

13° Celle de Notre-Dame-de-Pitié, à l'autel de ce nom, chargée d'une messe par semaine et présentée par le sieur de la Landelle.

14° Celle de la Sainte-Vierge au Grador, fondée par les seigneurs du lieu et desservie dans leur chapelle.

15° Celle de Cliscoët, dotée d'une pièce de terre au village de ce nom et desservie dans l'église paroissiale.

Plusieurs confréries existaient ici ; il y avait celle de Saint-Jean pour les drapiers, celle de Sainte-Anne pour les tanneurs, celle de Saint-Julien pour les bouchers, celle de Saint-Honoré pour les boulangers, celle de Saint-Sébastien et enfin celle de la Chandeleur. Cette dernière, érigée en 1541, prit une grande importance et finit par avoir sept chapelains ; ils formèrent la communauté des prêtres de Saint-Patern, et ils furent à la présentation de l'abbé de la confrérie, sauf le recteur et le curé.

Le recteur de Saint-Patern, après avoir été présenté par le chapitre, était revenu à la nomination directe du pape ou de l'évêque, suivant le mois de la vacance. Le curé était au choix du recteur.

Les dîmes, attribuées au chapitre, furent de bonne heure remplacées par une pension fixe de 40 livres monnaie ou 48 livres tournois, qui furent payées jusqu'en 1790. Cette somme, qui représentait à l'origine 160 perrées de grains, ne valait plus à la fin que 2 ou 3 perrées. Le recteur dîmait sur toute la paroisse, mais à des quotités différentes ; il avait en outre un casuel considérable ; en 1756, son revenu net était évalué à 2,500 livres. En retour il avait beaucoup de pauvres à soulager.

Saint-Patern faisait partie de la sénéchaussée et du territoire de Vannes, aussi bien que de la communauté de la ville. En 1790, il resta uni à la nouvelle commune de Vannes.

En 1791, son recteur, M. Le Croisier, refusa le serment schismatique et se vit supplanté par un intrus ; l'année suivante, il s'embarqua pour l'Espagne, où il mourut en 1799.

La Révolution confisqua l'argenterie de l'église, et notamment le chef en argent du patron, et vendit les biens des confréries, des chapellenies, des communautés disséminées sur son territoire.

En 1801, le 25 octobre, la ville de Vannes et sa banlieue, sans cesser de faire une commune unique, furent partagées en deux justices de paix ou deux cantons, l'un Est et l'autre Ouest. Saint-Patern forma le noyau du canton est, et se vit adjoindre Saint-Avé, Noyalo, Le Hézo, Séné, Theix, Surzur et la Trinité, mais il perdit la campagne située à l'ouest de la ville.

A la restauration du culte en 1802, Mgr de Pancement accepta cette division, et Saint-Patern devint le chef-lieu d'un canton ecclésiastique. Depuis ce temps la paroisse a gagné le village de Meudon, détaché de Saint-Nolff ; mais elle a perdu dans l'intérieur de la ville, en 1873, les rues de Saint-Guénaël, des Vierges, de la Porte-Prison, et la place des Lices ; il ne lui reste plus guère dans les murs que la rue Saint-Vincent et la Poissonnerie. A la campagne, elle est séparée de Saint-Pierre par le ruisseau de Rohan.

C'est sur son territoire qu'on a établi la gare du chemin de fer en 1862, l'hôtel de la préfecture en 1865, deux casernes d'artillerie et un arsenal en 1877, et une caserne d'infanterie en 1884.

J.M. Le Mené

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