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LE MENE ou NOTRE-DAME DU MENE

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Le Mené (ou Notre-Dame du Mené) est un faubourg et une ancienne paroisse de Vannes. L'ancienne paroisse du Me(Notre-Dame du Mené) avait été fondée par l'évêque Rouaud avant 1144 et avait été unie en 1706 au séminaire tenu par les Lazaristes. Une loi du 12 mars 1791, sanctionnée le 20, partagea Vannes en deux paroisses : Saint-Pierre et Saint-Patern, et supprima Saint-Salomon et Notre-Dame-du-Mené, qui furent annexées à Saint-Pierre.

Le Mené est un faubourg et une ancienne paroisse de Vannes. Son territoire était limité, d'une manière approximative, par le ruisseau du moulin de l'Evêque, le mur du nord de la ville de Vanne, et les dépendances du Collège ; mais la paroisse pénétrait dans la ville close elle-même, et possédait le manoir épiscopal de la Motte, et la rue de Notre-Dame ou de l'Hôtel-de-Ville avec ses impasses.

Hors de la cité, ses rues étaient : celle de Saint-Martin ou du Moulin, celle du Puits ou de la Boucherie, celle de Coessial, celle du Mené, et celle de Bourg-Maria ou de la Coutume. Ce nom du Mené vient du breton Menez, montagne, colline, butte, et convient parfaitement à la rue du Mené, qui va en montant, et à l'église du Mené, qui se trouve sur une hauteur. L'église étant dédiée à la sainte Vierge, sous le titre de l'Assomption, la paroisse s'appela tantôt Le Mené, tantôt Notre-Dame du Mené, en latin Parochia Beatæ Mariæ de Monte. Le quartier lui-même ne fut connu, pendant longtemps, que sous le nom de Bourg-Maria. La première mention de cette paroisse se trouve dans un acte de l'évêque Rouaud, de 1144 environ, concernant la dîme de Gredin ; on y voit figurer, parmi les témoins, « Pierre, chapelain de Notre-Dame de Vannes » (Pr. I. 595). Qu'on ne s'étonne point de ce titre de chapelain ; il était alors fréquemment donné aux chefs des paroisses, concurremment avec celui de prêtre ; l'appellation de recteur ne vint que plus tard.

Il est probable que cette paroisse était à l'origine un vicariat perpétuel, à la présentation du Chapitre, comme les trois autres paroisses de la ville épiscopale.

En 1458, le 28 novembre, une bulle du pape Pie II autorisa l'official de Vannes à unir la paroisse du Mené à l'office du sous-chantre de la cathédrale, ce qui fut immédiatement exécuté. Le chapitre, qui nommait le sous-chantre, présentait par cela même le titulaire de cette paroisse. Mais comme ce corps pouvait destituer son sous-chantre, ainsi qu'il le fit en 1655, il en résulte que le vicaire du Mené n'était pas strictement perpétuel.

Outre le palais épiscopal, il y avait sur cette paroisse la maison noble de Coessial, qui appartenait aux Gibon du Grisso, les bienfaiteurs de l'église paroissiale.

L'ancienne église de Notre-Dame du Mené était située à l'endroit où se trouve en 1891 le portail de la Retraite. Elle était orientée comme Saint-Pierre et Saint-Patern, et avait la forme d'une croix latine. Au fond du choeur se voyait un retable, avec deux niches, les armes des Gibon, et quatre colonnes de marbre. La chapelle du nord, sous le vocable de saint Crépin, avait été bâtie en 1496 par Jean Gibon, seigneur du Grisso ; elle fut toujours prohibitive à la famille de son fondateur, et en porta les armes dans ses vitres. La chapelle du sud, sous le vocable de saint Eloi, servait de centre à la confrérie du même nom, gouvernée par un abbé élu chaque année. Le cimetière était entre cette église et l'église actuelle.

Trois chapellenies y avaient été fondées, savoir :

1° Celle de Saint-Simon, fondée par Simon Maydo avant 1475, et chargée de trois messes par semaine à dire au maître-autel, moyennant une rente annuelle de 7 livres.

2° Celle de la Conception et de Saint-Jean-Baptiste, fondée en 1533 par Jean du Magouéro, recteur de Séné, à raison d'une messe basse chaque samedi, et deux messes chantées par an, et rapportant 56 livres en 1756.

3° Celle de Saint-Jacques, fondée en 1539 par N. Maydo, seigneur de Tréduday, présentée par ses successeurs et dotée d'une maison appelée successivement Bouvry, Haute-Folie et Bellevue.

Par contrat du 30 octobre 1665, le clergé du diocèse de Vannes acquit, pour 6,000 livres, de Julien Gibon, seigneur du Grisso, et d'Anne Kerboutier son épouse, la maison noble de Coessial, avec sa cour, son jardin et un pré, situés près de l'église de Notre-Dame du Mené, afin d'y construire un Séminaire. Mgr Charles de Rosmadec ayant obtenu, au mois de septembre 1669, des lettres patentes de Louis XIV, en faveur de la fondation projetée, M. Eudo de Kerlivio, vicaire général et principal promoteur de l'entreprise, se mit aussitôt à l'oeuvre.

Les travaux furent poussés avec ardeur : la maison principale était construite et la toiture placée, quand, en 1672, M. de Kerlivio subit une disgrâce momentanée, qui compromit l'oeuvre du séminaire. Pour utiliser l'édifice, on le loua à Mlle Catherine de Francheville, pour l'oeuvre des retraites de femmes (1674-1679). Dans cet intervalle tous les obstacles s'aplanirent. M. de Kerlivio, revenu en faveur, choisit les prêtres chargés de diriger le séminaire, et y fit entrer les ordinands la veille de la Pentecôte 1680.

Une vingtaine d'années plus tard, Mgr d'Argouges, par une ordonnance du 17 janvier 1701, appela à la direction du séminaire les Lazaristes ou prêtres de la Mission de Saint-Vincent de Paul, qui en prirent possession l'année suivante, au nombre de quatre. L'évêque, qui dès 1689, avait procuré au séminaire l'union du prieuré du Hézo, lui unit encore, le 31 décembre 1706, le prieuré des Saints en Grand-Champ, celui du Vincin en Ploeren, et la paroisse de Notre-Dame du Mené. Par suite de cette annexion, les Lazaristes durent fournir un prêtre de plus, et le supérieur du séminaire devint le recteur-né de la paroisse du Mené. En dédommagement, le chapitre reçut le droit de présentation de la paroisse de Plaudren, et une dotation pour un 2ème sous-chantre.

Cependant la vieille église de Notre-Dame du Mené menaçait ruine. En 1716, Mgr d'Argouges légua 10,000 livres pour sa reconstruction. En 1719, Olivier Gibon, comme premier prééminencier, consentit à sa démolition, et l'on commença les travaux de la nouvelle église. Cet édifice, construit plus près du séminaire et perpendiculairement à son axe, eut la forme d'une croix latine, avec des bas-côtés à la nef. Les frais furent supportés en grande partie par Mgr Fagon, évêque de Vannes, et la bénédiction de l'église eut lieu le 30 août 1739. Les autels latéraux furent dédiés à saint Vincent et à la sainte Vierge, à saint Crépin et à saint Eloi.

La paroisse du Mené ayant été supprimée civilement le 12 juillet 1790, l'église fut fermée le 30 avril 1791, et les Lazaristes renvoyés du séminaire au mois de janvier suivant. Le supérieur, M. Le Gal, se réfugia en Espagne ; M. Rogue, son vicaire, fut arrêté et périt sur l'échafaud le 3 mars 1796. L'église, après avoir servi à divers usages, fut momentanément destinée à « loger les bestiaux de la République ».

La paroisse n'ayant pas été rétablie en 1802, l'église, remise à la disposition de l'évêque par un arrêté du premier Consul, du 8 juin 1803, devint exclusivement chapelle du séminaire. Les Lazaristes reprirent la direction des séminaristes, et la conservèrent jusqu'à 1833, où Mgr de La Motte y appela les prêtres du diocèse.

Cette maison, après avoir abrité le clergé diocésain pendant deux siècles, a été cédée par l'Etat, le 4 juin 1864, aux religieuses de la Retraite, en échange de la propriété du Grador, qui se trouve à un kilomètre de la ville. Les nouvelles propriétaires ont transformé la maison, pour y recevoir une communauté, un pensionnat, et des retraitantes. La chapelle a été bouleversée : le choeur a été rejeté au bas de l'ancienne nef, et la porte ouverte dans le transept occidental. En 1891, on conserve dans l'ancien choeur, devenu celui des religieuses, de magnifiques stalles, provenant de l'abbaye de Prières, et l'on peut contempler sur les murs et sur la voûte de la chapelle de nombreuses peintures, exécutées sous la direction d'une des dames de la maison. On y voit aussi les tombeaux de Mlle Catherine de Francheville et de Mlle de Kerderff, transférés en ce lieu par la piété de leurs filles.

J.M. Le Mené

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